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Insee Conjoncture Guyane · Juin 2023 · n° 24
Insee Conjoncture GuyaneBilan économique 2022 - Guyane  L'activité économique reste bien orientée avec un marché du travail dynamique et de nombreuses créations d’entreprises

En 2022, malgré un contexte international incertain, une inflation élevée et une augmentation des taux d’intérêt, l’économie guyanaise continue de se développer. La population dépasse les 300 000 habitants et augmente d’environ 5 000 personnes chaque année. Cette croissance démographique, défi pour l’aménagement du territoire, engendre une croissance économique, avec des créations d’entreprises au plus haut, une augmentation de l’emploi salarié et une baisse du taux de chômage.

Insee Conjoncture Guyane
No 24
Paru le :Paru le01/06/2023

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2022 publiés par l'Insee.

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Chômage et politiques de l’emploi - Le chômage au plus bas, mais les difficultés subsistent Bilan économique 2022

Geoffray Simon (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités de Guyane)

En 2022, en Guyane, le chômage poursuit sa décrue et tombe à son niveau le plus bas depuis 2014. En contrepartie, le halo du chômage s’accroît. La demande d’emploi augmente légèrement, surtout pour les jeunes et les femmes, catégories les plus éloignées du marché du travail. Le recours aux aides à l’emploi, notamment pour les jeunes, progresse encore.

Insee Conjoncture Guyane

No 24

Paru le :01/06/2023

Le recul du chômage se poursuit, mais la hausse du halo également

En Guyane, au quatrième trimestre 2022, 10,7 % de la population active est au chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT). Le taux de chômage recule de 3,7 points sur un an pour atteindre son niveau le plus bas (hors période COVID) depuis 2014 (figure 1). En France (hors Mayotte), le taux de chômage continue de baisser (-0,3 point) et s’établit à 7,2 % de la population active. En Martinique, le chômage recule de 0,7 % sur un an pour s’établir à 10,3 %. Le taux de chômage reste très élevé à la Réunion (17,2 %) et en Guadeloupe (19,3 %).

Pour être considéré comme chômeur au sens du BIT, un individu doit être sans emploi durant la semaine de référence, disponible dans les deux semaines suivantes, et avoir effectué une démarche active de recherche d’emploi (au cours des quatre semaines précédentes) ou avoir trouvé un emploi qui commence dans les trois mois. Certaines personnes ne remplissent pas l’ensemble de ces critères. Les inactifs au sens du BIT, mais souhaitant travailler, constituent le halo autour du chômage. En Guyane, le nombre de personnes dans le halo du chômage est plus important que le nombre de personne au chômage. En 2022, 22 % des 15-64 ans sont dans le halo, soit deux fois plus qu’en Guadeloupe et Martinique et quatre fois plus qu’en France métropolitaine. Ce taux augmente de 2 points par rapport à 2021 (figure 2).

Figure 1Taux de chômage trimestriel

(en % de la population active)
Taux de chômage trimestriel ((en % de la population active))
Zonage 2022 T1 2022 T2 2022 T3 2022 T4 Évolution 2022 T4 / 2021 T4 (points de %) Évolution 2022 T4 / 2019 T4 (points de %)
Guyane 15,3 12,9 13,4 10,7 -3,7 -8,8
Taux de chômage « lissé » - Guyane 13,5 13,1 12,9 12,8 -1,1 -5,9
France hors Mayotte 7,3 7,4 7,3 7,2 -0,3 -1,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 2Évolution du taux chômage trimestriel

(en % de la population active)
Évolution du taux chômage trimestriel ((en % de la population active))
Guyane Taux de chômage « lissé » - Guyane France hors Mayotte
1ᵉ trim. 2014 20,8 22,3 10,1
2ᵉ trim. 2014 22,5 22,3 10,2
3ᵉ trim. 2014 23,4 22,2 10,3
4ᵉ trim. 2014 22,1 22,0 10,5
1ᵉ trim. 2015 21,2 21,8 10,3
2ᵉ trim. 2015 19,6 21,8 10,5
3ᵉ trim. 2015 23,5 22,0 10,3
4ᵉ trim. 2015 23,6 22,3 10,2
1ᵉ trim. 2016 22,0 22,7 10,2
2ᵉ trim. 2016 22,6 23,0 10,0
3ᵉ trim. 2016 25,3 23,1 9,9
4ᵉ trim. 2016 21,8 23,0 10,0
1ᵉ trim. 2017 21,2 22,8 9,6
2ᵉ trim. 2017 23,1 22,3 9,5
3ᵉ trim. 2017 22,7 21,6 9,5
4ᵉ trim. 2017 20,4 20,7 9,0
1ᵉ trim. 2018 18,2 19,5 9,3
2ᵉ trim. 2018 19,5 18,9 9,1
3ᵉ trim. 2018 19,2 18,6 9,0
4ᵉ trim. 2018 19,1 18,9 8,8
1ᵉ trim. 2019 17,6 19,6 8,7
2ᵉ trim. 2019 20,2 19,8 8,4
3ᵉ trim. 2019 20,1 19,5 8,4
4ᵉ trim. 2019 19,5 18,7 8,2
1ᵉ trim. 2020 16,4 17,5 7,9
2ᵉ trim. 2020 8,7 16,4 7,1
3ᵉ trim. 2020 18,8 15,7 9,0
4ᵉ trim. 2020 20,7 15,2 8,1
1ᵉ trim. 2021 12,3 15,0 8,2
2ᵉ trim. 2021 13,7 14,7 7,9
3ᵉ trim. 2021 17,4 14,3 8,0
4ᵉ trim. 2021 14,4 13,9 7,5
1ᵉ trim. 2022 15,3 13,5 7,3
2ᵉ trim. 2022 12,9 13,1 7,4
3ᵉ trim. 2022 13,4 12,9 7,3
4ᵉ trim. 2022 10,7 12,8 7,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 2Évolution du taux chômage trimestriel

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Davantage de jeunes et de femmes s’inscrivent à Pôle emploi

En Guyane, au dernier trimestre 2022, le nombre de demandeurs d’emplois tenus d’en rechercher un (catégories A, B et C) s’élève à 24 340 et augmente de 0,9 %, à l’inverse de toutes les autres régions françaises (figure 3).

Les jeunes sont les plus touchés par cette hausse (+4,4 %). Parce qu’ils sont moins souvent éligibles à l’indemnisation, les moins de 25 ans restent toutefois sous représentés chez les demandeurs d’emploi (1 demandeur d’emploi sur six). Leur proportion augmente néanmoins d’un demi point entre 2021 et 2022. Le nombre de femmes inscrites en catégories A, B et C est également en hausse de 2,5 % (-1,5 % pour les hommes). Elles représentent toujours 6 demandeurs d’emploi sur 10.

La tendance à la baisse du nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an se confirme (-11,6 % sur un an après -24,1 % l’année précédente). Leur proportion (27,2 %) diminue de quatre points en un an.

Cette stabilité à la hausse de la demande d’emploi dans un contexte d’amélioration du marché du travail peut s’expliquer par le retour dans les services publics de l’emploi de personnes initialement découragées et qui retrouvent espoir dans leur possibilité d’insertion sur le marché du travail.

Figure 3Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Décomposition Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2022 Évolution 2022 T4 / 2021 T4
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C (% de l'ensemble) Catégorie A (% de l'ensemble) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%)
Hommes 9 960 8 040 40,9 40,1 -1,5 -7,2
Femmes 14 380 12 000 59,1 59,9 2,5 -1,1
Moins de 25 ans 4 020 3 400 16,5 17,0 4,4 -2,0
De 25 à 49 ans 14 490 11 730 59,5 58,5 0,2 -4,3
50 ans ou plus 5 830 4 910 24,0 24,5 0,0 -3,0
Inscrits depuis un an ou plus 6 630 nd 27,2 nd -11,6 nd
dont inscrits depuis 2 ans ou plus 2 780 nd 11,4 nd -29,3 nd
Guyane 24 340 20 040 100,0 100,0 0,9 -3,6
France entière 5 389 500 3 052 700 100,0 100,0 -5,1 -9,2
  • nd : données non disponibles.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A est à son plus bas niveau depuis 2014

La catégorie des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi tenus de rechercher un emploi et n’ayant eu aucune activité (catégorie A) est celle qui se rapproche le plus de la définition de chômeurs au sens du BIT. Fin 2022, en Guyane, le nombre de ces demandeurs d’emploi s’élève à 20 040, en baisse de 3,6 % par rapport à l’année précédente. Cette baisse de la catégorie A est en partie compensée par une forte hausse dans les catégories B (+46 %) et C (+18 %), en raison d’une amélioration dans la déclaration de l’activité réduite dans le système d’information de Pôle emploi (avertissement). Ces personnes en sous-emploi représentent 15,6 % des demandeurs d’emploi tenus de faire des recherches actives d’emploi (+2 points en un an).

Figure 4Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Guyane

Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Guyane
Type d'aide  2021   2022 
Aides à l'emploi 4 622 4 996
dont contrats aidés 3 324 3 579
Parcours emploi compétences (PEC) et contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) 1 947 2 032
Contrats initiative emploi (CUI-CIE) 323 463
Insertion par l'activité économique (IAE) ¹ 1 054 1 084
dont contrats en alternance 1 298 1 417
Apprentissage 1 114 1 084
Contrats de professionnalisation 184 333
Accompagnement des jeunes 2 876 4 104
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) 2 876 1 512
dont Garantie jeunes 2 029 308
Contrat d’engagement jeune nd 2 592
dont premières entrées nd 2 384
Emplois francs 329 275
  • ¹ : année glissante de décembre N-1 à novembre N.
  • nd : non disponible.
  • Note : les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
  • Source : Dares, extraction du 13/04/2023.
Avertissement sur les DEFM

La généralisation du nouveau formulaire d’actualisation en fin de mois des demandeurs d’emploi, intervenue par étapes au cours de l’année 2022, a un impact pérenne à la baisse sur le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, en contrepartie d'une hausse des catégories B et C liées à la meilleure déclaration des heures d’activité réduite et d’une légère hausse des sorties de listes.

Pour plus de détails, voir la note de la Dares : « Ouvrir dans un nouvel ongletIncidents et changements de procédure » (pages 4 et 5).

Les aides à l’emploi progressent, en phase avec le cycle de reprise de l’économie

Le dynamisme du marché du travail en Guyane puise aussi son origine dans la poursuite et le renforcement des politiques de l’emploi, notamment à l’égard des publics les plus en difficultés. Les aides publiques à l’embauche prennent la forme de subventions ou d’exonérations diverses et visent certains publics ou territoires. L’année 2022 est marquée par une hausse des prescriptions de parcours emploi compétences (PEC, +4,4 %) et de l’insertion par l’activité économique (IAE, +2,8 %) traduisant un besoin de recrutement marqué en Guyane (figure 4). Avec 3120 signatures, ces deux dispositifs constituent 87 % des contrats aidés. Dans une moindre proportion, les contrats initiative emploi (CUI-CIE, +43,3 %) visent les entreprises du secteur marchand et témoignent également d’une tendance positive de l’économie guyanaise.

Le dynamisme de l’alternance (+9,2 %) provient des contrats de professionnalisation (+81 % par rapport à 2021) qui représentent désormais près d’un contrat d’alternance sur quatre. Les trois quarts restants relèvent de l’apprentissage qui recule de 2,7 %. Cette tendance combine une baisse de l’apprentissage dans les entreprises et une accélération de l’apprentissage dans la fonction publique accélère. Ces derniers ne constituent toutefois qu’un vingtième des contrats d’alternance.

Des efforts renforcés à l’égard des jeunes les plus en difficulté

Le parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) répond à un objectif de lisibilité et de simplification permettant aux missions locales de centrer leur action sur la construction des parcours des jeunes selon leurs besoins. En 2022, 1 500 PACEA sont contractés, soit une diminution de moitié par rapport à 2021. Cette baisse s’explique par la mise en œuvre d’un nouveau dispositif d’accompagnement des jeunes et complémentaire du PACEA et qui remplace la garantie jeune : le contrat d’engagement jeune (CEJ).

Dédié aux 16-25 ans les plus en difficulté et confrontés à un risque d’exclusion professionnelle, le CEJ vise à faciliter l’insertion professionnelle et l’acquisition de l’autonomie du bénéficiaire qui s’engage dans un parcours vers l’emploi sous conditions d’assiduité. Porté par la mission locale et Pôle emploi, le nombre d’entrées dans ce dispositif s’établit à 2 600 pour sa première année de mise en œuvre. Au total, les mesures d’accompagnement des jeunes progressent de 43 % entre 2021 et 2022 et traduisent la volonté de remédier aux difficultés d’insertion professionnelle des jeunes en Guyane.

Publication rédigée par :Geoffray Simon (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités de Guyane)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les demandeurs d'emploi sont regroupés en cinq catégories.

Chômeur (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Personne au chômage (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :

  • être sans emploi durant une semaine donnée
  • être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
  • avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.

Contrat d'apprentissage :

Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.

Contrat d’engagement jeune :

le contrat d’engagement jeune (CEJ) s’adresse à tous les jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus (ou 29 ans révolus lorsqu’ils disposent de la reconnaissance de travailleur handicapé), qui rencontrent des difficultés d'accès à l'emploi durable. Mis en œuvre à la fois par Pôle emploi et les missions locales depuis le 1er mars 2022, il propose à ces jeunes éloignés de l’emploi un programme d’accompagnement intensif (avec un objectif de 15 à 20 heures d’accompagnement par semaine), et une mise en activité régulière. Le parcours est prévu pour durer de 6 à 12 mois. Le bénéficiaire peut toutefois quitter le dispositif de façon anticipée ou au contraire le prolonger jusqu’à 18 mois maximum. Les jeunes peuvent percevoir une allocation mensuelle pouvant aller jusqu’à 520 euros, en fonction de ses ressources et sous condition de respecter ses engagements. Contrairement à la Garantie jeunes qui s’inscrivait nécessairement dans un Pacea, le CEJ ne peut pas être concomitant avec un Pacea.

Contrat de professionnalisation :

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.

Contrat unique d'insertion / CUI :

Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Demande d'indemnisation pour activité partielle :

le dispositif de l’activité partielle (ou chômage partiel) permet aux établissements confrontés à des difficultés temporaires de diminuer ou suspendre leur activité tout en assurant aux salariés une indemnisation pour compenser leur perte de salaire. L’activité partielle fait l’objet de demandes d’autorisation préalables (DAP) déposées par les établissements souhaitant recourir à l’activité partielle en raison de la crise sanitaire, ainsi que les demandes d’indemnisation (DI). Lors de la phase d’indemnisation, il est possible que le nombre d’heures effectivement consommé soit inférieur à celui qui avait été demandé. L’ensemble des données présentées sur l’activité partielle sont susceptibles d’être révisées.

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Demandeurs d'emploi de très longue durée / DETLD :

les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits à Pôle emploi depuis deux ans ou plus.

Emplois francs :

expérimenté à partir du 1er avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1er janvier 2020, le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier d’une aide financière lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), en CDI ou en CDD d’au moins six mois.

Garantie jeunes :

expérimentée à partir d'octobre 2013 puis généralisée en janvier 2017, la Garantie jeunes est un dispositif à destination des jeunes de 16 à 25 ans révolus, ni en études, ni en emploi, ni en formation (NEET) et en situation de précarité. Elle mêle d’une part un accompagnement vers l’emploi et la formation, assuré par les missions locales, et d’autre part le versement d’une allocation mensuelle selon les revenus du jeune. Sa durée initiale est de 9 ou 12 mois, pouvant atteindre 18 mois après renouvellement. La Garantie jeunes est une modalité et une phase d’accompagnement spécifique du Pacea. Au 1er mars 2022, la Garantie jeunes est remplacée par le Contrat d’engagement jeune.

Insertion par l’Activité Économique (IAE) :

l’insertion par l’activité économique (IAE) consiste en un accompagnement dans l’emploi destiné à aider les personnes très éloignées de l’emploi et rencontrant des difficultés sociales et professionnelles afin de faciliter leur insertion sur le marché du travail. La spécificité du parcours d’insertion consiste à proposer un contrat de travail, doublé d’un accompagnement social et professionnel personnalisé, de façon à lever les principaux freins d’accès à l’emploi. En complément de l’accompagnement dispensé, les salariés peuvent bénéficier de formations adaptées à leurs besoins.

Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) :

mis en place à partir de 2017, le PACEA est le cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus. Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.

En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune en PACEA, destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie.

Parcours emploi compétences (PEC) :

depuis janvier 2018, les contrats aidés du secteur non-marchand (CUI-CAE) sont transformés en parcours emploi compétences.

Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, est modulé selon le type de public (PEC « tout public », PEC QPV-ZRR, PEC Jeunes).

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).