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Insee Conjoncture Guyane · Juin 2024 · n° 29
Insee Conjoncture GuyaneBilan économique 2023 - Guyane En 2023, le marché du travail reste dynamique en Guyane alors que l’inflation pèse sur l’activité économique

En 2023, l'économie guyanaise montre des signes contrastés : une croissance de l'emploi salarié, stimulée principalement par le secteur tertiaire non marchand et la construction, mais aussi une augmentation du chômage, avec des politiques publiques d'emploi en développement. La création d'entreprises est dynamique et les défaillances restent contenues.

L’inflation ralentit mais reste à un niveau élevé en particulier dans l’alimentaire et l’énergie. Ces effets affectent les importations, elles augmentent en valeur mais stagnent en volume alors que les exportations demeurent à un niveau bas, engendrant un déficit commercial record. Le resserrement de la politique monétaire stimule les placements à court et long terme. Les crédits aux ménages continuent d'augmenter, avec une accélération des crédits à la consommation. Les taux de crédits augmentent également, avec une hausse significative des taux, conséquence des hausses des taux directeurs de la BCE.

Malgré une légère baisse du trafic aérien, la fréquentation hôtelière progresse, surtout dans la clientèle d'affaires hors étrangers alors que l’activité de lancement du Centre spatial guyanais est au plus bas en attendant l’arrivée d’Ariane 6.

Insee Conjoncture Guyane
No 29
Paru le :Paru le13/06/2024

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2023 publiés par l'Insee.

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Chômage et politiques de l’emploi - En Guyane, le chômage repart à la hausse malgré des politiques publiques d’aide à l’emploi dynamiques Bilan économique 2023

Geoffray Simon (Observatoire des politiques publiques – Direction Générale de la Cohésion et des Populations)

En 2023, les politiques d’aides publiques à l’emploi se sont davantage portées vers l’accompagnement des jeunes, l’apprentissage et l’insertion par l’activité économique. Ces efforts participent à l’entrée de nouveaux demandeurs d’emploi, notamment les publics dits « invisibles », dans le service public de l’emploi. Ces politiques, conjuguées à une arrivée importante de jeunes dans la vie active, se traduisent par une hausse de la demande d’emploi. La Guyane est ainsi la région française où les inscriptions à France Travail augmentent le plus. En parallèle, après avoir atteint son niveau le plus bas jamais enregistré en 2022, le chômage remonte en 2023.

Insee Conjoncture Guyane

No 29

Paru le :13/06/2024

Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires de France. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin décembre 2023, cette expérimentation concerne environ 15 200 personnes dont 11 000 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les 18 territoires concernés se situent dans les départements de l’Aisne, la Somme, La Réunion, l’Yonne, l’Aveyron, le Nord, les Bouches-du-Rhône, la Creuse, la Côte-d’Or, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Loire-Atlantique, le Loiret, le Rhône, les Vosges, les Pyrénées-Atlantiques et les Yvelines.

L’accompagnement des jeunes les plus vulnérables s’accentue

En 2023, le nombre de jeunes bénéficiant d’un accompagnement dans leurs démarches d’insertion professionnelle s’élève à 4 900, en augmentation de 20 % par rapport à l’année précédente (figure 1). Le contrat d’engagement Jeunes (CEJ) est particulièrement adapté à une jeunesse guyanaise en situation de pauvreté, de précarité et sans qualifications. Destiné aux 16-25 ans les plus vulnérables et confrontés à un risque d'exclusion professionnelle, ce programme vise à favoriser leur l’insertion professionnelle et l’acquisition de leur autonomie.

Un bénéficiaire du CEJ reçoit une allocation financière et s’engage en contrepartie dans un parcours vers l’emploi sous conditions d’assiduité. Plus de 3 700 nouvelles entrées dans ce parcours renforcé (+47 %) montrent le succès de ce dispositif qui tend à se substituer au parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) dont les effectifs poursuivent leur baisse en 2023 (-25 %).

Les aides dans l’apprentissage et l’insertion par l’activité économique se renforcent

Les aides publiques à l’embauche prennent la forme de subventions ou d’exonérations diverses et visent certains publics ou territoires. En 2023, ces aides s’établissent à 5 100 contrats d’alternance ou de contrats aidés, en baisse de 2 % sur un an. Par rapport à 2022, le ciblage des aides vise davantage l’apprentissage et l’insertion par l’activité économique.

L’alternance donne l’opportunité à une entreprise de recruter et former un jeune à moindre coût. En 2023, l’alternance progresse de 5 % par rapport à 2022, représentant 1 560 alternants. Cette dynamique est principalement portée par l’apprentissage avec 1 270 contrats signés (+11 %), dont 95 % dans le secteur privé et dont six apprentis sur dix sont inscrits dans le supérieur. Déjà minoritaire, l’apprentissage dans le secteur public baisse de 16 %. Si le contrat d’apprentissage vise une formation diplômante permettant l'obtention d’un diplôme d’État ou un titre reconnu, le contrat de professionnalisation propose une formation qualifiante, aboutissant à l'acquisition d'une qualification professionnelle. Moins valorisés et ne représentant que deux alternants sur dix, les contrats de professionnalisation reculent de 12 % sur un an.

Particulièrement bien adapté à une frange de la population en grandes difficultés sociale et professionnelle, 1 380 contrats dans l’insertion par l’activité économique (IAE) ont été prescrits, en croissance de 20 % sur un an. Avec quatre contrats aidés sur dix, la proportion de l’IAE augmente et traduit la pertinence de ce dispositif en Guyane. Représentant toujours plus de la moitié des contrats aidés, les signatures du secteur non-marchand de contrats en parcours emploi compétences (PEC) ralentissent (-4 %). Destinés au secteur marchand de l’économie, les contrats initiative emploi (CUI-CIE) diminuent fortement en 2023 (-47 %). Ce dispositif reste minoritaire dans l’offre de contrats aidés (7 % de l’ensemble des contrats aidés).

Figure 1Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Guyane

Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Guyane
Type d'aide  2022   2023 
Aides à l'emploi (p) 5 129 5 128
dont contrats aidés (p) 3 652 3 570
Parcours emploi compétences (PEC) et contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) 2 018 1 928
Contrats initiative emploi (CUI-CIE) (p) 482 256
Insertion par l'activité économique (IAE) (p) 1 152 1 386
dont contrats en alternance 1 477 1 558
Apprentissage 1 152 1 273
Contrats de professionnalisation 325 285
Accompagnement des jeunes 4 061 4 881
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) 1 512 1 140
Contrat d’engagement jeune 2 549 3 741
dont premières entrées 2 342 3 028
Emplois francs (p) 285 248
  • (p) : année 2023 provisoire.
  • Note : extraction du 23/05/2024. Les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
  • Source : Dares.

La demande d’emploi augmente, en lien avec le dynamisme démographique de la région

Le nombre des inscriptions à France Travail sont en hausse, dans toutes les catégories. Cela peut s’expliquer par l’arrivée sur le marché du travail de jeunes, notamment dans l’Ouest guyanais, mais aussi aux politiques publiques cherchant à remobilisant les personnes les plus éloignées de l’emploi, les publics dits « invisibles », en les inscrivant dans le service public de l’emploi.

En 2023, le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) tenus d’en chercher un est au plus haut depuis les années records 2017-2018. Avec 25 600 demandeurs d’emploi en catégories A,B,C au dernier trimestre 2023, soit 1 300 de plus que le même trimestre en 2022 (figure 2), la Guyane est la région française où la progression de la DEFM est la plus forte (+5,3 %). Seule la catégorie des plus de 50 ans diminue (-2,1 %), tandis que l’augmentation est significative pour les plus jeunes (+16,8 %). Parce qu’ils sont moins souvent éligibles à l’indemnisation, les moins de 25 ans restent sous-représentés chez les demandeurs d’emploi. Ils rassemblent en effet 18 % de l’ensemble des demandeurs d’emplois, en hausse de deux points sur un an.

Les femmes, qui représentent déjà 60 % de l’ensemble de la DEFM, sont davantage touchées que les hommes (respectivement +5,6 % et +4,7 %). Grâce à des accompagnements spécifiques, les effectifs des demandeurs d’emploi de longue durée continuent de baisser (-4,6 % par rapport à 2022) pour atteindre le même niveau qu’en 2011.

L’évolution géographique de la DEFM est contrastée (figure 3). Les hausses sont particulièrement marquées dans la Communauté de Communes de l’Ouest Guyanais (+16 % au total, dont +31 % pour les jeunes) et la Communauté d’Agglomération du centre Littoral (+3 % de l’ensemble mais +12 % pour les jeunes). À l’inverse, la DEFM recule dans les Savanes (-6 %).

Figure 2Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Décomposition Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2023 Évolution 2023 T4 / 2022 T4
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C (% de l'ensemble) Catégorie A (% de l'ensemble) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%)
Hommes 10 430 8 380 40,7 39,8 4,7 4,1
Femmes 15 170 12 670 59,2 60,2 5,6 5,8
Moins de 25 ans 4 670 3 930 18,2 18,7 16,8 16,3
De 25 à 49 ans 15 220 12 290 59,4 58,4 5,1 4,8
50 ans ou plus 5 720 4 820 22,3 22,9 -2,1 -2,0
Inscrits depuis un an ou plus 6 360 nd 24,8 nd -4,6 nd
dont inscrits depuis 2 ans ou plus 2 420 nd 9,4 nd -12,9 nd
Guyane 25 610 21 040 100,0 100,0 5,3 5,0
France hors Mayotte 5 397 900 3 032 000 100,0 100,0 0,3 -0,6
  • nd : données non disponibles.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Figure 3Évolution 2022/2023 des demandeurs d'emploi de catégories A,B,C par tranche d'âge, sexe, et durée d’inscription dans les EPCI de Guyane

(en %)
Évolution 2022/2023 des demandeurs d'emploi de catégories A,B,C par tranche d'âge, sexe, et durée d’inscription dans les EPCI de Guyane ((en %))
EPCI CCEG CACL CCDS CCOG
Moins de 25 ans 4,9 11,9 3,7 31,1
De 25 à 49 ans 8,7 3,3 -7,2 15,6
50 ans et plus 18,2 -3,0 -8,5 2,8
Femme 6,7 1,7 -4,2 20,0
Homme 13,5 5,0 -8,1 10,6
Longue durée (1 an et plus) -16,1 -7,3 -13,6 -3,2
Ensemble 10,0 3,0 -5,8 16,3
Poids de la demande d’emploi 3,3 55,3 13,3 28,1
  • Source : France Travail-Dares, STMT - Données brutes – 2023 T4 – 2022 T4.

Le chômage augmente

En Guyane, le taux de chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) concerne 14 % de la population active âgée de 15 ans ou plus. Après avoir atteint son plus bas niveau jamais mesuré en 2022, le chômage marque une reprise. Il est deux fois plus élevé qu’en France métropolitaine (7 %).

La définition du chômage au sens du BIT est restrictive et exclut de nombreuses personnes pourtant proches du chômage. La population inactive, au sens du BIT, comprend les personnes qui ne sont ni en emploi, ni au chômage. Parmi elles, certaines souhaitent travailler mais ne sont pas comptabilisées dans le chômage : soit parce qu’elles ne cherchent pas d’emploi, soit parce qu’elles ne sont pas disponibles pour en prendre un. Ces personnes se trouvent à la frontière du chômage et en constituent le halo. En 2023, le halo autour du chômage est particulièrement élevé en Guyane et concerne 21 % de la population âgée de 15 à 64 ans résidant la région. Le halo autour du chômage est ainsi cinq fois supérieur à la France métropolitaine (4 %).

En 2023, la part du chômage et du halo du chômage reste stable par rapport à 2022 et concerne 28 % de la population en âge de travailler.

Figure 4Taux de chômage trimestriel

(en % de la population active)
Taux de chômage trimestriel ((en % de la population active))
Zonage 2023 T1 2023 T2 2023 T3 2023 T4 Évolution 2023 T4 / 2022 T4 (points de %)
Guyane 13,5 13,6 12,1 16,5 5,6
Taux de chômage « lissé » - Guyane 13,7 13,9 14,1 14,1 0,7
France hors Mayotte 7,1 7,2 7,5 7,5 0,4
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 5Évolution du taux chômage trimestriel

(en % de la population active)
Évolution du taux chômage trimestriel ((en % de la population active))
Guyane Taux de chômage « lissé » - Guyane France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 20,4 20,7 9,0
1ᵉ trim. 2018 18,5 19,6 9,3
2ᵉ trim. 2018 19,3 18,9 9,1
3ᵉ trim. 2018 19,1 18,6 8,9
4ᵉ trim. 2018 19,0 18,9 8,8
1ᵉ trim. 2019 17,5 19,5 8,8
2ᵉ trim. 2019 20,5 19,7 8,4
3ᵉ trim. 2019 20,0 19,5 8,3
4ᵉ trim. 2019 19,4 18,7 8,2
1ᵉ trim. 2020 16,4 17,5 7,9
2ᵉ trim. 2020 8,8 16,4 7,1
3ᵉ trim. 2020 18,8 15,6 9,0
4ᵉ trim. 2020 20,4 15,1 8,1
1ᵉ trim. 2021 12,3 14,8 8,2
2ᵉ trim. 2021 13,5 14,5 7,9
3ᵉ trim. 2021 17,3 14,2 7,9
4ᵉ trim. 2021 14,1 13,8 7,4
1ᵉ trim. 2022 15,4 13,4 7,4
2ᵉ trim. 2022 13,2 13,2 7,4
3ᵉ trim. 2022 13,8 13,2 7,3
4ᵉ trim. 2022 10,9 13,4 7,1
1ᵉ trim. 2023 13,5 13,7 7,1
2ᵉ trim. 2023 13,6 13,9 7,2
3ᵉ trim. 2023 12,1 14,1 7,5
4ᵉ trim. 2023 16,5 14,1 7,5
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 5Évolution du taux chômage trimestriel

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.
Publication rédigée par :Geoffray Simon (Observatoire des politiques publiques – Direction Générale de la Cohésion et des Populations)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les demandeurs d'emploi sont regroupés en cinq catégories.

Chômeur (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Personne au chômage (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :

  • être sans emploi durant une semaine donnée
  • être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
  • avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.

Contrat d'apprentissage :

Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.

Contrat d’engagement jeune :

le contrat d’engagement jeune (CEJ) s’adresse à tous les jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus (ou 29 ans révolus lorsqu’ils disposent de la reconnaissance de travailleur handicapé), qui rencontrent des difficultés d'accès à l'emploi durable. Mis en œuvre à la fois par France Travail et les missions locales depuis le 1er mars 2022, il propose à ces jeunes éloignés de l’emploi un programme d’accompagnement intensif (avec un objectif de 15 à 20 heures d’accompagnement par semaine), et une mise en activité régulière. Le parcours est prévu pour durer de 6 à 12 mois. Le bénéficiaire peut toutefois quitter le dispositif de façon anticipée ou au contraire le prolonger jusqu’à 18 mois maximum. Les jeunes peuvent percevoir une allocation mensuelle pouvant aller jusqu’à 520 euros, en fonction de ses ressources et sous condition de respecter ses engagements. Contrairement à la Garantie jeunes qui s’inscrivait nécessairement dans un Pacea, le CEJ ne peut pas être concomitant avec un Pacea.

Contrat de professionnalisation :

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.

Contrat unique d'insertion / CUI :

Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Demande d'indemnisation pour activité partielle :

le dispositif de l’activité partielle (ou chômage partiel) permet aux établissements confrontés à des difficultés temporaires de diminuer ou suspendre leur activité tout en assurant aux salariés une indemnisation pour compenser leur perte de salaire. L’activité partielle fait l’objet de demandes d’autorisation préalables (DAP) déposées par les établissements souhaitant recourir à l’activité partielle en raison de la crise sanitaire, ainsi que les demandes d’indemnisation (DI). Lors de la phase d’indemnisation, il est possible que le nombre d’heures effectivement consommé soit inférieur à celui qui avait été demandé. L’ensemble des données présentées sur l’activité partielle sont susceptibles d’être révisées.

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Demandeurs d'emploi de très longue durée / DETLD :

les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits depuis deux ans ou plus.

Emplois francs :

expérimenté à partir du 1er avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1er janvier 2020, le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier d’une aide financière lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), en CDI ou en CDD d’au moins six mois.

Insertion par l’Activité Économique (IAE) :

l’insertion par l’activité économique (IAE) consiste en un accompagnement dans l’emploi destiné à aider les personnes très éloignées de l’emploi et rencontrant des difficultés sociales et professionnelles afin de faciliter leur insertion sur le marché du travail. La spécificité du parcours d’insertion consiste à proposer un contrat de travail, doublé d’un accompagnement social et professionnel personnalisé, de façon à lever les principaux freins d’accès à l’emploi. En complément de l’accompagnement dispensé, les salariés peuvent bénéficier de formations adaptées à leurs besoins.

Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) :

mis en place à partir de 2017, le PACEA est le cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus. Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.

En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune en PACEA, destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie.

Parcours emploi compétences (PEC) :

depuis janvier 2018, les contrats aidés du secteur non-marchand (CUI-CAE) sont transformés en parcours emploi compétences.

Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, est modulé selon le type de public (PEC « tout public », PEC QPV-ZRR, PEC Jeunes).

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Emploi (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Une personne en emploi au sens du Bureau International du Travail (BIT) est une personne de 15 ans ou plus ayant effectué au moins une heure de travail rémunéré au cours d’une semaine donnée ou absente de son emploi sous certaines conditions de motif (congés annuels, maladie, maternité,etc.) et de durée.

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).