Insee Conjoncture BretagneBilan économique 2018 - Bretagne

L’économie bretonne tient le cap en 2018

En 2018, la situation économique de la Bretagne reste solide, malgré le ralentissement observé suite à une année 2017 très favorable. L’emploi salarié progresse plus dans la région (+ 1,0 %) qu’au niveau national (+ 0,6 %). Il évolue positivement dans chaque grand secteur, en particulier le tertiaire marchand (+ 1,3 %) et la construction (+ 2,0 %). Le taux de chômage diminue légèrement et les inscrits à Pôle emploi sont moins nombreux pour la première fois depuis 10 ans. L’activité des entreprises continue de croître en 2018 et les créations atteignent un niveau record. Dans les domaines du tourisme, de la construction et des transports, les indicateurs demeurent bien orientés. L’agriculture présente néanmoins un bilan en demi-teinte.

Insee Conjoncture Bretagne
No 25
Paru le :Paru le06/06/2019
Muriel Cazenave, Insee
Insee Conjoncture Bretagne No 25- Juin 2019

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2018 publiés par l'Insee.
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Démographie des entreprises - Les créations atteignent un niveau record, les défaillances reculent de nouveau Bilan économique 2018

Muriel Cazenave, Insee

En 2018, les créations d’entreprises atteignent un niveau historique : 23 000 entreprises ont été créées en Bretagne, soit 17,9 % de plus qu’en 2017. Ce dynamisme profite à tous les départements. Cette hausse est portée par les immatriculations de micro-entrepreneurs (+ 26,3 %) qui représentent 41 % des nouvelles entreprises, mais aussi par celles des entreprises individuelles (+ 20,5 %). Les créations de sociétés progressent moins (+ 5,2 %). Le secteur des transports est le plus dynamique. Dans le même temps, les défaillances d’entreprises sont en baisse pour la quatrième année consécutive.

Insee Conjoncture Bretagne

No 25

Paru le :06/06/2019

En 2018, 23 003 entreprises ont été créées en Bretagne. Ces créations sont en nette augmentation, de 17,9 % par rapport à l’année 2017 (figure 1). Après trois ans de hausse consécutive, elles dépassent leur niveau record de 2010 (figure 2), avec un rythme de progression proche de celui enregistré en France (+ 16,9 %).

Figure 1Créations d'entreprises par département

en %
Créations d'entreprises par département (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Régime de micro-entrepreneur Ensemble
Évolution 2018/2017 Évolution 2018/2017 Évolution 2018/2017 Créations en 2018 (nombre) Évolution 2018/2017
Côtes-d'Armor 6,6 13,9 33,3 3 597 17,4
Finistère -2,9 21,0 24,2 5 524 15,5
Ille-et-Vilaine 9,3 27,6 23,9 8 502 20,1
Morbihan 5,3 16,2 29,1 5 380 17,3
Bretagne 5,2 20,5 26,3 23 003 17,9
France entière 1,6 20,0 27,5 691 283 16,9
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 2Créations d'entreprises par statut

Créations d'entreprises par statut
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs
2010 5 467 3 817 12 816
2011 5 415 3 548 10 474
2012 5 275 3 283 10 689
2013 5 054 4 069 9 795
2014 5 327 3 886 10 291
2015 5 489 5 303 7 766
2016 5 864 5 665 7 351
2017 6 157 5 841 7 515
2018 6 476 7 039 9 488
  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 2Créations d'entreprises par statut

  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Ce dynamisme profite à chaque département breton. L’Ille-et-Vilaine affiche la plus forte progression (+ 20,1 %) devant les Côtes-d’Armor (+ 17,4 %), le Morbihan (+ 17,3 %) et le Finistère (+ 15,5 %).

Forte hausse des immatriculations de micro-entrepreneurs

En 2018, 9 488 entreprises ont été créées en Bretagne sous le régime de micro-entrepreneur, soit une forte hausse de 26,3 % par rapport à 2017, semblable à celle enregistrée au niveau national (+ 27,5 %). Cette progression marquée peut s’expliquer par les évolutions législatives entrées en vigueur depuis le 1er janvier 2018, notamment le doublement des seuils de chiffre d’affaires permettant d’accéder au régime fiscal simplifié de la . Avec 41 % des entreprises créées en Bretagne en 2018, ce statut reste le plus répandu.

La croissance des immatriculations de micro-entrepreneurs est particulièrement marquée dans les Côtes-d’Armor (+ 33,3 %) et le Morbihan (+ 29,1 %). Elle est un peu moins prononcée en Ille-et-Vilaine (+ 23,9 %) et dans le Finistère (+ 24,2 %).

En 2018, 7 039 ont été créées en Bretagne. Cela correspond à un peu moins d’un tiers (31 %) de l’ensemble des créations. Le nombre d’entreprises individuelles créées augmente nettement par rapport à 2017 (+ 20,5 %), autant qu’en France (+ 20,0 %). La progression est plus forte en Ille-et-Vilaine (+ 27,6 %) que dans le Finistère (+ 21,0 %), le Morbihan (+ 16,2 %) et les Côtes-d’Armor (+ 13,9 %). Ce dernier département est cependant le seul où ce statut est plus fréquent (37 %) que celui de micro-entrepreneur (34 %).

Les représentent 28 % des créations d’entreprises en Bretagne. Ainsi, 6 476 sociétés ont été créées en Bretagne en 2018, soit une progression de 5,2 % par rapport à 2017, supérieure à la moyenne nationale (+ 1,6 %). La hausse est plus élevée en Ille-et-Vilaine (+ 9,3 %) et proche de la moyenne régionale dans les Côtes-d’Armor (+ 6,6 %) et le Morbihan (+ 5,3 %). En revanche, la création de sociétés diminue dans le Finistère (– 2,9 %).

Envol des créations dans les transports

Le nombre de nouvelles entreprises augmente dans tous les secteurs de l’économie bretonne (figure 3). C’est surtout le cas dans le commerce, transport, hébergement et restauration (+ 25,4 %), comme au niveau national (+ 23,3 %). Avec 5 977 créations dans la région, ce secteur atteint son plus haut niveau depuis 2010. La création dans le sous-secteur des transports est particulièrement dynamique (+ 158,2 %), plus qu’en France (+ 68,1 %). La hausse est plus modérée dans le commerce (+ 9,4 %) et l’hébergement-restauration (+ 7,0 %).

Figure 3Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2017 et 2018 en Bretagne

en %
Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2017 et 2018 en Bretagne (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs Ensemble
Ensemble 5,2 20,5 26,3 17,9
Industrie 6,8 18,1 17,4 14,5
Construction 15,1 6,3 18 12,9
Commerce, transport, hébergement, restauration -0,3 37,8 46,4 25,4
Services aux entreprises 7,7 27,7 23,5 17,9
Services aux particuliers -4,1 4,8 23 13,4
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 3Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2017 et 2018 en Bretagne

  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

La forte croissance des créations dans l’ensemble du secteur est portée par les micro-entrepreneurs (+ 46,4 %). Elle l’est aussi par les entreprises individuelles (+ 37,8 %).

Toujours dynamiques, les services aux entreprises et aux particuliers représentent 58 % des créations d’entreprises en Bretagne en 2018 et continuent leur progression en atteignant également un niveau record. Avec 7 693 créations (+ 17,9 %), la croissance dans les services aux entreprises est plus élevée que dans les services aux particuliers (5 621 créations soit + 13,4 %). Dans les services aux entreprises, la hausse des créations vaut d’abord pour les entreprises individuelles (+ 27,7 %) puis les micro-entrepreneurs (+ 23,5 %). Dans les services aux particuliers, la hausse est portée essentiellement par les micro-entrepreneurs (+ 23,0 %).

Avec 2 286 nouvelles entreprises de construction en 2018, les créations dans ce secteur repartent à la hausse (+ 12,9 %, après – 5,7 % en 2017). Les créations sous le statut de micro-entrepreneur augmentent de 18 %. Cependant, ce statut reste le moins répandu dans la construction, avec 27 % des créations. Les nouvelles sociétés, qui représentent 41 % des créations dans ce secteur, augmentent de 15,1 %.

Dans l’industrie, 1 426 entreprises ont été créées en Bretagne en 2018, soit 14,5 % de plus qu’en 2017. Ce nombre de créations d’entreprises est le plus élevé depuis 2011. La hausse est plus marquée pour les entreprises individuelles (+ 18,1 %) et les micro-entrepreneurs (+ 17,4 %) que pour les sociétés (+ 6,8 %).

Les défaillances d’entreprises baissent pour la 4e année consécutive

En Bretagne, 2 067 défaillances d’entreprises ont été enregistrées en 2018, soit 6,4 % de moins qu’en 2017. Ce recul est plus marqué qu’au niveau national (– 0,9 %) (figure 4). Il s’agit de la 4e année consécutive de baisse dans la région.

Tous les départements bretons sont concernés par cette diminution, en premier lieu les Côtes-d’Armor (– 13,5 %). L’Ille-et-Vilaine (– 6,4 %) et le Morbihan (– 6,1 %) suivent la tendance régionale tandis que la baisse est moindre dans le Finistère (– 1,4 %).

Le recul des défaillances profite à presque tous les secteurs (figure 5). La baisse est marquée dans le commerce, transport, hébergement et restauration (– 8,6 %), secteur qui représente 38 % des défaillances d’entreprises. Elle s’observe aussi dans l’industrie (– 8,2 %), la construction (– 7,5 %), les services aux entreprises (– 4,3 %) et les services aux particuliers (– 4,0 %). A contrario, les défaillances d’entreprises augmentent dans l’agriculture (+ 2,6 %), alors qu’elles diminuent au niveau national (– 7,4 %).

Figure 4Défaillances d'entreprises par département

Défaillances d'entreprises par département
Défaillances 2018 (nombre) Évolution 2018/2017 (%)
Côtes-d'Armor 373 -13,5
Finistère 551 -1,4
Ille-et-Vilaine 602 -6,4
Morbihan 541 -6,1
Bretagne 2 067 -6,4
France entière 54 009 -0,9
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).

Figure 5Évolution annuelle des défaillances d'entreprises entre 2017 et 2018 en Bretagne

en %
Évolution annuelle des défaillances d'entreprises entre 2017 et 2018 en Bretagne (en %)
Bretagne France entière
Ensemble ¹ -6,4 -0,9
Industrie -8,2 0,1
Construction -7,5 -2,5
Commerce, transport, hébergement, restauration -8,6 -1,2
Services aux entreprises -4,3 2,9
Services aux particuliers ² -4 -1,5
  • ¹ : y compris agriculture.
  • ² : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).

Figure 5Évolution annuelle des défaillances d'entreprises entre 2017 et 2018 en Bretagne

  • ¹ : y compris agriculture.
  • ² : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Micro-entrepreneur :

Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.

Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :

– du régime fiscal de la micro-entreprise ;

– du régime micro-social ;

– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.

Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.

Sont exclus du régime :

– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;

– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;

– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);

– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;

– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;

– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.

Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.

La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.

Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.

Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :

- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;

- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.

Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Remarque :
  • Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
  • Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.
Entreprise individuelle :

Une entreprise individuelle est une entreprise en nom propre ou en nom personnel. L'identité de l'entreprise correspond à celle du dirigeant, qui est responsable sur ses biens propres.

L'entrepreneur exerce son activité sans avoir créé de personne juridique distincte.

Les différentes formes d'entreprises individuelles sont composées des commerçants, artisans, profession libérales, agriculteurs.

Chaque entreprise individuelle (comme chaque société) est répertoriée dans le Système informatisé du répertoire national des entreprises et des établissements / Sirene.

Société :

Une société est une entité dotée de la personnalité juridique. Elle est créée dans un but marchand, à savoir, produire des biens ou des services pour le marché, qui peut être une source de profit ou d'autres gains financiers pour son ou ses propriétaires ; elle est la propriété collective de ses actionnaires, qui ont le pouvoir de désigner les administrateurs responsables de sa direction générale.

Les sociétés exercent leur activité sous de nombreuses formes juridiques ; les plus fréquentes sont :

  • la SARL, société groupant des associés dont la responsabilité est limitée à leur apport personnel ;
  • la Société Anonyme (SA) où l'exercice de l'activité est séparé de la responsabilité des actionnaires ;
  • la société civile, présente notamment dans les professions libérales et l'immobilier.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Cessation d'entreprise :

Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.

Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Services rendus aux entreprises :

Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.

Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.

Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).

Services rendus aux particuliers :

Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, la blanchisserie ou la réparation sont des services aux particuliers, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les entreprises.

Pour en savoir plus

Les créations d’entreprises en 2018 : En forte hausse, portées par les immatriculations de micro-entrepreneurs, Hugo Gourdon, Insee – Dans : Insee Première n°1734 (2019, mars) – 4 p..