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Insee Conjoncture Grand Est · Juin 2022 · n° 32
Insee Conjoncture Grand EstBilan économique 2021 - Grand Est Malgré la pandémie et ses conséquences, l’économie du Grand Est retrouve des couleurs

L’année 2021 est marquée par une reprise de l’activité économique et de l’emploi, dans la région comme au niveau national. La progression des campagnes de vaccination, en France et dans les pays voisins, permet la levée progressive des mesures sanitaires. L’emploi progresse et le chômage recule. Les créations d’entreprises sont toujours plus nombreuses, principalement sous le régime de micro-entrepreneur. Le secteur de la construction fait preuve d’un dynamisme remarquable. Les récoltes agricoles sont globalement dans les normes, et on assiste à un fort rebond des expéditions de champagne. Cependant, hors fret aérien, le transport de marchandises et de passagers demeure très en deçà de son niveau d’avant-crise. Au deuxième semestre, la mise en place d’un pass sanitaire en France pour l’accès à certains lieux publics, et la recrudescence de l’épidémie en toute fin d’année, n’ont pas d’impact sur l’économie régionale.

Insee Conjoncture Grand Est
No 32
Paru le :Paru le21/06/2022

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2021 publiés par l'Insee.
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Emploi salarié - Forte reprise de l’emploi Bilan économique 2021

Loïc Rousseau (Insee)

En 2021, l’emploi salarié rebondit nettement, en lien avec le desserrement des mesures de restrictions sanitaires. Tous les départements de la région sont en hausse. L’emploi intérimaire poursuit sa forte reprise entamée au 2ᵉ trimestre 2020. Hors intérim, la construction et les services marchands sont particulièrement dynamiques. Quant au secteur de l’hébergement-restauration, très affecté par les restrictions sanitaires, il redémarre et emploie depuis le 3ᵉ trimestre 2021 plus de salariés qu’avant la crise. Fin 2021, l’emploi total de la région dépasse nettement son niveau d’avant-crise, à la fin 2019. Il augmente en moyenne plus rapidement entre 2019 et 2021 qu’entre 2015 et 2019.

Insee Conjoncture Grand Est

No 32

Paru le :21/06/2022

Avertissement

Dans cette publication, le concept d'emploi se réfère aux critères du Bureau international du travail (BIT). Sont comprises dans l'emploi à la fois les personnes ayant travaillé au moins une heure rémunérée pendant une période donnée, mais également les personnes en emploi n’ayant pas travaillé pour certaines raisons (en particulier celles en chômage partiel et en arrêt maladie).

L’introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) peut entraîner des révisions accrues sur les données durant la phase de montée en charge du dispositif.

Dans le Grand Est, en 2021, l’emploi salarié augmente fortement (+ 2,2 % soit 42 900 emplois supplémentaires). Il progresse continuellement avec + 0,6 % au 1ᵉʳ trimestre, + 0,9 % au 2ᵉ trimestre, + 0,2 % au 3ᵉ et + 0,5 % au 4ᵉ. Ce rebond fait plus que compenser les pertes de 2020 liées à la crise sanitaire (- 1,4 %). Fin 2021, la région compte 16 700 emplois de plus qu’avant la crise (fin 2019), soit + 0,9 %.

Au niveau national, l’emploi croît plus rapidement encore (+ 2,8 % en 2021) et dépasse de 1,5 % son niveau pré-pandémie. Comme dans la région, il augmente tout au long de l’année 2021.

Figure 1Évolution trimestrielle de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution trimestrielle de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Emploi salarié total - Grand Est Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Grand Est Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 99,7 99,9 99,7 100,0
2ᵉ trim. 2015 99,8 100,2 99,7 100,2
3ᵉ trim. 2015 99,7 100,3 99,7 100,3
4ᵉ trim. 2015 99,7 100,4 99,6 100,5
1ᵉ trim. 2016 99,8 100,6 99,7 100,7
2ᵉ trim. 2016 100,0 100,9 100,0 101,0
3ᵉ trim. 2016 100,0 101,2 100,0 101,3
4ᵉ trim. 2016 100,1 101,3 100,2 101,5
1ᵉ trim. 2017 100,4 101,7 100,5 102,0
2ᵉ trim. 2017 100,7 102,0 100,9 102,4
3ᵉ trim. 2017 100,9 102,3 101,2 102,8
4ᵉ trim. 2017 101,2 102,6 101,7 103,3
1ᵉ trim. 2018 101,1 102,8 101,5 103,6
2ᵉ trim. 2018 101,0 102,9 101,5 103,8
3ᵉ trim. 2018 100,9 103,0 101,4 104,0
4ᵉ trim. 2018 100,8 103,2 101,3 104,2
1ᵉ trim. 2019 101,0 103,7 101,6 104,8
2ᵉ trim. 2019 101,1 103,9 101,6 105,1
3ᵉ trim. 2019 101,0 104,1 101,5 105,3
4ᵉ trim. 2019 100,9 104,4 101,4 105,6
1ᵉ trim. 2020 98,9 102,4 98,8 103,1
2ᵉ trim. 2020 98,3 101,6 98,2 102,3
3ᵉ trim. 2020 99,6 103,2 99,7 104,0
4ᵉ trim. 2020 99,5 103,1 99,6 103,7
1ᵉ trim. 2021 100,1 103,7 100,4 104,6
2ᵉ trim. 2021 101,0 105,0 101,5 106,1
3ᵉ trim. 2021 101,3 105,5 101,8 106,7
4ᵉ trim. 2021 101,8 105,9 102,6 107,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution trimestrielle de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Emploi salarié total par secteur d'activité - Grand Est

en %
Emploi salarié total par secteur d'activité - Grand Est (en %)
Secteur d'activité Emploi au 31/12/2021 (milliers) Évolution entre fin 2019 et fin 2021 Évolution entre fin 2020 et fin 2021 Évolution annuelle moyenne entre fin 2014 et fin 2019 ¹
Grand Est Grand Est France hors Mayotte Grand Est France hors Mayotte Grand Est France hors Mayotte
Agriculture 28,5 1,2 2,8 2,1 2,3 1,1 1,7
Industrie 303,4 -2,2 -1,1 0,3 0,7 -1,2 -0,2
Industrie agroalimentaire 54,6 0,6 3,7 3,0 3,9 -0,2 1,0
Énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 32,3 -1,7 0,9 -0,1 1,0 -0,4 -0,1
Biens d'équipement 47,5 -1,8 -2,8 0,7 -0,1 -0,9 -0,7
Matériels de transport 23,5 -9,3 -5,1 -5,2 -2,5 -3,2 -0,5
Autres branches industrielles 145,6 -2,2 -2,1 0,2 0,2 -1,4 -0,6
Construction 113,7 3,9 4,7 2,2 2,5 -0,1 0,8
Tertiaire marchand 844,1 2,1 1,9 4,7 4,8 1,0 1,6
Commerce 252,6 2,0 2,1 1,9 3,0 0,2 0,8
Transports 104,0 0,8 0,2 1,5 1,2 0,6 0,9
Hébergement - restauration 78,7 1,4 1,6 14,9 15,1 2,4 2,7
Information - communication 25,9 -0,4 3,6 1,4 4,6 1,3 2,5
Services financiers 49,2 -1,5 -0,4 0,5 1,2 -0,2 0,5
Services immobiliers 14,2 0,2 -3,6 3,0 -1,4 0,3 1,1
Services aux entreprises hors intérim 164,6 2,5 2,8 3,9 4,0 2,1 2,5
Intérim 71,3 12,3 6,3 17,9 12,5 4,3 6,8
Services aux ménages 83,4 -1,1 0,1 4,3 5,7 -0,7 -0,3
Tertiaire non marchand 667,7 0,3 1,3 0,2 0,6 -0,2 0,1
Total 1 957,4 0,9 1,5 2,2 2,8 0,2 0,9
  • ¹ : évolution qui aurait été observée pour l'emploi salarié total du secteur pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Croissance vigoureuse de l’emploi intérimaire

L’emploi intérimaire, flexible par nature, varie beaucoup depuis le début de la crise. Après une chute d’ampleur inédite au 1ᵉʳ trimestre 2020 (- 43,2 %), le rebond entamé dès le 2ᵉ trimestre 2020 se poursuit en 2021. L’emploi intérimaire est en hausse de 17,9 % sur l’année et dépasse de 12,3 % son niveau d’avant-crise. Fin 2021, dans le Grand Est, l’industrie, les services marchands et non marchands emploient davantage d’intérimaires que fin 2019 (respectivement + 2 500, + 5 300 et + 800), à l’inverse de la construction (- 800).

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Grand Est France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,3 99,6
2ᵉ trim. 2015 102,5 103,7
3ᵉ trim. 2015 106,4 107,7
4ᵉ trim. 2015 111,2 110,4
1ᵉ trim. 2016 109,1 110,2
2ᵉ trim. 2016 110,9 113,4
3ᵉ trim. 2016 111,6 117,2
4ᵉ trim. 2016 117,5 122,7
1ᵉ trim. 2017 121,6 128,1
2ᵉ trim. 2017 128,3 133,5
3ᵉ trim. 2017 133,6 138,2
4ᵉ trim. 2017 142,0 144,6
1ᵉ trim. 2018 138,3 143,8
2ᵉ trim. 2018 138,0 141,9
3ᵉ trim. 2018 135,7 142,1
4ᵉ trim. 2018 130,8 139,5
1ᵉ trim. 2019 133,7 141,4
2ᵉ trim. 2019 131,0 140,9
3ᵉ trim. 2019 129,5 140,7
4ᵉ trim. 2019 123,5 138,6
1ᵉ trim. 2020 70,1 83,6
2ᵉ trim. 2020 89,5 102,6
3ᵉ trim. 2020 112,0 126,3
4ᵉ trim. 2020 117,7 130,9
1ᵉ trim. 2021 121,4 132,8
2ᵉ trim. 2021 123,0 137,0
3ᵉ trim. 2021 126,9 139,8
4ᵉ trim. 2021 138,7 147,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

La construction et les services marchands particulièrement dynamiques

Hors intérim, l’emploi progresse de 1,7 % sur l’année. Le redémarrage est net à l’hiver et au printemps (+ 0,5 % et + 0,9 %) ; la progression est plus lente au 2ᵉ semestre (+ 0,1 % au 3ᵉ trimestre, + 0,2 % au 4ᵉ).

La reprise est très marquée dans les services marchands hors intérim (+ 3,6 % sur l’année) et l’emploi du secteur dépasse de 1,2 % son niveau d’avant-crise. Dans l’hébergement-restauration, secteur particulièrement touché par les restrictions sanitaires, l’emploi progresse de 14,9 % sur un an, effaçant la chute de 2020 (- 11,7 %). Le recours massif à l’activité partielle a limité les destructions d’emplois au plus fort de la crise. L’emploi redémarre avec la levée progressive des mesures sanitaires (autorisation progressive d’accueillir à nouveau des clients dans les bars et restaurants, assouplissement des jauges limitant le nombre de clients, etc). L’emploi repart également fortement dans les services aux ménages (incluant les activités culturelles et récréatives), sans toutefois retrouver son niveau pré-pandémie.

L’emploi dans la construction continue de progresser en 2021 (+ 2,2 % après + 1,6 % en 2020). Il a fortement augmenté au 1ᵉʳ trimestre (+ 2,3 %), puis baissé aux 2ᵉ et 3ᵉ trimestres (- 0,2 % suivi de - 0,2 %) avant de croître à nouveau au 4ᵉ trimestre (+ 0,4 %), effaçant ces précédents reculs. La hausse des prix des matières premières, l’allongement des délais de livraison des matériaux et les difficultés de recrutement pourraient expliquer le moindre dynamisme de l’emploi dans le BTP depuis le printemps 2021.

L’emploi progresse faiblement dans les services non marchands (+ 0,2 % sur l’année). Il avait légèrement augmenté sur l’ensemble de l’année 2020. Ce secteur est majoritairement constitué d’emplois publics, plus stables, et dans une moindre part, d’emplois privés essentiels au fonctionnement du pays (cliniques privées, Ehpad privés, établissements d’enseignement privés etc.).

L’emploi industriel n’a pas retrouvé son niveau d’avant-crise

L’emploi industriel croît faiblement cette année (+ 0,3 %), après une baisse de 2,4 % en 2020. Depuis le début de la crise, l’industrie a perdu 6 700 emplois. L’agroalimentaire est le seul secteur industriel où l’emploi progresse (+ 0,6 % par rapport à l’avant-crise). La baisse est particulièrement forte dans la fabrication de matériel de transport et dans celle d’autres produits industriels (respectivement - 9,3 % et - 2,2 % soit 2 400 et 3 200 emplois en moins par rapport à fin 2019).

Figure 4Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Grand Est

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Grand Est (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 98,9 99,4 99,9 99,7
2ᵉ trim. 2015 97,8 98,8 100,0 99,9
3ᵉ trim. 2015 97,1 98,3 100,2 99,7
4ᵉ trim. 2015 96,7 97,8 100,1 99,7
1ᵉ trim. 2016 96,5 97,3 100,6 99,8
2ᵉ trim. 2016 96,1 97,0 101,0 99,9
3ᵉ trim. 2016 95,7 96,8 101,2 99,8
4ᵉ trim. 2016 95,2 96,2 101,6 99,8
1ᵉ trim. 2017 95,8 95,8 101,7 100,0
2ᵉ trim. 2017 96,1 95,7 102,1 100,1
3ᵉ trim. 2017 96,1 95,5 102,7 99,8
4ᵉ trim. 2017 96,3 95,5 103,0 99,7
1ᵉ trim. 2018 96,8 95,3 103,1 99,7
2ᵉ trim. 2018 97,0 95,1 103,2 99,4
3ᵉ trim. 2018 96,9 94,9 103,2 99,2
4ᵉ trim. 2018 97,2 94,9 103,3 99,1
1ᵉ trim. 2019 98,6 94,8 103,4 99,2
2ᵉ trim. 2019 99,0 94,7 103,5 99,2
3ᵉ trim. 2019 99,0 94,4 103,6 99,2
4ᵉ trim. 2019 99,5 94,2 103,9 99,2
1ᵉ trim. 2020 99,9 93,8 102,8 98,9
2ᵉ trim. 2020 99,7 93,0 101,1 98,2
3ᵉ trim. 2020 100,7 92,6 102,2 99,0
4ᵉ trim. 2020 101,1 91,9 101,5 99,3
1ᵉ trim. 2021 103,4 92,1 102,1 99,5
2ᵉ trim. 2021 103,2 92,1 104,1 99,8
3ᵉ trim. 2021 102,9 92,0 104,7 99,7
4ᵉ trim. 2021 103,3 92,2 105,1 99,5
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Grand Est

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

En 2021, l’emploi augmente dans tous les départements

En 2021, l’emploi augmente d’au moins 1,2 % dans tous les départements de la région hormis dans la Meuse (+ 0,2 %). La plus grande hausse se situe dans le Bas-Rhin (+ 2,8 %).

Dans la Haute-Marne, dans la Meuse et dans l’Aube, l’augmentation de l’emploi ne suffit pas à compenser la baisse de 2020. Dans ces trois départements, le nombre d’emplois demeure inférieur à son niveau d’avant-crise (respectivement - 1,2 %, - 1,0 % et - 0,4 %). Dans le Haut-Rhin, l’emploi retrouve son niveau de fin 2019. Il le dépasse dans les six autres départements, avec la plus forte hausse dans le Bas-Rhin (+ 2,3 % par rapport à fin 2019).

Figure 5Emploi salarié total par département et par grand secteur d'activité - Grand Est

en %
Emploi salarié total par département et par grand secteur d'activité - Grand Est (en %)
Zonage Emploi au 31/12/2021 (milliers) Évolution entre fin 2019 et fin 2021 Évolution entre fin 2020 et fin 2021
Agriculture Industrie Construction Tertiaire marchand dont Intérim Tertiaire non marchand Total
Ardennes 80,7 0,2 3,4 0,5 -0,1 5,8 14,3 -1,3 1,6
Aube 101,0 -0,4 0,1 0,6 1,3 2,9 2,7 -0,6 1,2
Marne 220,4 0,2 -0,3 0,1 2,0 4,2 14,2 0,9 2,2
Haute-Marne 63,3 -1,2 3,1 -0,3 2,9 4,9 23,7 -1,3 1,4
Meurthe-et-Moselle 243,8 0,7 2,5 -0,0 1,9 4,2 8,9 -0,7 1,6
Meuse 54,3 -1,0 -0,6 -1,2 0,3 2,6 -2,7 -1,1 0,2
Moselle 339,8 1,3 8,9 -1,0 3,7 5,7 43,1 0,3 2,7
Bas-Rhin 470,1 2,3 2,8 1,3 1,9 4,9 12,9 0,8 2,8
Haut-Rhin 263,9 0,0 2,4 -0,2 1,8 4,7 17,5 0,7 2,3
Vosges 120,0 0,8 3,7 2,0 4,1 4,8 11,1 0,6 2,7
Grand Est 1 957,4 0,9 2,1 0,3 2,2 4,7 17,9 0,2 2,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 6Évolution de l'emploi salarié total par département

en % par rapport au 4ᵉ trimestre de l'année précédente
Évolution de l'emploi salarié total par département (en % par rapport au 4ᵉ trimestre de l'année précédente)
Emploi au 31/12/2020 Emploi au 31/12/2021
Ardennes -1,3 1,6
Aube -1,5 1,2
Marne -1,9 2,2
Haute-Marne -2,6 1,4
Meurthe-et-Moselle -0,9 1,6
Meuse -1,2 0,2
Moselle -1,4 2,7
Bas-Rhin -0,5 2,8
Haut-Rhin -2,2 2,3
Vosges -1,8 2,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 6Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

16 700 emplois supplémentaires depuis fin 2019, presque autant que sur la période 2015-2019

Fin 2021, la région compte 16 700 emplois de plus qu’avant la crise. Les politiques d’emploi menées durant la crise sanitaire ont pu y contribuer, notamment avec la hausse des aides financières pour l’embauche d’apprentis, ou encore avec la mise en place de l’activité partielle, qui a grandement limité les destructions d’emplois. Les créations nettes d’emplois sont presque aussi nombreuses qu’entre 2015 et 2019 (+ 17 500 salariés entre fin 2014 et fin 2019). En effet, dans le Grand Est, l’emploi avait peu augmenté durant cette période (+ 0,2 % par an en moyenne contre + 0,9 % au niveau national).

Par rapport à fin 2019, l’emploi progresse très vigoureusement dans la construction et plus faiblement dans les services non marchands (respectivement 4 200 salariés supplémentaires soit + 3,9 % et 1 900 de plus, soit + 0,3 %), alors qu’il diminuait entre fin 2014 et fin 2019 (- 600 emplois dans la construction et - 5 100 dans les services non marchands).

Au niveau des départements, l’emploi augmente dans les Ardennes, la Meurthe-et-Moselle, la Moselle et les Vosges, alors qu’il baissait sur la période 2015-2019 (respectivement + 200, + 1 800, + 4 200 et + 1 000 emplois par rapport à fin 2019 contre - 3 400, - 400, - 500 et - 600 entre fin 2014 et fin 2019). Dans le Bas-Rhin, l’emploi croît plus rapidement sur les deux dernières années qu’avant la crise sanitaire (10 600 créations nettes en deux ans contre 17 200 en cinq ans de fin 2014 à fin 2019).

Publication rédigée par :Loïc Rousseau (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié ».

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Nomenclature d'activités française / NAF :

La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.

La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.

La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .

La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.

Emploi (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Une personne en emploi au sens du Bureau International du Travail (BIT) est une personne de 15 ans ou plus ayant effectué au moins une heure de travail rémunéré au cours d’une semaine donnée ou absente de son emploi sous certaines conditions de motif (congés annuels, maladie, maternité,etc.) et de durée.

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.