En moyenne en 2021, selon l’enquête Emploi, 27,7 millions de personnes occupent un emploi au sens du Bureau international du travail (BIT) (figure 1) en France hors Mayotte. Le taux d’emploi des 15-64 ans s’établit à 67,3 %, son plus haut niveau depuis que l’Insee le mesure (1975). Il augmente de 1,2 point en moyenne sur l’année, après avoir reculé de 0,3 point en 2020.

Parmi les 15-24 ans, 32,2 % sont en emploi en 2021, soit 3,3 points de plus qu’en 2020 et 2,1 points de plus qu’en 2019, principalement grâce à un net essor de l’alternance. Au début de la crise sanitaire, en 2020, les jeunes avaient particulièrement pâti de la chute des embauches et du non-renouvellement des contrats. Le taux d’emploi des 25-49 ans augmente plus modérément en 2021 : + 0,7 point, après – 0,4 point en 2020. Celui des 50-64 ans continue d’augmenter (+ 0,8 point) et s’établit à 65,3 %, son plus haut niveau depuis 1975.

Parmi les 15-64 ans, le taux d’emploi des immigrés s’établit à 61,2 % en 2021 et celui des descendants d’immigrés à 59,4 %, contre 69,1 % pour les personnes sans ascendance migratoire directe. Le moindre taux d’emploi des descendants d’immigrés reflète en partie des différences de structure par âge : les jeunes, moins actifs que leurs aînés, sont plus représentés parmi eux que dans le reste de la population.

En 2021, 73,7 % des personnes en emploi sont en CDI ou fonctionnaires (figure 2). Les femmes sont plus fréquemment que les hommes en emploi à durée indéterminée ou en CDD, mais moins souvent intérimaires, en alternance ou en stage. Généralement moins diplômés ou suivant un cursus professionnalisant, les 15-24 ans déjà en emploi occupent plus rarement un emploi à durée indéterminée que les personnes de 25 ans ou plus (40,6 %, contre 77,2 % pour les 25-49 ans). 12,6 % des personnes en emploi sont des indépendants au titre de leur emploi principal (non-salariés classiques, micro‑entrepreneurs ou chefs d’entreprise salariés).

En 2021, 21,6 % des personnes en emploi sont cadres. Cette part dépasse désormais celle des ouvriers, alors qu’au début des années 1980, les ouvriers étaient plus de trois fois plus nombreux que les cadres. Les hommes sont plus souvent cadres que les femmes (24,3 % contre 18,7 %), même si l’écart se réduit : 5,6 points en 2021, contre 15,0 points en 1982. Les hommes sont aussi plus fréquemment ouvriers (30,0 % contre 7,6 %), alors que les femmes sont plus souvent employées (41,1 % contre 11,8 %).

En 2021, 18,0 % des personnes en emploi travaillent à temps partiel (figure 3). Cette part est plus élevée pour les femmes (28,0 %) que pour les hommes (8,3 %). Cependant, depuis le début des années 2000, le temps partiel masculin progresse, alors que celui des femmes a fluctué avant de baisser nettement depuis 2014.

En 2021, 6,4 % des personnes en emploi sont en situation de sous-emploi, soit 3,1 points de moins qu’en 2020, mais 0,6 point de plus qu’en 2019. Le sous-emploi inclut des personnes à temps partiel souhaitant travailler davantage et disponibles pour le faire, mais aussi des personnes en chômage partiel ou technique, dont le nombre a fortement augmenté depuis 2020 sous l’effet de la crise sanitaire. Le sous-emploi concerne davantage les employés peu qualifiés, les jeunes, et deux fois plus les femmes que les hommes.