Après une baisse de 4,9 % en 2013, la fréquentation des salles de cinéma en France fait un bond de + 7,9 % en 2014, de 193,7 à 209,0 millions. L'année 2014 a été exceptionnelle pour le cinéma français, avec trois films aux trois premières places. Au total, les films français ont généré 91,3 millions d'entrées, en hausse de plus de 40 % par rapport à 2013. Leur part de marché s'établit ainsi à 44,4 %, leur plus haut niveau depuis 1984, pratiquement à égalité avec les films américains (45,4 %), dont la fréquentation a en parallèle sensiblement diminué (- 9,5 %).

En 2014, au sein de l'Union européenne, la France dispose du parc de salles le plus important et le plus dense avec 5 653 écrans, loin devant l'Allemagne (4 637), soit en moyenne 8,6 salles pour 100 000 habitants. Au total, le parc français se compose de 2 020 établissements, parmi lesquels 191 multiplexes, dont deux ouverts en 2014.

Le marché de la vidéo à la demande (VàD) renoue avec la croissance en 2014. Les ventes progressent de 3,8 %, pour atteindre 248,9 millions d'euros, hausse néanmoins insuffisante pour compenser la baisse subie en 2013. Le nombre de films téléchargés continue de progresser, de 7,9 % ; 12 811 films au total ont ainsi été téléchargés au moins une fois durant l'année. La vidéo physique, dont le chiffre d'affaires a diminué de plus de moitié en dix ans, capte encore 76,2 % du marché global en 2014. La baisse du chiffre d'affaires du Blu-ray, entamée en 2013, se confirme. Au total, le marché de la vidéo a perdu près d'un tiers de sa valeur en quatre ans, la croissance de la VàD ne parvenant pas à compenser la désaffection pour les supports physiques.

La consommation de services de télévision de rattrapage (TVR) est en forte croissance en 2014, avec 3,7 milliards de vidéos vues. En parallèle, le chiffre d'affaires publicitaire de ces services progresse de 60 à 80 millions d'euros. Les chaînes nationales gratuites poursuivent l'extension de leur offre, qui représente désormais 58 % des programmes diffusés de 17 heures à minuit, en hausse de 2 points entre fin 2013 et fin 2014. L'usage des services de TVR continue de se diffuser ; 72 % des internautes ont regardé des programmes en TVR en 2014, soit trois points de plus qu'en 2013.

Après le rebond de 2013, le marché français de la musique enregistrée (marché physique et marché numérique) baisse de 7,0 % entre 2013 et 2014, de 493,2 à 458,6 millions d'euros. En six ans, le marché français a perdu un quart de sa valeur. Le marché physique, qui pour la première fois depuis 2002 avait progressé en 2013, chute de 11,5 %, à 325,3 millions d'euros. Les ventes numériques, en hausse de 6 %, renouent avec une forte croissance après une quasi-stabilité en 2013. Avec 133,3 millions d'euros, elles totalisent 29 % du marché. La croissance du marché numérique est soutenue par la forte augmentation des revenus issus du streaming, qui progressent de 34 %.