En 2020, 191 000 véhicules neufs sont immatriculés en Nouvelle-Aquitaine. Ce nombre chute de 19 % par rapport à l’année précédente, soit une diminution un peu moins forte qu’au niveau national (figure 1). Tous les types de véhicules sont concernés sur l'ensemble du territoire. Le faible niveau des commandes, surtout de mars à juin 2020 lorsque de nombreuses entreprises étaient à l’arrêt, fait baisser mécaniquement le nombre d'immatriculations. Les véhicules particuliers restent majoritaires et représentent 78 % de l’ensemble des nouvelles immatriculations.

Le bilan de l’année 2020 met fin à une décennie de progression incessante du trafic aérien de passagers dans la région (figure 2). En effet, la fréquentation des aéroports de la région s'interrompt brutalement en mars, avec la mise en place du confinement national et l'application des restrictions successives de déplacements.

Par exemple à Bordeaux, la plateforme aéroportuaire comptabilise 56 jours sans aucune exploitation de vols commerciaux de passagers. Sur l'année, 3 038 900 passagers empruntent les aéroports de la région, soit une baisse considérable de 71 % (figure 3).

Le trafic international est, logiquement, le plus touché, avec un recul de 77 % (figure 4). L'assouplissement des directives nationales pour la période estivale à partir de mai et en fin d'année permet de retrouver un certain niveau d'activité. Bien qu’elle perde un peu de terrain, l’utilisation des lignes à bas coût reste majoritaire en Nouvelle-Aquitaine (55 % des passagers, 32 % au niveau national).

Les quatre ports de la façade atlantique néo-aquitaine, acteurs importants du commerce régional, maintiennent leur activité pendant la crise, malgré la baisse de la consommation et de l’activité des entreprises.

Le port de La Rochelle enregistre un repli conjoncturel global de 9 % (figure 5). Outre la crise sanitaire, l'année est marquée par des conditions climatiques qui retardent les manutentions de vrac et engendrent une récolte céréalière calamiteuse dans l'arrière-pays du port. Les filières sont affectées de façon hétérogène, avec des variations de trafic allant de – 21 % pour les produits forestiers et papetiers, à – 4 % pour les vracs agricoles.

Le port de Bordeaux enregistre une baisse de trafic de 11 %. Les principales filières qui essuient les plus fortes baisses à l'import sont les produits pétroliers raffinés (– 11 %) et les oléagineux (– 19 %). En revanche, l'exportation de céréales augmente de 7 %. L'activité du secteur croisière, quant à elle, subit de plein fouet les effets néfastes de la crise.

Au port de Bayonne, l'année 2020 s'achève avec un tonnage maritime proche de celui de 2019 et ce, malgré le contexte. Son positionnement régional et européen et la diversité de ses trafics protègent le port des conséquences du ralentissement des échanges des grandes lignes internationales de fret. De plus, les trafics agroalimentaires, qui représentent près de 43 % de l'ensemble des trafics du port de Bayonne, sont dynamiques.

Le port de commerce de « Rochefort Tonnay-Charente » reste majoritairement dépendant des marchés agricoles (céréales, semences et engrais), qui représentent 75 % des trafics. En 2020 y transite un tonnage global en recul de 13 %. Au terminal de Rochefort, la hausse de certains trafics, mais dont les volumes sont faibles, ne compense pas la baisse de ceux des filières traditionnelles (bois – 23 %, vracs agricoles – 18 %).