Sécurité et société Édition 2021

L’Insee et le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) du ministère de l’Intérieur, en collaboration avec le Service statistique ministériel de la Justice (SDSE), présentent dans cette édition inédite de la collection « Insee Références » intitulée Sécurité et société un panorama synthétique des connaissances sur les phénomènes de délinquance et leur traitement par la justice.

Insee Références
Paru le :Paru le09/12/2021
Sécurité et société- Décembre 2021
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Auteurs selon la nationalité

Insee Références

Paru le :09/12/2021

Avertissement : la nationalité du mis en cause ne peut systématiquement être vérifiée par les services de sécurité, faute de disposer de pièces d’identité. Les statistiques associées doivent donc être interprétées avec précaution.

En 2019, 82 % des personnes mises en cause par la police et la gendarmerie se sont déclarées françaises et 18 % , tandis qu’elles représentent respectivement 93 % et 7 % de la population en France. La proportion des personnes étrangères parmi les mis en cause a augmenté depuis 2016 (16 %), le nombre de mis en cause étrangers ayant augmenté plus vite que celui des mis en cause français (respectivement + 15 % et + 1 %).

Personnes françaises et étrangères ne sont pas mises en cause pour les mêmes faits (figure 1). Les étrangers sont davantage impliqués dans les atteintes économiques et financières (46 % des mis en cause pour ce motif concernent des étrangers, contre 18 % tous motifs confondus) qui comprennent notamment les délits liés à la contrefaçon ou à la concurrence et les ventes à la sauvette, dans les vols (27 %) et dans les autres crimes et délits (25 %) où sont enregistrés les délits en lien avec la législation sur le travail, la législation sur l’entrée et le séjour sur le territoire, etc. Inversement, les Français sont davantage représentés parmi les mis en cause pour les atteintes à la famille (92 %) recouvrant par exemple les litiges nés de la garde ou du versement de la pension alimentaire des enfants, pour les destructions et dégradations (89 %) ou pour les infractions à caractère sexuel (87 %).

Figure 1 - Personnes mises en cause par les services de sécurité selon la nature du crime ou délit et la nationalité, en 2019

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Figure 1 - Personnes mises en cause par les services de sécurité selon la nature du crime ou délit et la nationalité, en 2019 (en %) - Lecture : en 2019, 2,7 % des étrangers mis en cause l'ont été pour destructions et dégradations ; ils représentent 10,8 % des personnes mises en cause pour destructions ou dégradations.
Répartition des mis en cause selon les crimes et délits Part des étrangers dans les mis en cause
Étrangers Français
Atteintes à la personne 27,5 39,4 13,1
Atteintes physiques 16,8 20,5 15,0
dont CBV* sur personne de 15 ans ou plus 12,7 15,2 15,2
dont CBV* sur personne de moins de 15 ans 2,2 3,2 12,7
Infractions à caractère sexuel 2,5 3,4 13,5
Atteintes à la famille 1,4 3,5 8,1
Autres atteintes à la personne 6,8 12,0 10,9
Atteintes aux biens 30,1 21,1 23,5
Vols 27,3 16,2 26,6
Vols ou tentatives de vol avec violence 2,3 1,3 28,1
Cambriolages ou tentatives de cambriolage 4,5 3,1 23,5
Vols ou tentatives de vols liés au véhicule 2,5 2,3 18,9
Autres vols et tentatives de vol (y c. sans violence) 18,1 9,5 29,0
Destructions et dégradations 2,7 4,9 10,8
Escroqueries et autres atteintes économiques et financières 9,4 7,8 20,7
Escroqueries 4,6 6,6 13,1
Atteintes économiques et financières 4,8 1,2 45,8
Infractions à la législation sur les stupéfiants 10,4 17,4 11,5
Autres crimes et délits 22,5 14,4 25,2
Ensemble 100,0 100,0 17,7
  • * Coups et blessures volontaires.
  • Note : catégories construites à partir des 107 index utilisés dans l’« État 4001 », voir Sources.
  • Lecture : en 2019, 2,7 % des étrangers mis en cause l'ont été pour destructions et dégradations ; ils représentent 10,8 % des personnes mises en cause pour destructions ou dégradations.
  • Champ : France, personnes mises en cause, hors infractions routières.
  • Source : SSMSI, base des mis en cause pour crimes ou délits enregistrés par la police et la gendarmerie 2019.

Figure 1 - Personnes mises en cause par les services de sécurité selon la nature du crime ou délit et la nationalité, en 2019

  • 1. Y compris tentatives.
  • Note : catégories construites à partir des 107 index utilisés dans l’« État 4001 », voir Sources.
  • Lecture : en 2019, 2,7 % des étrangers mis en cause l'ont été pour destructions et dégradations ; ils représentent 10,8 % des personnes mises en cause pour destructions ou dégradations.
  • Champ : France, personnes mises en cause, hors infractions routières.
  • Source : SSMSI, base des mis en cause pour crimes ou délits enregistrés par la police et la gendarmerie 2019.

Les mis en cause étrangers sont majoritairement des personnes originaires d’Afrique (58 % ; ils représentent 43 % de l’ensemble des étrangers résidant en France), suivis des originaires d’un pays de l’Union européenne (UE) à 28 (17 % contre 32 %) (figure 2). Selon le pays d’origine, les faits diffèrent en lien avec les filières de criminalité organisée : les ressortissants d’Haïti et du Portugal sont plus souvent mis en cause pour des atteintes physiques (respectivement 29 % et 28 % contre 17 % pour l’ensemble des mis en cause étrangers), ceux de Roumanie et de Géorgie pour des vols (51 % et 78 % contre 27 %) (figures 3).

Figure 2 - Nationalité des étrangers mis en cause pour un crime ou un délit, en 2019

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Figure 2 - Nationalité des étrangers mis en cause pour un crime ou un délit, en 2019 (en %) - Lecture : en 2019, 4,3 % des étrangers mis en cause pour crime ou délit sont des ressortissants d'Amérique du Sud ou du Nord.
Union européenne à 281 16,7
Europe hors UE 6,9
Asie et Océanie 13,9
Amérique du Sud et du Nord 4,3
Maghreb 37,6
Afrique hors Maghreb 20,6
Ensemble 100,0
  • 1. Hors France.
  • Lecture : en 2019, 4,3 % des étrangers mis en cause pour crime ou délit sont des ressortissants d'Amérique du Sud ou du Nord.
  • Champ : France, personnes de nationalité étrangère mises en cause, hors infractions routières.
  • Source : SSMSI, base des mis en cause pour crimes ou délits enregistrés par la police et la gendarmerie 2019.

Figure 2 - Nationalité des étrangers mis en cause pour un crime ou un délit, en 2019

  • 1. Hors France.
  • Lecture : en 2019, 4,3 % des étrangers mis en cause pour crime ou délit sont des ressortissants d'Amérique du Sud ou du Nord.
  • Champ : France, personnes de nationalité étrangère mises en cause, hors infractions routières.
  • Source : SSMSI, base des mis en cause pour crimes ou délits enregistrés par la police et la gendarmerie 2019.

Figure 3a - Répartition des crimes et délits des mis en cause étrangers venant d'un pays de l'Union européenne, en 2019

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Figure 3a - Répartition des crimes et délits des mis en cause étrangers venant d'un pays de l'Union européenne, en 2019 (en %) - Lecture : en 2019, 14,8 % des Roumains mis en cause l'ont été pour une atteinte à la personne, contre 27,5 % pour l'ensemble des étrangers mis en cause.
Ensemble des mis en cause de nationalité étrangère Union européenne à 28 pays
Ensemble dont
Roumanie Portugal Autre
Atteintes à la personne 27,5 28,4 14,8 46,9 29,0
Atteintes physiques 16,8 16,7 9,1 27,5 16,7
dont CBV* sur personne de 15 ans ou plus 12,7 13,0 6,8 22,2 12,8
dont CBV* sur personne de moins de 15 ans 2,2 2,0 1,1 3,3 1,9
Infractions à caractère sexuel 2,5 2,8 1,8 4,2 2,8
Atteintes à la famille 1,4 1,7 0,4 3,1 1,8
Autres atteintes à la personne 6,8 7,3 3,6 12,1 7,7
Atteintes aux biens 30,1 33,0 53,1 16,9 26,7
Vols 27,3 29,8 51,1 13,4 22,8
Vols ou tentatives de vol avec violence 2,3 1,4 2,0 0,9 1,2
Cambriolages ou tentatives de cambriolage 4,5 6,3 10,5 1,9 5,4
Vols ou tentatives de vols liés au véhicule 2,5 2,3 3,2 1,7 2,0
Autres vols et tentatives de vol (yc. sans violence) 18,1 19,8 35,3 9,0 14,2
Destructions et dégradations 2,7 3,2 2,0 3,4 3,8
Escroqueries et autres atteintes économiques et financières 9,4 8,4 9,9 7,8 7,7
Escroqueries 4,6 5,5 5,9 5,9 5,1
Autres atteintes économiques et financières 4,8 2,9 4,0 1,9 2,6
Infractions à la législation sur les stupéfiants 10,4 11,9 3,7 13,7 16,8
Autres crimes et délits 22,5 18,3 18,4 14,7 19,9
Ensemble 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
  • * Coups et blessures volontaires.
  • Note : catégories construites à partir des 107 index utilisés dans l’« État 4001 », voir Sources. Les nationalités mentionnées sont celles qui regroupent le plus de mis en cause.
  • Lecture : en 2019, 14,8 % des Roumains mis en cause l'ont été pour une atteinte à la personne, contre 27,5 % pour l'ensemble des étrangers mis en cause.
  • Champ : France, personnes étrangères mises en cause, hors infractions routières.
  • Source : SSMSI, base des mis en cause pour crimes ou délits enregistrés par la police et la gendarmerie 2019.

En 2019, les affaires traitées par les parquets ont concerné 1,9 million d’auteurs, parmi lesquels 273 000 étrangers (14 % des auteurs traités) (figure 4). Cet effectif est supérieur au nombre de personnes mises en cause par la police et la gendarmerie en 2019 (204 000), notamment parce que le champ d’infractions est plus large, d’autres services peuvent transmettre des affaires aux parquets (inspecteurs du travail, douanes, impôts, etc.), mais aussi parce que la nationalité initialement déclarée peut être contrôlée en cours de procédure. Après un premier examen, les parquets ont estimé l’affaire pour 22 % des auteurs étrangers et 25 % des auteurs français. Plus de 90 % des auteurs étrangers et français ont fait l’objet d’une . Cette réponse prend la forme de à l’encontre de 56 % des auteurs étrangers, 57 % des auteurs français.

Figure 4 - Auteurs dans les affaires traitées par les parquets selon la nationalité, en 2019

Figure 4 - Auteurs dans les affaires traitées par les parquets selon la nationalité, en 2019 - Lecture : en 2019, 92 % des étrangers poursuivables ont reçu une réponse pénale ; parmi eux 42 % ont fait l'objet d'une mesure alternative, contre respectivement 93 % et 37 % pour les Français.
Auteurs français Auteurs étrangers Ensemble Part des étrangers (en %) Part des auteurs dont la nationalité n'est pas renseignée (en %)
Nombre d'auteurs dans les affaires traitées 1 442 471 273 429 1 927 997 14 11
dont non poursuivables sur l'ensemble des auteurs traités (en %) 25 22 28 11 22
Nombre d'auteurs poursuivables 1 076 105 213 367 1 383 616 15 7
dont classement pour inopportunité des poursuites sur l'ensemble des auteurs poursuivables (en %) 7 8 10 12 34
Nombre d'auteurs ayant fait l'objet d'une réponse pénale 1 004 185 197 073 1 250 727 16 4
Taux de réponse pénale sur l'ensemble des auteurs poursuivables (en %) 93 92 90 /// ///
Nature des réponses pénales (en %) 100 100 100 /// ///
Mesure alternative réussie 37 42 39 17 8
Composition pénale réussie 6 3 5 7 1
Poursuites pénales 57 56 55 16 2
  • /// : absences de résultats due à la nature des choses.
  • Note : la colonne « Ensemble », comprenant les auteurs dont la nationalité est inconnue, est supérieure à la somme des deux premières colonnes et la structure par nationalité des auteurs traités ne doit pas être comparée directement à celle de l’ensemble. Les auteurs dont la nationalité n’est pas renseignée représentent 11 % de l’ensemble des auteurs. 77 % d’entre eux ne sont pas poursuivables ou ont vu leur affaire classée sans suite pour inopportunité des poursuites. Ceci pourrait indiquer un sous-enregistrement de l’identité des auteurs lorsque l’affaire n’a pas vocation à se prolonger.
  • Lecture : en 2019, 92 % des étrangers poursuivables ont reçu une réponse pénale ; parmi eux 42 % ont fait l'objet d'une mesure alternative, contre respectivement 93 % et 37 % pour les Français.
  • Champ : France, auteurs personnes physiques.
  • Source : ministère de la Justice, SDSE, fichier statistique Cassiopée.

À l’issue du jugement, les tribunaux prononcent davantage, à titre principal, une peine d’amende à l’encontre des Français reconnus coupables (34 % contre 29 % des condamnés étrangers) (figure 5). Inversement, les étrangers sont plus fréquemment condamnés à une peine d’emprisonnement avec tout ou partie ferme (31 % contre 23 %). Dépendant de l’infraction commise, l’emprisonnement avec partie ferme a été plus souvent prononcé à l’encontre de ressortissants du Maghreb (37 %) davantage impliqués dans les vols avec violence et à l’encontre des étrangers originaires d’Amérique du Sud ou du Nord (38 %) davantage impliqués dans les trafics de stupéfiants.

Figure 5 - Peines ou mesures prononcées à titre principal selon la nationalité du condamné, en 2019

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Figure 5 - Peines ou mesures prononcées à titre principal selon la nationalité du condamné, en 2019 (en %) - Lecture : en 2019, 31,2 % des personnes étrangères reconnues coupables ont été condamnées à une peine de prison ferme ou en partie ferme, contre 22,5 % pour les Français.
Français Étrangers
Réclusion et emprisonnement ferme ou en partie ferme 22,5 31,2
Emprisonnement avec sursis total 26,3 29,2
Amende 33,8 29,4
Mesure de substitution 12,6 6,0
Mesure ou sanction éducative 4,0 3,7
Autre1 0,7 0,5
Ensemble 100,0 100,0
  • 1. Contrainte pénale et dispense de peine.
  • Lecture : en 2019, 31,2 % des personnes étrangères reconnues coupables ont été condamnées à une peine de prison ferme ou en partie ferme, contre 22,5 % pour les Français.
  • Champ : France, condamnations prononcées à titre principal, hors tribunal de police.
  • Source : ministère de la Justice, SDSE, fichier statistique du Casier judiciaire national des personnes physiques.

Figure 5 - Peines ou mesures prononcées à titre principal selon la nationalité du condamné, en 2019

  • 1. Contrainte pénale et dispense de peine.
  • Lecture : en 2019, 31,2 % des personnes étrangères reconnues coupables ont été condamnées à une peine de prison ferme ou en partie ferme, contre 22,5 % pour les Français.
  • Champ : France, condamnations prononcées à titre principal, hors tribunal de police.
  • Source : ministère de la Justice, SDSE, fichier statistique du Casier judiciaire national des personnes physiques.

Au 1er janvier 2020, 21 % des personnes écrouées sont étrangères, en raison de la plus forte proportion de peines d’emprisonnement prononcées à leur encontre mais aussi d’un recours plus fréquent, avant jugement, à la qui peut être ordonnée pour garantir le maintien de la personne mise en cause à la disposition de la justice. Au 1er janvier 2020, 26 % des Français écroués sont en détention provisoire contre 35 % des étrangers écroués.

Définitions

Une personne étrangère est une personne qui n’a pas la nationalité française, soit parce qu’elle en possède une autre à titre exclusif, soit parce qu’elle n’en a aucune (cas des personnes apatrides). Elle peut ou non résider en France (cas des touristes, voyageurs d’affaires, etc.). Devant les services judiciaires, la nationalité peut être déclarative si la personne n’est pas en mesure de fournir un document la prouvant. En population générale, l’Insee définit une personne étrangère comme toute personne n’ayant pas la nationalité française et résidant en France.

Une affaire est dite non poursuivable en cas de défaut d’élucidation, d’infraction mal caractérisée, d’absence d’infraction, d’extinction de l’action publique, d’irresponsabilité, d’irrégularité de la procédure ou d’immunité. Aucun élément juridique ne permettant de poursuivre l’affaire, celle‑ci fait l’objet d’un classement sans suite.

Une affaire est considérée poursuivable par le parquet, lorsqu’il n’existe aucun motif de fait ou de droit rendant impossible la poursuite devant une juridiction pénale. Une affaire poursuivable peut donner lieu soit à un classement sans suite pour inopportunité de la poursuite, soit à une réponse pénale, alternative à la poursuite, composition pénale, ou poursuite.

La réponse pénale est définie par la justice comme le fait pour le procureur de la République, dans une affaire poursuivable, soit de mettre en œuvre une alternative aux poursuites ou une composition pénale, soit de poursuivre l’auteur présumé devant une juridiction d’instruction ou de jugement.
Le taux de réponse pénale, calculé par la justice, correspond au rapport entre le nombre d'affaires pour lesquelles le procureur de la république a mis en œuvre une alternative aux poursuites, une composition pénale ou a poursuivi l'auteur présumé sur le nombre d'affaires poursuivables.

La poursuite est une des trois réponses pénales données par le parquet. Elle consiste à transmettre l’affaire (auteur) vers un juge d’instruction (ou un juge des enfants) dans le cas d’affaire criminelle ou d’affaire complexe ou vers une juridiction de jugement (tribunal correctionnel, tribunal de police, tribunal pour enfants). La poursuite déclenche l’action publique.

La détention provisoire consiste en l’incarcération de l’auteur présumé d’une infraction dans l’attente de son jugement. Elle ne peut être ordonnée que dans un cadre précis, notamment si elle constitue l’unique moyen de conserver les preuves et indices matériels, d’empêcher soit une pression sur les témoins ou les victimes, soit une concertation entre complices ou bien de protéger l’auteur présumé, de garantir son maintien à la disposition de la justice etc. Du point de vue procédural, elle est ordonnée par le juge des libertés et de la détention (JLD).