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Insee Conjoncture Centre-Val de Loire · Juin 2022 · n° 39
Insee Conjoncture Centre-Val de LoireBilan économique 2021 - Centre-Val de Loire Reprise menacée

Après une année de recul de l’activité économique, 2021 est une année de reprise. Les niveaux d’activité d’avant-crise sont dépassés en fin d’année dans la région et dans tous les départements hormis l’Indre et le Cher. Le recours à l’activité partielle recule nettement et se rapproche de la situation en 2019. La hausse de l’emploi salarié (+ 2,5 % sur l’année) et la baisse du chômage (6,6 % au 4ᵉ trimestre) sont marquées. Les effets de certaines mesures de soutien des entreprises, pour leur permettre de traverser la crise, sont encore observables, notamment au travers de leur faible endettement bancaire net. Cependant des fragilités perdurent, pour les secteurs de l’industrie et de l’hébergement-restauration en particulier, dont l’activité reste en deçà de celle avant la crise sanitaire. Les tensions sur l’approvisionnement et le marché du travail commencent à se répercuter sur les prix, et viennent menacer la reprise.

Insee Conjoncture Centre-Val de Loire
No 39
Paru le :Paru le21/06/2022

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2021 publiés par l'Insee.
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Chômage et politiques de l’emploi - Importante baisse du taux de chômage en fin d’année 2021 Bilan économique 2021

Nicolas Birot (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités Centre-Val de Loire) ; Arnaud Morin, Cyril Seguin (Pôle Emploi Centre-Val de Loire) ; Caroline Chalot (Insee)

En 2021, le taux de chômage recule nettement en Centre-Val de Loire, comme en France hors Mayotte (7,4 %), pour atteindre un niveau qui n’avait pas été observé depuis la fin 2008 (respectivement 6,6 % et 7,4 %). La demande d’emploi en catégorie A diminue également fortement dans la région (- 12,5 %) et dans la même mesure à l’échelle nationale jusqu’à un niveau jamais atteint au cours des dix dernières années. La baisse s’observe dans toutes les classes d’âge et encore plus nettement chez les moins de 25 ans (- 17,3 %). Dans le même temps, le nombre de bénéficiaires des aides à l’emploi est en forte augmentation.

Insee Conjoncture Centre-Val de Loire

No 39

Paru le :21/06/2022

En Centre-Val de Loire, le taux de chômage au sens du BIT s’élève à 6,6 % à la fin 2021, soit 0,5 point de moins que fin 2020. Celui observé au niveau de la France hors Mayotte demeure plus élevé (7,4 %) malgré un recul un peu plus prononcé (- 0,7 point) (figure 1).

Par rapport au niveau d’avant-crise, fin 2019, la baisse du taux de chômage est à l’inverse plus accentuée au niveau de la région qu’au niveau national, respectivement - 1,1 point et - 0,8 point.

La reprise de l’emploi salarié en 2021 (+ 22 250 emplois) participe à ce fléchissement du taux de chômage, jusqu’à son plus bas niveau enregistré depuis 2008. Le recul est cependant uniquement concentré sur le quatrième trimestre 2021 ; le taux de chômage restant stable les trois premiers trimestres de l’année.

Figure 1Évolution trimestrielle du taux de chômage

en % de la population active
Évolution trimestrielle du taux de chômage (en % de la population active)
Centre-Val de Loire France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2005 7,8 9,1
1ᵉ trim. 2006 7,8 9,2
2ᵉ trim. 2006 7,6 9,0
3ᵉ trim. 2006 7,5 8,9
4ᵉ trim. 2006 7,1 8,4
1ᵉ trim. 2007 7,1 8,5
2ᵉ trim. 2007 6,7 8,1
3ᵉ trim. 2007 6,6 8,0
4ᵉ trim. 2007 6,2 7,5
1ᵉ trim. 2008 5,9 7,2
2ᵉ trim. 2008 6,1 7,3
3ᵉ trim. 2008 6,2 7,4
4ᵉ trim. 2008 6,6 7,8
1ᵉ trim. 2009 7,5 8,6
2ᵉ trim. 2009 8,1 9,2
3ᵉ trim. 2009 8,0 9,2
4ᵉ trim. 2009 8,4 9,5
1ᵉ trim. 2010 8,3 9,4
2ᵉ trim. 2010 8,3 9,3
3ᵉ trim. 2010 8,2 9,2
4ᵉ trim. 2010 8,1 9,2
1ᵉ trim. 2011 8,1 9,2
2ᵉ trim. 2011 8,0 9,1
3ᵉ trim. 2011 8,2 9,2
4ᵉ trim. 2011 8,4 9,3
1ᵉ trim. 2012 8,5 9,5
2ᵉ trim. 2012 8,8 9,7
3ᵉ trim. 2012 8,9 9,8
4ᵉ trim. 2012 9,3 10,1
1ᵉ trim. 2013 9,5 10,3
2ᵉ trim. 2013 9,6 10,5
3ᵉ trim. 2013 9,5 10,3
4ᵉ trim. 2013 9,4 10,1
1ᵉ trim. 2014 9,4 10,1
2ᵉ trim. 2014 9,4 10,2
3ᵉ trim. 2014 9,6 10,3
4ᵉ trim. 2014 9,8 10,5
1ᵉ trim. 2015 9,6 10,3
2ᵉ trim. 2015 9,8 10,5
3ᵉ trim. 2015 9,7 10,3
4ᵉ trim. 2015 9,6 10,2
1ᵉ trim. 2016 9,7 10,2
2ᵉ trim. 2016 9,5 10,0
3ᵉ trim. 2016 9,4 9,9
4ᵉ trim. 2016 9,4 10,0
1ᵉ trim. 2017 9,0 9,6
2ᵉ trim. 2017 9,0 9,5
3ᵉ trim. 2017 8,9 9,5
4ᵉ trim. 2017 8,4 9,0
1ᵉ trim. 2018 8,7 9,3
2ᵉ trim. 2018 8,5 9,1
3ᵉ trim. 2018 8,5 9,0
4ᵉ trim. 2018 8,2 8,7
1ᵉ trim. 2019 8,3 8,7
2ᵉ trim. 2019 8,1 8,4
3ᵉ trim. 2019 8,1 8,4
4ᵉ trim. 2019 7,7 8,2
1ᵉ trim. 2020 7,4 7,8
2ᵉ trim. 2020 6,9 7,2
3ᵉ trim. 2020 8,2 9,1
4ᵉ trim. 2020 7,1 8,1
1ᵉ trim. 2021 7,2 8,1
2ᵉ trim. 2021 7,2 8,0
3ᵉ trim. 2021 7,2 8,0
4ᵉ trim. 2021 6,6 7,4
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Figure 1Évolution trimestrielle du taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Sur l’année, la baisse du taux de chômage s’observe dans tous les départements de la région, et varie de - 0,7 point dans l’Indre-et-Loire, à - 0,4 point dans le Loir-et-Cher et le Loiret (figure 2). Le Loir-et-Cher reste le département au taux le plus bas (5,8 %) et le Cher, le plus haut (7,4 %).

Sur la même période, le taux de chômage baisse également dans toutes les zones d’emploi de la région, de - 0,8 point à - 0,2 point (figure 3). Dans celles de Vierzon et Montargis, où le taux de chômage reste le plus élevé (respectivement 10,5 % et 9,9 %), la baisse sur l’année est parmi les plus modérées : - 0,2 point et - 0,3 point. Les plus fortes baisses (- 0,8 point) concernent les zones d’emploi de Chinon et Loches, aux taux les moins élevés (respectivement 5,5 % et 5,6 %).

Par rapport à la fin 2019, le repli le moins important du taux de chômage s’observe dans la zone de Romorantin-Lanthenay (- 0,6 point), tandis qu’il atteint jusqu’à - 1,4 point dans quatre zones d’emploi : Bourges, Châteaudun, Chinon et Loches.

Figure 2Taux de chômage

en % de la population active
Taux de chômage (en % de la population active)
Zonage 2019 T4 2020 T4 2021 T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 Évolution 2021 T4 / 2019 T4 (points de %) Évolution 2021 T4 / 2020 T4 (points de %)
Cher 8,6 7,9 8,0 7,9 7,8 7,4 -1,2 -0,5
Eure-et-Loir 7,9 7,2 7,1 7,1 7,2 6,6 -1,3 -0,6
Indre 7,8 7,5 7,6 7,7 7,6 6,9 -0,9 -0,6
Indre-et-Loire 7,5 6,9 7,1 7,1 7,0 6,2 -1,3 -0,7
Loir-et-Cher 6,7 6,2 6,4 6,5 6,4 5,8 -0,9 -0,4
Loiret 8,0 7,2 7,3 7,4 7,4 6,8 -1,2 -0,4
Centre-Val de Loire 7,7 7,1 7,2 7,2 7,2 6,6 -1,1 -0,5
France hors Mayotte 8,2 8,1 8,1 8,0 8,0 7,4 -0,8 -0,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Figure 3Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 4ᵉ trimestre 2021 et évolution 2019 – 2021

(en %)
Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 4ᵉ trimestre 2021 et évolution 2019 – 2021 ((en %)) - Lecture : dans la zone d’emploi de Montargis, le taux de chômage au ᵉ trimestre 2021 atteint 9,9 %, en baisse de 0,4 point par rapport au 3ᵉ trimestre 2021.
ZE 2020 Libellé ZE 2020 Taux T4 2021 Évolution T4 2019-T4 2021
1101 Cergy-Vexin 7,3 0,1
1102 Coulommiers 5,9 -0,1
1103 Etampes 5,3 -0,1
1104 Evry 7,2 -0,2
1105 Fontainebleau-Nemours 7,2 0,1
1106 Marne-la-Vallée 6,4 0,1
1107 Meaux 7,3 -0,2
1108 Melun 7,7 0,2
1109 Paris 7,2 -0,1
1110 Provins 7,9 0,4
1111 Rambouillet 4,7 -0,1
1112 Roissy 9,6 0,0
1113 Saclay 6,0 0,2
1114 Seine-Yvelinoise 7,4 0,1
1115 Versailles-Saint-Quentin 5,4 0,2
2401 Blois 5,8 -0,9
2402 Bourges 6,9 -1,4
2403 Chartres 5,8 -1,1
2404 Châteaudun 6,3 -1,4
2405 Châteauroux 6,9 -1,0
2406 Chinon 5,5 -1,4
2407 Gien 7,1 -0,8
2408 Loches 5,6 -1,4
2409 Montargis 9,9 -1,2
2410 Orléans 6,0 -1,1
2411 Pithiviers 6,1 -1,2
2412 Romorantin-Lanthenay 6,5 -0,6
2413 Tours 6,3 -1,3
2414 Vendôme 5,3 -1,1
2415 Vierzon 10,5 -1,2
0056 Cosne-Cours-sur-Loire 6,1 -0,8
0057 Dreux 8,4 -1,1
0060 Nevers 6,2 -0,8
0061 Nogent-le-Rotrou 6,4 -1,3
2702 Auxerre 6,4 -1,2
2703 Avallon 5,8 -0,9
2717 Sens 7,1 -0,9
2801 Argentan 6,7 -0,7
2803 Bernay 6,9 -1,0
2808 Evreux 8,0 -0,6
2812 L’Aigle 6,9 -1,0
2814 Lisieux 5,9 -1,0
2817 Vernon – Gisors 8,0 -0,5
0051 Alençon 7,0 -1,1
5202 Angers 7,5 -1,3
5208 La Ferté-Bernard 5,9 -1,0
5209 La Flèche 7,2 -0,7
5212 Le Mans 7,5 -1,0
5214 Les Sables-d'Olonne 6,9 -0,8
5215 Mayenne 4,7 -0,9
5218 Sablé-sur-Sarthe 5,7 -0,9
5220 Saumur 7,7 -0,9
7506 Bressuire 5,2 -0,8
7508 Châtellerault 7,1 -0,5
7511 Guéret 7,0 -0,7
7517 Limoges 6,7 -0,8
7524 Poitiers 5,4 -0,8
7527 Saint-Junien 6,0 -0,7
7530 Thouars 6,3 -0,4
8423 Montluçon 8,8 -0,7
8424 Moulins 6,7 -0,9
8432 Vichy 8,0 -0,8
  • Note : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affichées sont provisoires.
  • Lecture : dans la zone d’emploi de Montargis, le taux de chômage au ᵉ trimestre 2021 atteint 9,9 %, en baisse de 0,4 point par rapport au 3ᵉ trimestre 2021.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé

Figure 3Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 4ᵉ trimestre 2021 et évolution 2019 – 2021

  • Note : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affichées sont provisoires.
  • Lecture : dans la zone d’emploi de Montargis, le taux de chômage au 4ᵉ trimestre 2021 atteint 9,9 %, en baisse de 0,4 point par rapport au 3ᵉ trimestre 2021.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé

Net recul de la demande d’emploi

Au 4e trimestre 2021, en Centre-Val de Loire, 107 870 demandeurs d’emploi sont inscrits en catégorie A, c’est-à-dire qu’ils n’ont exercé aucune activité au cours de la période.

Leur nombre chute (- 12,5 %) ainsi à un niveau qui n’avait pas été atteint depuis le 2e trimestre 2012. Le recul de ces demandeurs d’emploi accompagne l’importante reprise de l’activité économique et de l’emploi salarié après une année 2020 très affectée par les restrictions sanitaires.

Ce recul important du nombre d’inscrits au niveau régional masque des disparités départementales. Dans trois départements, il est moindre qu’au niveau régional : le Cher (- 11,8 %), le Loir-et-Cher (- 11,4 %) et le Loiret (- 10,5 %). Le nombre de demandeurs d’emploi baisse de manière plus marquée sur un an dans les autres départements : l’Eure-et-Loir (- 12,7 %), l’Indre (- 13,6 %) et l’Indre-et-Loire (- 15,2 %).

Tous les demandeurs d’emploi profitent de la reprise, notamment les jeunes

En 2021, le fléchissement du nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A en Centre-Val de Loire est plus prononcé pour les hommes (- 13,4 % sur un an) que pour les femmes (- 11,5 %).

La reprise économique semble profiter à toutes les catégories d’âge. Le nombre de demandeurs d’emploi âgés de 25 à 49 ans et de 50 ans ou plus diminue respectivement de 13,3 % et de 8,2 % sur un an. Le nombre de jeunes âgés de moins de 25 ans recule plus nettement sur un an (- 17,3 %) dont certains ont pu bénéficier du plan « 1 jeune, 1 solution ».

Le nombre d’inscrits recule dans toutes les catégories de demandeurs d’emploi

En considérant en plus des en catégorie A ceux ayant exercé une activité réduite (catégories B et C), 209 160 demandeurs d’emploi sont inscrits à Pôle emploi à la fin du 4e trimestre 2021, en Centre-Val de Loire (figure 4). Sur un an, cet effectif se contracte de 4,3 % dans la région, un peu moins qu’au niveau national (- 5,7 %). Le nombre des demandeurs d’emploi inscrits en catégorie B (personnes ayant exercé une activité réduite courte) et celui des inscrits en catégorie C augmentent (personnes ayant exercé une activité réduite longue), respectivement de + 3,5 % et + 7,7 % en un an. La hausse de l’emploi, même de courte durée, en lien avec le redémarrage de l’activité économique régionale, explique en grande partie les progressions du nombre des inscrits en catégories B et C. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis un an ou plus à Pôle emploi est en net recul sur l’année 2021 (- 3,7 %), alors qu’il avait fortement augmenté au cours de l’année 2020 (+ 5,6 %).

Figure 4Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Décomposition Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2021 Évolution 2021 T4 / 2019 T4 Évolution 2021 T4 / 2020 T4 Évolution annuelle moyenne 2019 T4 / 2014 T4 ¹
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C (% de l'ensemble) Catégorie A (% de l'ensemble) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%)
Hommes 100 410 54 830 48,0 50,8 -0,1 -11,6 -4,6 -13,4 0,2 -1,8
Femmes 108 750 53 040 52,0 49,2 -2,6 -11,8 -4,0 -11,5 1,7 -0,5
Moins de 25 ans 28 690 15 220 13,7 14,1 -3,5 -16,7 -10,6 -17,3 -3,0 -4,4
De 25 à 49 ans 123 990 61 480 59,3 57,0 -2,2 -12,7 -4,4 -13,3 0,8 -1,6
50 ans ou plus 56 480 31 160 27,0 28,9 1,6 -6,9 -0,5 -8,2 4,2 1,7
Inscrits depuis un an ou plus 104 890 nd 50,1 nd 1,7 nd -3,7 nd 3,2 nd
dont inscrits depuis 2 ans ou plus 63 660 nd 30,4 nd 4,3 nd 1,2 nd 5,2 nd
Centre-Val de Loire 209 160 107 870 100,0 100,0 -1,4 -11,7 -4,3 -12,5 1,0 -1,2
France entière 5 685 400 3 361 900 100,0 100,0 -1,3 -5,7 -5,7 -12,4 1,0 -0,9
  • nd : données non disponibles.
  • ¹ : évolution qui aurait été observée pour les demandeurs d'emploi en fin de mois pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Le nombre d’offres d’emploi s’accroît significativement en 2021

En 2021, plus de 373 000 offres d’emploi ont été diffusées par Pôle emploi en Centre-Val de Loire, soit une hausse de 48 % par rapport à 2020 (figure 5 et figure 6). Ces offres sont déposées par les employeurs ou les partenaires de Pôle emploi. Cette forte progression s’explique par la nette reprise de l’activité économique observée en 2021. Représentant 64 % des offres d’emploi en 2021, les offres d’emploi durables (CDI et CDD de plus de 6 mois) enregistrent une hausse marquée sur un an (+ 38 %). Il en est de même pour les offres d’emploi non durables (+ 68 %).

Figure 5Nombre d’offres d'emploi diffusées par Pôle emploi par type de contrat en Centre-Val de Loire

Nombre d’offres d'emploi diffusées par Pôle emploi par type de contrat en Centre-Val de Loire
Type de contrat 2021 Part (%)
Emplois durables (CDI et CDD de plus de 6 mois) 240 150 64,3
Emplois temporaires (CDD de 1 à 6 mois) 38 310 10,3
Emplois occasionnels (moins d'un mois) 3 170 0,8
Emplois spécifiques (intermittents du spectacle, intérimaires, saisonniers) 91 640 24,6
Total 373 270 100,0
  • Source : Pôle emploi, offres transmises par les partenaires et offres déposées à Pôle emploi (données brutes)

Figure 6Nombre d'offres diffusées par Pôle emploi par domaine professionnel en Centre-Val de Loire

Nombre d'offres diffusées par Pôle emploi par domaine professionnel en Centre-Val de Loire
Domaine professionnel* 2021 Part (%)
Agriculture et pêche, espaces naturels et espaces verts, soins aux animaux 6 810 1,8
Arts et façonnage d'ouvrages d'art 600 0,2
Banque, assurance, immobilier 13 360 3,6
Commerce, vente et grande distribution 46 620 12,5
Communication, média et multimédia 2 420 0,6
Construction, bâtiment et travaux publics 37 960 10,2
Hôtellerie - restauration, tourisme, loisirs et animation 20 760 5,6
Industrie 46 070 12,3
Installation et maintenance 28 220 7,6
Santé 25 210 6,8
Services à la personne et à la collectivité 45 820 12,3
Spectacle 350 0,1
Support à l'entreprise 58 380 15,6
Transport et logistique 40 690 10,9
Total 373 270 100,0
  • * au sens de la codification ROME de Pôle emploi
  • Source : Pôle emploi (données brutes)

Une forte hausse du nombre de contrats aidés

Les difficultés d’accès à l’emploi amplifiées par la crise sanitaire en 2020 ont conduit à une hausse conséquente des recours aux dispositifs d’aides à l’emploi. Ainsi, 43 900 entrées dans les différents dispositifs ont été enregistrées en 2021, en Centre-Val de Loire (+ 12 640 par rapport à 2020).

Le nombre de contrats aidés augmente de plus de 50 % en un an (figure 7). En particulier, les embauches sous forme de prescriptions (PEC) et (CUI-CAE) s’accroissent de près de 50 % et les entrées dans l’Insertion par l’Activité Économique (IAE) de 19 %. L’IAE permet aux personnes les plus éloignées de l’emploi, en raison de difficultés sociales et professionnelles particulières (âge, état de santé, précarité), de bénéficier d’un accompagnement renforcé qui doit faciliter leur insertion professionnelle. Des associations et des entreprises s’engagent à les accueillir et à les embaucher pour une durée limitée. Mais c’est l’augmentation du nombre des (CUI-CIE) qui explique en grande partie la vive progression du nombre de contrats aidés. Il s’agit d’un contrat dans le secteur marchand qui facilite, grâce à une aide financière pour l'employeur, l'accès durable à l'emploi des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles. Ce dispositif concerne 3 450 personnes en 2021.

De plus, les entrées en contrat d’alternance connaissent également un accroissement très important (+ 32 % entre 2020 et 2021). Le plan « 1 jeune, 1 solution », lancé mi 2020, prévoit une aide financière à l’embauche pour les contrats d’apprentissage et de professionnalisation.

Les jeunes sont une des cibles principales des aides. Leur accompagnement passe par le (PACEA). Celui-ci permet de simplifier les aides pour les jeunes en mettant fin à l’empilement des dispositifs. Il comporte notamment la « garantie jeune » qui s’adresse aux jeunes de 16 à moins de 26 ans, en situation de précarité qui ne sont ni en emploi, ni en formation, ni en étude (NEET). Il vise à favoriser leur insertion dans l’emploi grâce à un accompagnement et à des mises en situation professionnelle. Le plan « 1 jeune, 1 solution » a permis de quasiment doubler le nombre d’entrées dans ce dispositif.

Les sont une aide à l’embauche à destination des résidents des quartiers prioritaires. Après une forte hausse en 2020 (grâce à son renforcement dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution »), les entrées dans ce dispositif baissent légèrement en 2021.

Figure 7Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Centre-Val de Loire

Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Centre-Val de Loire
Type d'aide   2019 2020 2021
Aides à l'emploi 31 393 31 253 43 896
- Contrats aidés 10 742 10 156 16 009
Parcours emploi compétences (PEC) et contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) 2 293 2 038 2 905
Contrats initiative emploi (CUI-CIE) nd 20 3 451
Insertion par l'activité économique (IAE) ¹ 8 449 8 098 9 653
- Contrats en alternance 20 651 21 097 27 887
Apprentissage 15 633 18 432 24 530
Contrats de professionnalisation 5 018 2 665 3 357
Accompagnement des jeunes 11 389 12 732 16 874
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) 11 389 12 732 16 874
dont Garantie jeunes 3 364 3 155 5 962
Emplois francs nd 756 684
  • ¹ : année glissante de décembre N-1 à novembre N.
  • nd : non disponible.
  • Note : les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
  • Source : Dares, extraction du 01/04/2022.
Publication rédigée par :Nicolas Birot (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités Centre-Val de Loire) ; Arnaud Morin, Cyril Seguin (Pôle Emploi Centre-Val de Loire) ; Caroline Chalot (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Parcours emploi compétences (PEC) :

depuis janvier 2018, les contrats aidés du secteur non-marchand (CUI-CAE) sont transformés en parcours emploi compétences.
La mise en œuvre des parcours emploi compétences repose sur le triptyque emploi-formation-accompagnement : un emploi permettant de développer des compétences transférables, un accès facilité à la formation et un accompagnement tout au long du parcours tant par l’employeur que par le service public de l’emploi, avec pour objectif l’inclusion durable dans l’emploi des bénéficiaires.
L’objectif de durée d’un parcours est de 11 mois et les conventions initiales ne peuvent être inférieures à 9 mois.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, est modulé selon le type de public (PEC « tout public », PEC QPV-ZRR, PEC Jeunes).

Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) :

mis en place à partir de 2017, le PACEA est le cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus.
Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune en PACEA. Elle est destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie. Le montant mensuel de l’allocation ne peut pas excéder le montant mensuel du revenu de solidarité active (RSA) hors forfait logement. Au 1er avril 2021, cela correspond à un montant de 497,50 €.

Emplois francs :

expérimenté à partir du 1er avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1er janvier 2020, le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier d’un aide lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV). Le dispositif est valable jusqu’au 31 décembre 2021. Le montant de l’aide est de 5 000 € par an pendant trois ans pour un CDI et de 2 500 € par an pendant deux ans pour un CDD d’au moins 6 mois, proratisé au temps de travail effectué.
Dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » le dispositif est renforcé temporairement pour les jeunes de moins de 26 ans à partir du 15 octobre 2020. L’aide passe ainsi à 7 000 € la première année, puis 5 000 € les années suivantes, dans la limite de trois ans, pour un recrutement en CDI ; 5 500 € la première année, puis 2 500 € l’année suivante, dans la limite de deux ans, pour un recrutement en CDD d’au moins six mois.

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Chômeur (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Personne au chômage (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :

  • être sans emploi durant une semaine donnée
  • être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
  • avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.
Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Demandeurs d'emploi de très longue durée / DETLD :

les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits à Pôle emploi depuis deux ans ou plus.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les demandeurs d'emploi sont regroupés en cinq catégories.

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Contrat d'apprentissage :

Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.

Contrat de professionnalisation :

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.

Contrat unique d'insertion / CUI :

Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.