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Insee Conjoncture Hauts-de-France · Juin 2024 · n° 41
Insee Conjoncture Hauts-de-FranceBilan économique 2023 - Hauts-de-France L’activité économique en perte de vitesse sauf dans le tourisme et les transports

Si, en 2023, l’activité économique des Hauts-de-France est globalement supérieure à celle de 2022, c’est grâce à un début d’année particulièrement dynamique. Ensuite, l’activité ralentit progressivement et les heures rémunérées en fin d’année passent juste en dessous du volume de fin 2022 (-0,4 % en novembre 2023 par rapport à novembre 2022). Tous les secteurs sont concernés par ce recul, plus particulièrement l’industrie et la construction, tandis que les services s’en sortent mieux. L’emploi salarié stagne avec un net recul de l’intérim. Le chômage augmente et la demande d’emploi se stabilise. Les créations d’entreprises poursuivent leur recul. Les marchés agricoles souffrent encore du contexte géopolitique et les conditions météorologiques perturbent les récoltes. Le marché de l’immobilier neuf se contracte. En revanche, la fréquentation touristique augmente de nouveau en 2023. Les passagers sont plus nombreux dans les aéroports et les immatriculations de véhicules neufs repartent à la hausse.

Insee Conjoncture Hauts-de-France
No 41
Paru le :Paru le13/06/2024

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2023 publiés par l'Insee.

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Chômage et politiques de l’emploi - Le chômage augmente, la demande d’emploi se stabilise et l’accompagnement des jeunes se renforce Bilan économique 2023

Jean Bresner (Insee), Eric Deroo, Loïc Laporte (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités)

Dans les Hauts-de-France, le taux de chômage s’établit à 9,3 % fin 2023. Il augmente ainsi de 0,6 point en un an après huit années consécutives de baisse. Fin 2023, 513 540 personnes sont inscrites à France Travail en catégories A, B et C, un niveau stable sur un an. Le marché du travail bénéficie surtout aux demandeurs d’emploi les plus âgés et à ceux inscrits depuis un an ou plus, dont la demande d’emploi recule. Les aides à l’emploi se réduisent légèrement malgré une hausse de l’apprentissage. Le contrat d’engagement jeune poursuit son développement avec 36 % de jeunes en plus sur un an.

Insee Conjoncture Hauts-de-France

No 41

Paru le :13/06/2024

Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires de France. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin décembre 2023, cette expérimentation concerne environ 15 200 personnes dont 11 000 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les 18 territoires concernés se situent dans les départements de l’Aisne, la Somme, La Réunion, l’Yonne, l’Aveyron, le Nord, les Bouches-du-Rhône, la Creuse, la Côte-d’Or, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Loire-Atlantique, le Loiret, le Rhône, les Vosges, les Pyrénées-Atlantiques et les Yvelines.

Le taux de chômage repart à la hausse

Fin 2023, 9,3 % de la population active de la région est au chômage, soit 0,6 point de plus par rapport à fin 2022 (figure 1). C’est la plus forte augmentation du taux de chômage depuis fin 2012, après huit années consécutives à la baisse. Les Hauts-de-France restent la région de France métropolitaine ayant le taux de chômage le plus élevé, juste devant l’Occitanie (8,9 %). Au niveau national, 7,5 % des actifs sont au chômage fin 2023, soit une hausse 0,4 point en un an.

Le taux de chômage augmente dans tous les départements des Hauts-de-France, en particulier dans le Nord (+0,7 point) et le Pas-de-Calais (+0,6 point) (figure 2). Le taux de chômage progresse plus modérément dans la Somme (+0,3 point). L’Aisne reste le département le plus touché de la région avec 10,7 % de la population active au chômage (+0,5 point), tandis que l’Oise conserve le taux le plus faible (7,6 %), avec une hausse de 0,4 point comme au niveau national.

Figure 1Évolution du taux chômage trimestriel

(en % de la population active)
Évolution du taux chômage trimestriel ((en % de la population active))
Hauts-de-France France hors Mayotte France métropolitaine
4ᵉ trim. 2017 11,2 9,0 8,7
1ᵉ trim. 2018 11,6 9,3 9,0
2ᵉ trim. 2018 11,3 9,1 8,8
3ᵉ trim. 2018 11,1 8,9 8,6
4ᵉ trim. 2018 10,9 8,8 8,4
1ᵉ trim. 2019 10,9 8,8 8,5
2ᵉ trim. 2019 10,4 8,4 8,2
3ᵉ trim. 2019 10,2 8,3 8,1
4ᵉ trim. 2019 10,1 8,2 7,9
1ᵉ trim. 2020 9,8 7,9 7,7
2ᵉ trim. 2020 8,6 7,1 7,1
3ᵉ trim. 2020 10,7 9,0 8,8
4ᵉ trim. 2020 9,5 8,1 7,9
1ᵉ trim. 2021 9,7 8,2 8,0
2ᵉ trim. 2021 9,3 7,9 7,7
3ᵉ trim. 2021 9,5 7,9 7,7
4ᵉ trim. 2021 8,9 7,4 7,2
1ᵉ trim. 2022 8,8 7,4 7,2
2ᵉ trim. 2022 9,0 7,4 7,2
3ᵉ trim. 2022 8,7 7,3 7,1
4ᵉ trim. 2022 8,7 7,1 6,9
1ᵉ trim. 2023 8,8 7,1 6,9
2ᵉ trim. 2023 8,9 7,2 7,0
3ᵉ trim. 2023 9,2 7,5 7,2
4ᵉ trim. 2023 9,3 7,5 7,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 1Évolution du taux chômage trimestriel

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 2Taux de chômage trimestriel par département

(en % de la population active)
Taux de chômage trimestriel par département ((en % de la population active))
Zonage 2023 T1 2023 T2 2023 T3 2023 T4 Évolution 2023 T4 / 2022 T4 (points de %)
Aisne 10,3 10,3 10,6 10,7 0,5
Nord 9,3 9,5 9,9 9,9 0,7
Oise 7,2 7,3 7,5 7,6 0,4
Pas-de-Calais 8,2 8,5 8,8 8,7 0,6
Somme 8,5 8,6 8,9 8,9 0,3
Hauts-de-France 8,8 8,9 9,2 9,3 0,6
France hors Mayotte 7,1 7,2 7,5 7,5 0,4
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Une demande d’emploi stable avec un marché du travail qui bénéficie aux plus âgés et aux inscrits de longue durée

Au 4e trimestre 2023, les Hauts-de-France comptent 513 540 demandeurs d’emploi inscrits à France Travail en catégories A, B, C, soit 350 de plus qu’un an auparavant (+0,1 %) (figure 3). Les effectifs ont baissé légèrement durant les deux premiers trimestres 2023, avant de remonter en fin d’année. Au niveau national, le nombre de demandeurs d’emploi A, B, C augmente légèrement, de 0,3 % sur un an, pour atteindre 5 397 900 personnes.

Bien que la demande d’emploi reste stable sur l’ensemble de la région, son évolution diffère selon les départements. Ainsi, dans le Nord, les demandeurs d’emploi A, B, C sont plus nombreux qu’un an auparavant, avec une augmentation de 1,0 %. Leur nombre recule dans les autres départements, qu’il s’agisse de la Somme (-1,6 %), l’Aisne (-1,3 %), le Pas-de-Calais (-0,3 %) ou l’Oise (-0,2 %).

La demande d’emploi augmente chez les hommes, avec une progression de 0,5 % des effectifs dans les Hauts-de-France, en ligne avec la tendance nationale. Fin 2023, 254 020 hommes sont demandeurs d’emploi dans les Hauts-de-France, dont 155 430 en catégorie A. En revanche, elle recule pour les femmes en catégories A, B, C, avec une diminution de 0,4 % dans les Hauts-de-France, sauf pour la catégorie A, qui, elle, augmente de 0,9 %. Fin 2023, 259 520 femmes sont ainsi demandeuses d’emploi dans les Hauts-de-France, dont 143 280 en catégorie A.

Les plus de 50 ans bénéficient de la meilleure conjoncture sur le marché de l’emploi, avec une baisse de 0,2 % des inscrits sur un an. Le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans augmente de 0,8 % sur un an, alors qu’il stagne pour les 25 à 49 ans.

La demande d’emploi diminue chez les inscrits depuis plus d’un an en Hauts-de-France, avec une baisse de 2,3 % par rapport à l’année précédente (-3,1 % sur la même période à l’échelle nationale). Elle est plus prononcée encore en ce qui concerne les inscrits depuis plus de deux ans, avec une baisse des effectifs de 9,9 % sur un an.

Figure 3Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Décomposition Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2023 Évolution 2023 T4 / 2022 T4
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C (% de l'ensemble) Catégorie A (% de l'ensemble) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%)
Hommes 254 020 155 430 49,5 52,0 0,5 1,2
Femmes 259 520 143 280 50,5 48,0 -0,4 0,9
Moins de 25 ans 79 020 48 800 15,4 16,3 0,8 3,4
De 25 à 49 ans 307 410 174 190 59,9 58,3 -0,0 1,2
50 ans ou plus 127 110 75 720 24,8 25,3 -0,2 -0,8
Inscrits depuis un an ou plus 227 700 nd 44,3 nd -2,3 nd
dont inscrits depuis 2 ans ou plus 127 940 nd 24,9 nd -9,9 nd
Hauts-de-France 513 540 298 710 100,0 100,0 0,1 1,0
France hors Mayotte 5 397 900 3 032 000 100,0 100,0 0,3 -0,6
  • nd : données non disponibles.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Des aides à l’emploi globalement stables mais un renforcement de l’accompagnement des jeunes

Après avoir connu trois années consécutives de progression, dont une particulièrement importante en 2021 dans le cadre du plan « France Relance », les dispositifs d’aide à l’emploi enregistrent un léger repli. Fin 2023, ils concernent près de 140 000 nouveaux contrats, soit -0,7 % par rapport à 2022 (contre -1,0 % au niveau national) (figure 4). Les situations sont toutefois variées suivant les dispositifs.

Les entrées en parcours emploi compétences (PEC, emplois aidés du secteur non-marchand) et en contrats uniques d’insertion – contrats initiative emplois (CUI-CIE) dans le secteur marchand sont tous les deux orientés à la baisse avec respectivement -438 nouveaux PEC et -1 175 nouveaux CUI-CIE en 2023. Cette évolution est cependant moins marquée qu’au niveau national. En 2023, les 6 900 PEC de la région représentent 15,4 % des entrées de France métropolitaine. Pour les CUI-CIE, les 6 500 contrats aidés de la région atteignent plus de 23 % des nouveaux contrats au niveau national.

En parallèle, le dispositif d’insertion à l’activité économique (IAE) – destiné au public le plus éloigné de l’emploi – progresse de 1,8 % avec 51 730 nouvelles aides en 2023. Les Hauts-de-France cumulent 16,7 % de ce type de contrats au niveau national.

Les contrats d’apprentissage poursuivent quant à eux leur progression impulsée, conséquence de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel de 2018. Cet afflux de nouvelles entrées en apprentissage a été massif dans les premières années : il a plus que doublé entre 2019 et 2022. Cette progression s’érode en 2023 (+1,0 %) pour atteindre près de 62 700 contrats d’apprentissage sur l’année.

Sur la même période, les contrats de professionnalisation ont diminué de 7,0 % et présentent 12 100 entrées. De ce fait, l’alternance dans son ensemble a connu une quasi-stabilité sur l’année 2023.

L’accompagnement des jeunes connaît une 3e année de renforcement. Si le nombre de nouveaux PACEA (parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie) est stable, les contrats d’engagement jeunes (CEJ), dispositif intensif destiné aux 16-25 ans en difficulté sur le marché de l’emploi, sont en progression. Ce dispositif, apparu en 2022, présente 52 700 entrées en 2023 soit 35,5 % de plus sur un an. Trois CEJ sur quatre s’adressent à un jeune qui fait sa première entrée dans un CEJ.

Enfin, les emplois francs, destinés à des habitants des quartiers de la politique de la ville, diminuent de près de 10 %. En 2023, ils concernent 5 800 embauches. La région concentre ainsi plus d’un quart des emplois francs de France métropolitaine, une proportion stable par rapport à 2022.

Figure 4Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Hauts-de-France

Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Hauts-de-France
Type d'aide  2022   2023 
Aides à l'emploi (p) 140 884 139 931
dont contrats aidés (p) 65 814 65 133
Parcours emploi compétences (PEC) et contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) 7 349 6 911
Contrats initiative emploi (CUI-CIE) (p) 7 667 6 492
Insertion par l'activité économique (IAE) (p) 50 798 51 730
dont contrats en alternance 75 070 74 798
Apprentissage 62 061 62 703
Contrats de professionnalisation 13 009 12 095
Accompagnement des jeunes 64 263 78 306
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) 25 398 25 631
Contrat d’engagement jeune 38 865 52 675
dont premières entrées 34 581 39 945
Emplois francs (p) 6 366 5 783
  • (p) : année 2023 provisoire.
  • Note : extraction du 23/05/2024. Les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
  • Source : Dares.
Publication rédigée par :Jean Bresner (Insee), Eric Deroo, Loïc Laporte (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les demandeurs d'emploi sont regroupés en cinq catégories.

Chômeur (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Personne au chômage (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :

  • être sans emploi durant une semaine donnée
  • être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
  • avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.

Contrat d'apprentissage :

Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.

Contrat d’engagement jeune :

le contrat d’engagement jeune (CEJ) s’adresse à tous les jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus (ou 29 ans révolus lorsqu’ils disposent de la reconnaissance de travailleur handicapé), qui rencontrent des difficultés d'accès à l'emploi durable. Mis en œuvre à la fois par France Travail et les missions locales depuis le 1er mars 2022, il propose à ces jeunes éloignés de l’emploi un programme d’accompagnement intensif (avec un objectif de 15 à 20 heures d’accompagnement par semaine), et une mise en activité régulière. Le parcours est prévu pour durer de 6 à 12 mois. Le bénéficiaire peut toutefois quitter le dispositif de façon anticipée ou au contraire le prolonger jusqu’à 18 mois maximum. Les jeunes peuvent percevoir une allocation mensuelle pouvant aller jusqu’à 520 euros, en fonction de ses ressources et sous condition de respecter ses engagements. Contrairement à la Garantie jeunes qui s’inscrivait nécessairement dans un Pacea, le CEJ ne peut pas être concomitant avec un Pacea.

Contrat de professionnalisation :

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.

Contrat unique d'insertion / CUI :

Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Demande d'indemnisation pour activité partielle :

le dispositif de l’activité partielle (ou chômage partiel) permet aux établissements confrontés à des difficultés temporaires de diminuer ou suspendre leur activité tout en assurant aux salariés une indemnisation pour compenser leur perte de salaire. L’activité partielle fait l’objet de demandes d’autorisation préalables (DAP) déposées par les établissements souhaitant recourir à l’activité partielle en raison de la crise sanitaire, ainsi que les demandes d’indemnisation (DI). Lors de la phase d’indemnisation, il est possible que le nombre d’heures effectivement consommé soit inférieur à celui qui avait été demandé. L’ensemble des données présentées sur l’activité partielle sont susceptibles d’être révisées.

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Demandeurs d'emploi de très longue durée / DETLD :

les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits depuis deux ans ou plus.

Emplois francs :

expérimenté à partir du 1er avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1er janvier 2020, le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier d’une aide financière lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), en CDI ou en CDD d’au moins six mois.

Insertion par l’Activité Économique (IAE) :

l’insertion par l’activité économique (IAE) consiste en un accompagnement dans l’emploi destiné à aider les personnes très éloignées de l’emploi et rencontrant des difficultés sociales et professionnelles afin de faciliter leur insertion sur le marché du travail. La spécificité du parcours d’insertion consiste à proposer un contrat de travail, doublé d’un accompagnement social et professionnel personnalisé, de façon à lever les principaux freins d’accès à l’emploi. En complément de l’accompagnement dispensé, les salariés peuvent bénéficier de formations adaptées à leurs besoins.

Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) :

mis en place à partir de 2017, le PACEA est le cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus. Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.

En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune en PACEA, destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie.

Parcours emploi compétences (PEC) :

depuis janvier 2018, les contrats aidés du secteur non-marchand (CUI-CAE) sont transformés en parcours emploi compétences.

Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, est modulé selon le type de public (PEC « tout public », PEC QPV-ZRR, PEC Jeunes).

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Emploi (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Une personne en emploi au sens du Bureau International du Travail (BIT) est une personne de 15 ans ou plus ayant effectué au moins une heure de travail rémunéré au cours d’une semaine donnée ou absente de son emploi sous certaines conditions de motif (congés annuels, maladie, maternité,etc.) et de durée.

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).