Fin 2022, l’encours des crédits aux entreprises d’Occitanie, composé à 92 % de crédits à moyen et long terme, atteint 87 milliards d’euros, soit 6,7 % de l’encours en France métropolitaine. La croissance de l’encours s’est accélérée sur 2022 (+7,4 % contre +4,9 % en 2021) mais légèrement moins qu’au niveau national (+8,4 %). L’encours des crédits à court terme diminue, comme l’année passée, du fait de l’échelonnement du remboursement des PGE (prêts garantis par l’État) sur plusieurs années qui conduit à basculer dès lors ces crédits dans l’assiette de crédits à moyen terme.

Le Lot et le Tarn enregistrent les plus fortes évolutions de l’encours de l’ensemble des crédits sur la région Occitanie (respectivement +14,8 % et 13,4 %). Mais l’encours des crédits demeure principalement concentré autour des deux métropoles régionales (29,3 % en Haute-Garonne et 24,9 % dans l’Hérault) (figure 1).

La répartition de l’encours des crédits mobilisés selon le type d’entreprise bénéficiaire diffère peu entre le niveau régional et le niveau national. Les sociétés immobilières en sont les principales bénéficiaires (45 % des encours de crédits en Occitanie comme au niveau national). En revanche, dans la région, l’encours des PME pèse davantage (19 % contre 15 % au national) que celui des grandes entreprises et des holdings (respectivement 14 % et 11 % en région, 16 % et 15 % en France métropolitaine).

Les crédits à court terme bénéficient principalement aux grandes entreprises (l’encours atteint 33 % en région et 42,5 % en France métropolitaine). Les grandes entreprises et les sociétés immobilières sont les seules entreprises à enregistrer une croissance de leurs crédits de trésorerie sur 2022.

En Occitanie, hormis pour les microentreprises, l’encours de crédits mobilisés à court, moyen ou long terme est en croissance en 2022. Cette croissance est soutenue pour les sociétés immobilières et les grandes entreprises (figure 2). Elles privilégient en effet le canal du crédit bancaire pour leurs investissements au détriment des émissions de titres de dette dont le coût augmente davantage en 2022.

Les évolutions sectorielles laissent apparaître de plus fortes disparités entre la région et l’ensemble du territoire national.

La croissance de l’encours régional des industries (+5,1 %) et des entreprises de l’information et de la communication (+8,4 %) est plus modérée qu’en France métropolitaine (+17,0 % et +15,1 %). Contrairement au niveau national, les entreprises régionales de transport et d’entreposage ont eu fortement recours au financement bancaire sur 2022 (+19,2 %). C’est d’ailleurs le seul secteur où les crédits à court terme augmentent en 2022 en Occitanie (+127,2 %). L’encours total des crédits augmente pour tous les secteurs en Occitanie en 2022 sauf pour le secteur de l’enseignement, de la santé humaine et de l’action sociale qui est en repli (-5,2 %) (figure 3).

Fin 2022, en Occitanie, les encours régionaux des crédits à l’habitat accordés aux particuliers atteignent 93,9 milliards d’euros, soit 7,7 % de l’encours national. Les encours se concentrent en Haute-Garonne (31,5 %) et dans l’Hérault (20,5 %). Par ailleurs, c’est dans ces deux départements que l’évolution en 2022 est la plus soutenue (+6,8 %) (figure 4).

La progression des crédits à l’habitat accordés aux particuliers ralentit en 2022 par rapport à 2021 (+5,8 % sur un an contre +7,6 % en 2021). Ce ralentissement est dû au recul de la production des crédits nouveaux à l’habitat (-1,8 %).

En 2022, 15,7 milliards d’euros sont débloqués en nouveaux prêts à l’habitat en Occitanie, soit une baisse de 1,8 % par rapport à 2021 (contre -1,2 % au niveau national). Le nombre de logements financés recule en 2022 (-5,1 % en Occitanie et -5,9 % sur le territoire national). Les nouveaux crédits continuent de favoriser majoritairement l’acquisition dans l’ancien (72 %).

Le nombre de logements rénovés est en recul de -6,1 % en 2022 alors que la production des crédits de rénovation croît de +5,8 %. Le contraste entre ces deux évolutions résulte directement de l’augmentation des coûts dans le bâtiment (figure 5).