Salaires et conditions d’emploi Analyse des 12 principales branches insulaires
Ce dossier a été réalisé en partenariat avec la DIRECCTE de Corse et l’Agence de Développement
Économique de la Corse (ADEC).
Il a pour objectif d’améliorer la connaissance partagée de l’emploi régional : structure
des établissements, type de contrat de travail, temps de travail, saisonnalité, rotation
de la main-d’œuvre, principaux métiers et catégories socioprofessionnelles, féminisation,
niveaux de rémunération offerts… sont autant d’indicateurs analysés pour les 12 principales
branches professionnelles de l’île, comparés à ceux de la même branche en France de
Province et à l’ensemble des branches en Corse.
Hôtels, cafés, restaurants
Valérie Torre, Insee
En 2015, en Corse, les hôtels, cafés et restaurants comptent 1 962 établissements, la plupart sont de petite taille. Avec 14 750 emplois durant l’année, il s’agit de la branche la plus employeuse de l’île. Les activités de l’hôtellerie et de la restauration regroupent huit emplois sur dix et occupent une place prépondérante au sein des activités touristiques. La branche est ainsi fortement marquée par la saisonnalité, avec un nombre d’emplois multiplié par 3,6 au cœur de l’été. La plupart des postes sont en contrat à durée déterminée, saisonniers en grande majorité. Les employés sont surreprésentés et la main-d’œuvre est plus jeune que dans l’ensemble des branches insulaires. La branche se caractérise également par des CDD d’une durée plus longue qu’en moyenne et un moindre recours au temps partiel. Les salaires y sont plus faibles qu’au niveau régional et les inégalités salariales y sont moins marquées. Les rémunérations sont toutefois proches de celles de la branche en province. Les femmes qui travaillent dans les hôtels, cafés et restaurants de l’île sont moins bien payées que leurs homologues masculins : avec 12,5 euros bruts de l’heure en moyenne, elles perçoivent 0,9 euro de moins.
Insee Dossier Corse
No 13
Paru le :15/10/2019