Fin 2018, le Finistère compte 1 700 emplois salariés de plus qu’un an auparavant (figure 1). La hausse de l’emploi s’établit ainsi à 0,5 %. Elle est inférieure au rythme de progression des autres départements bretons.

Dans le tertiaire marchand, l’emploi est quasi stable en 2018 alors qu’il augmente de 1,3 % dans la région. Il est freiné principalement par un fort repli de l’intérim (– 8,6 %) qui perd près de 850 emplois en un an. Par ailleurs, les services aux ménages et les transports perdent chacun 100 emplois. Le Finistère est de nouveau le seul département de la région où les effectifs dans les transports diminuent.

À l’inverse, l’hébergement-restauration (+ 3,3 %) et le commerce (+ 1,2 %) créent respectivement 400 et 500 emplois. L’information-communication affiche également une forte progression (+ 3,6 % soit + 150 emplois), dynamisée notamment par son écosystème numérique, en particulier dans la métropole de Brest.

L’emploi dans la construction confirme sa reprise (+ 2,8 %) après une augmentation de 2,0 % en 2017 (figure 2). Le rythme de progression y est plus soutenu que dans les autres départements. Ce secteur affiche près de 500 emplois supplémentaires en un an.

Dans l’industrie finistérienne, l’emploi est stable en 2018, en raison d’une baisse dans l’agroalimentaire. Dans ce sous-secteur, l’emploi recule ainsi de 1,3 % (– 200), en lien notamment avec les fermetures et restructurations intervenues dans la filière volaille en 2018, notamment celles des entreprises Tilly-Sabco et Doux. En revanche, le secteur « autres branches industrielles » crée 150 emplois (+ 0,9 %).

Dans le tertiaire non marchand, l’emploi augmente de 0,2 % en 2018, soit 300 emplois supplémentaires.

En 2018, le taux de chômage diminue dans le Finistère (figure 3) comme au niveau régional (– 0,2 point). S’établissant à 7,5 % de la population active au 4^e trimestre 2018, il atteint son plus bas niveau depuis 2009.

Dans le même temps, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B ou C diminue de 0,4 % en un an dans le Finistère (figure 4), sous l’effet d’un recul de 1,0 % parmi les demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A). Comme au niveau régional, l’évolution est plus favorable pour les hommes (– 1,8 % en catégories A, B et C). Pour les femmes, malgré un recul de 0,7 % en catégorie A, leur nombre global augmente de 0,9 %. C’est également le cas parmi les demandeurs d’emploi de 50 ans ou plus avec un recul de 0,2 % en catégorie A et une hausse de 2,7 % en ajoutant les personnes exerçant une activité réduite (catégories B et C). Le nombre de personnes inscrites depuis plus d’un an continue également à augmenter (+ 2,5 %), soit un rythme légèrement inférieur à celui de la Bretagne (+ 3,0 %). Les chômeurs de longue durée représentent près de la moitié (47,4 %) des inscrits à Pôle emploi dans le Finistère au 4^e trimestre 2018.

L’activité de mise en chantier de logements neufs est restée très dynamique dans le Finistère en 2018. La hausse atteint 22,0 % alors qu’elle s’établit à 4,7 % dans la région (figure 5). En revanche, les perspectives s’orientent à la baisse, comme dans la région. Le nombre de logements autorisés à la construction recule de 7,1 % dans le Finistère et de 4,2 % en Bretagne.

Après une bonne année 2017 (+ 4,5 %), la fréquentation des hôtels du Finistère se replie de 0,8 % en 2018 (figure 6) sous l’effet d’un recul de 1,6 % de la clientèle résidant habituellement en France. Dans les campings, la fréquentation continue à progresser (+ 6,5 % après + 9,8 % en 2017) (figure 7). La hausse en 2018 est plus élevée qu’en moyenne régionale (+ 4,6 %). La fréquentation de la clientèle non résidente augmente de 17,4 %, en particulier sur les emplacements nus (+ 23,1 %).