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Insee Conjoncture Corse · Juin 2022 · n° 39
Insee Conjoncture CorseBilan économique 2021 - Corse L’activité économique insulaire se redresse en 2021 avec la levée estivale des restrictions sanitaires

Encore impactée par les effets de la crise sanitaire, l’activité économique régionale est ralentie au 1ᵉʳ semestre 2021 et le manque de visibilité sur la saison touristique freine les recrutements. Toutefois, l’emploi se maintient grâce aux mesures de soutien aux entreprises, notamment le chômage partiel qui reste important jusqu’en avril. Les effets du confinement sur l’avant-saison empêchent ainsi les transports de voyageurs et la fréquentation touristique de retrouver leur niveau annuel d’avant crise.

Pourtant, avec la levée des restrictions sanitaires, l’activité économique régionale se redresse nettement au 2ᵉ semestre. Le niveau global de 2019 est dépassé tant en matière de chiffre d’affaires déclaré par les entreprises enquêtées par la banque de France que d’investissements réalisés. De même, les recettes déclarées à la Direction régionale des finances publiques (DRFIP) par les entreprises soumises à la TVA sont en nette augmentation.

À partir du déconfinement, les heures rémunérées par les entreprises bondissent et l’activité retrouve un niveau supérieur à celui d’avant crise. Ainsi, en fin d’année l’emploi insulaire dépasse son volume de 2019 notamment dans les services marchands. La construction confirme son rôle moteur dans l’emploi régional alors même que les volumes antérieurs des autorisations de construire et des mises en chantier de logements restent hors de portée. L’industrie retrouve des couleurs en particulier dans l’agro-alimentaire qui rattrape le retard pris en 2020. En outre, les créations d’entreprises atteignent un nombre record sur l’île en 2021.

Parallèlement, le repli du taux de chômage se poursuit et le nombre de demandeurs d’emploi atteint en fin d’année son plus bas niveau depuis 2014. Enfin, le monde agricole résiste dans un contexte non seulement sanitaire mais aussi climatique dégradé.

Insee Conjoncture Corse
No 39
Paru le :Paru le21/06/2022

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2021 publiés par l'Insee.
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Chômage et politiques de l’emploi - Un nombre de demandeurs d’emploi historiquement bas Bilan économique 2021

Valérie Torre (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités de Corse)

Fin 2021, en Corse, le taux de chômage s’établit à 6,3 % de la population active, soit – 1,6 point par rapport à la situation d’avant crise. Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) diminue significativement sur la période tandis que les personnes qui cumulent une activité réduite et la recherche d’un autre emploi progressent fortement (catégories B, C). En particulier, le nombre de jeunes demandeurs d’emploi décroît fortement en lien avec les mesures d’aides à l’emploi mises en œuvre et amplifiées pendant la crise sanitaire. Le recours à l’activité partielle s’amoindrit malgré la circulation persistante du virus sur le territoire.

Insee Conjoncture Corse

No 39

Paru le :21/06/2022

Au 1ᵉʳ trimestre 2021, malgré le climat d’incertitude lié à la situation sanitaire, le repli du taux de chômage se poursuit (– 0,2 point). Il s’établit à 6,9 % de la population active. Ce taux progresse de 0,3 point au 2ᵉ trimestre dans un contexte de rebond épidémiologique et de troisième confinement généralisé. Il recule à nouveau au 3ᵉ trimestre passant à 7 % de la population active.

Fin 2021, nonobstant le spectre des quatrième et cinquième vagues épidémiques, la diminution du chômage se poursuit. Il perd 0,7 point sur le dernier trimestre et concerne alors 6,3 % de la population active (figure 1). Il est ainsi inférieur de 1,6 point à son niveau d’avant crise. Cette décroissance est deux fois plus rapide que celle constatée au niveau national (– 0,8 point) où le chômage concerne 7,4 % de la population active en fin d’année. Ce taux est supérieur au taux de chômage régional et l’écart s’accentue au dernier trimestre (+ 1,1 point).

Figure 1Évolution trimestrielle du taux de chômage

en % de la population active
Évolution trimestrielle du taux de chômage (en % de la population active)
Corse France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2005 9,2 9,1
1ᵉ trim. 2006 9,2 9,2
2ᵉ trim. 2006 9,2 9,0
3ᵉ trim. 2006 9,2 8,9
4ᵉ trim. 2006 8,7 8,4
1ᵉ trim. 2007 8,8 8,5
2ᵉ trim. 2007 8,4 8,1
3ᵉ trim. 2007 8,2 8,0
4ᵉ trim. 2007 7,8 7,5
1ᵉ trim. 2008 7,6 7,2
2ᵉ trim. 2008 7,5 7,3
3ᵉ trim. 2008 7,5 7,4
4ᵉ trim. 2008 7,6 7,8
1ᵉ trim. 2009 7,8 8,6
2ᵉ trim. 2009 8,2 9,2
3ᵉ trim. 2009 8,4 9,2
4ᵉ trim. 2009 8,7 9,5
1ᵉ trim. 2010 8,6 9,4
2ᵉ trim. 2010 8,6 9,3
3ᵉ trim. 2010 8,7 9,2
4ᵉ trim. 2010 8,8 9,2
1ᵉ trim. 2011 8,9 9,2
2ᵉ trim. 2011 8,7 9,1
3ᵉ trim. 2011 8,9 9,2
4ᵉ trim. 2011 9,0 9,3
1ᵉ trim. 2012 9,0 9,5
2ᵉ trim. 2012 9,2 9,7
3ᵉ trim. 2012 9,2 9,8
4ᵉ trim. 2012 9,6 10,1
1ᵉ trim. 2013 9,8 10,3
2ᵉ trim. 2013 10,0 10,5
3ᵉ trim. 2013 10,0 10,3
4ᵉ trim. 2013 10,0 10,1
1ᵉ trim. 2014 9,9 10,1
2ᵉ trim. 2014 10,1 10,2
3ᵉ trim. 2014 10,4 10,3
4ᵉ trim. 2014 10,7 10,5
1ᵉ trim. 2015 10,7 10,3
2ᵉ trim. 2015 10,9 10,5
3ᵉ trim. 2015 10,6 10,3
4ᵉ trim. 2015 10,4 10,2
1ᵉ trim. 2016 10,4 10,2
2ᵉ trim. 2016 10,2 10,0
3ᵉ trim. 2016 10,0 9,9
4ᵉ trim. 2016 10,2 10,0
1ᵉ trim. 2017 9,8 9,6
2ᵉ trim. 2017 9,6 9,5
3ᵉ trim. 2017 9,7 9,5
4ᵉ trim. 2017 9,1 9,0
1ᵉ trim. 2018 9,5 9,3
2ᵉ trim. 2018 9,0 9,1
3ᵉ trim. 2018 8,7 9,0
4ᵉ trim. 2018 8,6 8,7
1ᵉ trim. 2019 8,8 8,7
2ᵉ trim. 2019 8,1 8,4
3ᵉ trim. 2019 8,0 8,4
4ᵉ trim. 2019 7,9 8,2
1ᵉ trim. 2020 7,7 7,8
2ᵉ trim. 2020 7,7 7,2
3ᵉ trim. 2020 9,5 9,1
4ᵉ trim. 2020 7,1 8,1
1ᵉ trim. 2021 6,9 8,1
2ᵉ trim. 2021 7,2 8,0
3ᵉ trim. 2021 7,0 8,0
4ᵉ trim. 2021 6,3 7,4
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Figure 1Évolution trimestrielle du taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

En région, les deux départements sont également concernés par ce recul sur deux ans. Le taux de chômage de Haute-Corse reste cependant supérieur à celui de la Corse-du-Sud : 6,7 % contre 5,9 %, soit un écart de 0,8 point (figure 2).

Figure 2Taux de chômage

en % de la population active
Taux de chômage (en % de la population active)
Zonage 2019 T4 2020 T4 2021 T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 Évolution 2021 T4 / 2019 T4 (points de %) Évolution 2021 T4 / 2020 T4 (points de %)
Corse-du-Sud 7,5 6,7 6,6 6,8 6,6 5,9 -1,6 -0,8
Haute-Corse 8,4 7,5 7,2 7,6 7,5 6,7 -1,7 -0,8
Corse 7,9 7,1 6,9 7,2 7,0 6,3 -1,6 -0,8
France hors Mayotte 8,2 8,1 8,1 8,0 8,0 7,4 -0,8 -0,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Baisse significative des demandeurs d’emploi sans activité mais hausse des demandeurs d’emploi qui exercent une activité réduite

Fin 2021, en Corse, le nombre de demandeurs d’emploi atteint son niveau le plus bas depuis le 3ᵉ trimestre 2014.

Ce sont 20 010 personnes inscrites à Pôle emploi en catégories A, B, C, soit 6,7 % de moins par rapport à la situation d’avant crise (figure 3). Cette baisse est moins prononcée au niveau national (– 1,3 %).

L’évolution des demandeurs d’emploi est marquée par un pic au 2ᵉ trimestre 2021 mais leur nombre décroît à nouveau aux 3ᵉ puis 4ᵉ trimestres.

Les demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) enregistrent une baisse très nette de 18,2 % en Corse contre 5,7 % au niveau national. À l’inverse, cette année est marquée par une forte croissance des personnes cumulant une activité réduite courte (catégorie B) ou longue (catégorie C) et la recherche d’un autre emploi : + 32,9 % en Corse contre + 5,7 % au niveau national (avertissement).

Fin 2021, les demandeurs d’emploi qui travaillent en activité réduite représentent désormais un tiers des inscrits alors qu’ils étaient un quart deux ans auparavant. Cette augmentation concerne particulièrement les hommes, les jeunes et les seniors.

Au niveau départemental, le recul de la demande d’emploi de catégories A, B, C est plus rapide en Corse-du-Sud où il atteint 8,1 % contre 5,5 % en Haute-Corse.

Figure 3Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Décomposition Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2021 Évolution 2021 T4 / 2019 T4 Évolution 2021 T4 / 2020 T4 Évolution annuelle moyenne 2019 T4 / 2014 T4 ¹
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C (% de l'ensemble) Catégorie A (% de l'ensemble) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%)
Hommes 8 950 6 300 44,7 46,4 -6,4 -18,4 -5,3 -16,1 -0,8 -2,2
Femmes 11 060 7 280 55,3 53,6 -7,0 -18,1 -4,5 -14,6 1,0 -0,5
Moins de 25 ans 2 340 1 620 11,7 11,9 -16,1 -28,9 -4,9 -16,5 -2,3 -3,5
De 25 à 49 ans 11 580 7 570 57,9 55,7 -7,5 -19,6 -5,8 -16,7 -1,1 -2,9
50 ans ou plus 6 090 4 390 30,4 32,3 -0,8 -10,8 -3,0 -12,2 4,6 3,5
Inscrits depuis un an ou plus 6 470 nd 32,3 nd -0,6 nd -14,5 nd 1,0 nd
dont inscrits depuis 2 ans ou plus 3 160 nd 15,8 nd -0,9 nd -2,2 nd 5,4 nd
Corse 20 010 13 580 100,0 100,0 -6,7 -18,2 -4,9 -15,3 0,2 -1,3
France entière 5 685 400 3 361 900 100,0 100,0 -1,3 -5,7 -5,7 -12,4 1,0 -0,9
  • nd : données non disponibles.
  • ¹ : évolution qui aurait été observée pour les demandeurs d'emploi en fin de mois pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Une amélioration qui concerne tous les publics et particulièrement les jeunes

Cette amélioration sur le marché du travail profite à toutes les catégories d’âge et de genre. Elle concerne aussi bien les hommes (– 6,4 %) que les femmes (– 7,0 %) qui représentent plus de la moitié des demandeurs d’emploi de catégories A, B, C.

Les jeunes de moins de 25 ans sont les principaux bénéficiaires de cette amélioration par rapport à la situation d’avant crise, leur nombre diminuant de 16,1 % parmi les demandeurs d’emploi.

Fortement pénalisés par l’arrêt de l’activité au début de la crise, ils bénéficient ensuite de la reprise et d’une mobilisation massive des dispositifs d’aide à l’emploi.

Ainsi, dans le cadre du plan « 1 jeune 1 solution », des mesures spécifiques ont été également mises en œuvre afin d’améliorer leur insertion socio-professionnelle et booster l’apprentissage. En 2021, plus de 2 400 nouveaux contrats d’apprentissage ont été conclus dans les secteurs privé et public de la région, soit une progression de 45 % par rapport à la situation d’avant crise (765 contrats supplémentaires).

Le parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) a aussi permis d’accompagner 2 800 jeunes en 2021, soit un net rebondissement par rapport à l’année 2019, avec plus de 700 entrées supplémentaires et 55 % de sorties positives vers l’emploi. La Garantie jeune (GJ), qui est une des phases de ce dispositif, a également bénéficié à près de 800 jeunes en situation de précarité qui ne sont ni emploi, ni en formation, ni en études.

Les contrats aidés (PEC et CIE jeunes) ont également été mobilisés pour lutter contre le chômage des jeunes. En 2021, 451 jeunes en ont bénéficié.

La situation des seniors est nettement moins favorable que celle des autres tranches d’âge avec un recul plus contenu de 0,8 % des inscriptions en catégorie A, B, C par rapport à fin 2019. En effet, la part des seniors ayant une activité réduite (catégories B, C) à l’inverse s’accroît. Le constat est le même pour les demandeurs d’emploi de longue durée.

Ils sont 6 470 à être inscrits depuis un an ou plus à Pôle emploi, soit une baisse de 0,6 % par rapport à la situation d’avant crise. La part des inscriptions de longue durée dans la demande d’emploi s’établit à 32 % fin 2021 et progresse de 3 points sur la période (figure 4).

Figure 4 Évolution trimestrielle des demandeurs d’emploi en catégories A, B, C en région Corse

indice base 100 au 1ᵉʳ trimestre 2010
Évolution trimestrielle des demandeurs d’emploi en catégories A, B, C en région Corse (indice base 100 au 1ᵉʳ trimestre 2010)
Hommes Femmes Moins de 25 ans 25 à 49 ans 50 ans ou plus
2010T1 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
2010T2 103,0 101,2 103,8 100,9 104,1
2010T3 105,0 103,4 104,7 103,2 107,7
2010T4 105,8 106,1 103,8 105,1 111,8
2011T1 107,5 108,2 105,6 106,4 116,8
2011T2 108,2 110,4 106,0 107,1 122,3
2011T3 111,2 114,2 110,3 109,5 129,1
2011T4 112,5 115,2 112,8 110,4 130,0
2012T1 115,2 116,3 113,7 111,7 134,1
2012T2 117,2 117,1 112,4 112,9 139,5
2012T3 120,5 120,1 115,8 115,1 145,5
2012T4 126,9 126,7 123,1 121,1 154,1
2013T1 131,9 128,4 126,9 123,0 160,9
2013T2 136,1 131,8 128,2 126,3 170,0
2013T3 140,7 135,6 126,9 130,4 179,1
2013T4 143,7 137,7 126,9 133,1 184,1
2014T1 146,7 139,6 125,6 135,4 190,9
2014T2 152,9 144,6 126,1 140,2 204,1
2014T3 160,6 149,6 129,9 146,0 215,5
2014T4 165,8 152,7 134,2 149,0 222,7
2015T1 168,9 155,4 134,2 152,1 227,7
2015T2 175,5 160,6 138,0 157,2 239,5
2015T3 175,0 160,9 133,8 156,7 245,0
2015T4 174,1 160,4 134,6 155,9 243,2
2016T1 173,0 158,0 132,1 154,3 241,4
2016T2 173,6 158,1 129,1 153,6 249,5
2016T3 174,8 158,5 126,9 153,6 255,9
2016T4 173,3 158,6 124,4 152,5 260,0
2017T1 173,6 158,8 123,9 151,5 265,5
2017T2 175,1 161,9 125,2 152,0 276,8
2017T3 175,5 165,2 123,9 152,9 286,4
2017T4 175,0 167,5 123,1 155,4 284,1
2018T1 172,1 165,6 124,4 153,0 278,2
2018T2 168,3 165,4 124,4 149,5 280,9
2018T3 168,1 162,8 120,1 147,9 282,7
2018T4 170,1 166,2 122,2 150,4 287,3
2019T1 165,6 163,5 121,8 147,7 277,3
2019T2 160,3 159,2 115,8 142,8 274,5
2019T3 157,8 155,0 115,0 138,3 272,3
2019T4 159,6 160,2 119,2 141,1 279,1
2020T1 157,3 157,7 115,4 139,9 273,6
2020T2 201,5 201,9 161,1 180,4 330,9
2020T3 182,5 177,8 136,8 158,4 311,8
2020T4 157,8 156,1 105,1 138,6 285,5
2021T1 159,6 154,3 106,8 138,9 281,4
2021T2 169,3 168,9 117,5 150,2 300,0
2021T3 157,9 156,2 109,4 137,1 287,7
2021T4 149,4 149,1 100,0 130,6 276,8
  • Note : données CVS-CJO.
  • Source : STMT – Pôle emploi ; Dares.

Figure 4 Évolution trimestrielle des demandeurs d’emploi en catégories A, B, C en région Corse

  • Note : données CVS-CJO.
  • Source : STMT – Pôle emploi ; Dares.

Un moindre recours à l’activité partielle malgré une circulation persistante du virus

En 2021, le territoire national est encore confronté à une forte circulation du virus covid-19. Le dispositif d’activité partielle demeure toujours mobilisé mais le recours s’amoindrit en cette deuxième année de crise (synthèse). En Corse, sur l’année, 20 766 demandes d’indemnisation ont ainsi été déposées pour 5,8 millions d’heures indemnisées, soit trois fois moins d’heures qu’au plus fort de la crise en 2020. Depuis l’été 2020, les entreprises peuvent recourir à l’activité partielle de longue durée (APLD).

En 2021, ce sont plus de 75 000 heures qui ont été ainsi indemnisées.

Avertissement

Le nombre de demandeurs d’emploi au 4ᵉ trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d’emploi à la fin des mois d’octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.

Depuis janvier 2021, Pôle emploi a mis en place une modernisation de la procédure d’actualisation des demandeurs d’emploi. Cette actualisation rénovée vise notamment à faciliter et améliorer la déclaration d’activité réduite. Sans impact sur le nombre d’inscrits (cumulé A, B, C) à Pôle emploi, ce changement peut contribuer à expliquer l’évolution de la répartition du nombre de demandeurs d’emploi par catégorie.

Publication rédigée par :Valérie Torre (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités de Corse)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Chômeur (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Personne au chômage (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :

  • être sans emploi durant une semaine donnée
  • être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
  • avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Demandeurs d'emploi de très longue durée / DETLD :

les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits à Pôle emploi depuis deux ans ou plus.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les demandeurs d'emploi sont regroupés en cinq catégories.

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Contrat d'apprentissage :

Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.

Contrat de professionnalisation :

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.

Contrat unique d'insertion / CUI :

Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.

Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) :

mis en place à partir de 2017, le PACEA est le cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus.
Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune en PACEA. Elle est destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie. Le montant mensuel de l’allocation ne peut pas excéder le montant mensuel du revenu de solidarité active (RSA) hors forfait logement. Au 1er avril 2021, cela correspond à un montant de 497,50 €.

Parcours emploi compétences (PEC) :

depuis janvier 2018, les contrats aidés du secteur non-marchand (CUI-CAE) sont transformés en parcours emploi compétences.
La mise en œuvre des parcours emploi compétences repose sur le triptyque emploi-formation-accompagnement : un emploi permettant de développer des compétences transférables, un accès facilité à la formation et un accompagnement tout au long du parcours tant par l’employeur que par le service public de l’emploi, avec pour objectif l’inclusion durable dans l’emploi des bénéficiaires.
L’objectif de durée d’un parcours est de 11 mois et les conventions initiales ne peuvent être inférieures à 9 mois.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, est modulé selon le type de public (PEC « tout public », PEC QPV-ZRR, PEC Jeunes).

Emplois francs :

expérimenté à partir du 1er avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1er janvier 2020, le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier d’un aide lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV). Le dispositif est valable jusqu’au 31 décembre 2021. Le montant de l’aide est de 5 000 € par an pendant trois ans pour un CDI et de 2 500 € par an pendant deux ans pour un CDD d’au moins 6 mois, proratisé au temps de travail effectué.
Dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » le dispositif est renforcé temporairement pour les jeunes de moins de 26 ans à partir du 15 octobre 2020. L’aide passe ainsi à 7 000 € la première année, puis 5 000 € les années suivantes, dans la limite de trois ans, pour un recrutement en CDI ; 5 500 € la première année, puis 2 500 € l’année suivante, dans la limite de deux ans, pour un recrutement en CDD d’au moins six mois.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Garantie Jeunes :

la Garantie jeunes est un droit ouvert qui s’adresse aux jeunes de 16 ans à moins de 26 ans, en situation de précarité qui ne sont ni en emploi, ni en formation, ni en étude (NEET). Pour favoriser leur insertion dans l’emploi, ils sont accompagnés de manière intensive et collective et bénéficient de mises en situation professionnelle. Cet accompagnement est assorti d’une aide financière pour faciliter leurs démarches d’accès à l’emploi. Le contrat d'engagement jeune (CEJ) remplace la garantie jeunes depuis le 1er mars 2022. Il s'adresse sous certaines conditions aux jeunes de 16 à 25 ans et aux personnes de moins de 30 ans reconnues handicapées. Ce contrat engage celui qui l'a signé à certaines obligations destinées à l'orienter vers l'emploi. Les jeunes bénéficiant au 1er mars 2022 de la garantie jeunes continuent de percevoir leur allocation dans les mêmes conditions qu'auparavant

Pour en savoir plus

« Notes de conjoncture trimestrielles », Insee Conjoncture Corse.

« Ouvrir dans un nouvel ongletChiffres marché du travail » - Site de la DREETS de Corse.