En 2013, la dépense de protection de l'environnement s'établit à 47,2 milliards d'euros. La gestion des déchets (35 %) et l'assainissement des eaux usées (27 %) constituent les principaux postes de ce total. Elle a augmenté depuis 2000 à un rythme plus soutenu que le produit intérieur brut (PIB) : + 4 % en moyenne annuelle en euros courants contre + 2,8 %. Cette forte hausse a été principalement impulsée par les pouvoirs publics. Les mesures incitatives se sont développées (dispositif bonus/malus, crédit d'impôt développement durable), tout comme les réglementations contraignantes (mise aux normes d'équipements industriels) ; la qualité des services collectifs s'est par ailleurs améliorée (collecte sélective des déchets). En ajoutant à cette dépense, les thématiques relatives à la gestion des ressources, l'alimentation en eau potable et le secteur de la récupération, plus de 67 milliards d'euros sont dépensés en France dans le domaine de l'environnement.

Les sols artificialisés, 9,3 % du territoire métropolitain, continuent de s'étendre mais leur progression se stabilise depuis 2008 autour de 55 000 hectares par an. Les espaces naturels s'accroissent beaucoup plus modérément (10 000 ha par an) sous l'effet de deux flux qui se compensent en grande partie. D'un côté, ils reculent face à la poussée de l'urbanisation ; de l'autre, ils gagnent des terres abandonnées par l'agriculture. Les aires protégées françaises ont progressé en nombre et en surface sur la période 1998-2015, elles couvrent 1,4 % du territoire.

Les éco-activités dégagent une valeur ajoutée de 31,5 milliards d'euros, soit une hausse de 1,8 % en un an, portée par les énergies renouvelables et notamment l'hydraulique (eaux usées, gestion des ressources en eau). Elles mobilisent 442 400 emplois en équivalent-temps plein, soit une baisse de 0,3 % en un an, en lien avec la baisse de l'activité dans le raccordement de nouvelles installations photovoltaïques. La balance commerciale est excédentaire de l'ordre de 2,8 milliards d'euros, stable par rapport à 2012, en grande partie grâce au domaine de la récupération.

Plus de 95 500 élèves et étudiants sont inscrits en 2013 en dernière année de l'une des 1 152 formations environnementales, allant du CAP au diplôme d'ingénieur. L'environnement représente 8 % des effectifs inscrits dans l'ensemble des formations, contre 5 % en 2008.

Devançant la pollution de l'air, le changement climatique redevient en 2014 la première préoccupation des Français en matière d'environnement. Cette thématique, comme la prévention des risques naturels, a progressé de 10 points entre 2013 et 2015 dans les attentes des Français vis-à-vis de l'État en matière d'environnement. Les questions relatives à la pollution de l'eau et à l'augmentation des déchets ménagers ont inversement connu un déclin marqué. Relativement stables, les autres thématiques (biodiversité, bruit) semblent susciter une moindre inquiétude chez les Français.