Les départements de Nouvelle-Aquitaine à grands traits

Chiffres détaillés
Paru le :Paru le02/12/2021
Sébastien Brumaud (Insee)
- Décembre 2021

Plus d'un Néo-Aquitain sur quatre vit en Gironde Les départements de Nouvelle-Aquitaine à grands traits

Sébastien Brumaud (Insee)

En 2018, 1,6 million d’habitants résident dans le département de la Gironde. La population augmente ces dernières années surtout grâce aux nouveaux arrivants ; les naissances, supérieures aux décès, y contribuent plus modestement. La croissance démographique est particulièrement soutenue dans l’aire d’attraction de Bordeaux, où vivent huit Girondins sur dix.

Représentant 30 % du total régional, l’emploi du département repose sur les activités tertiaires : 81 % des effectifs travaillent dans les commerces et les services. À l’échelle de la région, l’industrie, spécialisée dans l’agroalimentaire et l’aéronautique, ainsi que l’agriculture, tournée vers le vin, représentent un quart des effectifs de chaque secteur.

Un habitant sur huit vit en dessous du seuil de pauvreté alors que le niveau de vie de la population girondine est le plus élevé de la région.

Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine

No 106

Paru le :02/12/2021

Cette étude fait partie d'une série de publications sur « Les départements de Nouvelle-Aquitaine à grands traits ».

Le plus vaste département de France métropolitaine

La Gironde est le plus peuplé des départements de la région Nouvelle-Aquitaine et le plus vaste de France métropolitaine. Avec 1 601 800 habitants au 1er janvier 2018 et une superficie de 9 976 km², la densité de peuplement, 161 habitants par kilomètre carré, est largement supérieure à celle de la région (71 hab/km²). La grande majorité des 535 communes du département sont néanmoins rurales : ainsi, 447 communes, où résident trois Girondins sur dix, sont considérées comme peu ou très peu densément peuplées. Les 88 autres communes du département, urbaines, sont concentrées autour de la préfecture régionale, Bordeaux et à proximité de grands axes de communication : à l’est le long de la RN89 en direction de Libourne, à l’ouest sur la route du Bassin d’Arcachon et au sud-est en suivant le cours de la Garonne jusqu’à Langon.

Plus de huit Girondins sur dix vivent dans l’aire d’attraction de Bordeaux

La population girondine vit ainsi sous l’influence de Bordeaux (figure 1). Cette se développe autour d’un pôle d’emplois et de population (735 100 habitants) constitué par la ville-centre de Bordeaux et de 17 des 28 communes de Bordeaux Métropole, ainsi que d’une couronne de 606 600 habitants.

Figure 1Aires d’attraction des villes de la Gironde

  • Retrouvez les données de cette carte dans le fichier en téléchargement.
  • Sources : Insee, zonage en aires d’attraction des villes 2020, recensement de la population 2018

Cet ensemble forme ainsi la cinquième aire d’attraction de province, après celles de Lyon, Marseille - Aix-en-Provence, Lille et Toulouse.

L’aire d’attraction de Libourne, à l’est de Bordeaux et sur la route de Périgueux, deuxième aire du département, compte 55 800 habitants en 2018. D’autres aires, parmi lesquelles Arcachon - La Teste-de-Buch au sud du Bassin d’Arcachon, ou Blaye au nord de l’estuaire de la Gironde, comprennent entre 10 000 et 38 000 personnes.

Ainsi 94 % de la population vit sous l’influence d’une ville, une part nettement supérieure à la moyenne régionale. Les 6 % restants de la population vivent en dehors de l’influence urbaine, contre 13 % en moyenne régionale.

Une attractivité démographique particulièrement forte

En 50 ans, la population girondine a gagné plus de 500 000 habitants, avec un rythme de croissance qui s’est accéléré ces dernières années : entre 2008 et 2018, la population a augmenté annuellement, en moyenne, de 1,2 %. Avec une dynamique largement supérieure à l’évolution annuelle régionale (+ 0,5 %) et nationale (+ 0,4 %), la Gironde, avec 180 600 habitants supplémentaires en 10 ans, est la plus forte contribution d’un département français à la croissance démographique du pays sur cette période.

La progression de la population est plus dynamique dans l’aire d’attraction de Bordeaux (+ 1,4 % par an), davantage dans les communes de la couronne (+ 1,7 %) que dans celles du pôle (+ 1,1 %). La population augmente plus faiblement dans les autres aires du département : + 0,3 % pour Libourne, + 0,4 % à Arcachon - La Teste-de-Buch, + 1 % à Lesparre-Médoc.

L’évolution démographique du département, comme au niveau régional, a pour principal moteur l’attractivité migratoire (+ 0,9 % par an contre + 0,6 % en Nouvelle-Aquitaine). En 2018, 49 900 personnes sont arrivées en Gironde alors que 36 100 autres ont quitté le département.

Mais l’accroissement naturel de la population girondine est aussi le plus élevé de la région (+ 0,3 % contre 0 % en Nouvelle-Aquitaine). En moyenne, 17 100 naissances sont enregistrées chaque année entre 2008 et 2018, un niveau supérieur aux décès (12 600 en moyenne par an).

Le profil des nouveaux résidents girondins (étudiants et jeunes actifs) contribue à faire de la population girondine la plus jeune de la région. La moitié de la population a moins de 40 ans (figure 2), et l’âge médian est en deçà de cinq ans par rapport à la population de la Nouvelle-Aquitaine (45 ans), et inférieur d’un an à celui de la population de France métropolitaine (41 ans). La présence marquée des jeunes de 20-24 ans, très nettement supérieure à la moyenne, témoigne notamment de l’attrait du département pour les étudiants. Plus de 104 000 étudiants suivent un cursus dans un établissement d’enseignement supérieur implanté en Gironde ; c’est la moitié des effectifs de la région. Ces élèves sont majoritairement inscrits dans une université, et la plupart étudient sur le campus de Bordeaux Métropole implanté à Gradignan, Pessac et Talence, qui est le troisième plus étendu de France.

Figure 2Pyramide des âges de la Gironde

en % du total
Pyramide des âges de la Gironde (en % du total)
Âge Gironde – Femmes Gironde – Hommes Nouvelle-Aquitaine – Femmes Nouvelle-Aquitaine – Hommes France métropolitaine – Femmes France métropolitaine – Hommes
0-4 2,59 2,67 2,33 2,41 3,12 2,85
5-9 2,88 3,00 2,70 2,82 3,00 3,13
10-14 2,91 3,02 2,81 2,95 3,01 3,16
15-19 3,00 3,15 2,85 3,03 3,00 3,17
20-24 3,43 3,28 2,55 2,66 2,79 2,90
25-29 3,00 2,93 2,44 2,45 2,85 2,82
30-34 3,20 3,01 2,72 2,62 3,09 2,96
35-39 3,36 3,21 2,98 2,85 3,20 3,07
40-44 3,33 3,25 3,04 2,95 3,12 3,08
45-49 3,58 3,45 3,42 3,32 3,40 3,34
50-54 3,40 3,20 3,46 3,32 3,39 3,29
55-59 3,22 2,99 3,47 3,26 3,34 3,17
60-64 3,11 2,75 3,55 3,23 3,23 2,96
65-69 3,12 2,70 3,62 3,28 3,15 2,83
70-74 2,62 2,22 3,11 2,73 2,68 2,34
75-79 1,78 1,44 2,17 1,78 1,88 1,52
80-84 1,58 1,12 2,04 1,48 1,75 1,22
85-89 1,37 0,75 1,73 1,01 1,43 0,80
90-94 0,83 0,33 1,05 0,45 0,83 0,35
95-99 0,29 0,08 0,37 0,11 0,28 0,08
100 0,02 0,00 0,02 0,00 0,01 0,00
  • Source : Insee, recensement de la population 2018

Figure 2Pyramide des âges de la Gironde

  • Source : Insee, recensement de la population 2018

Cependant la population du département vieillit. La part des personnes âgées de 65 ans et plus reste inférieure à la moyenne régionale, mais progresse. En revanche, les moins de 20 ans ainsi que les personnes âgées de 20 à 64 ans représentent une part en diminution, ces 10 dernières années.

Croissance soutenue du nombre de résidences principales

Au 1er janvier 2018, le parc d’habitations girondin est le plus étendu de la région avec 872 300 logements, dont 85 % sont occupés à titre de résidence principale, une part supérieure à la moyenne régionale (79 %). Entre 2008 et 2018, cette catégorie de logement progresse en moyenne de 1,6 % par an, une croissance supérieure à l’évolution de la population (+ 1,2 %). En effet, en plus de ces effets démographiques, la diminution régulière de la taille moyenne des ménages alimente aussi le développement du parc résidentiel girondin. Une résidence principale compte ainsi en moyenne 2,1 occupants, 0,2 occupant de moins par rapport à 1999.

Avec moins de 7 % du parc, le taux de vacance des logements en Gironde est le plus faible de la région, et les résidences secondaires, 9 % des logements du département (contre 12 % dans la région), sont, pour moitié, localisés dans une commune littorale. Sur la côte atlantique, le parc de logements se distingue donc par un poids des résidences secondaires élevé. Dans la Communauté de communes Médoc Atlantique, qui s’étend de Lacanau au Verdon-sur-Mer, plus de six logements sur dix ont le statut de résidence secondaire, soit une situation comparable à celle de l’île de Ré.

Une proportion plus importante de cadres parmi les actifs et d’étudiants parmi les inactifs

En Gironde, la part des actifs ayant un emploi ou en recherchant un au sein de la population de 15 ans ou plus est la plus élevée de la région. Parmi eux, les cadres et professions intellectuelles supérieures et les professions intermédiaires sont surreprésentés (44 % des actifs girondins contre 37 % des actifs néo-aquitains).

Ces professions sont particulièrement présentes dans les aires d’attractions les plus peuplées. Dans le pôle de l’aire d’attraction de Bordeaux, les emplois proposés par les entreprises sont plus souvent des emplois de cadres et de professions intellectuelles supérieures (23,5 % des emplois, contre 14 % dans les couronnes) ou de professions intermédiaires (28 % contre 26 % dans les couronnes).

Les autres catégories socioprofessionnelles sont sous-représentées. Ainsi, les employés et les ouvriers représentent ensemble 48 % des actifs. C’est le cas également des agriculteurs exploitants, artisans, commerçants et chefs d’entreprise.

En dépit de la présence de nombreux étudiants dans le département, les inactifs (personnes retraitées, élèves et étudiants, et personnes sans aucune activité et qui ne recherchent pas d’emploi) sont sous-représentés. Ils comptent pour 43 % de la population de 15 ans ou plus, contre en moyenne 46,8 % dans la région.

Les activités tertiaires, moteur de l’emploi départemental

Au 31 décembre 2019, la Gironde compte 746 400 emplois, soit 30,4 % de l’ensemble des emplois salariés et non salariés de la Nouvelle-Aquitaine (figure 3).

Figure 3Emploi selon le secteur d’activité en Gironde

Emploi selon le secteur d’activité en Gironde
Emploi salarié au 31/12/2019 Emploi total au 31/12/2019
Gironde Nouvelle-Aquitaine Part du département en Nouvelle-Aquitaine (en %)
Effectifs (en milliers) 656 746 2 452 30,4
dont (en %)
Agriculture 3,1 3,5 4,4 24,0
Industrie 9,7 9,1 11,7 23,7
Construction 5,8 6,6 6,7 30,1
Tertiaire marchand 49,2 49,8 44,8 33,9
Tertiaire non marchand 32,2 30,9 32,3 29,1
  • Source : Estimations d’emploi localisées 2019

Entre 2009 et 2019, la croissance de l’emploi en Gironde est l’une des plus dynamiques en France métropolitaine. Le nombre d’emplois a augmenté en moyenne de 1,7 % chaque année, un rythme bien supérieur à la moyenne régionale et nationale (+ 0,7 %). Seuls les départements de la Haute-Garonne et de la Seine-Saint-Denis ont enregistré des évolutions plus importantes.

Huit emplois salariés sur dix en Gironde sont localisés dans les établissements exerçant des activités de commerce et de services (secteur tertiaire), soit 4 points de plus que la moyenne régionale.

Dans le secteur tertiaire, l’emploi dans les activités marchandes est majoritaire, notamment certains domaines emblématiques de fonctions métropolitaines comme les services administratifs et de soutien ou les activités juridiques, comptables, de gestion, d'architecture, d'ingénierie, de contrôle et d'analyses techniques. Néanmoins, par comparaison avec les grandes métropoles françaises, les emplois de conception-recherche ou de prestations intellectuelles ne sont pas particulièrement présents dans la métropole bordelaise.

Conformément à l’attractivité touristique du département, l’emploi dans l’hébergement et la restauration est très présent et se distingue par une forte saisonnalité avec un pic d’activité en été. Ce secteur s’appuie sur un parc d’hébergements touristiques développé, avec des campings, soit 34 800 emplacements à louer (20 % du parc régional) fortement concentrés sur la côte atlantique, mais aussi des hôtels, 331 établissements ayant une capacité de 3 700 chambres, lesquels sont plus nombreux dans l’agglomération bordelaise.

Bien que concentrant de nombreuses fonctions administratives, le secteur tertiaire non marchand constitué de l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale en Gironde représente moins d’emplois que la moyenne régionale, avec 30,9 % de la population active occupée du département. Les principaux établissements de ce secteur figurent parmi les plus importants employeurs du département voire de la région, comme les hôpitaux de Pellegrin et du Tondu, Bordeaux Métropole, le Département de la Gironde, et la Région Nouvelle-Aquitaine (figure 4).

Figure 4Les principaux établissements publics et privés employeurs de Gironde

Les principaux établissements publics et privés employeurs de Gironde
Raison sociale Tranche d’effectifs salariés Activité Commune
Public
Hôpitaux de Pellegrin & Tondu + de 5 000 Activités hospitalières Bordeaux
Bordeaux Métropole + de 5 000 Administration publique générale Bordeaux
Hôpital du Haut-Lévêque + de 5 000 Activités hospitalières Pessac
Département de la Gironde + de 5 000 Administration publique générale Bordeaux
Mairie de Bordeaux 3 000 à 3 999 Administration publique générale Bordeaux
Privé
Keolis Bordeaux Métropole 2 000 à 2 999 Transports urbains et suburbains de voyageurs Bordeaux
La Poste 1 500 à 1 999 Activités de poste dans le cadre d'une obligation de service universel Bordeaux
ArianeGroup 1 500 à 1 999 Construction aéronautique et spatiale Saint-Médard-en-Jalles
Dassault Aviation 1 500 à 1 999 Construction aéronautique et spatiale Mérignac
Presse et édition du Sud-Ouest 1 500 à 1 999 Édition de journaux Bordeaux
  • Source : Insee, Flores 2018

Le quart des emplois agricoles de la région

Avec 3,5 % de l’emploi, le secteur de l’agriculture est faible dans l’emploi départemental, comparativement à la Creuse (11,5 % de l’emploi) ou au Lot-et-Garonne (6,5 %). Cependant, il rassemble le quart des effectifs salariés dans l’agriculture de la région, soit près de 20 400 salariés.

Les activités agricoles se caractérisent par une forte et ancienne spécialisation, qui a façonné les paysages girondins. Ainsi, depuis l’Antiquité, la culture de la vigne n’a cessé de s’étendre, sur la rive gauche de la Gironde et de la Garonne avec les vins du Médoc, des Graves et du Sauternais, sur la rive droite de la Gironde et de la Dordogne avec les vins du Libournais, du Bourgeais et du Blayais, et entre Garonne et Dordogne avec les vins de l'Entre-deux-Mers. D’une surface totale de 115 000 hectares, le vignoble girondin a produit en 2019 près de 5,3 millions d’hectolitres dont 89 % de vins rouges, clairets et rosés. Il s’agit du premier département français pour la production de vins AOC, et certains terroirs bénéficient d’une réputation mondiale.

L’activité sylvicole s’est développée avec l’implantation de la forêt de pins maritimes, située au sud et à l’ouest du département, depuis la seconde moitié du XIXe siècle. Elle occupe une surface supérieure à 200 000 hectares et son exploitation alimente l’industrie du bois.

Conséquence logique de cette forte spécialisation, les autres activités agricoles sont nettement moins développées. Quelques grandes cultures sont toutefois présentes sur le littoral, entre le Bassin d’Arcachon et la pointe de Grave, ainsi que des activités de maraîchage et horticulture autour du bassin. Les activités liées à la mer (pêche, ostréiculture, pisciculture) se retrouvent sur la façade océanique du département et dans l’estuaire de la Gironde.

L’industrie orientée vers l’agroalimentaire et l’aéronautique

À la fin de l’année 2019, 68 000 salariés et non salariés travaillent dans l’industrie, soit 9,1 % des emplois girondins. Conformément aux concentrations de fonctions métropolitaines dans l’agglomération bordelaise, cette part est assez nettement inférieure à la moyenne régionale, ou nationale. L’emploi industriel girondin est relativement spécialisé, et s’appuie sur trois activités qui concentrent la moitié des effectifs : la fabrication de denrées alimentaires, boissons et de produits à base de tabac, la fabrication de matériels de transport, et la réparation et installation de machines et d’équipements.

L’industrie agroalimentaire est présente sur le territoire girondin à travers les établissements de fabrication de boissons notamment des activités de vinification ainsi que de production d’aliments principalement dans la fabrication de produits de boulangerie-pâtisserie ou de biscuits, dont le plus important employeur est Mondelez France Biscuits Production basé à Cestas.

Les établissements industriels liés à la filière aéronautique et spatiale sont géographiquement concentrés dans l’Aéroparc de Bordeaux Métropole, un territoire économique limitrophe de l’aéroport qui couvre une partie des communes de Mérignac, Le Haillan et Saint-Médard-en-Jalles. Gros employeurs, ils appartiennent à d’importants donneurs d’ordres ou sous-traitants tels que Dassault Aviation, ArianeGroup, Thales et Sabena Technics.

49 600 emplois, essentiellement dans de petites structures, sont affectés à la construction.

Le niveau de vie le plus élevé, mais pas le plus faible taux de pauvreté

En Gironde, la moitié de la population a un supérieur à 22 400 euros soit un revenu mensuel de 1 870 euros par unité de consommation. Ce revenu girondin, supérieur de 1 110 euros au revenu médian régional, est le plus élevé de la région. Il est également supérieur de 750 euros au revenu médian national.

Les trois quarts du proviennent des revenus d’activités des actifs (salaires et traitements, indemnités chômage, et revenus des activités non salariées). Compte tenu de la structure de la population, cette part est bien au-dessus de la moyenne régionale (68 %), tandis que celle des revenus liés aux pensions, retraites et rentes (28 % du revenu disponible des ménages girondins) est inférieure.

Le en Gironde s‘élève à 12,6 % des habitants du département, soit 1 point de moins qu’en Nouvelle-Aquitaine. Ce n’est pourtant pas dans le département de la Gironde que le taux de pauvreté est le plus bas, car les écarts de taux de pauvreté entre y sont particulièrement marqués (figure 5).

Figure 5Taux de pauvreté par EPCI en Gironde

Taux de pauvreté par EPCI en Gironde
Département EPCI Taux de pauvreté en 2018 (en %)
Gironde CA du Libournais 15,4
Gironde CC du Réolais en Sud Gironde 18,8
Gironde Bordeaux Métropole 14,0
Gironde CA du Bassin d'Arcachon Nord 7,9
Gironde CC de l'Estuaire 18,7
Gironde CC Convergence Garonne 11,2
Gironde CC Rurales de l'Entre-deux-Mers 15,0
Gironde CA Bassin d'Arcachon Sud-Pôle Atlantique (COBAS) 10,4
Gironde CC Médoc Estuaire 7,2
Gironde CC du Grand Saint-Émilionnais 11,9
Gironde CC du Fronsadais 9,1
Gironde CC du Bazadais 14,7
Gironde CC du Grand Cubzaguais 11,1
Gironde CC du Pays Foyen 21,7
Gironde CC Médullienne 7,9
Gironde CC de Montesquieu 5,6
Gironde CC du Sud Gironde 13,9
Gironde CC du Créonnais 8,3
Gironde CC du Val de l'Eyre 7,6
Gironde CC des Portes de l'Entre-deux-Mers 7,2
Gironde CC de Blaye 15,3
Gironde CC Médoc Cœur de Presqu'île 15,7
Gironde CC du Secteur de Saint-Loubès 8,1
Gironde CC des Coteaux Bordelais 6,8
Gironde CC Castillon/Pujols 17,9
Gironde CC Jalle-Eau-Bourde 5,1
Gironde CC Médoc Atlantique 14,2
Gironde CC Latitude Nord Gironde 12,8
Charente-Maritime CC de la Haute-Saintonge 16,3
Charente-Maritime CC Aunis Sud 11,0
Charente-Maritime CA Rochefort Océan 13,9
Charente-Maritime CC Aunis Atlantique 8,7
Charente-Maritime CA de la Rochelle 11,7
Charente-Maritime CC des Vals de Saintonge Communauté 16,2
Charente-Maritime CA Royan Atlantique 12,1
Charente-Maritime CC de l'Île de Ré 9,7
Charente-Maritime CC Cœur de Saintonge 12,2
Charente-Maritime CC de Gémozac et de la Saintonge Viticole 12,0
Charente-Maritime CC du Bassin de Marennes 13,4
Charente-Maritime CA de Saintes 13,0
Charente-Maritime CC de l'Île d'Oléron 13,1
Dordogne CA Le Grand Périgueux 13,8
Dordogne CC du Pays de Fénelon 14,4
Dordogne CC Isle Vern Salembre en Périgord 14,5
Dordogne CC Sarlat-Périgord Noir 14,9
Dordogne CC Dronne et Belle 15,3
Dordogne CC des Bastides Dordogne-Périgord 16,0
Dordogne CC Isle-Loue-Auvézère en Périgord 16,6
Dordogne CC Isle Double Landais 17,0
Dordogne CC du Terrassonnais en Périgord Noir Thenon Hautefort 17,0
Dordogne CC Isle et Crempse-en-Périgord 17,0
Dordogne CA Bergeracoise 17,2
Dordogne CC Périgord-Limousin 17,8
Dordogne CC de Montaigne Montravel et Gurson 17,9
Dordogne CC du Périgord Ribéracois 18,2
Dordogne CC de Portes Sud Périgord 18,2
Dordogne CC de la Vallée de l'Homme 18,5
Dordogne CC du Périgord Nontronnais 19,1
Dordogne CC Vallée de la Dordogne et Forêt Bessède 19,3
Dordogne CC de Domme-Villefranche du Périgord 19,4
Dordogne CC du Pays de Saint-Aulaye 21,3
Lot-et-Garonne CC Porte d'Aquitaine en Pays de Serres 13,7
Lot-et-Garonne CC des Coteaux et Landes de Gascogne 14,7
Lot-et-Garonne CA d'Agen 15,3
Lot-et-Garonne CC Albret Communauté 15,9
Lot-et-Garonne CA Val de Garonne Agglomération 17,1
Lot-et-Garonne CC des Bastides en Haut-Agenais Périgord 17,8
Lot-et-Garonne CC Fumel Vallée du Lot 18,2
Lot-et-Garonne CC du Pays de Lauzun 18,4
Lot-et-Garonne CA du Grand Villeneuvois 18,8
Lot-et-Garonne CC du Confluent et des Coteaux de Prayssas 18,8
Lot-et-Garonne CC Lot et Tolzac 19,8
Lot-et-Garonne CC du Pays de Duras 21,5
Landes CC d'Aire-sur-l'Adour 13,5
Landes CC des Landes d'Armagnac 13,7
Landes CC Pays d'Orthe et Arrigans 11,7
Landes CC Terres de Chalosse 11,2
Landes CC Chalosse Tursan 11,3
Landes CC Cœur Haute Lande 14,8
Landes CC de Mimizan 12,7
Landes CC du Seignanx 9,3
Landes CA du Grand Dax 13,7
Landes CC du Pays Morcenais 12,7
Landes CC du Pays Tarusate 11,7
Landes CC du Pays de Villeneuve en Armagnac Landais 11,0
Landes CA Mont-de-Marsan Agglomération 12,6
Landes CC du Pays Grenadois 9,4
Landes CC Côte Landes Nature 11,4
Landes CC Maremne Adour Côte Sud 10,7
Landes CC des Grands Lacs 9,9
Landes CC Coteaux et Vallées des Luys 13,4
  • Source : Insee, Filosofi 2018

Figure 5Taux de pauvreté par EPCI en Gironde

  • Source : Insee, Filosofi 2018

Bordeaux Métropole concentre 21 des 23 quartiers prioritaires de la politique de la ville du département. Malgré un revenu médian élevé, le taux de pauvreté y est supérieur à la moyenne. À l’inverse, la population pauvre est peu présente autour du Bassin d’Arcachon et dans les intercommunalités périurbaines de Bordeaux Métropole, et tout particulièrement au sud, dans les Communautés de communes de Jalle Eau Bourde ou Montesquieu, où elle ne dépasse pas 6 % de la population.

La pauvreté est davantage présente dans les espaces plus éloignés de la métropole bordelaise, comme le Médoc et dans les espaces ruraux du nord et de l’est du département. Une population âgée réside dans ces espaces, marqués par une spécialisation agricole de l’économie. Dans la Communauté de communes du Pays Foyen, plus d’une personne sur cinq vit sous le seuil de pauvreté.

Compte tenu du caractère urbain du département et de son maillage d’équipements et d’infrastructures, les habitants bénéficient d’une aux équipements et services de proximité plus favorable que le reste de la région. La quasi-totalité de la population accède en voiture à une boulangerie, un médecin généraliste, une école élémentaire ou une bibliothèque en moins de 7 minutes. Cependant, des disparités existent. Au sud et à l’est du département, dans les intercommunalités des Landes girondines (Communautés de communes du Bazadais et du Sud Gironde notamment) et celle des Communes Rurales de l’Entre-deux-Mers, plus d’un habitant sur dix réside à plus de 7 minutes d’un des services de proximité.

Définitions

L’aire d’attraction d’une ville définit l’étendue de l’influence d’une ville sur les communes environnantes. Elle désigne l’ensemble des communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi, et d’une couronne qui regroupe les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle. Ce zonage succède au zonage en aires urbaines de 2010. Les pôles sont déterminés principalement à partir de critères de densité et de population totale, suivant une méthodologie cohérente avec celle de la grille communale de densité. Un seuil d’emplois est ajouté de façon à éviter que des communes essentiellement résidentielles, comportant peu d’emplois, soient considérées comme des pôles. La commune la plus peuplée du pôle est appelée commune-centre. Les communes qui envoient au moins 15 % de leurs actifs travailler dans le pôle constituent la couronne de l’aire d’attraction du pôle. Les communes qui n’appartiennent ni à un pôle ni à une couronne sont les communes hors attraction des villes.

Le niveau de vie représente le revenu disponible du ménage rapporté au nombre d’unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour toutes les personnes d’un même ménage. Les unités de consommation sont généralement calculées de la façon suivante : 1 UC pour le premier adulte du ménage ; 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ; 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans. Par exemple un ménage composé d’un couple avec un enfant de moins de 14 ans et un de plus de 14 ans équivaut à 2,3 UC. Le revenu disponible de l’ensemble du ménage est alors divisé par 2,3.

Le revenu disponible est le revenu à la disposition du ménage pour consommer et épargner. Il comprend les revenus d’activité nets des cotisations sociales, les indemnités de chômage, les retraites et pensions, les revenus du patrimoine (fonciers et financiers) et les autres prestations sociales perçues, nets des impôts directs. Ces derniers incluent l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation, la contribution sociale généralisée – CSG –, contribution à la réduction de la dette sociale – CRDS – et les prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine. Il comprend une partie du solde des transferts inter ménages.

Une personne est considérée comme pauvre au sens de la pauvreté monétaire lorsque son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Le seuil est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l’ensemble de la population. L’Insee, comme Eurostat, privilégie le seuil à 60 % de la médiane, soit 1 063 euros par mois en 2018. Le taux de pauvreté mesure la part de la population dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté.

Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre désignent les formes de coopération existant entre communes caractérisées par une fiscalité directe locale et par l’existence de compétences obligatoires. Ces intercommunalités sont composées en 2019 des communautés de communes, des communautés d’agglomération, des communautés urbaines et des métropoles.

L’accessibilité est calculée pour des trajets en minutes en heures de pointe en voiture, grâce au distancier Metric. Elle prend en compte l’équipement le plus proche du domicile et est pondérée par la population de chaque commune. La possibilité de recourir à ces services près du lieu de travail ou sur le trajet entre domicile et travail n’est pas prise en compte. Pour un panier d’équipements, on calcule la moyenne des temps d’accès à chacun des équipements. La gamme de proximité regroupe les équipements les plus fréquents en matière de services aux particuliers (banque, poste, garage automobile, métiers du bâtiment, coiffeur, restaurant et agence immobilière), de commerces (épicerie-supérette, boulangerie, boucherie-charcuterie, fleuriste), d’enseignement (école maternelle et élémentaire), de santé (médecin, dentiste, infirmier, kiné, pharmacie), de transport (taxi) et de sports-loisirs et culture (boulodrome, tennis, terrain et salle de sport).

Pour en savoir plus

L’essentiel sur … la Nouvelle-Aquitaine.

Dalla-Longa M., « La Gironde à grands traits », Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine n° 16, mars 2016.

Lampin D., Régnier V., Bonotaux J., « Bordeaux-Aquitaine et Cognac-Charentes, piliers de la filière viti-vinicole », Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine n° 55, avril 2018.

Bernert E., « Les fonctions de décision, de conception et de gestion plus présentes dans les grandes métropoles régionales », Insee Première n° 1856, avril 2021.

Définitions

L’aire d’attraction d’une ville définit l’étendue de l’influence d’une ville sur les communes environnantes. Elle désigne l’ensemble des communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi, et d’une couronne qui regroupe les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle. Ce zonage succède au zonage en aires urbaines de 2010. Les pôles sont déterminés principalement à partir de critères de densité et de population totale, suivant une méthodologie cohérente avec celle de la grille communale de densité. Un seuil d’emplois est ajouté de façon à éviter que des communes essentiellement résidentielles, comportant peu d’emplois, soient considérées comme des pôles. La commune la plus peuplée du pôle est appelée commune-centre. Les communes qui envoient au moins 15 % de leurs actifs travailler dans le pôle constituent la couronne de l’aire d’attraction du pôle. Les communes qui n’appartiennent ni à un pôle ni à une couronne sont les communes hors attraction des villes.

Le revenu disponible est le revenu à la disposition du ménage pour consommer et épargner. Il comprend les revenus d’activité nets des cotisations sociales, les indemnités de chômage, les retraites et pensions, les revenus du patrimoine (fonciers et financiers) et les autres prestations sociales perçues, nets des impôts directs. Ces derniers incluent l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation, la contribution sociale généralisée – CSG –, contribution à la réduction de la dette sociale – CRDS – et les prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine. Il comprend une partie du solde des transferts inter ménages.

Le niveau de vie représente le revenu disponible du ménage rapporté au nombre d’unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour toutes les personnes d’un même ménage. Les unités de consommation sont généralement calculées de la façon suivante : 1 UC pour le premier adulte du ménage ; 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ; 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans. Par exemple un ménage composé d’un couple avec un enfant de moins de 14 ans et un de plus de 14 ans équivaut à 2,3 UC. Le revenu disponible de l’ensemble du ménage est alors divisé par 2,3.

Une personne est considérée comme pauvre au sens de la pauvreté monétaire lorsque son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Le seuil est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l’ensemble de la population. L’Insee, comme Eurostat, privilégie le seuil à 60 % de la médiane, soit 1 063 euros par mois en 2018. Le taux de pauvreté mesure la part de la population dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté.

Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre désignent les formes de coopération existant entre communes caractérisées par une fiscalité directe locale et par l’existence de compétences obligatoires. Ces intercommunalités sont composées en 2019 des communautés de communes, des communautés d’agglomération, des communautés urbaines et des métropoles.

L’accessibilité est calculée pour des trajets en minutes en heures de pointe en voiture, grâce au distancier Metric. Elle prend en compte l’équipement le plus proche du domicile et est pondérée par la population de chaque commune. La possibilité de recourir à ces services près du lieu de travail ou sur le trajet entre domicile et travail n’est pas prise en compte. Pour un panier d’équipements, on calcule la moyenne des temps d’accès à chacun des équipements. La gamme de proximité regroupe les équipements les plus fréquents en matière de services aux particuliers (banque, poste, garage automobile, métiers du bâtiment, coiffeur, restaurant et agence immobilière), de commerces (épicerie-supérette, boulangerie, boucherie-charcuterie, fleuriste), d’enseignement (école maternelle et élémentaire), de santé (médecin, dentiste, infirmier, kiné, pharmacie), de transport (taxi) et de sports-loisirs et culture (boulodrome, tennis, terrain et salle de sport).

Pour en savoir plus

L’essentiel sur … la Nouvelle-Aquitaine.

Dans la collection Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine, les portraits à grands traits de la région et des départements de la région parus en 2016.