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Insee Conjoncture Corse · Juin 2022 · n° 39
Insee Conjoncture CorseBilan économique 2021 - Corse L’activité économique insulaire se redresse en 2021 avec la levée estivale des restrictions sanitaires

Encore impactée par les effets de la crise sanitaire, l’activité économique régionale est ralentie au 1ᵉʳ semestre 2021 et le manque de visibilité sur la saison touristique freine les recrutements. Toutefois, l’emploi se maintient grâce aux mesures de soutien aux entreprises, notamment le chômage partiel qui reste important jusqu’en avril. Les effets du confinement sur l’avant-saison empêchent ainsi les transports de voyageurs et la fréquentation touristique de retrouver leur niveau annuel d’avant crise.

Pourtant, avec la levée des restrictions sanitaires, l’activité économique régionale se redresse nettement au 2ᵉ semestre. Le niveau global de 2019 est dépassé tant en matière de chiffre d’affaires déclaré par les entreprises enquêtées par la banque de France que d’investissements réalisés. De même, les recettes déclarées à la Direction régionale des finances publiques (DRFIP) par les entreprises soumises à la TVA sont en nette augmentation.

À partir du déconfinement, les heures rémunérées par les entreprises bondissent et l’activité retrouve un niveau supérieur à celui d’avant crise. Ainsi, en fin d’année l’emploi insulaire dépasse son volume de 2019 notamment dans les services marchands. La construction confirme son rôle moteur dans l’emploi régional alors même que les volumes antérieurs des autorisations de construire et des mises en chantier de logements restent hors de portée. L’industrie retrouve des couleurs en particulier dans l’agro-alimentaire qui rattrape le retard pris en 2020. En outre, les créations d’entreprises atteignent un nombre record sur l’île en 2021.

Parallèlement, le repli du taux de chômage se poursuit et le nombre de demandeurs d’emploi atteint en fin d’année son plus bas niveau depuis 2014. Enfin, le monde agricole résiste dans un contexte non seulement sanitaire mais aussi climatique dégradé.

Insee Conjoncture Corse
No 39
Paru le :Paru le21/06/2022

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2021 publiés par l'Insee.
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Synthèse régionale - Contexte national Bilan économique 2021

Déborah Caruso, Aliette Cheptitski (Insee)

Insee Conjoncture Corse

No 39

Paru le :21/06/2022

Synthèse régionale - L’activité économique insulaire se redresse en 2021 avec la levée estivale des restrictions sanitaires

En 2021, la crise sanitaire liée à la propagation du virus de la Covid-19 bride encore largement l’économie régionale au premier semestre. Lors de la période de confinement généralisé (du 03 avril au 03 mai), l’île est encore la région la plus impactée par les effets de la pandémie avec un déficit d’heures rémunérées de 16,5 % en avril par rapport à 2019 contre 7,8 % en moyenne nationale (figure 1). Le secteur de l’hébergement-restauration contribue alors pour moitié à la récession régionale (figure 2). En Corse, le nombre de salariés concernés par une demande d’indemnisation en chômage partiel atteint alors le pic de 15 435 personnes. Néanmoins, il reste bien en dessous du niveau du premier confinement (- 63 % en avril 2021 par rapport à avril 2020) (figure 3). De même, le manque de visibilité sur la saison touristique freine jusqu’en juillet les recrutements. Toutefois, grâce aux dispositifs de soutien aux entreprises, prolongés jusqu’en milieu d’année, l’emploi total se maintient au premier semestre.

Puis, la levée graduelle des restrictions sanitaires se traduit par le démarrage d’une saison touristique qui sera particulièrement dynamique après l’été. Cela induit un rebond des déclarations d’embauche à compter du mois de mai. De même, les chiffres d’affaires dans l’hébergement et la restauration se redressent et dépassent leur niveau mensuel d’avant crise entre juillet et novembre. Au contraire, le nombre de salariés concernés par une demande d’indemnisation en chômage partiel ne cesse de baisser et ne compte plus que quelques centaines de salariés en fin d’année.

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année 2019 - Corse

en %
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année 2019 - Corse (en %)
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble - Corse Ensemble - France hors Mayotte
janv. 2020 4,6 6,1 6,7 0,6 4,0 2,7 1,9
févr. 2020 1,2 3,9 6,9 0,9 3,9 2,3 1,7
mars 2020 -21,6 -32,1 -36,5 -19,8 -8,7 -22,0 -13,3
avr. 2020 -45,6 -64,2 -86,1 -47,8 -19,4 -51,5 -33,2
mai 2020 -30,6 -19,5 -87,1 -34,8 -12,9 -38,6 -22,4
juin 2020 -17,5 -4,3 -60,5 -21,0 -4,6 -24,5 -10,3
juil. 2020 -11,6 1,4 -30,1 -13,1 -1,1 -13,7 -6,8
août 2020 -8,6 16,4 -21,7 -10,1 -1,6 -10,6 -4,5
sept. 2020 -7,8 0,2 -21,4 -8,4 -0,4 -8,9 -4,4
oct. 2020 -6,4 0,5 -18,9 -6,4 -0,1 -6,3 -4,8
nov. 2020 -14,3 1,6 -59,1 -16,8 -1,5 -15,4 -9,8
déc. 2020 -13,0 -2,0 -63,9 -9,1 1,4 -11,6 -6,7
janv. 2021 -9,0 7,6 -52,1 -6,9 4,5 -6,8 -5,2
févr. 2021 -9,3 5,4 -54,7 -7,1 6,5 -7,2 -5,4
mars 2021 -9,7 5,3 -59,1 -7,5 6,2 -8,3 -5,1
avr. 2021 -10,3 3,6 -70,0 -15,1 3,3 -16,5 -7,8
mai 2021 -8,5 4,0 -49,7 -10,1 5,5 -12,8 -5,7
juin 2021 -4,1 4,8 -13,7 -4,0 5,5 -3,7 -0,4
juil. 2021 -3,6 5,7 -5,2 -2,4 5,5 -1,3 -0,8
août 2021 -3,7 3,9 -4,4 -2,5 4,2 -2,0 -0,2
sept. 2021 -1,8 4,5 -1,5 -1,4 4,4 -0,1 0,7
oct. 2021 -0,9 5,9 9,2 1,1 2,7 2,9 0,7
nov. 2021 -0,6 4,9 13,0 2,6 3,7 3,7 2,4
déc. 2021 -3,4 -0,2 7,2 1,8 4,9 1,9 2,1
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année 2019 - Corse

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 2Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année 2019 - Corse

variation en %, contributions en points
Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année 2019 - Corse (variation en %, contributions en points)
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchands
janv. 2020 0,4 0,9 0,5 0,3 0,5
févr. 2020 0,1 0,6 0,5 0,5 0,5
mars 2020 -1,9 -5,3 -3,2 -10,5 -1,1
avr. 2020 -3,9 -9,8 -10,8 -24,7 -2,3
mai 2020 -2,4 -2,8 -14,6 -17,3 -1,5
juin 2020 -1,3 -0,6 -11,8 -10,2 -0,5
juil. 2020 -0,9 0,2 -6,5 -6,4 -0,1
août 2020 -0,7 0,7 -5,2 -5,3 -0,2
sept. 2020 -0,6 0,0 -4,2 -4,1 0,0
oct. 2020 -0,5 0,1 -2,5 -3,3 0,0
nov. 2020 -1,3 0,3 -5,2 -9,0 -0,2
déc. 2020 -1,2 -0,3 -5,3 -5,1 0,2
janv. 2021 -0,8 1,2 -4,0 -3,8 0,6
févr. 2021 -0,8 0,9 -4,3 -3,8 0,8
mars 2021 -0,9 0,9 -5,1 -4,0 0,8
avr. 2021 -0,9 0,5 -8,8 -7,8 0,4
mai 2021 -0,7 0,6 -8,4 -5,0 0,6
juin 2021 -0,3 0,6 -2,7 -1,9 0,6
juil. 2021 -0,3 0,7 -1,1 -1,2 0,6
août 2021 -0,3 0,2 -1,0 -1,3 0,5
sept. 2021 -0,1 0,6 -0,3 -0,7 0,5
oct. 2021 -0,1 0,9 1,2 0,6 0,3
nov. 2021 -0,1 0,8 1,1 1,4 0,5
déc. 2021 -0,3 0,0 0,6 1,0 0,7
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 2Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année 2019 - Corse

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 3Activité partielle : nombre de salariés concernés par une demande d'indemnisation

nombre de salariés
Activité partielle : nombre de salariés concernés par une demande d'indemnisation (nombre de salariés)
Corse
mars 2020 35 895
avr. 2020 42 230
mai 2020 34 495
juin 2020 16 740
juil. 2020 8 945
août 2020 4 655
sept. 2020 5 470
oct. 2020 7 840
nov. 2020 16 080
déc. 2020 12 485
janv. 2021 11 675
févr. 2021 11 745
mars 2021 13 230
avr. 2021 15 435
mai 2021 12 450
juin 2021 5 305
juil. 2021 1 305
août 2021 900
sept. 2021 825
oct. 2021 430
nov. 2021 390
déc. 2021 750
  • Note : données mensuelles brutes, provisoires pendant un an.
  • Source : ASP-DGEFP-Dares - Extraction du SI APART du 19 avril 2022.

Figure 3Activité partielle : nombre de salariés concernés par une demande d'indemnisation

  • Note : données mensuelles brutes, provisoires pendant un an.
  • Source : ASP-DGEFP-Dares - Extraction du SI APART du 19 avril 2022.

Transports et fréquentation touristique se redressent sans atteindre leur niveau annuel d’avant crise

Malgré une belle saison estivale et une arrière-saison dynamique, le nombre de passagers hors croisiéristes accueillis au cours de l’année reste en retrait de 19 % du trafic annuel de 2019. Dans les liaisons régulières et les charters, le trafic aérien reste globalement inférieur de 14 % à celui d’avant crise. La différence est encore plus marquée du côté du maritime hors croisiéristes (- 23 %). Les « trafics croisières » reprennent progressivement en juillet mais restent très faibles.

En lien avec l’absence de voyageurs et les fermetures des établissements jusqu’au mois de mai, l’hébergement touristique marchand reste impacté par les effets de la crise. La bonne tenue de la fréquentation estivale et des mois suivants, ne lui permet pas de combler les difficultés d’avant-saison. Ainsi, la fréquentation hôtelière reste en retrait sur l’année (- 20 %) par rapport à 2019 et les campings fonctionnent à 90 % de leur niveau d’avant crise entre mai et septembre. Seuls les Autres Hébergements Collectifs de Tourisme (AHCT) ont leur fréquentation de 2019 à portée de main (- 4 % de nuitées entre mai et décembre), plus épargnés grâce à la clientèle française.

Rebond des chiffres d’affaires et de l’investissement des entreprises

En 2021, les entreprises enquêtées par la banque de France confirment une hausse importante de leur activité via leur chiffre d’affaires (+ 11 % en un an). De même les chiffres d’affaires déclarés à la Direction régionale des finances publiques (DRFIP) par les entreprises soumises à la TVA, sont en nette augmentation. Une hausse des recettes régionales de TVA (+ 14 %) est ainsi observée sur l’ensemble des secteurs d’activité interrogés même si des nuances existent entre eux.

Les dépenses d’investissement (banque de France) renouent aussi avec une tendance haussière (+ 13,0 %) portées prioritairement par des actions de modernisation et de mise aux normes des installations. Le niveau d’avant crise est désormais dépassé tant en matière de chiffre d’affaires déclaré que d’investissements réalisés.

En 2021, les encours de crédits bancaires continuent de progresser (+ 6,7 %), les crédits à l’habitat et de trésorerie soutiennent majoritairement cette croissance.

L’emploi et les créations d’entreprises renouent avec la croissance

L’emploi reste bridé par les mesures d’endiguement de la pandémie au 1er semestre mais l’amélioration du contexte sanitaire permet de relancer pleinement l’activité régionale au 2e semestre 2021. Ainsi, en un an, l’emploi total augmente de 3,1 % et retrouve sa tendance haussière d’avant crise. En fin d’année, la région totalise 120 700 emplois, soit 3,6 % de plus que son niveau de 2019.

La construction confirme sa bonne orientation amorcée fin 2020 et son rôle moteur dans la création d’emploi insulaire. Ses effectifs dépassent de 6,2 % leur niveau d’avant crise.

Dans le tertiaire marchand, l’emploi dépasse en fin d’année de 4,1 % le niveau de 2019. Le commerce et l’hébergement-restauration contribuent largement à l’embellie.

L’emploi industriel régional se réoriente à la hausse (+ 3,3 % sur un an). Les effectifs dépassent de 2,1 % leur niveau antérieur. En particulier, les effectifs de l’industrie agro-alimentaire stimulés par la dynamique saisonnière, dépassent de 2,7 % leur niveau d’avant crise et rattrapent donc le retard pris en 2020.

De plus, avec 5 810 nouvelles immatriculations, un nombre record en Corse, les créations d’entreprises se réorientent à la hausse. Les micro-entreprises représentent 55 % de ces entreprises naissantes. En région, tous les secteurs profitent de l’embellie, celui des services aux entreprises étant le plus créateur. En outre, du fait de la suspension des procédures judiciaires et des délais accordés, la baisse des défaillances d’entreprises amorcée depuis cinq ans ne s’interrompt pas.

La baisse du chômage se confirme

Au 1er trimestre 2021, le repli du taux de chômage se poursuit avec l’accalmie de la crise sanitaire et la bonne tenue de l’activité régionale. Il s’établit à 6,9 % de la population active. Ce taux progresse ensuite de 0,3 point au 2e trimestre dans un contexte de rebond épidémiologique et de troisième confinement généralisé. Il recule à nouveau en fin d’année avec la reprise économique régionale. Il est alors inférieur de 1,6 point à son niveau d’avant crise.

En effet, le nombre de demandeurs d’emploi atteint son niveau le plus bas depuis le 3e trimestre 2014 avec 20 010 personnes inscrites à Pôle emploi en catégories ABC. En particulier, le nombre de jeunes demandeurs d’emploi décroît fortement en lien avec les mesures d’aides à l’emploi mises en œuvre et amplifiées pendant la crise sanitaire.

Bilan mitigé sur le marché des logements neufs

En 2021, les autorisations de construction de logements neufs en Corse augmentent sur un an mais ne retrouvent pas leur niveau d’avant crise (- 19 %), contrairement à la tendance nationale (+ 4 %). Les mises en chantier se redressent aussi sur l’année mais demeurent globalement inférieures d’un quart à celles de 2019 (contre + 2 % en France). Les mises en vente de logements neufs baissent et passent au-dessous des 1000 unités. En revanche, les ventes effectives se réorientent à la hausse, laissant le stock de logements disponibles à son plus faible niveau depuis 2010. Sur ce marché, les logements collectifs restent très majoritaires. Ils représentent 93 % des ventes et leur prix moyen au m² augmente de 7 % sur un an.

Le monde agricole résiste dans un contexte climatique dégradé

D’après les résultats de l’opération décennale de recensement agricole, la Corse est la seule région métropolitaine où le nombre d’exploitations cesse de baisser et le volume d’emploi est en nette hausse sur la décennie. Les pratiques durables et les signes de qualité se situent également au-dessus de la moyenne hexagonale. En 2021, la crise sanitaire impacte beaucoup moins les productions agricoles et leur commercialisation. Ainsi, les vins, agrumes et châtaignes vivent une bonne campagne 2021 avec une récolte de qualité. En revanche, des difficultés phytosanitaires majeures ont affecté la récolte d’olives, très déficitaire après une année 2020 exceptionnelle. Le bilan est plus mitigé pour les productions animales, à nouveau touchées par des problématiques climatiques et structurelles récurrentes. La filière apicole est particulièrement impactée par les conditions climatiques, pour la 2e année consécutive.

Contexte national - En 2021, l’économie mondiale a rebondi après sa chute en 2020, l’amélioration de la situation sanitaire s’étant accompagnée d’un allègement des restrictions

En 2021, l’épidémie de Covid-19 est restée l’un des principaux déterminants de l’activité économique. L’apparition de variants a rythmé la propagation de nouvelles vagues, et, en conséquence, la poursuite des mesures de restrictions sanitaires. Celles-ci se sont cependant allégées, à mesure que les États apprenaient à limiter la propagation du virus – notamment par une campagne de vaccination à grande échelle – et que les ménages et les entreprises entraient dans le paradigme du « vivre avec ». Après la fermeture partielle des économies en 2020, qui avait fait plonger le PIB mondial à - 3,1 % par rapport à son niveau de 2019, leur réouverture progressive en 2021 a engendré un rebond en partie mécanique, à . Ce rattrapage a néanmoins été hétérogène selon les pays (figure 4). Ainsi, le rebond de l’activité en zone euro, certes vif (+ 5,2 %), l’a toutefois été moins qu’aux États-Unis (+ 5,7 %) ou que pour les économies émergentes (+ 6,8 %), malgré un recul de l’activité en zone euro plus important en 2020. L’économie du Royaume-Uni a davantage rebondi (+ 7,4 %, après une chute en 2020 parmi les plus fortes des pays européens) malgré l’incertitude liée au Brexit, finalement mis en œuvre au 1er janvier. Enfin, l’activité en Chine a renoué avec une croissance vigoureuse (+ 8,6 %, après un ralentissement certes marqué de l’activité en 2020), même un peu supérieure à sa moyenne des années 2010 par effet de contrecoup. Ces évolutions hétérogènes selon les pays en 2021 sont notamment liées au rythme de diffusion du virus et aux stratégies sanitaires nationales (« zéro-covid », confinements, vaccination…), mais aussi aux spécialisations sectorielles (les branches des matériels et des services de transport, de l’hébergement-restauration ou encore des loisirs, sport et culture – et le tourisme en général – restant à des niveaux d’activité dégradés).

Figure 4Écart du PIB par rapport à son niveau du quatrième trimestre 2019

en %
Écart du PIB par rapport à son niveau du quatrième trimestre 2019 (en %) - Lecture : au quatrième trimestre 2021, le PIB en France s’est situé 0,5 % au-dessus de son niveau du quatrième trimestre 2019.
France Allemagne Italie Espagne Royaume-Uni États-Unis Chine
2016T1 -5,9 -5,5 -2,9 -8,3 -6,3 -8,5 -20,7
2016T2 -6,2 -5,2 -2,7 -7,9 -5,7 -8,2 -19,4
2016T3 -5,9 -4,8 -2,2 -7,1 -5,3 -7,7 -18,1
2016T4 -5,4 -4,5 -1,9 -6,7 -4,6 -7,2 -16,7
2017T1 -4,6 -3,4 -1,4 -6,0 -4,0 -6,8 -15,1
2017T2 -3,9 -2,6 -1,0 -4,9 -3,7 -6,3 -13,7
2017T3 -3,1 -1,8 -0,6 -4,4 -3,3 -5,6 -12,6
2017T4 -2,5 -1,0 -0,1 -3,8 -2,9 -4,7 -11,0
2018T1 -2,4 -1,4 -0,1 -3,4 -2,7 -4,0 -9,1
2018T2 -2,0 -0,8 -0,1 -2,9 -2,1 -3,2 -7,8
2018T3 -1,6 -1,3 0,0 -2,4 -1,5 -2,7 -7,0
2018T4 -1,0 -0,9 0,3 -1,7 -1,2 -2,5 -5,4
2019T1 -0,4 0,2 0,5 -1,1 -0,5 -1,9 -3,0
2019T2 0,4 -0,3 0,8 -0,8 -0,4 -1,1 -2,2
2019T3 0,3 0,1 0,8 -0,4 0,0 -0,5 -1,7
2019T4 0 0 0 0 0 0 0
2020T1 -5,7 -1,8 -5,9 -5,4 -2,5 -1,3 -9,4
2020T2 -18,6 -11,6 -17,8 -22,1 -21,5 -10,1 0,5
2020T3 -2,8 -3,6 -4,6 -9,0 -7,6 -3,3 2,9
2020T4 -4,2 -2,9 -6,1 -8,8 -6,3 -2,3 6,0
2021T1 -4,0 -4,5 -5,9 -9,3 -7,4 -0,8 7,6
2021T2 -3,0 -2,4 -3,3 -8,2 -2,2 0,9 8,6
2021T3 0,1 -0,8 -0,8 -5,8 -1,3 1,4 8,1
2021T4 0,5 -1,1 -0,1 -3,8 -0,1 3,1 10,3
  • Lecture : au quatrième trimestre 2021, le PIB en France s’est situé 0,5 % au-dessus de son niveau du quatrième trimestre 2019.
  • Source : Insee, Destatis, Istat, INE, ONS, BEA, NBSC.

Figure 4Écart du PIB par rapport à son niveau du quatrième trimestre 2019

  • Lecture : au quatrième trimestre 2021, le PIB en France s’est situé 0,5 % au-dessus de son niveau du quatrième trimestre 2019.
  • Source : Insee, Destatis, Istat, INE, ONS, BEA, NBSC.

En France, l’activité a davantage rebondi en 2021 que dans la moyenne de la zone euro

Après une chute de 7,9 % en 2020, l’activité économique française s’est nettement redressée en 2021, à . La croissance y a donc été à la fois plus forte qu’en Allemagne (+ 2,9 %), où le choc de 2020 a été presque deux fois moindre, et qu’en Italie (+ 6,6 %) et en Espagne (+ 5,1 %), pourtant davantage affectées en 2020. En moyenne en 2021, le PIB français se situait 1,7 % en deçà de son niveau de 2019, un rattrapage assez vif par rapport à ses principaux voisins européens.

En miroir de la chute d’activité enregistrée en France en 2020, tous les principaux postes de la demande (hors stocks) participent à son rebond en 2021 (figure 5). La plus forte contribution est celle de la consommation des ménages, de 2,7 points : les opportunités de consommer des ménages, bridées par les mesures de restrictions, se sont rétablies avec la réouverture progressive des magasins, des restaurants et cafés ou encore des activités culturelles et sportives. La contribution de l’investissement total a été du même ordre, portée par les entreprises (1,5 point) – en lien avec la reprise de l’activité, notamment après les fermetures de chantiers en 2020 et du fait d’un investissement en services très dynamique – et par les ménages (0,9 point) – avec un marché immobilier dynamique. La consommation des administrations publiques a contribué au rebond de l’activité à hauteur de 1,7 point, portée par les campagnes de tests et de vaccination. La contribution des échanges extérieurs a été faiblement positive, de 0,1 point : les exportations, plus affectées en 2020 que les importations, ont aussi plus fortement rebondi. Les importations comme les exportations sont cependant restées à un niveau nettement inférieur à celui d’avant la crise sanitaire. En particulier, les exports et imports de tourisme se sont situés en 2021 à environ 40 % sous leur niveau de 2019.

Figure 5Variations annuelles du PIB et contribution des principaux postes de la demande

variations en % et contribution en points
Variations annuelles du PIB et contribution des principaux postes de la demande (variations en % et contribution en points) - Lecture : en 2021, le PIB, en volume aux prix de l’année précédente chaînés, a augmenté de 6,8 % ; la contribution de la consommation privée des ménages a été de 2,7 points.
Consommation des ménages Consommation des administrations publiques Investissement des ménages Investissement des entreprises Investissement des administrations publiques Echanges extérieurs Stocks PIB
2017 0,9 0,4 0,3 0,7 0,0 -0,1 0,2 2,4
2018 0,5 0,2 0,1 0,5 0,1 0,4 0,0 1,8
2019 0,9 0,3 0,1 0,4 0,3 -0,3 0,0 1,9
2020 -3,5 -1,1 -0,6 -0,9 -0,2 -1,1 -0,2 -7,9
2021 2,7 1,7 0,9 1,5 0,1 0,1 -0,3 6,8
  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : en 2021, le PIB, en volume aux prix de l’année précédente chaînés, a augmenté de 6,8 % ; la contribution de la consommation privée des ménages a été de 2,7 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Figure 5Variations annuelles du PIB et contribution des principaux postes de la demande

  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : en 2021, le PIB, en volume aux prix de l’année précédente chaînés, a augmenté de 6,8 % ; la contribution de la consommation privée des ménages a été de 2,7 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Cet effet de miroir entre les évolutions de l’activité en 2020 et en 2021 a aussi été sectoriel, recouvrant toutefois des rattrapages hétérogènes selon les branches

En 2021, la valeur ajoutée totale a dans l’ensemble davantage rebondi que la consommation des ménages, après une baisse également plus marquée en 2020 (figure 6). Les disparités selon les branches apparues en 2020 ont néanmoins persisté en 2021. Dans l’industrie, la fabrication de matériels de transport a faiblement rebondi en 2021, pénalisée à la fois par les difficultés d’approvisionnement (s’agissant de l’industrie automobile), et par l’état dégradé du tourisme mondial (s’agissant de l’aéronautique). Les services les plus affectés par les mesures de restriction – hébergement-restauration, transports, services aux ménages (sport, culture, loisirs) – ont poursuivi leur trajectoire de reprise, malgré un début d’année 2021 marqué à nouveau par l’épidémie. L’hétérogénéité ne s’est cependant pas résorbée, entre ces branches dont l’activité ou la consommation est restée en moyenne sous son niveau de 2019 et celles qui, ayant moins souffert de la crise sanitaire, s’en sont rapprochées ou l’ont dépassé (information-communication, services financiers…). Ce constat est aussi vrai à un niveau plus agrégé : en 2021, la valeur ajoutée est restée à un niveau par rapport à 2019 relativement plus dégradé dans l’industrie que dans les services, et inversement pour la consommation des ménages.

Figure 6Variations annuelles et contribution des branches ou produitsValeur ajoutée

variations en % et contribution en points
Variations annuelles et contribution des branches ou produits (variations en % et contribution en points) - Lecture : en 2021, la valeur ajoutée totale a augmenté de 6,8 %. La contribution des autres services marchands (services marchands hors commerce, transport, hébergement-restauration, services aux entreprises et aux ménages) a été de 1,3 point ; celle de l’ensemble des branches des services marchands a été de 4,0 points.
Agriculture Autres branches industrielles Industrie agroalimentaire Matériels de transport Construction Autres services marchands Commerce Transport Hébergement-restauration Services aux entreprises Services aux ménages Services non marchands VA totale 2020 VA totale 2021
Industrie 2020 0,0 -0,9 -0,1 -0,4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -8,2 6,8
2021 0,0 0,8 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -8,2 6,8
Construction 2020 0,0 0,0 0,0 0,0 -0,9 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -8,2 6,8
2021 0,0 0,0 0,0 0,0 0,6 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -8,2 6,8
Services marchands 2020 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -0,5 -0,7 -1,0 -1,1 -0,9 -0,7 0,0 -8,2 6,8
2021 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,3 0,5 0,5 0,2 1,2 0,3 0,0 -8,2 6,8
Services non marchands 2020 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -1,0 -8,2 6,8
2021 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,3 -8,2 6,8
  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO). La valeur ajoutée totale est calculée hors impôts et subventions sur produits (contrairement au PIB).
  • Lecture : en 2021, la valeur ajoutée totale a augmenté de 6,8 %. La contribution des autres services marchands (services marchands hors commerce, transport, hébergement-restauration, services aux entreprises et aux ménages) a été de 1,3 point ; celle de l’ensemble des branches des services marchands a été de 4,0 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Figure 6Variations annuelles et contribution des branches ou produitsValeur ajoutée

  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO). La valeur ajoutée totale est calculée hors impôts et subventions sur produits (contrairement au PIB).
  • Lecture : en 2021, la valeur ajoutée totale a augmenté de 6,8 %. La contribution des autres services marchands (services marchands hors commerce, transport, hébergement-restauration, services aux entreprises et aux ménages) a été de 1,3 point ; celle de l’ensemble des branches des services marchands a été de 4,0 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

En 2021, l’emploi et la population active ont été dynamiques

Après une diminution en 2020 (- 216 900 emplois en fin d’année, par rapport à la fin d’année 2019), d’ampleur largement moindre que celle de l’activité, l’emploi salarié a vivement rebondi en 2021 (+ 855 100 entre fin 2020 et fin 2021), repassant fin 2021 nettement au-dessus du . Il est néanmoins resté en deçà de son niveau d’avant-crise dans l’industrie, tandis qu’il était particulièrement allant dans la construction, l’hébergement-restauration et les services aux entreprises. Le dispositif d’activité partielle, dont les conditions ont progressivement évolué au cours de l’année, ne concernaient en décembre 2021 qu’environ 400 000 salariés ().

Après des mouvements très heurtés en 2020 selon un effet en «  », le taux de chômage a été quasi stable pendant les trois premiers trimestres de 2021, à environ 8 % de la population active, avant de refluer sensiblement à 7,4 % au quatrième trimestre. Le dynamisme de l’emploi au cours de l’année a en effet été d’abord contrebalancé par celui de la population active, qui a rejoint progressivement sa trajectoire tendancielle d’avant la crise sanitaire puis l’a dépassé au troisième trimestre, avant de se replier légèrement par contrecoup au quatrième, conduisant à la baisse marquée du taux de chômage en fin d’année. Ces mouvements ont été particulièrement marqués pour les jeunes, dont le taux d’emploi a atteint un point haut depuis 1991, notamment sous l’effet des contrats en alternance.

En 2021, tiré par des revenus d’activité dynamiques, et quoique pénalisé par une inflation en hausse, le pouvoir d’achat par unité de consommation a progressé de 1,9 %

Après un ralentissement en 2020 (+ 1,1 %), le revenu disponible brut des ménages a progressé (+ 4,0 %), plus vivement encore qu’en 2018 et 2019. Le même effet de miroir évoqué précédemment entre 2020 et 2021 a joué sur les contributions des différentes composantes du pouvoir d’achat, à l’exception notable de l’inflation (figure 7). Les revenus d’activité ont contribué le plus, à hauteur de 5,0 points, en lien avec la reprise de l’activité, le dynamisme de l’emploi et le moindre recours à l’activité partielle. En 2020, la contribution négative des revenus d’activité avait été en partie compensée par celle, positive, des et des impôts. En 2021, c’est le phénomène inverse qui se produit. L’ampleur nettement plus faible de la contribution négative des prestations sociales, de - 0,6 point, reflète toutefois la poursuite partielle des dispositifs de soutien (activité partielle et fonds de solidarité). Enfin, poussée notamment par les prix de l’énergie, l’inflation a commencé à augmenter nettement au second semestre 2021, jusqu’à atteindre 2,8 % sur un an en fin d’année. Malgré cette hausse des prix, la croissance du pouvoir d’achat a été nette en moyenne annuelle (+ 2,3 %, soit 1,9 % par unité de consommation).

Du côté des entreprises, la valeur ajoutée (CVS-CJO) des sociétés non financières a augmenté de 9,6 % en 2021, en nette reprise après sa chute en 2020. Le taux de marge a quant à lui atteint 34,2 %, repassant même au-dessus du pic de 2019 (lié principalement à un effet d’enregistrement du CICE). Cette moyenne annuelle résulte cependant d’un premier semestre 2021 élevé, dans le sillage du rebond de la fin 2020, tandis que le second semestre 2021 a été un peu plus modéré.

Figure 7Variations annuelles du pouvoir d’achat et contributions de ses principaux déterminants

variations en % et contribution en points
Variations annuelles du pouvoir d’achat et contributions de ses principaux déterminants (variations en % et contribution en points) - Lecture : le pouvoir d'achat du revenu disponible brut (RDB) des ménages a augmenté de 2,3 % en 2021. La principale contribution à cette hausse est celle des revenus d'activité, qui s'élève à 5,0 points.
Revenus d'activité Prestations sociales EBE des ménages purs Revenus de la propriété Impôts et cotisations Prix de la consommation des ménages Pouvoir d'achat du RDB Pouvoir d'achat par unité de consommation
2018 1,9 0,8 0,3 0,7 -0,6 -1,7 1,4 0,8
2019 2,2 1,0 0,4 -0,1 -0,1 -0,8 2,6 2,0
2020 -2,7 3,2 0,1 -0,4 0,9 -0,9 0,2 -0,2
2021 5,0 -0,6 0,3 0,4 -1,2 -1,6 2,3 1,9
  • Note : les données sont corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : le pouvoir d'achat du revenu disponible brut (RDB) des ménages a augmenté de 2,3 % en 2021. La principale contribution à cette hausse est celle des revenus d'activité, qui s'élève à 5,0 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Figure 7Variations annuelles du pouvoir d’achat et contributions de ses principaux déterminants

  • Note : les données sont corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : le pouvoir d'achat du revenu disponible brut (RDB) des ménages a augmenté de 2,3 % en 2021. La principale contribution à cette hausse est celle des revenus d'activité, qui s'élève à 5,0 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Encadré - Des dépenses effectuées par CB moins impactées par les vagues épidémiques

En 2020, la fermeture des établissements et points de ventes hors alimentation, l’arrêt des déplacements et des locations saisonnières liées à la pandémie de COVID-19 ont non seulement fragilisé la production et l’emploi en 2020, mais aussi freiné brutalement les achats effectués par carte bancaire (CB).

En 2021, le montant de ces transactions suit la périodicité des mesures d’endiguement de la pandémie au premier semestre. Le niveau des dépenses réalisées par CB sur l’île, supérieur à celui de 2019 jusqu’en avril, est pénalisé par l’absence de la consommation touristique d’avant saison (- 32,9 % la semaine du 26 avril 2021 par rapport à la même semaine de 2019). Moins conséquent qu’au premier confinement, ce déficit se résorbe dès le mois de mai retrouvant alors un niveau équivalent à 2019.

De mi-mai jusqu’à mi-novembre, les achats par CB sont nettement orientés à la hausse en Corse (entre 7 % et 28 %) et dépassent leur niveau de 2019 plus nettement qu’en moyenne nationale. Les effets de la dégradation sanitaire, immédiats, modèrent l’excédent des dépenses début décembre. La hausse s’accélère ensuite pour se prolonger au-delà de 20 % hebdomadaire en début d’année 2022, soit le double du niveau national (figure).

Évolution hebdomadaire des montants des transactions par carte bancaire CB par rapport à la même semaine de 2019

en %
Évolution hebdomadaire des montants des transactions par carte bancaire CB par rapport à la même semaine de 2019 (en %)
année semaine premier jour de la semaine Corse France entière
2020 2 06/01/2020 5,6 3,3
2020 3 13/01/2020 7,9 4,1
2020 4 20/01/2020 6,2 6,9
2020 5 27/01/2020 7,6 4,5
2020 6 03/02/2020 5,3 2,8
2020 7 10/02/2020 5,1 2,3
2020 8 17/02/2020 6,4 4,0
2020 9 24/02/2020 4,8 0,0
2020 10 02/03/2020 3,4 4,1
2020 11 09/03/2020 8,9 8,3
2020 12 16/03/2020 -32,5 -40,5
2020 13 23/03/2020 -54,4 -57,9
2020 14 30/03/2020 -52,7 -54,4
2020 15 06/04/2020 -46,4 -46,6
2020 16 13/04/2020 -53,9 -48,4
2020 17 20/04/2020 -51,1 -41,5
2020 18 27/04/2020 -53,5 -44,9
2020 19 04/05/2020 -44,6 -34,4
2020 20 11/05/2020 -6,6 3,9
2020 21 18/05/2020 -22,5 -1,2
2020 22 25/05/2020 -22,4 2,9
2020 23 01/06/2020 -22,3 2,5
2020 24 08/06/2020 -25,0 4,3
2020 25 15/06/2020 -14,4 7,2
2020 26 22/06/2020 -14,8 -4,2
2020 27 29/06/2020 -9,1 -1,5
2020 28 06/07/2020 -5,0 6,0
2020 29 13/07/2020 2,3 8,7
2020 30 20/07/2020 1,1 12,1
2020 31 27/07/2020 0,0 5,8
2020 32 03/08/2020 5,7 15,5
2020 33 10/08/2020 8,1 12,4
2020 34 17/08/2020 13,1 11,0
2020 35 24/08/2020 12,1 4,9
2020 36 31/08/2020 13,0 6,0
2020 37 07/09/2020 11,3 5,4
2020 38 14/09/2020 15,1 4,6
2020 39 21/09/2020 9,5 0,8
2020 40 28/09/2020 11,9 0,9
2020 41 05/10/2020 11,2 2,4
2020 42 12/10/2020 13,5 7,3
2020 43 19/10/2020 13,6 2,2
2020 44 26/10/2020 4,1 -2,4
2020 45 02/11/2020 -28,8 -33,5
2020 46 09/11/2020 -23,1 -29,7
2020 47 16/11/2020 -20,6 -28,4
2020 48 23/11/2020 -18,1 -27,0
2020 49 30/11/2020 17,0 4,7
2020 50 07/12/2020 10,4 -1,7
2020 51 14/12/2020 1,1 -7,7
2020 52 21/12/2020 0,4 -1,7
2020 53 28/12/2020 2,9 -3,3
2021 1 04/01/2021 3,5 -5,5
2021 2 11/01/2021 8,4 -6,3
2021 3 18/01/2021 14,9 4,4
2021 4 25/01/2021 16,8 3,0
2021 5 01/02/2021 7,0 -7,2
2021 6 08/02/2021 8,5 -6,3
2021 7 15/02/2021 10,2 -4,3
2021 8 22/02/2021 7,7 -6,6
2021 9 01/03/2021 12,1 0,1
2021 10 08/03/2021 10,0 -1,9
2021 11 15/03/2021 15,8 1,9
2021 12 22/03/2021 -4,3 -21,6
2021 13 29/03/2021 20,7 4,6
2021 14 05/04/2021 -23,9 -24,5
2021 15 12/04/2021 -19,2 -15,5
2021 16 19/04/2021 -21,3 -13,0
2021 17 26/04/2021 -32,9 -22,8
2021 18 03/05/2021 -13,3 -7,7
2021 19 10/05/2021 1,2 -10,2
2021 20 17/05/2021 25,7 11,5
2021 21 24/05/2021 16,5 12,0
2021 22 31/05/2021 7,2 9,4
2021 23 07/06/2021 15,4 17,4
2021 24 14/06/2021 22,2 14,5
2021 25 21/06/2021 12,7 -2,8
2021 26 28/06/2021 14,5 6,3
2021 27 05/07/2021 14,3 13,0
2021 28 12/07/2021 22,8 7,5
2021 29 19/07/2021 20,6 15,1
2021 30 26/07/2021 16,0 6,4
2021 31 02/08/2021 18,7 15,6
2021 32 09/08/2021 21,8 15,3
2021 33 16/08/2021 26,2 10,2
2021 34 23/08/2021 28,4 5,3
2021 35 30/08/2021 22,3 9,6
2021 36 06/09/2021 23,1 10,1
2021 37 13/09/2021 24,8 10,2
2021 38 20/09/2021 22,0 5,1
2021 39 27/09/2021 21,2 5,2
2021 40 04/10/2021 23,6 13,0
2021 41 11/10/2021 22,4 14,6
2021 42 18/10/2021 13,4 7,3
2021 43 25/10/2021 32,8 11,9
2021 44 01/11/2021 16,3 4,2
2021 45 08/11/2021 16,7 12,1
2021 46 15/11/2021 16,1 7,2
2021 47 22/11/2021 3,5 -2,4
2021 48 29/11/2021 8,1 2,6
2021 49 06/12/2021 12,6 5,9
2021 50 13/12/2021 4,1 -1,0
2021 51 20/12/2021 27,4 19,3
2021 52 27/12/2021 9,1 4,5
2022 1 03/01/2022 6,5 0,2
2022 2 10/01/2022 25,6 11,1
2022 3 17/01/2022 26,3 13,1
2022 4 24/01/2022 21,4 6,8
2022 5 31/01/2022 21,5 9,9
2022 6 07/02/2022 20,9 8,1
2022 7 14/02/2022 27,6 12,9
2022 8 21/02/2022 10,9 2,6
2022 9 28/02/2022 20,4 14,7
  • Sources : Cartes bancaires CB, Calculs Insee.

Évolution hebdomadaire des montants des transactions par carte bancaire CB par rapport à la même semaine de 2019

  • Note : transactions par carte bancaire CB en face-à-face qui n'incluent pas la vente à distance (internet). Les traits pointillés permettent d'identifier les périodes pendant lesquelles les commerces « non-essentiels » étaient fermés sur l'ensemble du territoire métropolitain. Le trait vertical plein indique la dernière semaine de 2020.
  • Champ : France.
  • Sources : Cartes bancaires CB, Calculs Insee.
Avertissement

Les données utilisées proviennent de Cartes Bancaires CB et couvrent l'essentiel des transactions par carte bancaire, à l'exception des transactions CB en vente à distance (internet). Elles sont issues d'une extraction de transactions anonymisées et agrégées à l'échelle départementale afin de respecter les exigences de confidentialité.

Publication rédigée par :Déborah Caruso, Aliette Cheptitski (Insee)

Définitions

Demande d'indemnisation pour activité partielle :

le dispositif de l’activité partielle (ou chômage partiel) permet aux établissements confrontés à des difficultés temporaires de diminuer ou suspendre leur activité tout en assurant aux salariés une indemnisation pour compenser leur perte de salaire. L’activité partielle fait l’objet de demandes d’autorisation préalables (DAP) déposées par les établissements souhaitant recourir à l’activité partielle en raison de la crise sanitaire, ainsi que les demandes d’indemnisation (DI). Lors de la phase d’indemnisation, il est possible que le nombre d’heures effectivement consommé soit inférieur à celui qui avait été demandé. En complément des données administratives (DAP et DI), les réponses des entreprises à l’enquête mensuelle Acemo-Covid-19 sont mobilisées. Elles permettent d’estimer le nombre de salariés qui ont été effectivement placés en activité partielle chaque mois, et d’anticiper ainsi les demandes d’indemnisations qui vont arriver, les entreprises disposant, pour un mois donné, d’un délai d’un an pour faire leur demande. L’ensemble des données présentées sur l’activité partielle sont susceptibles d’être révisées.

Heures rémunérées :

le volume d’heures rémunérées correspond à la durée pour laquelle le salarié est rémunéré sur une période. Cela inclut notamment les heures supplémentaires mais aussi les absences pour lesquelles le salarié perçoit une rémunération, comme les congés payés, les jours fériés ou les jours attribués au titre de la réduction du temps de travail. Ce volume d’heures rémunérées est une composante importante de l’activité économique, même s’il ne la mesure pas directement : d’une part, certaines absences sont considérées comme du travail rémunéré et d’autre part, la rémunération des salariés ne reflète pas toujours les fluctuations de leur productivité.

Transactions par cartes bancaires :

les montants des transactions par carte bancaire en face‑à‑face proviennent de Cartes Bancaires CB. Elles sont anonymisées et agrégées à l‘échelle départementale. Elles concernent tout détenteur de carte bancaire CB sur le territoire français, ce qui, outre les ménages, peut couvrir aussi des entreprises. Elles couvrent l’essentiel des transactions bancaires, avec et sans contact, à l’exception des transactions en vente à distance (internet). Elles permettent de suivre une partie de la consommation des ménages. Les transactions réalisées par d’autres moyens de paiement (espèces, chèque, ticket restaurant, etc.) ne sont pas suivies.

« World Economic Outlook », FMI (Avril 2022).

Estimation prenant en compte la correction des variations saisonnières et les effets des jours ouvrables.

Données révisées sur l’emploi salarié national, par rapport à celles mobilisées dans le chapitre « Emploi salarié » de ce bilan, suite à plusieurs changements méthodologiques ; en particulier les alternants sont inclus explicitement dans la dynamique de l’emploi des années 2019 à 2021.

Le chômage partiel, 27 avril 2022, Dares.

Les confinements ont rendu difficiles les démarches de recherche active d’emploi, ce qui influe sur la mesure du taux de chômage : en effet, un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus, sans emploi durant une semaine donnée, disponible pour travailler dans les deux semaines, et qui a effectué au cours des quatre dernières semaines une démarche active de recherche d’emploi.

Ce, pour des raisons en partie comptables : contrairement aux salaires, l’activité partielle n’est pas enregistrée dans les revenus d’activité, mais dans les prestations sociales.

« World Economic Outlook », FMI (Avril 2022).

Estimation prenant en compte la correction des variations saisonnières et les effets des jours ouvrables.

Données révisées sur l’emploi salarié national, par rapport à celles mobilisées dans le chapitre « Emploi salarié » de ce bilan, suite à plusieurs changements méthodologiques ; en particulier les alternants sont inclus explicitement dans la dynamique de l’emploi des années 2019 à 2021.

Le chômage partiel, 27 avril 2022, Dares.

Les confinements ont rendu difficiles les démarches de recherche active d’emploi, ce qui influe sur la mesure du taux de chômage : en effet, un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus, sans emploi durant une semaine donnée, disponible pour travailler dans les deux semaines, et qui a effectué au cours des quatre dernières semaines une démarche active de recherche d’emploi.

Ce, pour des raisons en partie comptables : contrairement aux salaires, l’activité partielle n’est pas enregistrée dans les revenus d’activité, mais dans les prestations sociales.