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Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine · Juillet 2021 · n° 27
Insee Conjoncture Nouvelle-AquitaineBilan économique 2020 - Nouvelle-Aquitaine En 2020, l’activité néo-aquitaine est fortement perturbée, l’emploi résiste

En 2020, la Nouvelle-Aquitaine comme le reste du pays et du monde est touchée par l’épidémie de Covid-19. La crise sanitaire se répercute très vite sur l’économie avec, dès le mois de mars, un premier confinement destiné à endiguer la propagation du virus. Tous les secteurs subissent les conséquences des restrictions de déplacements et des fermetures d’établissements. L’effondrement de la fréquentation, touristique comme professionnelle, entraîne des pertes de chiffres d’affaires et d’effectifs conséquentes dans l’hébergement et la restauration. Les transports, notamment aériens, paient également un lourd tribut à cette crise inédite. Dans la construction, en dépit d’une baisse globale de l’activité, les effectifs salariés sont préservés. L’agriculture pâtit d’une baisse de ses productions, des conditions climatiques défavorables s’ajoutant aux restrictions affectant la restauration et les rassemblements festifs. Outre les effets directs des mesures sanitaires, l’industrie subit le repli d’activité des autres secteurs. Malgré un contexte peu propice aux initiatives entrepreneuriales, les créations d’entreprises poursuivent leur progression cependant ralentie par rapport à 2019.

Les dispositifs exceptionnels d’aides gouvernementales, mis en place pour limiter les conséquences économiques, permettent à nombre d’entreprises de survivre, de limiter les suppressions d’emploi, et ainsi d’éviter une envolée du chômage. À la fin de l’année, l’emploi salarié est en retrait de 0,6 % en Nouvelle-Aquitaine et le chômage est stable.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine
No 27
Paru le :Paru le08/07/2021

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2020 publiés par l'Insee.
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Chômage et politiques de l’emploi – Hausse contenue de la demande d’emploi grâce à l’activité partielle Bilan économique 2020

Frédérique Veillon (Pôle emploi Nouvelle-Aquitaine), Benoît Lusson (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités Nouvelle-Aquitaine)

Depuis le début de la crise sanitaire, le marché du travail est fortement pénalisé par l’arrêt de certains secteurs d’activité. Le nombre de demandeurs d’emploi augmente ainsi fortement lors du premier confinement. En dépit de la reprise d’activité durant l’été et d’un impact moins fort lors du second confinement, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi (catégories ABC) progresse de + 3,8 % sur un an et retrouve son niveau de fin 2018. Le niveau inédit de recours à l’activité partielle limite la hausse attendue du nombre de demandeurs d’emploi. En revanche, les aides à l’emploi, contrats aidés ou en alternance sont en repli.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine

No 27

Paru le :08/07/2021

Avertissement

La situation des personnes sur le marché du travail a été fortement affectée depuis le début de la crise sanitaire (secteur d’activité à l'arrêt, contrainte de garde d’enfant par exemple). Pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d'emploi. La baisse du chômage au sens du BIT ne traduit pas une amélioration du marché du travail mais un effet de confinement des personnes sans emploi.

Stabilité relative du taux de chômage

Au quatrième trimestre 2020, le taux de chômage est de 7,2 % en Nouvelle-Aquitaine (8,0 % en France) (figure 1). Par rapport à la même période de l’année précédente, soit avant le contexte de crise sanitaire, il est quasi stable (– 0,2 point dans la région, – 0,1 point au niveau national). Le recours massif à l’activité partielle, en lien avec la crise sanitaire-économique, évite le chômage pour un grand nombre de salariés se retrouvant sans travail en raison des confinements et arrêts de certains secteurs.

Figure 1Taux de chômage

en % de la population active
Taux de chômage (en % de la population active)
2019 T4 2020 T1 2020 T2 2020 T3 2020 T4 (p) Évolution 2020 T4 / 2019 T4 (points de %)
Charente 7,8 7,6 7,1 9,0 7,5 -0,3
Charente-Maritime 8,2 8,1 7,7 9,5 8,0 -0,2
Corrèze 6,5 6,3 5,8 7,4 6,4 -0,1
Creuse 7,6 7,2 6,5 8,1 7,0 -0,6
Dordogne 8,2 7,8 7,4 9,2 7,9 -0,3
Gironde 7,6 7,3 6,9 8,6 7,4 -0,2
Landes 7,8 7,5 7,3 8,8 7,6 -0,2
Lot-et-Garonne 8,1 7,7 7,1 8,9 7,9 -0,2
Pyrénées-Atlantiques 6,7 6,4 6,2 7,6 6,6 -0,1
Deux-Sèvres 5,8 5,6 5,4 6,7 5,6 -0,2
Vienne 6,4 6,2 6,1 7,4 6,3 -0,1
Haute-Vienne 7,4 7,1 6,5 8,3 7,1 -0,3
Nouvelle-Aquitaine 7,4 7,2 6,8 8,4 7,2 -0,2
France hors Mayotte 8,1 7,8 7,1 9,1 8,0 -0,1
  • p : données provisoires.
  • Note : données CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

Au cours de l’année, le taux de chômage régional varie sensiblement d’un trimestre à l’autre, atteignant 6,8 % au deuxième trimestre 2020 puis 8,4 % au troisième (figure 2). La nouvelle baisse observée en fin d’année provient d’abord du taux d’emploi qui continue de se redresser en moyenne sur le trimestre. Mais, comme au deuxième trimestre, la diminution du chômage est aussi pour partie « en trompe-l’œil » : le confinement de novembre fait basculer un nombre important de chômeurs vers l’inactivité, faute notamment de pouvoir réaliser des recherches actives d’emploi dans les conditions habituelles. Les départements néo-aquitains suivent également cette tendance.

Figure 2Évolution trimestrielle du taux de chômage

en % de la population active
Évolution trimestrielle du taux de chômage (en % de la population active)
Nouvelle-Aquitaine France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2005 8,3 9
1ᵉʳ trim. 2006 8,3 9,1
2ᵉ trim. 2006 8,1 9
3ᵉ trim. 2006 8 8,9
4ᵉ trim. 2006 7,5 8,4
1ᵉʳ trim. 2007 7,6 8,5
2ᵉ trim. 2007 7,3 8,1
3ᵉ trim. 2007 7,2 8
4ᵉ trim. 2007 6,7 7,5
1ᵉʳ trim. 2008 6,5 7,2
2ᵉ trim. 2008 6,7 7,3
3ᵉ trim. 2008 6,8 7,4
4ᵉ trim. 2008 7,1 7,7
1ᵉʳ trim. 2009 7,8 8,6
2ᵉ trim. 2009 8,3 9,2
3ᵉ trim. 2009 8,4 9,2
4ᵉ trim. 2009 8,6 9,5
1ᵉʳ trim. 2010 8,5 9,4
2ᵉ trim. 2010 8,4 9,3
3ᵉ trim. 2010 8,4 9,2
4ᵉ trim. 2010 8,4 9,2
1ᵉʳ trim. 2011 8,4 9,1
2ᵉ trim. 2011 8,4 9,1
3ᵉ trim. 2011 8,5 9,2
4ᵉ trim. 2011 8,7 9,4
1ᵉʳ trim. 2012 8,9 9,5
2ᵉ trim. 2012 9,1 9,7
3ᵉ trim. 2012 9,1 9,8
4ᵉ trim. 2012 9,4 10,1
1ᵉʳ trim. 2013 9,6 10,3
2ᵉ trim. 2013 9,6 10,5
3ᵉ trim. 2013 9,5 10,3
4ᵉ trim. 2013 9,3 10,1
1ᵉʳ trim. 2014 9,4 10,1
2ᵉ trim. 2014 9,4 10,2
3ᵉ trim. 2014 9,5 10,3
4ᵉ trim. 2014 9,7 10,4
1ᵉʳ trim. 2015 9,7 10,3
2ᵉ trim. 2015 9,9 10,5
3ᵉ trim. 2015 9,7 10,4
4ᵉ trim. 2015 9,6 10,2
1ᵉʳ trim. 2016 9,6 10,2
2ᵉ trim. 2016 9,4 10
3ᵉ trim. 2016 9,3 9,9
4ᵉ trim. 2016 9,3 10
1ᵉʳ trim. 2017 9 9,6
2ᵉ trim. 2017 8,9 9,5
3ᵉ trim. 2017 8,9 9,5
4ᵉ trim. 2017 8,3 9
1ᵉʳ trim. 2018 8,6 9,2
2ᵉ trim. 2018 8,4 9,1
3ᵉ trim. 2018 8,3 9
4ᵉ trim. 2018 8 8,7
1ᵉʳ trim. 2019 8 8,7
2ᵉ trim. 2019 7,7 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,8 8,4
4ᵉ trim. 2019 7,4 8,1
1ᵉʳ trim. 2020 7,2 7,8
2ᵉ trim. 2020 6,8 7,1
3ᵉ trim. 2020 8,4 9,1
4ᵉ trim. 2020 7,2 8
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

Figure 2Évolution trimestrielle du taux de chômage

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

Net repli du nombre d’inscriptions et de sorties sur l’année

Les périodes de confinement ont une incidence sur les flux régionaux de demandes d’emploi en entrée et en sortie. De telles variations n’ont jamais été observées auparavant.

En 2020, le nombre d’inscriptions à Pôle emploi recule de 5 % par rapport à 2019. Il augmente d’abord de façon contenue, notamment suite à des fins de contrat (+ 20 %) et des fins de mission d’intérim (+ 158 %) lors du premier confinement, avant de se replier fortement jusqu’en juin. Sur le reste de l’année, il retrouve un rythme mensuel analogue à 2019 mais plus heurté avec un niveau inférieur à l’année précédente.

Le nombre de sorties des listes de Pôle emploi se replie de 12 % sur un an. Il recule très nettement dès le mois de mars, en raison de la baisse des reprises d’emploi (– 32 %). Un deuxième repli, moins marqué, s’exerce lors du confinement de novembre.

Hausse de la demande d’emploi dans la région

Fin 2020, près de 294 000 demandeurs d’emploi de catégorie A (n’ayant exercé aucune activité dans le mois) sont inscrits à Pôle emploi en Nouvelle-Aquitaine, soit presque 19 000 de plus qu’un an auparavant (figure 3). La tendance dans les départements de la région est analogue. Sous l’effet de la hausse des inscriptions et de la baisse des sorties, les demandes d’emploi en fin de mois (DEFM) en catégorie A augmentent au deuxième trimestre (figure 4). De plus, la baisse d’activité conduit une grande partie des demandeurs d’emploi qui exerçaient une activité réduite au cours du mois (catégories B et C) à basculer vers la catégorie A. Aux troisième et quatrième trimestres, le nombre de DEFM en catégorie A diminue : d’une part, le niveau des inscriptions est moins élevé comparativement à 2019 et, d’autre part, le redémarrage de l’économie génère des reprises d’activité pour des demandeurs d’emploi qui basculent dans les catégories B et C. Ainsi, entre fin 2019 et fin 2020, le nombre de DEFM en catégories B et C est relativement stable (– 0,2 %).

Figure 3Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2020 Évolution 2020/2019 ¹
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C (% de l'ensemble) Catégorie A (% de l'ensemble) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%)
Hommes 237 300 146 920 46,3 50,0 5,6 8,7
Femmes 274 860 147 050 53,7 50,0 2,3 5,0
Moins de 25 ans 68 190 42 240 13,3 14,4 4,9 6,3
De 25 à 49 ans 305 880 169 800 59,7 57,8 3,2 6,7
50 ans ou plus 138 090 81 930 27,0 27,9 4,6 7,4
Inscrits depuis un an ou plus 251 950 nd 49,2 nd 7,8 nd
dont inscrits depuis plus de 2 ans 143 540 nd 28,0 nd 5,4 nd
Nouvelle-Aquitaine 512 160 293 970 100,0 100,0 3,8 6,8
France entière 6 008 400 3 815 200 100,0 100,0 4,5 7,5
  • nd : données non disponibles.
  • ¹ : évolution de l'indicateur entre le quatrième trimestre 2019 et le quatrième trimestre 2020.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 4Évolution trimestrielle de la demande d’emploi en fin de mois en Nouvelle-Aquitaine

demandeurs d’emploi
Évolution trimestrielle de la demande d’emploi en fin de mois en Nouvelle-Aquitaine (demandeurs d’emploi)
Trimestre DEFM ABC DEFM A DEFM BC
2005T1 348 290 223 840 124 450
2005T2 348 940 222 930 126 010
2005T3 346 980 219 790 127 190
2005T4 339 240 214 390 124 850
2006T1 330 810 208 910 121 900
2006T2 320 070 199 840 120 230
2006T3 312 050 192 530 119 520
2006T4 304 540 187 740 116 800
2007T1 295 130 179 980 115 150
2007T2 288 240 174 860 113 380
2007T3 282 780 173 030 109 750
2007T4 275 940 167 400 108 540
2008T1 274 370 164 490 109 880
2008T2 274 360 167 800 106 560
2008T3 276 110 171 990 104 120
2008T4 286 410 181 180 105 230
2009T1 300 790 194 320 106 470
2009T2 317 670 206 700 110 970
2009T3 328 380 212 850 115 530
2009T4 337 490 217 970 119 520
2010T1 344 380 220 950 123 430
2010T2 350 550 223 770 126 780
2010T3 355 290 225 190 130 100
2010T4 358 790 225 670 133 120
2011T1 362 420 227 960 134 460
2011T2 365 600 229 050 136 550
2011T3 371 930 234 340 137 590
2011T4 379 510 242 640 136 870
2012T1 385 670 246 380 139 290
2012T2 392 150 250 070 142 080
2012T3 402 110 257 890 144 220
2012T4 412 880 264 680 148 200
2013T1 421 090 270 570 150 520
2013T2 427 700 276 760 150 940
2013T3 429 050 276 680 152 370
2013T4 435 270 278 440 156 830
2014T1 442 010 282 820 159 190
2014T2 449 170 285 790 163 380
2014T3 456 760 289 990 166 770
2014T4 466 670 295 860 170 810
2015T1 476 710 300 030 176 680
2015T2 487 050 302 480 184 570
2015T3 489 530 301 970 187 560
2015T4 492 760 305 320 187 440
2016T1 494 880 304 300 190 580
2016T2 493 480 301 860 191 620
2016T3 495 880 298 830 197 050
2016T4 496 050 293 840 202 210
2017T1 499 480 297 130 202 350
2017T2 503 900 295 890 208 010
2017T3 509 290 294 890 214 400
2017T4 513 080 294 440 218 640
2018T1 512 390 291 400 220 990
2018T2 512 350 290 120 222 230
2018T3 512 640 289 230 223 410
2018T4 512 140 287 980 224 160
2019T1 510 200 285 060 225 140
2019T2 507 600 284 230 223 370
2019T3 500 720 281 110 219 610
2019T4 493 420 275 280 218 140
2020T1 494 070 277 470 216 600
2020T2 528 310 352 960 175 350
2020T3 522 540 306 050 216 490
2020T4 511 850 294 090 217 760
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi d'un trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois qui composent le trimestre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 4Évolution trimestrielle de la demande d’emploi en fin de mois en Nouvelle-Aquitaine

  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi d'un trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois qui composent le trimestre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

La dégradation du marché du travail touche particulièrement les jeunes et les hommes

Les demandeurs d’emploi âgés de moins de 25 ans (catégories ABC) constituent le public proportionnellement le plus fortement touché : fin 2020, leur nombre a augmenté de 4,9 % en un an, en particulier celui des hommes (+ 5,5 %) en lien avec le fort repli de l’emploi intérimaire au premier trimestre 2020.

L’hôtellerie-restauration, le tourisme, l’industrie, le support à l’entreprise ainsi que le transport et la logistique enregistrent les plus fortes hausses de la demande d’emploi.

L’activité partielle pour limiter la hausse du chômage

Globalement (catégories ABC), le nombre de demandeurs d’emploi augmente en un an de près de 4 %, une hausse attendue mais limitée par les différents dispositifs d’aide aux entreprises et de maintien de l’emploi déployés dès le printemps. L’activité partielle, dispositif « phare » pour la sauvegarde de l’emploi en 2020, est largement utilisée par les entreprises. Elle représente un volume inédit de plus de 147 millions d’heures en Nouvelle-Aquitaine. Les 2/3 de ces heures sont consommées au cours du seul deuxième trimestre (figure 5). Les services (marchands ou non) ont déclaré 72 % du volume total, l’industrie 16 %, la construction et l’agriculture se partageant le reste.

Figure 5Activité partielle en Nouvelle-Aquitaine – Évolution trimestrielle du nombre d'heures consommées

millier d’heures
Activité partielle en Nouvelle-Aquitaine – Évolution trimestrielle du nombre d'heures consommées (millier d’heures)
Nombre d’heures consommées
2015T1 697
2015T2 531
2015T3 319
2015T4 470
2016T1 676
2016T2 786
2016T3 482
2016T4 394
2017T1 707
2017T2 757
2017T3 392
2017T4 241
2018T1 268
2018T2 196
2018T3 191
2018T4 288
2019T1 293
2019T2 222
2019T3 149
2019T4 250
2020T1 24 271
2020T2 98 540
2020T3 10 262
2020T4 14 309
  • Source : DARES-DGEFP.

Figure 5Activité partielle en Nouvelle-Aquitaine – Évolution trimestrielle du nombre d'heures consommées

  • Source : DARES-DGEFP.

Diminution du nombre de contrats aidés

Dans la région, les différents dispositifs d’aide à l’insertion professionnelle des personnes en difficulté sur le marché du travail sont moins utilisés en 2020 que l’année précédente (figure 6). Déjà en repli en 2019, le recours aux contrats aidés diminue de nouveau. Avec environ 8 000 contrats conclus, le Parcours Emploi Compétences (PEC) recule de 13 % en un an. En 2020, plus de 900 Néo-Aquitains bénéficient du PEC Jeunes créé dans le cadre du plan « # 1 jeune, 1 solution ». Le Contrat Initiative Emploi (CIE) est presque deux fois plus utilisé que l’année précédente. Cependant, le nombre de bénéficiaires est très faible par rapport aux autres dispositifs : 224 CIE signés dans la région.

Parmi les , le contrat de professionnalisation perd de son attractivité. Dans la région, il est en recul de plus de 40 % par rapport à 2019.

Les dispositifs d’accompagnement progressent toujours : en Nouvelle-Aquitaine, plus de 31 000 Parcours Contractualisé d’Accompagnement vers l’Emploi et l’Autonomie (PACEA) sont conclus en 2020 (+ 4,1 % sur un an, comme en France métropolitaine).

Figure 6Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Nouvelle-Aquitaine

Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Nouvelle-Aquitaine
  2019 2020 Évolution 2020/2019 (%)
Aides à l'emploi 80 665 nd ///
- Contrats aidés 34 176 31 964 -6,5
Parcours emploi compétences (PEC) et contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) 9 214 8 055 -12,6
Contrat initiative emploi (CUI-CIE) 116 224 93,1
Insertion par l'activité économique (IAE) ¹ 24 846 23 685 -4,7
- Contrats en alternance 46 489 nd ///
Apprentissage 31 185 nd ///
Contrat de professionnalisation 15 304 8 738 -42,9
Accompagnement des jeunes 29 914 31 131 4,1
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) 29 914 31 131 4,1
dont Garantie jeunes 8 190 7 854 -4,1
Emplois francs nd 1 072 ///
  • ¹ : année glissante de décembre N-1 à novembre N.
  • nd : non disponible.
  • /// : absence due à la nature des choses.
  • Notes :
  • - les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
  • - en raison d'un transfert de la gestion des contrats et d'un changement de système d'information, les données 2020 de l'apprentissage ne sont pas encore disponibles.
  • Source : Dares, extraction du 26/03/2021.
Publication rédigée par :Frédérique Veillon (Pôle emploi Nouvelle-Aquitaine), Benoît Lusson (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités Nouvelle-Aquitaine)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les demandeurs d'emploi sont regroupés en cinq catégories.

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Contrat d'apprentissage :

Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.

Contrat d'insertion dans la vie sociale / CIVIS :

Le contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS), dans son volet « accompagnement vers l'emploi » a été mis en œuvre en 2005. Il s'adresse aux jeunes de 16 à 25 ans faiblement qualifiés et rencontrant des difficultés particulières d'insertion professionnelle. Il a pour objectif d'organiser les actions nécessaires à la réalisation de leur projet d'insertion dans un emploi durable. Ce contrat est conclu avec les missions locales ou les permanences d'accueil, d'information et d'orientation (PAIO). Sa durée est d'un an renouvelable. Les titulaires d'un CIVIS âgés d'au moins 18 ans peuvent bénéficier d'un soutien de l'État sous la forme d'une allocation versée pendant les périodes durant lesquelles ils ne perçoivent ni une rémunération au titre d'un emploi ou d'un stage, ni une autre allocation.

Remarque :

Le CIVIS n'est pas un contrat de travail. Il a pour principe la mobilisation de mesures dont dispose le service public de l'emploi (parmi lesquelles les emplois aidés) dans une logique de parcours.

Contrat unique d'insertion / CUI :

Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.

Contrat de professionnalisation :

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.

Chômeur (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Personne au chômage (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :

  • être sans emploi durant une semaine donnée
  • être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
  • avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) :

créé en août 2016, le PACEA est le nouveau cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus.
Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune intégrant un PACEA. Elle est destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie. Le montant mensuel de l’allocation ne peut pas excéder le montant mensuel du revenu de solidarité active (RSA) hors forfait logement. Au 1ᵉʳ avril 2018, cela correspond à un montant de 484,82 €.

Parcours emploi compétences (PEC) :

depuis janvier 2018, les contrats aidés sont transformés en parcours emploi compétences. Ceux-ci sont destinés aux publics les plus éloignés du marché du travail.
La mise en œuvre des parcours emploi compétences repose sur le triptyque emploi-formation-accompagnement : un emploi permettant de développer des compétences transférables, un accès facilité à la formation et un accompagnement tout au long du parcours tant par l’employeur que par le service public de l’emploi, avec pour objectif l’inclusion durable dans l’emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail.
Le parcours emploi compétences est prescrit dans le cadre de CUI-CAE dans le secteur non marchand, et dans le cadre de CUI-CIE dans les DOM ou par les conseils départementaux sous certaines conditions (voir définition du ).
L’objectif de durée d’un parcours est de 12 mois et les conventions initiales ne peuvent être inférieures à 9 mois.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, pourra être modulé entre 30 % et 60 %, dans la limite des enveloppes financières. Le taux de prise en charge est fixé par arrêté du préfet de région.

Demandeurs d'emploi de très longue durée / DETLD :

les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits à Pôle emploi depuis deux ans ou plus.

Emplois francs :

expérimenté à partir du 1ᵉʳ avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1ᵉʳ janvier 2020, le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier d’un aide lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV). Le dispositif est valable jusqu’au 31 décembre 2021. Le montant de l’aide est de 5 000 € par an pour un CDI et de 2 500 € par an pour un CDD d’au moins 6 mois, proratisé au temps de travail effectué.
Dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » le dispositif est renforcé temporairement pour les jeunes de moins de 26 ans à partir du 15 octobre 2020. L’aide passe ainsi à 7 000 € la première année, puis 5 000 € les années suivantes, dans la limite de trois ans, pour un recrutement en CDI ; 5 500 € la première année, puis 2 500 € l’année suivante, dans la limite de deux ans, pour un recrutement en CDD d’au moins six mois.

En raison d’un transfert de la gestion des contrats et d’un changement de système d’information, les données 2020 concernant l'apprentissage ne sont pas encore disponibles.

En raison d’un transfert de la gestion des contrats et d’un changement de système d’information, les données 2020 concernant l'apprentissage ne sont pas encore disponibles.