En 2014, le commerce mondial de biens accélère (+ 3,3 % après + 2,7 %), en ligne avec le plus grand dynamisme des économies avancées. La demande mondiale adressée à la France est également un peu plus vive (+ 3,3 % après + 3,1 %) : l'orientation géographique des échanges limite l'impact du ralentissement des économies émergentes.

Les exportations de biens et services de la France accélèrent en 2014, progressant de 2,4 % en volume après + 1,7 % en 2013. Les exportations de biens manufacturés gagnent en dynamisme. Cette accélération provient notamment des exportations en « autres produits industriels », en cokéfaction-raffinage, en matériels de transport et en biens d'équipement. Cette croissance reste toutefois inférieure à celle du commerce mondial de biens et à celle de la demande adressée à la France, traduisant une légère perte de part de marché, pour partie liée à l'appréciation de l'euro tout au long de l'année 2013 et jusqu'au printemps 2014.

En 2014, les importations de la France augmentent de 3,8 % en volume, après + 1,7 % en 2013, tirées notamment par la progression des différentes composantes de la demande à fort contenu en importation : consommation, investissement des entreprises, exportations. Les importations de produits manufacturés accélèrent du fait des biens d'équipement, des matériels de transport et des « autres produits industriels ». Néanmoins, les importations en cokéfaction-raffinage se replient et les importations d'énergie-eau-déchets, incluant les produits pétroliers bruts, reculent de nouveau. Au total, les importations de biens accélèrent, augmentant de 2,7 % après 0,0 % en 2013. Sur l'ensemble de l'année 2014, la contribution des échanges à la croissance du PIB est nettement négative (- 0,5 point après 0,0 point en 2013), les importations étant sensiblement plus dynamiques que les exportations.

En 2014, le nombre d'exportateurs français atteint 121 500, soit une progression de 0,5 % par rapport à 2013. Cette dernière va de pair avec une relative atonie des exportations. La principale contribution à la hausse du nombre d'exportateurs vient des entreprises dont l'activité principale relève du secteur de l'agriculture, malgré la baisse des ventes de produits agricoles. La bonne orientation des ventes vers les États-Unis s'accompagne d'un surcroît du nombre d'exportateurs vers ce pays, qui passe de 22 000 à 22 600. Le nombre d'exportateurs progresse de 1,9 % vers l'Asie, mais reste globalement stable vers les pays européens et africains. La nouvelle définition de l'entreprise au sens de la LME met en évidence la forte concentration du tissu productif, encore plus importante que celle révélée via l'approche en unités légales. Les grandes entreprises représentent 0,4 % du total des entreprises exportatrices et effectuent 52 % des exportations. Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) réalisent pour leur part 34 % des montants exportés.