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Insee Conjoncture Grand Est · Juin 2022 · n° 32
Insee Conjoncture Grand EstBilan économique 2021 - Grand Est Malgré la pandémie et ses conséquences, l’économie du Grand Est retrouve des couleurs

L’année 2021 est marquée par une reprise de l’activité économique et de l’emploi, dans la région comme au niveau national. La progression des campagnes de vaccination, en France et dans les pays voisins, permet la levée progressive des mesures sanitaires. L’emploi progresse et le chômage recule. Les créations d’entreprises sont toujours plus nombreuses, principalement sous le régime de micro-entrepreneur. Le secteur de la construction fait preuve d’un dynamisme remarquable. Les récoltes agricoles sont globalement dans les normes, et on assiste à un fort rebond des expéditions de champagne. Cependant, hors fret aérien, le transport de marchandises et de passagers demeure très en deçà de son niveau d’avant-crise. Au deuxième semestre, la mise en place d’un pass sanitaire en France pour l’accès à certains lieux publics, et la recrudescence de l’épidémie en toute fin d’année, n’ont pas d’impact sur l’économie régionale.

Insee Conjoncture Grand Est
No 32
Paru le :Paru le21/06/2022

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2021 publiés par l'Insee.
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Synthèse régionale - Contexte national Bilan économique 2021

Laurent Brochet, Aliette Cheptitski (Insee)

Insee Conjoncture Grand Est

No 32

Paru le :21/06/2022

Synthèse régionale - Malgré la pandémie et ses conséquences, l’économie du Grand Est retrouve des couleurs

L’année 2021 est marquée par une reprise de l’activité économique et de l’emploi, dans la région comme au niveau national. La progression des campagnes de vaccination, en France et dans les pays voisins, permet la levée progressive des mesures sanitaires. Au deuxième semestre, la mise en place d’un pass sanitaire en France pour l’accès à certains lieux publics, et la recrudescence de l’épidémie en toute fin d’année, n’ont pas d’impact sur l’économie régionale.

L’emploi progresse, le chômage recule

L’emploi augmente fortement dans la région : 42 900 emplois sont créés au cours de l’année 2021, soit une hausse de 2,2 % en un an. Cette dernière vient compenser les pertes d’emplois de 2020 liées aux conséquences de la crise sanitaire : l’emploi est ainsi supérieur de 0,9 % à son niveau de fin 2019. L’emploi intérimaire a fortement varié depuis le début de la pandémie : après une forte chute au 1ᵉʳ trimestre 2020, il progresse fortement et de manière continue. La reprise de l’emploi est très soutenue dans le secteur des services marchands hors intérim ; en fin d’année, le secteur de l’hébergement-restauration efface quant à lui les pertes d’effectifs de 2020.

L’activité économique, mesurée à travers le nombre d’heures rémunérées dans le secteur privé, se redresse et retrouve à l’automne 2021 un niveau proche de celui d’avant-crise. Le Grand Est suit en cela la tendance nationale. Le troisième confinement et les restrictions sanitaires moindres qui l’ont accompagné, n’ont pas entraîné une baisse de l’activité aussi forte que lors des deux premiers confinements.

Les dispositifs d’activité partielle et d’activité partielle de longue durée continuent, tout au long de l’année 2021, à limiter les effets de la crise sanitaire sur l’emploi (figure 1) : 15 180 demandes d’indemnisation sont déposées chaque mois en moyenne, bien moins cependant que les 42 550 demandes mensuelles de 2020. Ces demandes donnent lieu à l’indemnisation de 79 800 salariés dans le Grand Est, contre 262 900 en 2020. Les demandes d’indemnisation ont été plus nombreuses en avril 2021, lors du troisième confinement, avec un pic de 180 000 salariés indemnisés, mais ce niveau reste bien loin des 651 800 salariés indemnisés au cours du premier confinement de 2020.

Figure 1Activité partielle : nombre de salariés concernés par une demande d'indemnisation

nombre de salariés
Activité partielle : nombre de salariés concernés par une demande d'indemnisation (nombre de salariés)
Grand Est
mars 2020 537 515
avr. 2020 651 815
mai 2020 518 025
juin 2020 221 245
juil. 2020 121 650
août 2020 65 325
sept. 2020 70 485
oct. 2020 104 405
nov. 2020 193 530
déc. 2020 144 835
janv. 2021 131 800
févr. 2021 134 935
mars 2021 149 590
avr. 2021 180 005
mai 2021 132 950
juin 2021 80 030
juil. 2021 29 295
août 2021 19 235
sept. 2021 28 280
oct. 2021 26 575
nov. 2021 21 565
déc. 2021 23 165
  • Note : données mensuelles brutes, provisoires pendant un an.
  • Source : ASP-DGEFP-Dares - Extraction du SI APART du 19 avril 2022.

Figure 1Activité partielle : nombre de salariés concernés par une demande d'indemnisation

  • Note : données mensuelles brutes, provisoires pendant un an.
  • Source : ASP-DGEFP-Dares - Extraction du SI APART du 19 avril 2022.

La situation sur le marché du travail s’améliore. Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A recule de 11,8 % en un an, pour s’établir à 259 640 à la fin de l’année 2021. Cette baisse concerne davantage les femmes et les jeunes, que les hommes et les seniors. Le taux de chômage au sens du BIT est de 7,2 % de la population active en fin d’année, ce qui correspond à un recul de 0,6 point comparé à fin 2020 comme à fin 2019. Dans la région, le chômage est ainsi à son plus bas niveau depuis la crise de 2008 ; il recule dans toutes les zones d’emploi du Grand Est.

Les crédits auprès de banques implantées dans la région augmentent de 5 % par rapport à l’année 2020, qui avait été marquée par la souscription de prêts garantis par l’État. L’épargne enregistrée par ces mêmes banques progresse de 4,3 %. L’écart entre les fonds placés et les fonds empruntés tend ainsi à se réduire.

Les créations d’entreprises toujours plus nombreuses, principalement sous le régime de micro-entrepreneur

Les créations d’entreprises continuent de croître : en 2021, 64 740 nouvelles entreprises sont créées dans le Grand Est, soit 21,8 % de plus que l’année passée. Six créations d’entreprises sur dix se font sous le régime de la micro-entreprise, une proportion qui continue d’augmenter. Les défaillances d’entreprises sont encore moins nombreuses qu’en 2020 : 1 940 entreprises sont placées en redressement ou en liquidation judiciaire au cours de l’année, soit 340 de moins qu’en 2020. La baisse des défaillances est plus forte dans la région qu’au niveau national. Les mesures d’aide mises en place par l’État pour les entreprises permettent à celles-ci de faire face aux conséquences économiques de la crise sanitaire.

L’hébergement-restauration subit toujours les effets de la crise

Dans l’hébergement-restauration, secteur très affecté par les restrictions sanitaires en vigueur au premier semestre, l’activité, mesurée par les heures travaillées, s’avère en début d’année très en dessous de son niveau d’avant-crise ; le secteur retrouve ensuite une situation presque normale (figure 2). La levée des restrictions de déplacement ainsi que l’autorisation d’accueillir à nouveau des clients favorisent le redémarrage de l’activité à l’été : en juillet, celle-ci n’est inférieure que de 4 % à son niveau du même mois de 2019.

Figure 2Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année 2019 - Grand Est

variation en %, contributions en points
Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année 2019 - Grand Est (variation en %, contributions en points)
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchands
janv. 2020 -0,6 0,6 0,2 0,5 0,2
févr. 2020 -0,4 0,1 0,2 0,4 0,2
mars 2020 -3,2 -3,0 -1,9 -6,3 -0,9
avr. 2020 -8,2 -5,0 -4,1 -15,3 -2,4
mai 2020 -6,3 -1,9 -3,7 -9,6 -1,4
juin 2020 -3,2 -0,5 -1,9 -4,1 -0,4
juil. 2020 -2,6 -0,3 -1,2 -2,6 -0,2
août 2020 -1,4 0,0 -0,8 -1,7 0,0
sept. 2020 -1,9 -0,3 -0,7 -1,8 0,0
oct. 2020 -1,5 -0,3 -1,0 -1,6 0,0
nov. 2020 -1,3 -0,3 -3,2 -4,8 -0,1
déc. 2020 -1,1 -0,4 -3,4 -2,2 0,1
janv. 2021 -2,0 0,3 -2,5 -2,0 0,2
févr. 2021 -1,6 0,0 -2,9 -1,9 0,4
mars 2021 -1,3 0,2 -3,0 -1,4 0,5
avr. 2021 -1,7 0,1 -3,2 -3,2 0,1
mai 2021 -1,7 0,0 -2,5 -2,2 0,4
juin 2021 -1,0 0,3 -0,9 -0,3 0,6
juil. 2021 -1,8 -0,2 -0,2 -0,5 0,4
août 2021 -1,2 -0,2 -0,2 -0,1 0,6
sept. 2021 -1,3 0,1 -0,1 0,1 0,5
oct. 2021 -1,3 0,0 0,0 0,4 0,4
nov. 2021 -0,8 0,0 0,0 0,9 0,7
déc. 2021 -0,7 -0,3 0,0 1,0 0,6
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 2Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année 2019 - Grand Est

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Le recours à l’activité partielle est fort dans les secteurs les plus concernés par les mesures sanitaires : hébergement-restauration et commerce, notamment. À la fin de l’année, le recours à l’activité partielle revient à la normale dans la majorité des secteurs.

Au premier semestre, l’activité touristique est freinée par les restrictions de déplacement et le troisième confinement : en conséquence, 14 millions de nuitées sont passées dans la région en 2021, soit une diminution de 37 % par rapport à 2019. Le Grand Est est la deuxième région la plus touchée par la baisse de la fréquentation hôtelière, après l’Île-de-France. Au deuxième semestre, le retour des touristes résidents ne suffit pas à compenser la baisse de la fréquentation des non-résidents.

Des récoltes agricoles dans la moyenne, fort rebond des expéditions de champagne

Les récoltes de l’année 2021 sont dans les normes pour toutes les cultures à l’exception du colza, pour lequel les conditions climatiques ont été défavorables. Le cours du colza progresse tout au long de l’année, dans le contexte d’un besoin accru en biodiesel. La demande internationale en céréales, renforcée par les rendements moyens de la campagne précédente, provoque une hausse des cours. Les récoltes plus faibles au Canada et aux USA, couplées aux tensions géopolitiques, renchérissent le cours du blé tendre. La réouverture des cafés, hôtels et restaurants entraîne une hausse de la demande d’orge, alors que l’offre reste limitée. La collecte laitière baisse légèrement et le prix moyen augmente, sans que cette hausse ne permette de couvrir les coûts des intrants. Le prix du lait biologique recule quant à lui pour la première fois depuis six ans, en raison d’une plus faible demande des consommateurs. Le commerce porcin est perturbé par la présence de la peste porcine africaine en Europe, ce qui prive les exportateurs du débouché chinois.

Le vignoble de Champagne a subi de nombreux dégâts climatiques : gel en avril d’un côté, fortes pluies en juin et juillet, conjuguées à la forte chaleur de l’été, ce qui cause des maladies fongiques, de l’autre. Le rendement est en repli de 26 % comparé à la moyenne quinquennale 2016-2020. Les expéditions de Champagne, quant à elles, sont en hausse de 31 % par rapport à 2020 et de 5 % par rapport à la moyenne 2015-2019, en lien avec les exportations importantes hors Union européenne des Maisons de Champagne. Dans le vignoble d’Alsace, les dégâts liés aux gelées d’avril restent limités par rapport à d’autres bassins viticoles ; l’humidité de l’été a tout de même entraîné le développement fulgurant de maladies. La récolte agronomique 2021 atteint ainsi un niveau historiquement bas dans ce vignoble, et la production totale est en baisse de 25 % par rapport à la moyenne quinquennale. Comme en Champagne, les ventes sont en hausse, de 20 % comparées à l’année précédente.

L’enquête de conjoncture de la Banque de France auprès des entreprises industrielles fait ressortir une reprise de leur chiffre d’affaires. Les difficultés d’approvisionnement limitent les volumes produits, notamment dans la construction automobile. Les exportations sont en hausse dans les équipements électriques, électroniques et dans les industries agricoles et alimentaires. Le rebond de l’activité dans l’industrie s’accompagne de recrutements supplémentaires et d’un moindre recours à l’activité partielle, essentiellement sous la forme de contrats courts intérimaires. Les entreprises, enquêtées en janvier 2022, anticipent une nouvelle progression de leur activité pour l’année à venir, plus modérée toutefois qu’en 2021 ; étant donné la faible visibilité des dirigeants en début d’année, ces résultats doivent être interprétés avec prudence.

Dans la construction, la Banque de France évalue la reprise de l’activité en 2021 au même niveau que la baisse enregistrée en 2020. Les effectifs augmentent de 2,1 % en un an et les dirigeants cherchent principalement à pourvoir les postes vacants par des embauches. Le second œuvre est plus porteur que le gros œuvre : les particuliers consacrent en effet un budget significatif à l’amélioration de leur habitat à la suite des confinements et du développement du télétravail. Les carnets de commandes témoignent d’une reprise significative, malgré les difficultés d’approvisionnement qui ralentissent néanmoins la finalisation de chantiers. La demande privée en travaux publics compense partiellement l’évolution erratique des marchés publics. Le nombre de logements autorisés à la construction dans la région dépasse son niveau d’avant-crise : 32 400 logements en 2021, soit une hausse de 23 % en un an et de 11 % par rapport à 2019. Cette augmentation concerne aussi bien les logements individuels que collectifs, mais l’individuel bénéficie d’un nouvel essor. Les maisons individuelles représentent environ trois quarts des autorisations et des mises en chantier de logements individuels. Les ventes de logements neufs sont en hausse de 2 % comparées aux chiffres d’avant la pandémie.

Le secteur des transports présente toujours une situation dégradée par rapport à l’année 2019, en lien avec les restrictions de déplacements toujours présentes. Les chargements et déchargements dans les ports de la région progressent légèrement sur un an, mais restent inférieurs à leurs niveaux d’avant-crise ; le port autonome de Strasbourg présente la situation la plus favorable. Le trafic aérien de passagers augmente fortement par rapport à 2020 dans les aéroports du Grand Est, sans que cela ne suffise à retrouver le trafic de 2019 : l’écart est encore de - 60 % comparé au niveau d’avant-crise. La proportion de passagers internationaux diminue ; la part des passagers qui empruntent des lignes à bas-coûts augmente. Les activités de fret progressent de 58 % en un an et dépassent de 49 % leur niveau de 2019 : les compagnies aériennes se sont davantage tournées vers le fret, afin de compenser en partie la baisse du nombre de passagers depuis le début de la crise sanitaire.

Les immatriculations de véhicules particuliers neufs baissent de 2 % en un an et de 25 % par rapport à 2019. Cette situation est similaire à celle que l’on observe au niveau national. Si la demande est soutenue, les constructeurs font face à des difficultés d’approvisionnement. Les immatriculations de véhicules particuliers neufs hybrides rechargeables et de voitures électriques sont en hausse, respectivement de 72 % et de 51 % : elles représentent environ une immatriculation sur cinq dans la région.

L’activité économique se redresse dans les pays frontaliers

Le PIB des quatre pays voisins du Grand Est se redresse au cours de l’année. Dans le même temps, les taux de chômage de ces pays diminuent, à l’exception de celui de la Belgique, dans le contexte favorable de la levée des restrictions sanitaires. En Allemagne, la Rhénanie-Palatinat bénéficie notamment des retombées économiques du développement et de la production d’un vaccin contre le SARS-CoV-2 : il s’agit du seul Land allemand où l’activité a retrouvé son niveau d’avant-crise au cours de l’année 2021. Des systèmes similaires au pass sanitaire français ont été mis en place dans les pays voisins, sans que ceux-ci n’aient freiné l’activité économique.

Une reprise fragilisée par le contexte économique et géopolitique international

La recrudescence de l’épidémie de Covid-19 en France à partir de la fin de l’année 2021, liée à la diffusion du variant Omicron et au nombre record de contaminations, pèse sur l’activité : le secteur de l’hôtellerie-restauration est pénalisé au mois de janvier 2022, mais l’activité repart à la hausse en février. Au premier trimestre, le PIB français est stable par rapport à celui du 4ᵉ trimestre 2021.

La fin de l’année 2021 et le début de l’année 2022 sont marqués en France par l’intensification des difficultés d’approvisionnement et par la hausse continue de l’inflation. En conjonction avec une demande mondiale qui reste forte, deux chocs d’offre négatifs participent de cette situation : d’une part, la stratégie de lutte contre les foyers de Covid-19 en Chine, très stricte ; d’autre part, la hausse des tensions entre la Russie et l’Ukraine, qui mène à la guerre à partir du 24 février. Ces deux événements viennent renforcer les difficultés d’approvisionnement rencontrées dans un certain nombre de secteurs et renchérissent les prix à la production ; cela se répercute enfin sur les prix à la consommation, entraînant ainsi une forte hausse de l’inflation.

Contexte national - En 2021, l’économie mondiale a rebondi après sa chute en 2020, l’amélioration de la situation sanitaire s’étant accompagnée d’un allègement des restrictions

En 2021, l’épidémie de Covid-19 est restée l’un des principaux déterminants de l’activité économique. L’apparition de variants a rythmé la propagation de nouvelles vagues, et, en conséquence, la poursuite des mesures de restrictions sanitaires. Celles-ci se sont cependant allégées, à mesure que les États apprenaient à limiter la propagation du virus – notamment par une campagne de vaccination à grande échelle – et que les ménages et les entreprises entraient dans le paradigme du « vivre avec ». Après la fermeture partielle des économies en 2020, qui avait fait plonger le PIB mondial à - 3,1 % par rapport à son niveau de 2019, leur réouverture progressive en 2021 a engendré un rebond en partie mécanique, à . Ce rattrapage a néanmoins été hétérogène selon les pays (figure 3). Ainsi, le rebond de l’activité en zone euro, certes vif (+ 5,2 %), l’a toutefois été moins qu’aux États-Unis (+ 5,7 %) ou que pour les économies émergentes (+ 6,8 %), malgré un recul de l’activité en zone euro plus important en 2020. L’économie du Royaume-Uni a davantage rebondi (+ 7,4 %, après une chute en 2020 parmi les plus fortes des pays européens) malgré l’incertitude liée au Brexit, finalement mis en œuvre au 1er janvier. Enfin, l’activité en Chine a renoué avec une croissance vigoureuse (+ 8,6 %, après un ralentissement certes marqué de l’activité en 2020), même un peu supérieure à sa moyenne des années 2010 par effet de contrecoup. Ces évolutions hétérogènes selon les pays en 2021 sont notamment liées au rythme de diffusion du virus et aux stratégies sanitaires nationales (« zéro-covid », confinements, vaccination…), mais aussi aux spécialisations sectorielles (les branches des matériels et des services de transport, de l’hébergement-restauration ou encore des loisirs, sport et culture – et le tourisme en général – restant à des niveaux d’activité dégradés).

Figure 3Écart du PIB par rapport à son niveau du quatrième trimestre 2019

en %
Écart du PIB par rapport à son niveau du quatrième trimestre 2019 (en %) - Lecture : au quatrième trimestre 2021, le PIB en France s’est situé 0,5 % au-dessus de son niveau du quatrième trimestre 2019.
France Allemagne Italie Espagne Royaume-Uni États-Unis Chine
2016T1 -5,9 -5,5 -2,9 -8,3 -6,3 -8,5 -20,7
2016T2 -6,2 -5,2 -2,7 -7,9 -5,7 -8,2 -19,4
2016T3 -5,9 -4,8 -2,2 -7,1 -5,3 -7,7 -18,1
2016T4 -5,4 -4,5 -1,9 -6,7 -4,6 -7,2 -16,7
2017T1 -4,6 -3,4 -1,4 -6,0 -4,0 -6,8 -15,1
2017T2 -3,9 -2,6 -1,0 -4,9 -3,7 -6,3 -13,7
2017T3 -3,1 -1,8 -0,6 -4,4 -3,3 -5,6 -12,6
2017T4 -2,5 -1,0 -0,1 -3,8 -2,9 -4,7 -11,0
2018T1 -2,4 -1,4 -0,1 -3,4 -2,7 -4,0 -9,1
2018T2 -2,0 -0,8 -0,1 -2,9 -2,1 -3,2 -7,8
2018T3 -1,6 -1,3 0,0 -2,4 -1,5 -2,7 -7,0
2018T4 -1,0 -0,9 0,3 -1,7 -1,2 -2,5 -5,4
2019T1 -0,4 0,2 0,5 -1,1 -0,5 -1,9 -3,0
2019T2 0,4 -0,3 0,8 -0,8 -0,4 -1,1 -2,2
2019T3 0,3 0,1 0,8 -0,4 0,0 -0,5 -1,7
2019T4 0 0 0 0 0 0 0
2020T1 -5,7 -1,8 -5,9 -5,4 -2,5 -1,3 -9,4
2020T2 -18,6 -11,6 -17,8 -22,1 -21,5 -10,1 0,5
2020T3 -2,8 -3,6 -4,6 -9,0 -7,6 -3,3 2,9
2020T4 -4,2 -2,9 -6,1 -8,8 -6,3 -2,3 6,0
2021T1 -4,0 -4,5 -5,9 -9,3 -7,4 -0,8 7,6
2021T2 -3,0 -2,4 -3,3 -8,2 -2,2 0,9 8,6
2021T3 0,1 -0,8 -0,8 -5,8 -1,3 1,4 8,1
2021T4 0,5 -1,1 -0,1 -3,8 -0,1 3,1 10,3
  • Lecture : au quatrième trimestre 2021, le PIB en France s’est situé 0,5 % au-dessus de son niveau du quatrième trimestre 2019.
  • Source : Insee, Destatis, Istat, INE, ONS, BEA, NBSC.

Figure 3Écart du PIB par rapport à son niveau du quatrième trimestre 2019

  • Lecture : au quatrième trimestre 2021, le PIB en France s’est situé 0,5 % au-dessus de son niveau du quatrième trimestre 2019.
  • Source : Insee, Destatis, Istat, INE, ONS, BEA, NBSC.

En France, l’activité a davantage rebondi en 2021 que dans la moyenne de la zone euro

Après une chute de 7,9 % en 2020, l’activité économique française s’est nettement redressée en 2021, à . La croissance y a donc été à la fois plus forte qu’en Allemagne (+ 2,9 %), où le choc de 2020 a été presque deux fois moindre, et qu’en Italie (+ 6,6 %) et en Espagne (+ 5,1 %), pourtant davantage affectées en 2020. En moyenne en 2021, le PIB français se situait 1,7 % en deçà de son niveau de 2019, un rattrapage assez vif par rapport à ses principaux voisins européens.

En miroir de la chute d’activité enregistrée en France en 2020, tous les principaux postes de la demande (hors stocks) participent à son rebond en 2021 (figure 4). La plus forte contribution est celle de la consommation des ménages, de 2,7 points : les opportunités de consommer des ménages, bridées par les mesures de restrictions, se sont rétablies avec la réouverture progressive des magasins, des restaurants et cafés ou encore des activités culturelles et sportives. La contribution de l’investissement total a été du même ordre, portée par les entreprises (1,5 point) – en lien avec la reprise de l’activité, notamment après les fermetures de chantiers en 2020 et du fait d’un investissement en services très dynamique – et par les ménages (0,9 point) – avec un marché immobilier dynamique. La consommation des administrations publiques a contribué au rebond de l’activité à hauteur de 1,7 point, portée par les campagnes de tests et de vaccination. La contribution des échanges extérieurs a été faiblement positive, de 0,1 point : les exportations, plus affectées en 2020 que les importations, ont aussi plus fortement rebondi. Les importations comme les exportations sont cependant restées à un niveau nettement inférieur à celui d’avant la crise sanitaire. En particulier, les exports et imports de tourisme se sont situés en 2021 à environ 40 % sous leur niveau de 2019.

Figure 4Variations annuelles du PIB et contribution des principaux postes de la demande

variations en % et contribution en points
Variations annuelles du PIB et contribution des principaux postes de la demande (variations en % et contribution en points) - Lecture : en 2021, le PIB, en volume aux prix de l’année précédente chaînés, a augmenté de 6,8 % ; la contribution de la consommation privée des ménages a été de 2,7 points.
Consommation des ménages Consommation des administrations publiques Investissement des ménages Investissement des entreprises Investissement des administrations publiques Echanges extérieurs Stocks PIB
2017 0,9 0,4 0,3 0,7 0,0 -0,1 0,2 2,4
2018 0,5 0,2 0,1 0,5 0,1 0,4 0,0 1,8
2019 0,9 0,3 0,1 0,4 0,3 -0,3 0,0 1,9
2020 -3,5 -1,1 -0,6 -0,9 -0,2 -1,1 -0,2 -7,9
2021 2,7 1,7 0,9 1,5 0,1 0,1 -0,3 6,8
  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : en 2021, le PIB, en volume aux prix de l’année précédente chaînés, a augmenté de 6,8 % ; la contribution de la consommation privée des ménages a été de 2,7 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Figure 4Variations annuelles du PIB et contribution des principaux postes de la demande

  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : en 2021, le PIB, en volume aux prix de l’année précédente chaînés, a augmenté de 6,8 % ; la contribution de la consommation privée des ménages a été de 2,7 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Cet effet de miroir entre les évolutions de l’activité en 2020 et en 2021 a aussi été sectoriel, recouvrant toutefois des rattrapages hétérogènes selon les branches

En 2021, la valeur ajoutée totale a dans l’ensemble davantage rebondi que la consommation des ménages, après une baisse également plus marquée en 2020 (figure 5). Les disparités selon les branches apparues en 2020 ont néanmoins persisté en 2021. Dans l’industrie, la fabrication de matériels de transport a faiblement rebondi en 2021, pénalisée à la fois par les difficultés d’approvisionnement (s’agissant de l’industrie automobile), et par l’état dégradé du tourisme mondial (s’agissant de l’aéronautique). Les services les plus affectés par les mesures de restriction – hébergement-restauration, transports, services aux ménages (sport, culture, loisirs) – ont poursuivi leur trajectoire de reprise, malgré un début d’année 2021 marqué à nouveau par l’épidémie. L’hétérogénéité ne s’est cependant pas résorbée, entre ces branches dont l’activité ou la consommation est restée en moyenne sous son niveau de 2019 et celles qui, ayant moins souffert de la crise sanitaire, s’en sont rapprochées ou l’ont dépassé (information-communication, services financiers…). Ce constat est aussi vrai à un niveau plus agrégé : en 2021, la valeur ajoutée est restée à un niveau par rapport à 2019 relativement plus dégradé dans l’industrie que dans les services, et inversement pour la consommation des ménages.

Figure 5Variations annuelles et contribution des branches ou produitsValeur ajoutée

variations en % et contribution en points
Variations annuelles et contribution des branches ou produits (variations en % et contribution en points) - Lecture : en 2021, la valeur ajoutée totale a augmenté de 6,8 %. La contribution des autres services marchands (services marchands hors commerce, transport, hébergement-restauration, services aux entreprises et aux ménages) a été de 1,3 point ; celle de l’ensemble des branches des services marchands a été de 4,0 points.
Agriculture Autres branches industrielles Industrie agroalimentaire Matériels de transport Construction Autres services marchands Commerce Transport Hébergement-restauration Services aux entreprises Services aux ménages Services non marchands VA totale 2020 VA totale 2021
Industrie 2020 0,0 -0,9 -0,1 -0,4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -8,2 6,8
2021 0,0 0,8 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -8,2 6,8
Construction 2020 0,0 0,0 0,0 0,0 -0,9 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -8,2 6,8
2021 0,0 0,0 0,0 0,0 0,6 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -8,2 6,8
Services marchands 2020 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -0,5 -0,7 -1,0 -1,1 -0,9 -0,7 0,0 -8,2 6,8
2021 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,3 0,5 0,5 0,2 1,2 0,3 0,0 -8,2 6,8
Services non marchands 2020 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -1,0 -8,2 6,8
2021 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,3 -8,2 6,8
  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO). La valeur ajoutée totale est calculée hors impôts et subventions sur produits (contrairement au PIB).
  • Lecture : en 2021, la valeur ajoutée totale a augmenté de 6,8 %. La contribution des autres services marchands (services marchands hors commerce, transport, hébergement-restauration, services aux entreprises et aux ménages) a été de 1,3 point ; celle de l’ensemble des branches des services marchands a été de 4,0 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Figure 5Variations annuelles et contribution des branches ou produitsValeur ajoutée

  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO). La valeur ajoutée totale est calculée hors impôts et subventions sur produits (contrairement au PIB).
  • Lecture : en 2021, la valeur ajoutée totale a augmenté de 6,8 %. La contribution des autres services marchands (services marchands hors commerce, transport, hébergement-restauration, services aux entreprises et aux ménages) a été de 1,3 point ; celle de l’ensemble des branches des services marchands a été de 4,0 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

En 2021, l’emploi et la population active ont été dynamiques

Après une diminution en 2020 (- 216 900 emplois en fin d’année, par rapport à la fin d’année 2019), d’ampleur largement moindre que celle de l’activité, l’emploi salarié a vivement rebondi en 2021 (+ 855 100 entre fin 2020 et fin 2021), repassant fin 2021 nettement au-dessus du . Il est néanmoins resté en deçà de son niveau d’avant-crise dans l’industrie, tandis qu’il était particulièrement allant dans la construction, l’hébergement-restauration et les services aux entreprises. Le dispositif d’activité partielle, dont les conditions ont progressivement évolué au cours de l’année, ne concernaient en décembre 2021 qu’environ 400 000 salariés ().

Après des mouvements très heurtés en 2020 selon un effet en «  », le taux de chômage a été quasi stable pendant les trois premiers trimestres de 2021, à environ 8 % de la population active, avant de refluer sensiblement à 7,4 % au quatrième trimestre. Le dynamisme de l’emploi au cours de l’année a en effet été d’abord contrebalancé par celui de la population active, qui a rejoint progressivement sa trajectoire tendancielle d’avant la crise sanitaire puis l’a dépassé au troisième trimestre, avant de se replier légèrement par contrecoup au quatrième, conduisant à la baisse marquée du taux de chômage en fin d’année. Ces mouvements ont été particulièrement marqués pour les jeunes, dont le taux d’emploi a atteint un point haut depuis 1991, notamment sous l’effet des contrats en alternance.

En 2021, tiré par des revenus d’activité dynamiques, et quoique pénalisé par une inflation en hausse, le pouvoir d’achat par unité de consommation a progressé de 1,9 %

Après un ralentissement en 2020 (+ 1,1 %), le revenu disponible brut des ménages a progressé (+ 4,0 %), plus vivement encore qu’en 2018 et 2019. Le même effet de miroir évoqué précédemment entre 2020 et 2021 a joué sur les contributions des différentes composantes du pouvoir d’achat, à l’exception notable de l’inflation (figure 6). Les revenus d’activité ont contribué le plus, à hauteur de 5,0 points, en lien avec la reprise de l’activité, le dynamisme de l’emploi et le moindre recours à l’activité partielle. En 2020, la contribution négative des revenus d’activité avait été en partie compensée par celle, positive, des et des impôts. En 2021, c’est le phénomène inverse qui se produit. L’ampleur nettement plus faible de la contribution négative des prestations sociales, de - 0,6 point, reflète toutefois la poursuite partielle des dispositifs de soutien (activité partielle et fonds de solidarité). Enfin, poussée notamment par les prix de l’énergie, l’inflation a commencé à augmenter nettement au second semestre 2021, jusqu’à atteindre 2,8 % sur un an en fin d’année. Malgré cette hausse des prix, la croissance du pouvoir d’achat a été nette en moyenne annuelle (+ 2,3 %, soit 1,9 % par unité de consommation).

Du côté des entreprises, la valeur ajoutée (CVS-CJO) des sociétés non financières a augmenté de 9,6 % en 2021, en nette reprise après sa chute en 2020. Le taux de marge a quant à lui atteint 34,2 %, repassant même au-dessus du pic de 2019 (lié principalement à un effet d’enregistrement du CICE). Cette moyenne annuelle résulte cependant d’un premier semestre 2021 élevé, dans le sillage du rebond de la fin 2020, tandis que le second semestre 2021 a été un peu plus modéré.

Figure 6Variations annuelles du pouvoir d’achat et contributions de ses principaux déterminants

variations en % et contribution en points
Variations annuelles du pouvoir d’achat et contributions de ses principaux déterminants (variations en % et contribution en points) - Lecture : le pouvoir d'achat du revenu disponible brut (RDB) des ménages a augmenté de 2,3 % en 2021. La principale contribution à cette hausse est celle des revenus d'activité, qui s'élève à 5,0 points.
Revenus d'activité Prestations sociales EBE des ménages purs Revenus de la propriété Impôts et cotisations Prix de la consommation des ménages Pouvoir d'achat du RDB Pouvoir d'achat par unité de consommation
2018 1,9 0,8 0,3 0,7 -0,6 -1,7 1,4 0,8
2019 2,2 1,0 0,4 -0,1 -0,1 -0,8 2,6 2,0
2020 -2,7 3,2 0,1 -0,4 0,9 -0,9 0,2 -0,2
2021 5,0 -0,6 0,3 0,4 -1,2 -1,6 2,3 1,9
  • Note : les données sont corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : le pouvoir d'achat du revenu disponible brut (RDB) des ménages a augmenté de 2,3 % en 2021. La principale contribution à cette hausse est celle des revenus d'activité, qui s'élève à 5,0 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Figure 6Variations annuelles du pouvoir d’achat et contributions de ses principaux déterminants

  • Note : les données sont corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : le pouvoir d'achat du revenu disponible brut (RDB) des ménages a augmenté de 2,3 % en 2021. La principale contribution à cette hausse est celle des revenus d'activité, qui s'élève à 5,0 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.
Publication rédigée par :Laurent Brochet, Aliette Cheptitski (Insee)

Définitions

Demande d'indemnisation pour activité partielle :

le dispositif de l’activité partielle (ou chômage partiel) permet aux établissements confrontés à des difficultés temporaires de diminuer ou suspendre leur activité tout en assurant aux salariés une indemnisation pour compenser leur perte de salaire. L’activité partielle fait l’objet de demandes d’autorisation préalables (DAP) déposées par les établissements souhaitant recourir à l’activité partielle en raison de la crise sanitaire, ainsi que les demandes d’indemnisation (DI). Lors de la phase d’indemnisation, il est possible que le nombre d’heures effectivement consommé soit inférieur à celui qui avait été demandé. En complément des données administratives (DAP et DI), les réponses des entreprises à l’enquête mensuelle Acemo-Covid-19 sont mobilisées. Elles permettent d’estimer le nombre de salariés qui ont été effectivement placés en activité partielle chaque mois, et d’anticiper ainsi les demandes d’indemnisations qui vont arriver, les entreprises disposant, pour un mois donné, d’un délai d’un an pour faire leur demande. L’ensemble des données présentées sur l’activité partielle sont susceptibles d’être révisées.

Heures rémunérées :

le volume d’heures rémunérées correspond à la durée pour laquelle le salarié est rémunéré sur une période. Cela inclut notamment les heures supplémentaires mais aussi les absences pour lesquelles le salarié perçoit une rémunération, comme les congés payés, les jours fériés ou les jours attribués au titre de la réduction du temps de travail. Ce volume d’heures rémunérées est une composante importante de l’activité économique, même s’il ne la mesure pas directement : d’une part, certaines absences sont considérées comme du travail rémunéré et d’autre part, la rémunération des salariés ne reflète pas toujours les fluctuations de leur productivité.

« World Economic Outlook », FMI (Avril 2022).

Estimation prenant en compte la correction des variations saisonnières et les effets des jours ouvrables.

Données révisées sur l’emploi salarié national, par rapport à celles mobilisées dans le chapitre « Emploi salarié » de ce bilan, suite à plusieurs changements méthodologiques ; en particulier les alternants sont inclus explicitement dans la dynamique de l’emploi des années 2019 à 2021.

Le chômage partiel, 27 avril 2022, Dares.

Les confinements ont rendu difficiles les démarches de recherche active d’emploi, ce qui influe sur la mesure du taux de chômage : en effet, un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus, sans emploi durant une semaine donnée, disponible pour travailler dans les deux semaines, et qui a effectué au cours des quatre dernières semaines une démarche active de recherche d’emploi.

Ce, pour des raisons en partie comptables : contrairement aux salaires, l’activité partielle n’est pas enregistrée dans les revenus d’activité, mais dans les prestations sociales.

« World Economic Outlook », FMI (Avril 2022).

Estimation prenant en compte la correction des variations saisonnières et les effets des jours ouvrables.

Données révisées sur l’emploi salarié national, par rapport à celles mobilisées dans le chapitre « Emploi salarié » de ce bilan, suite à plusieurs changements méthodologiques ; en particulier les alternants sont inclus explicitement dans la dynamique de l’emploi des années 2019 à 2021.

Le chômage partiel, 27 avril 2022, Dares.

Les confinements ont rendu difficiles les démarches de recherche active d’emploi, ce qui influe sur la mesure du taux de chômage : en effet, un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus, sans emploi durant une semaine donnée, disponible pour travailler dans les deux semaines, et qui a effectué au cours des quatre dernières semaines une démarche active de recherche d’emploi.

Ce, pour des raisons en partie comptables : contrairement aux salaires, l’activité partielle n’est pas enregistrée dans les revenus d’activité, mais dans les prestations sociales.