Reprise sous contraintes Note de conjoncture - décembre 2021

 

Note de conjoncture
Paru le :Paru le14/12/2021
Note de conjoncture- Décembre 2021
Consulter

Fiche - Consommation et investissement des ménages

Au troisième trimestre, la consommation des ménages a progressé de 4,9 %, se rapprochant nettement de son niveau d’avant-crise (– 1,0 % par rapport au quatrième trimestre 2019). Ce dynamisme marque avant tout le rebond des dépenses dans les secteurs auparavant soumis aux restrictions sanitaires (hébergement-restauration, services de transport, activités de loisir, …) même si la consommation y reste en deçà de son niveau d’avant-crise. Les dépenses de biens offrent de leur côté une situation plus contrastée, entre forts surcroîts (équipements électroniques) et niveaux encore déprimés (achats de véhicules). Malgré la hausse des cours du pétrole, la consommation de carburants a même légèrement dépassé son niveau d’avant-crise à l’été.

Au quatrième trimestre 2021, la consommation des ménages en volume poursuivrait sa trajectoire de retour à son niveau d’avant-crise, notamment dans les services de transport, les activités de loisir et l’hébergement-restauration. Du côté des biens, les surcroîts de dépenses observés depuis le début de la crise sanitaire se prolongeraient pour les équipements électroniques et informatiques, tandis que les achats de véhicules et d’autres produits industriels se dégraderaient. Au total, la consommation rejoindrait quasiment son niveau d’avant-crise au quatrième trimestre, progressant ainsi de 0,3 % par rapport au trimestre précédent : elle rebondirait donc de 4,5 % en 2021 (après sa chute de 7,2 % en 2020).

Au premier semestre 2022, les dépenses des ménages dans les postes les plus affectés devraient revenir graduellement à leur niveau d’avant-crise, même si certains d’entre eux demeureraient encore nettement en deçà de leur niveau d’avant-crise (achats de véhicules notamment, en lien avec les difficultés d’approvisionnement bridant la production du secteur). Dans les autres secteurs, la consommation des ménages retrouverait globalement sa dynamique passée, traduisant la normalisation des comportements de consommation. Au total, l’acquis de croissance de la consommation s’élèverait à 4,1 % à la mi-année.

Le taux d’épargne des ménages, après avoir fortement augmenté au plus fort de la crise, continuerait de se réduire progressivement : il s’établirait à 16,1 % au deuxième trimestre 2022, soit un peu au-dessus de son niveau de 2019 (15,0 %).

De son côté, l’investissement des ménages continuerait de progresser au quatrième trimestre. Puis il reculerait légèrement en début d’année prochaine, sous l’effet du repli des livraisons de logements neufs et du ralentissement du rythme de transactions immobilières dans l’ancien.

Note de conjoncture

Paru le :14/12/2021