En moyenne en 2021, la population active au sens du Bureau international du travail (BIT) compte 30,1 millions de personnes en France hors Mayotte, dont 14,7 millions de femmes et 15,4 millions d’hommes (figure 1).

Le taux d’activité des personnes de 15 à 64 ans est de 73,0 %. Il augmente de 1,0 point en 2021, après avoir reculé en 2020 (– 0,6 point) sous l’effet de la crise sanitaire. Il atteint ainsi son plus haut niveau depuis que l’Insee le mesure au sens du BIT (1975). La hausse en 2021 résulte d’une augmentation sensible de la part de l’emploi dans la population (+ 1,2 point), alors que celle du chômage au sens du BIT diminue légèrement (– 0,2 point).

Le taux d’activité des 15-24 ans, après avoir fortement reculé de 1975 à la fin des années 1990 sous l’effet de l’allongement de la durée des études, puis augmenté légèrement jusqu’à la crise économique de 2008-2009, s’est globalement stabilisé jusqu’en 2019 (figure 2). En 2021, il atteint 39,7 %, soit son plus haut niveau depuis 2010, grâce à un fort rebond de l’emploi, notamment dans l’alternance. Il augmente ainsi de 1,8 point par rapport à 2019 et de 2,9 points par rapport à 2020, la crise ayant particulièrement affecté les jeunes par le net recul des embauches et le non-renouvellement des contrats à durée limitée (CDD ou intérim).

Sous l’effet du relèvement de l’âge de départ à la retraite, le taux d’activité des seniors augmente fortement sur la dernière décennie et continue de progresser en 2021 : il atteint 69,3 % pour les 50-64 ans, soit 1,0 point de plus qu’en 2020. Les seniors, qui ont plus d’ancienneté dans leur emploi et occupent plus fréquemment des emplois à durée indéterminée, ont été relativement protégés lors de la crise sanitaire en 2020.

Le taux d’activité des 25-49 ans progresse de 0,6 point en 2021, atteignant 88,1 %. À ces âges, le taux d’activité des hommes s’est érodé de 4,5 points depuis 1975, passant de 96,9 % à 92,4 % en 2021. Dans le même temps, celui des femmes a fortement augmenté, passant de 60,7 % en 1975 à 84,0 % en 2021.

En 2021, le taux d’activité des hommes de 15 à 64 ans reste supérieur de 6 points à celui des femmes : 76,2 % contre 70,0 %. Cet écart a très nettement diminué entre 1975 et le milieu des années 2000, passant de près de 30 points à moins de 10 points.

En 2021, 70,1 % des immigrés âgés de 15 à 64 ans sont actifs, un taux supérieur à celui des descendants d’immigrés (67,1 %), mais inférieur à celui des personnes sans ascendance migratoire directe (74,2 %) (figure 3). Ces écarts reflètent en partie des effets de structure par âge : les descendants d’immigrés sont en moyenne plus jeunes et donc plus souvent en études. Entre 25 et 49 ans, le taux d’activité est ainsi plus élevé pour les descendants d’immigrés (84,6 %) que pour les immigrés (76,3 %), tout en restant inférieur à celui des personnes sans ascendance migratoire directe (90,7 %). Parmi les seniors, les taux d’activité sont proches quel que soit le statut d’immigration.

Le taux d’activité des 15-64 ans résidant dans une commune-banlieue au sein d’une unité urbaine atteint 75,9 % en 2021 ; il est ainsi supérieur à celui des habitants des villes-centres (71,1 %), des villes isolées (72,7 %) et des communes hors unité urbaine (73,2 %). Pour les jeunes de 15 à 24 ans, le taux d’activité est le plus faible hors des unités urbaines.