En 2023, en Auvergne-Rhône-Alpes, la fréquentation des hôtels et des campings s’établit à 38,2 millions de nuitées, en hausse de 3,6 % par rapport à 2022. Il s’agit d’un niveau jamais atteint, même avant la crise sanitaire, et qui dépasse l’année record de 2022. L’évolution annuelle est proche de celle de la France métropolitaine, qui gagne 3,3 % de nuitées. Dans la région, en volume, les hôtels et les campings contribuent à parts égales à la hausse de l’activité (respectivement +637 000 nuitées et +676 000 nuitées). L’activité des hôtels est principalement portée par une plus forte présence de la clientèle étrangère. Le phénomène est identique dans les campings, avec une fréquentation de la clientèle française qui reste dynamique mais qui contribue moins à la hausse d’activité.

En revanche, les autres hébergements collectifs touristiques (AHCT), notamment les résidences hôtelières de tourisme très présentes dans les stations de ski, subissent une perte de fréquentation de 1,7 % dans la région. En 2023, elles totalisent 22,2 millions de nuitées (figure 1).

En 2023, la fréquentation hôtelière dépasse pour la première fois celle de la période d’avant-crise sanitaire. Au cours des six premiers mois de l’année, en Auvergne-Rhône-Alpes, l’activité mensuelle est particulièrement élevée et toujours supérieure à celle de 2022 (figure 2). L’activité du reste de l’année est comparable à celle de 2022, à l’exception des mois de juillet et d’août, peu dynamiques.

La hausse de la fréquentation sur l’ensemble de l’année concerne particulièrement les hôtels 4 et 5 étoiles (+8,5 %). Leur poids économique sur le secteur est sensible, car ils représentent plus du quart des nuitées du secteur. En revanche, les hôtels non classés perdent des nuitées (-0,4 %).

Dans les hôtels d’Auvergne-Rhône-Alpes, la clientèle non-résidente (vivant à l’étranger) confirme son retour, entamé en 2022, après la crise sanitaire (+2,7 % en 2023). Les touristes étrangers sont plus nombreux et représentent maintenant plus du quart de la clientèle (26,3 %) (figure 3).

Leur présence est d’autant plus importante qu’ils portent exclusivement la hausse de l’activité dans l’hôtellerie (+1,1 million de nuitées). Les résidents français ont moins fréquenté les hôtels de la région (-485 000 nuitées).

Le nombre de touristes étrangers augmente dans tous les départements de la région. Mais la clientèle non-résidente est particulièrement présente dans le Rhône (25,0 %) et dans les départements liés aux activités de sports d’hiver (Savoie, 37,4 % et Haute-Savoie, 35,7 %). C’est aussi dans ces départements que la progression est la plus forte (respectivement +4,2 , +5,5 et +6,4 points de pourcentage).

En raison de la forte présence des stations de sports d’hiver, spécifique à la région, le taux d’occupation atteint un premier pic dans les hôtels en février, avec une occupation à 62,2 % (rapportée au nombre de lits disponibles). Ce taux chute à 52,8 % en avril, puis croît à nouveau pour atteindre un second pic à 65,1 % en juin. Un troisième point haut est enregistré en septembre (66,5 %). Au niveau national, le pic de février n’existe pas. Un premier est atteint en juin avec 72,2 %, puis le second l’est en septembre (71,1 %).

En 2023, en Auvergne-Rhône-Alpes, la fréquentation de l’hôtellerie de plein air dépasse largement le niveau record de 2022 sur la période d’avril à septembre (+5,2 %) (figure 4).

Les campings bénéficient de la forte affluence de la clientèle étrangère. Elle représente un tiers de la clientèle, mais génère 60 % des nuitées supplémentaires de 2023. À la différence des hôtels, la fréquentation de la clientèle française reste dynamique, même si elle contribue moins à la hausse d’activité.

Sur la période d’avril à septembre, à l’exception du Cantal, tous les départements comptabilisent un plus grand nombre de nuitées que lors de la saison 2022. L’Ardèche reste le plus attractif, concentrant à lui seul pratiquement le tiers des nuitées des campings de la région.

En 2023, 45 % des locations régionales dans les campings se font sur des emplacements équipés (bungalow, mobil-home). Toutefois, cela reste encore loin de la moyenne nationale (57,2 %). Au fil des années, les touristes louent de plus en plus d’emplacements équipés et la part des locations d’emplacements pour tentes, caravanes ou camping-cars recule.

Les campings de 4 à 5 étoiles sont les plus prisés ; ils concentrent plus de 60 % des nuitées, devant les établissements de 3 étoiles. Les campings haut de gamme sont également ceux qui enregistrent la plus forte hausse de fréquentation (+9,5 %). Dans le même temps, les campings classés de 1 à 2 étoiles perdent des touristes, en baisse de -2,9 % sur la période.