En 2021, 738 000 bébés sont nés en France, soit 3 000 de plus qu’en 2020 (+ 0,4 %). L’année 2021 reste néanmoins particulière. Le nombre de naissances a chuté en début d’année, neuf mois après le confinement du printemps 2020, le contexte de crise sanitaire et de forte incertitude économique ayant pu inciter les couples à reporter leur projet de parentalité.

Le nombre de naissances dépend à la fois du nombre de femmes en âge de procréer et de leur fécondité. La population féminine de 20 à 40 ans, âges où les femmes sont les plus fécondes, a globalement diminué depuis le milieu des années 1990 et marque un palier depuis 2016 (figure 1). Les évolutions depuis 2016 s’expliquent donc principalement par l’évolution de la fécondité.

En 2021, l’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) s’établit à 1,83 enfant par femme, en très légère hausse (1,82 en 2020). Il avait diminué chaque année entre 2015 et 2020. Les femmes sont les plus fécondes entre 25 et 34 ans. Toutefois, le taux de fécondité des femmes de moins de 30 ans baisse depuis les années 2000. En 2021, 10,4 enfants naissent pour 100 femmes âgées de 25 à 29 ans, contre 12,7 en 2011 et 13,2 en 2001. Le taux de fécondité des femmes de 30 à 34 ans, qui a baissé plus tardivement, a quant à lui rebondi en 2021 : il retrouve son niveau de 2016, à 12,9 enfants pour 100 femmes. Le taux de fécondité à 35-39 ans, stable entre 2017 et 2020 (6,9 enfants pour 100 femmes), augmente lui aussi, à 7,2 enfants pour 100 femmes en 2021.

En 2021, 657 000 personnes sont décédées en France, soit 12 000 de moins qu’en 2020 (– 1,8 %), mais nettement plus qu’en 2019, avant la pandémie (+ 44 000, soit + 7,1 %). Du fait de l’arrivée des générations nombreuses du baby-boom à des âges de forte mortalité, le nombre de décès a tendance à augmenter ces dernières années (+ 0,7 % par an en moyenne entre 2004 et 2014, puis + 1,9 % entre 2014 et 2019). L’augmentation en 2020 a été d’une toute autre ampleur du fait de la forte mortalité lors des deux premières vagues de l’épidémie de Covid-19.

En 2021, l’espérance de vie à la naissance est de 85,4 ans pour les femmes et de 79,3 ans pour les hommes (figure 2). Les femmes gagnent 0,3 an d’espérance de vie par rapport à 2020 et les hommes 0,2 an. Du fait de la forte baisse en 2020 (− 0,5 an pour les femmes, − 0,6 an pour les hommes), l’espérance de vie ne retrouve cependant pas son niveau d’avant l’épidémie.

En 2021, 220 000 mariages ont été célébrés, dont 6 000 entre personnes de même sexe (figure 3). Après une année 2020 marquée par un recul historique (‒ 31 % par rapport à 2019), le rebond en 2021 permet presque de revenir au niveau de 2019, malgré les restrictions sanitaires qui se sont poursuivies tout au long de l’année (notamment le confinement en avril et le couvre-feu jusqu’en juin).

En 2020, 174 000 pactes civils de solidarité (Pacs) ont été conclus, soit une baisse de 11 % par rapport à 2019, une chute bien moindre que celle des mariages. Le nombre de Pacs a augmenté chaque année de 2002 à 2018, à l’exception de 2011, année depuis laquelle les couples ne peuvent plus établir trois déclarations de revenus différentes l’année de leur union.