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Insee Conjoncture Pays de la Loire · Juin 2022 · n° 39
Insee Conjoncture Pays de la LoireBilan économique 2021 - Pays de la Loire Une reprise plus dynamique dans les Pays de la Loire qu’en France

En 2021, le produit intérieur brut français rebondit de 6,8 %, principalement porté par la forte progression de la consommation privée au moment de la levée des restrictions au troisième trimestre. Dans les Pays de la Loire, l’activité salariée progresse plus qu’en France et dépasse même son niveau d’avant-crise. La consommation, approchée par le volume des transactions par carte bancaire, y est plus dynamique qu’au niveau national. L’emploi rebondit un peu plus dans la région (+ 3,0 %) qu’en France (+ 2,8 %). La région compte ainsi 1,50 million d’emplois en fin d’année, soit 2,2 % de plus que son niveau d’avant-crise de fin 2019. Le taux de chômage recule de nouveau en 2021 (- 0,8 point). Il s’établit ainsi à 6,0 %, son plus bas niveau depuis le 3e trimestre 2008, plaçant les Pays de la Loire au 2e rang des régions françaises ayant le plus faible taux de chômage. Malgré un net recul, le recours au chômage partiel reste supérieur à son niveau d’avant-crise. En 2021, les créations d’entreprises sont plus dynamiques qu’au niveau national et leur nombre atteint un nouveau record. Les échanges commerciaux se redressent mais le solde commercial régional se dégrade fortement à un niveau jamais atteint. Le nombre de bénéficiaires de minima sociaux diminue et retrouve son niveau de fin 2019. Les ventes de logements neufs rebondissent nettement. Les permis de construire et les mises en chantier sont en forte hausse. Dans les transports, la mobilité des voyageurs reste plus impactée par la crise sanitaire que les trafics de marchandises. Les marchés agricoles retrouvent de l’allant mais la reprise est ternie par l’envolée des coûts de productions et par des conditions climatiques défavorables. Le tourisme retrouve des couleurs au 2e semestre. Si la reprise est nette dans la plupart des secteurs durement affectés par la crise, certains secteurs industriels restent fortement pénalisés par les difficultés persistantes d’approvisionnement.

Insee Conjoncture Pays de la Loire
No 39
Paru le :Paru le21/06/2022

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2021 publiés par l'Insee.
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Chômage et politiques de l’emploi - Forte baisse du taux de chômage et du recours au chômage partiel Bilan économique 2021

Éric Craipeau (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités)

Alors que l’année 2020 s’est achevée par une situation du marché du travail largement altérée par les impacts pandémiques, l’année 2021 est marquée par une baisse du taux de chômage et du nombre de demandeurs d’emploi. Avec un taux de 6,0 % fin 2021, les Pays de la Loire se situent au deuxième rang des régions ayant le plus faible taux de chômage derrière la Bretagne. Le nombre de demandeurs d’emploi (catégories A et A, B et C) est en forte baisse. Le recours au chômage partiel diminue également très fortement.

Insee Conjoncture Pays de la Loire

No 39

Paru le :21/06/2022

Un taux de chômage en baisse

Après une baisse en 2020 due aux effets du confinement (– 0,1 point), le taux de chômage dans les Pays de la Loire recule de nouveau en 2021 (figure 1). Il s’établit à 6,0 % de la population active au 4e trimestre, soit le plus bas niveau depuis le 3e trimestre 2008. La baisse du taux de chômage régional (– 0,8 point) est légèrement plus marquée qu’en France hors Mayotte (– 0,7 point). Fin 2021, les Pays de la Loire affichent le plus faible taux de chômage derrière la Bretagne. Il est inférieur de 1,4 point au taux national (7,4 %) (figure 2).

Le taux de chômage est inférieur au niveau national dans tous les départements. Sur un an, la baisse se situe entre – 0,6 point en Mayenne et – 0,9 point en Vendée et en Loire-Atlantique. Avec un taux de chômage de 7,1 %, la Sarthe demeure le département le plus touché devant le Maine-et-Loire (6,4 %). À l’inverse, la Mayenne est le département le plus épargné (4,7 %). La Loire-Atlantique (5,9 %) et la Vendée (5,3 %) se situent dans une position intermédiaire. Les zones d’emploi les plus concernées sont celles de Saumur (7,7 %), d’Angers et Le Mans (7,5 %) (figure 3). À l’inverse, les territoires où les taux sont les plus faibles sont les Herbiers-Montaigu (3,4 %) et Ancenis (4,4 %). La zone d’emploi des Herbiers-Montaigu affiche d’ailleurs le plus faible taux de chômage français.

Très net recul de la demande d’emploi des catégories A, B et C

Après une très forte hausse en 2020, le nombre de personnes sans emploi inscrites à Pôle emploi et tenues de faire des actes positifs de recherche d’emploi (catégorie A) diminue fortement en 2021 (figure 4).

Avec 149 000 demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A au 4e trimestre 2021, les Pays de la Loire enregistrent une baisse de 16,6 % sur un an, après une hausse de 8,3 % en 2020. Le repli est moins prononcé en France (– 12,4 %). En 2021, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A dans la région se situe ainsi à 9,7 % sous son niveau d’avant-crise (4e trimestre 2019).

La demande d’emploi en catégorie A diminue pour toutes les tranches d’âge : − 19,4 % pour les moins de 25 ans (après + 8,9 % en 2020), − 18,2 % pour la tranche des 25 à 49 ans (après + 8,3 % en 2020), et – 11,3 % pour les 50 ans et plus (après + 8,0 % en 2020). La baisse est moins marquée dans la Sarthe (− 13,4 %) que dans les autres départements (de − 15,8 % en Mayenne à − 18,6 % en Vendée). La baisse est légèrement plus forte pour les moins de 25 ans, contrecoup de la forte augmentation en 2020, et en raison de la forte hausse des entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d’alternance et d’accompagnement des jeunes.

Le nombre de personnes en catégorie B, ayant exercé une activité courte, diminue de 4,0 % sur un an, après une hausse en 2020 (+ 0,7 %). À l’inverse, le nombre de personnes en catégorie C (ayant exercé une activité longue) augmente à nouveau de 5,4 %, après une hausse de 0,9 % en 2020.

Au total, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (catégories A, B et C), diminue de 7,9 % en 2021, après une hausse de 4,8 % en 2020. Le repli est moins prononcé au niveau national (– 5,7 %). Le nombre de demandeurs d’emploi reste cependant sous son niveau d’avant-crise dans la région (− 3,5 % par rapport à 2019). Si le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an est en baisse de 8,0 % (après une hausse de 10,2 % en 2020), il représente néanmoins la moitié des demandeurs d’emplois A, B et C.

Forte hausse des entrées en apprentissage

Après une hausse de 37,1 % en 2020, le nombre d’entrées en apprentissage augmente de nouveau en 2021 de 36,6 % (contre + 38,4 % pour la France métropolitaine), soit 45 400 nouveaux apprentis dans la région (figure 5).

L’ensemble des contrats aidés, comprenant les parcours emplois compétences (PEC), les contrats initiative emplois (CUI-CIE) et l’insertion par l’activité économique (IAE) est en hausse de 42,1 % sur un an (contre 43,6 % en France métropolitaine).

Dans les Pays de la Loire, 16 400 parcours contractualisés d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) sont signés en 2021, soit une augmentation de 25,3 % sur un an. Modalité spécifique du PACEA, la garantie jeunes permet d’accompagner les jeunes entre 16 et 25 ans en situation de grande précarité vers l’emploi ou la formation. Elle est en en hausse de 64,3 % sur un an. La crise a pu renforcer la précarité chez les jeunes déjà en difficulté d’insertion.

Forte diminution du recours au chômage partiel

Après une explosion du chômage partiel en 2020, liée à l’élargissement du dispositif, le nombre d’heures consommées dans la région en 2021 (34,5 millions) baisse de 70 % par rapport à l’année précédente, sans pour autant revenir à son niveau d’avant-crise (470 000 heures consommées en 2019).

Le recours au chômage partiel diminue de 97 % dans la construction, de 79 % dans l’industrie, de 76 % dans le commerce et de 61 % dans le tertiaire.

En 2021, 380 millions d’euros sont versés aux entreprises des Pays de la Loire, soit une baisse de 74 % par rapport à 2020. La Loire-Atlantique représente à elle seule 52,3 % de ce montant, devant le Maine-et-Loire (16,6 %), la Vendée (15,0 %), la Sarthe (11,2 %) et la Mayenne (4,9 %).

Figure 1Taux de chômage

en % de la population active
Taux de chômage (en % de la population active)
Zonage 2019 T4 2020 T4 2021 T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 Évolution 2021 T4 / 2019 T4 (points de %) Évolution 2021 T4 / 2020 T4 (points de %)
Loire-Atlantique 6,7 6,8 6,8 6,6 6,5 5,9 -0,8 -0,9
Maine-et-Loire 7,5 7,2 7,2 7,0 7,2 6,4 -1,1 -0,8
Mayenne 5,5 5,3 5,3 5,2 5,3 4,7 -0,8 -0,6
Sarthe 8,1 7,8 7,8 7,8 8,0 7,1 -1,0 -0,7
Vendée 6,3 6,2 6,2 6,1 6,0 5,3 -1,0 -0,9
Pays de la Loire 6,9 6,8 6,8 6,7 6,7 6,0 -0,9 -0,8
France hors Mayotte 8,2 8,1 8,1 8,0 8,0 7,4 -0,8 -0,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Figure 2Évolution trimestrielle du taux de chômage

en % de la population active
Évolution trimestrielle du taux de chômage (en % de la population active)
Pays de la Loire France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2005 7,4 9,1
1ᵉ trim. 2006 7,5 9,2
2ᵉ trim. 2006 7,4 9,0
3ᵉ trim. 2006 7,4 8,9
4ᵉ trim. 2006 7,0 8,4
1ᵉ trim. 2007 7,0 8,5
2ᵉ trim. 2007 6,6 8,1
3ᵉ trim. 2007 6,4 8,0
4ᵉ trim. 2007 6,0 7,5
1ᵉ trim. 2008 5,7 7,2
2ᵉ trim. 2008 5,8 7,3
3ᵉ trim. 2008 5,9 7,4
4ᵉ trim. 2008 6,4 7,8
1ᵉ trim. 2009 7,4 8,6
2ᵉ trim. 2009 8,0 9,2
3ᵉ trim. 2009 8,0 9,2
4ᵉ trim. 2009 8,2 9,5
1ᵉ trim. 2010 8,1 9,4
2ᵉ trim. 2010 8,0 9,3
3ᵉ trim. 2010 7,8 9,2
4ᵉ trim. 2010 7,7 9,2
1ᵉ trim. 2011 7,6 9,2
2ᵉ trim. 2011 7,4 9,1
3ᵉ trim. 2011 7,5 9,2
4ᵉ trim. 2011 7,6 9,3
1ᵉ trim. 2012 7,8 9,5
2ᵉ trim. 2012 8,0 9,7
3ᵉ trim. 2012 8,1 9,8
4ᵉ trim. 2012 8,5 10,1
1ᵉ trim. 2013 8,6 10,3
2ᵉ trim. 2013 8,9 10,5
3ᵉ trim. 2013 8,7 10,3
4ᵉ trim. 2013 8,6 10,1
1ᵉ trim. 2014 8,6 10,1
2ᵉ trim. 2014 8,7 10,2
3ᵉ trim. 2014 8,8 10,3
4ᵉ trim. 2014 9,0 10,5
1ᵉ trim. 2015 8,9 10,3
2ᵉ trim. 2015 9,1 10,5
3ᵉ trim. 2015 9,0 10,3
4ᵉ trim. 2015 8,8 10,2
1ᵉ trim. 2016 8,8 10,2
2ᵉ trim. 2016 8,5 10,0
3ᵉ trim. 2016 8,4 9,9
4ᵉ trim. 2016 8,4 10,0
1ᵉ trim. 2017 8,0 9,6
2ᵉ trim. 2017 7,9 9,5
3ᵉ trim. 2017 7,9 9,5
4ᵉ trim. 2017 7,3 9,0
1ᵉ trim. 2018 7,6 9,3
2ᵉ trim. 2018 7,4 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,4 9,0
4ᵉ trim. 2018 7,2 8,7
1ᵉ trim. 2019 7,2 8,7
2ᵉ trim. 2019 7,0 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,1 8,4
4ᵉ trim. 2019 6,9 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,7 7,8
2ᵉ trim. 2020 6,6 7,2
3ᵉ trim. 2020 8,0 9,1
4ᵉ trim. 2020 6,8 8,1
1ᵉ trim. 2021 6,8 8,1
2ᵉ trim. 2021 6,7 8,0
3ᵉ trim. 2021 6,7 8,0
4ᵉ trim. 2021 6,0 7,4
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Figure 2Évolution trimestrielle du taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Figure 3Taux de chômage par zone d’emploi au 4ᵉ trimestre 2021 dans les Pays de la Loire

Taux de chômage par zone d’emploi au 4ᵉ trimestre 2021 dans les Pays de la Loire
ZE2020 LIBZE2020 2021-T4
0051 Alençon 7,0
0062 Redon 6,2
5201 Ancenis 4,4
5202 Angers 7,5
5203 Challans 6,4
5204 Château-Gontier 4,5
5205 Châteaubriant 5,6
5206 Cholet 4,6
5207 Fontenay-le-Comte 6,5
5208 La Ferté-Bernard 5,9
5209 La Flèche 7,2
5210 La Roche-sur-Yon 5,2
5211 Laval 4,8
5212 Le Mans 7,5
5213 Les Herbiers - Montaigu 3,4
5214 Les Sables-d'Olonne 6,9
5215 Mayenne 4,7
5216 Nantes 5,7
5217 Pornic 6,1
5218 Sablé-sur-Sarthe 5,7
5219 Saint-Nazaire 6,6
5220 Saumur 7,7
5221 Segré-en-Anjou Bleu 5,7
  • Note : données CVS provisoires.
  • Source : Insee, Estimations de taux de chômage localisés.

Figure 3Taux de chômage par zone d’emploi au 4ᵉ trimestre 2021 dans les Pays de la Loire

  • Note : données CVS provisoires.
  • Source : Insee, Estimations de taux de chômage localisés.

Figure 4Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Décomposition Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2021 Évolution 2021 T4 / 2019 T4 Évolution 2021 T4 / 2020 T4 Évolution annuelle moyenne 2019 T4 / 2014 T4 ¹
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C (% de l'ensemble) Catégorie A (% de l'ensemble) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%)
Hommes 138 160 74 300 45,8 49,9 -1,9 -8,9 -8,4 -17,6 0,1 -1,9
Femmes 163 390 74 490 54,2 50,1 -4,9 -10,5 -7,6 -15,7 1,9 -0,1
Moins de 25 ans 43 310 23 420 14,4 15,7 -7,8 -12,2 -14,0 -19,4 -2,5 -3,5
De 25 à 49 ans 180 520 85 490 59,9 57,5 -4,7 -11,4 -8,7 -18,2 1,0 -1,3
50 ans ou plus 77 720 39 890 25,8 26,8 1,9 -4,2 -2,1 -11,3 4,1 1,5
Inscrits depuis un an ou plus 150 520 nd 49,9 nd 1,4 nd -8,0 nd 2,6 nd
dont inscrits depuis 2 ans ou plus 92 620 nd 30,7 nd 5,9 nd -1,1 nd 4,6 nd
Pays de la Loire 301 550 148 800 100,0 100,0 -3,5 -9,7 -7,9 -16,6 1,1 -1,0
France entière 5 685 400 3 361 900 100,0 100,0 -1,3 -5,7 -5,7 -12,4 1,0 -0,9
  • nd : données non disponibles.
  • ¹ : évolution qui aurait été observée pour les demandeurs d'emploi en fin de mois pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 5Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Pays de la Loire

Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Pays de la Loire
Type d'aide   2019 2020 2021
Aides à l'emploi 58 581 58 895 80 175
- Contrats aidés 19 365 18 050 25 645
Parcours emploi compétences (PEC) et contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) 3 166 2 547 3 452
Contrats initiative emploi (CUI-CIE) 55 187 4 502
Insertion par l'activité économique (IAE) ¹ 16 144 15 316 17 691
- Contrats en alternance 39 216 40 845 54 530
Apprentissage 24 232 33 221 45 373
Contrats de professionnalisation 14 984 7 624 9 157
Accompagnement des jeunes 12 603 13 079 16 384
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) 12 603 13 079 16 384
dont Garantie jeunes 3 808 3 651 5 997
Emplois francs nd 910 1 108
  • ¹ : année glissante de décembre N-1 à novembre N.
  • nd : non disponible.
  • Note : les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
  • Source : Dares, extraction du 01/04/2022.
Publication rédigée par :Éric Craipeau (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Chômeur (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Personne au chômage (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :

  • être sans emploi durant une semaine donnée
  • être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
  • avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Demandeurs d'emploi de très longue durée / DETLD :

les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits à Pôle emploi depuis deux ans ou plus.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les demandeurs d'emploi sont regroupés en cinq catégories.

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Contrat d'apprentissage :

Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.

Contrat de professionnalisation :

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.

Contrat unique d'insertion / CUI :

Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.

Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) :

mis en place à partir de 2017, le PACEA est le cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus.
Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune en PACEA. Elle est destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie. Le montant mensuel de l’allocation ne peut pas excéder le montant mensuel du revenu de solidarité active (RSA) hors forfait logement. Au 1er avril 2021, cela correspond à un montant de 497,50 €.

Parcours emploi compétences (PEC) :

depuis janvier 2018, les contrats aidés du secteur non-marchand (CUI-CAE) sont transformés en parcours emploi compétences.
La mise en œuvre des parcours emploi compétences repose sur le triptyque emploi-formation-accompagnement : un emploi permettant de développer des compétences transférables, un accès facilité à la formation et un accompagnement tout au long du parcours tant par l’employeur que par le service public de l’emploi, avec pour objectif l’inclusion durable dans l’emploi des bénéficiaires.
L’objectif de durée d’un parcours est de 11 mois et les conventions initiales ne peuvent être inférieures à 9 mois.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, est modulé selon le type de public (PEC « tout public », PEC QPV-ZRR, PEC Jeunes).

Emplois francs :

expérimenté à partir du 1er avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1er janvier 2020, le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier d’un aide lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV). Le dispositif est valable jusqu’au 31 décembre 2021. Le montant de l’aide est de 5 000 € par an pendant trois ans pour un CDI et de 2 500 € par an pendant deux ans pour un CDD d’au moins 6 mois, proratisé au temps de travail effectué.
Dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » le dispositif est renforcé temporairement pour les jeunes de moins de 26 ans à partir du 15 octobre 2020. L’aide passe ainsi à 7 000 € la première année, puis 5 000 € les années suivantes, dans la limite de trois ans, pour un recrutement en CDI ; 5 500 € la première année, puis 2 500 € l’année suivante, dans la limite de deux ans, pour un recrutement en CDD d’au moins six mois.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.