Les départements de Nouvelle-Aquitaine à grands traits
La Charente-Maritime, un littoral très attractif Les départements de Nouvelle-Aquitaine à grands traits
Laurence Lecointre (Insee)
Un tiers des 647 000 habitants de la Charente-Maritime vit dans l’aire d’attraction de La Rochelle. Les 470 kilomètres de littoral attirent de nouveaux résidents, dont de nombreux retraités et actifs en fin de carrière. Son attractivité touristique explique la part importante de résidences secondaires, portant le département au premier rang régional. Les emplois, qui progressent ces dix dernières années, se concentrent dans le commerce et les services. L’industrie, spécialisée dans la fabrication de matériels de transport, et l'agriculture diversifiée occupent une place significative dans l’économie. Le niveau de vie moyen est comparable à celui de la région. Un habitant sur huit vit sous le seuil de pauvreté.
Cette étude fait partie d'une série de publications sur « Les départements de Nouvelle-Aquitaine à grands traits ».
- La plus longue façade maritime de la région
- Un tiers de la population vit sous l’influence de La Rochelle
- Une démographie dynamique grâce à de nouveaux arrivants âgés
- Un littoral marqué par la présence de nombreuses résidences secondaires
- Le secteur tertiaire représente trois emplois sur quatre
- Une industrie spécialisée dans la construction de matériels de transport
- Une agriculture entre céréales, vignobles et mer
- Un niveau de vie dans la moyenne, et un peu moins de pauvreté
La plus longue façade maritime de la région
Avec une superficie de 6 864 km², la Charente-Maritime occupe 8,2 % de la surface de la Nouvelle-Aquitaine. En 2018, 646 900 habitants résident dans un des 13 établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) regroupant les 463 communes charentaises-maritimes. Avec 470 kilomètres, le département bénéficie de la façade maritime la plus longue de la région Nouvelle-Aquitaine : le trait de côte s’étend de l’anse de l’Aiguillon au nord, jusqu’à mi-estuaire de la Gironde et la commune de Vitrezay au sud. Quatre îles font partie de ce littoral. Les îles de Ré et d’Oléron, les plus étendues et les plus peuplées, sont connectées au réseau routier continental par des ponts. Les îles d’Aix et Madame, de taille plus modeste, sont accessibles uniquement par voie maritime. En Aunis, dans le nord du département, en limite de la Vendée et des Deux-Sèvres, 21 communes font partie du Parc naturel régional du Marais poitevin, un territoire humide protégé, à cheval sur les trois départements. À l’intérieur des terres, l’A10 Paris-Bordeaux traverse la Saintonge du nord au sud, en desservant les communes de Saintes et Saint-Jean-d’Angély. La préfecture du département, La Rochelle, port maritime en eau profonde, est reliée à cet axe de communication par un réseau autoroutier secondaire et des routes nationales, tout comme Rochefort. La ville est également reliée à Paris par une ligne à grande vitesse et dispose de l’aéroport de La Rochelle-Île de Ré, qui accueille un trafic annuel de 200 000 voyageurs par an.
Un tiers de la population vit sous l’influence de La Rochelle
Avec 94 habitants par km², la densité de population est la deuxième de la région. En 2018, 84 % des habitants de la Charente-Maritime vivent dans l’une des 14 aires d’attraction présentes dans le département, un taux comparable à celui de la région. Ainsi, plus du tiers des Charentais-Maritimes, soit 230 400 personnes, résident dans l’aire d’attraction de La Rochelle, la plus peuplée (figure 1) qui s’étend également au sud du département voisin de la Vendée. Cette aire s’organise autour d’un pôle constitué par La Rochelle, Aytré et Lagord et d’une couronne de 69 communes environnantes, dont les plus importantes sont Périgny, Puilboreau, Châtelaillon-Plage, Nieul-sur-Mer et Dompierre-sur-Mer. Au centre du département, les 79 200 habitants de l’aire de Saintes représentent 12 % de la population départementale. Plus proches du littoral, les aires de Royan et Rochefort concentrent respectivement 11 % et 10 % de la population. Les aires d’attraction les plus petites, atteignant au maximum 21 000 habitants, regroupent 15 % de la population. 16 % de la population vit hors de l’influence d’une ville, sur l’île d’Oléron et à l’intérieur des terres, surtout au sud du département. Cette part est légèrement supérieure au niveau régional.
graphiqueFigure 1 – Aires d’attraction des villes de la Charente-Maritime
Une démographie dynamique grâce à de nouveaux arrivants âgés
Au cours de la dernière décennie, la population départementale augmente annuellement de 0,6 %, soit 35 200 habitants supplémentaires entre 2008 et 2018. Cette progression est légèrement supérieure aux évolutions annuelles régionale (+ 0,5 %) et nationale (+ 0,4 %). Elle situe le département au troisième rang des plus dynamiques de la région, derrière la Gironde et les Landes. Cette dynamique démographique repose, comme au niveau régional, sur une forte attractivité migratoire (+ 0,8 % contre + 0,6 % en Nouvelle-Aquitaine), laquelle compense un solde naturel déficitaire c’est-à-dire moins de naissances que de décès (– 0,2 %).
La population de la Charente-Maritime vieillit. La moitié des habitants a plus de 48 ans en 2018, contre 46 ans en 2013 (figure 2). La part des personnes âgées de 65 ans et plus y est plus élevée que dans la majorité des départements néo-aquitains, à l’exception de la Creuse et de la Dordogne. Le vieillissement de la population est renforcé par le profil des migrations. En effet, le littoral attire particulièrement les retraités et les actifs en fin de carrière, notamment dans la Communauté d’agglomération de Royan-Atlantique, où quatre résidents sur dix sont âgés de 65 ans et plus. En dépit de la présence d’un campus universitaire à La Rochelle, certains jeunes quittent le département pour poursuivre leurs études supérieures. Les classes d’âge réunissant les jeunes actifs sont également sous-représentées au sein de la population.
tableauFigure 2 – Pyramide des âges de la Charente-Maritime
Âge | Charente-Maritime – Femmes | Charente-Maritime – Hommes | Nouvelle-Aquitaine – Femmes | Nouvelle-Aquitaine – Hommes | France métropolitaine – Femmes | France métropolitaine – Hommes |
---|---|---|---|---|---|---|
0-4 | 2,12 | 2,16 | 2,33 | 2,41 | 2,73 | 2,85 |
5-9 | 2,53 | 2,65 | 2,70 | 2,82 | 3,00 | 3,13 |
10-14 | 2,71 | 2,86 | 2,81 | 2,95 | 3,01 | 3,16 |
15-19 | 2,72 | 2,95 | 2,85 | 3,03 | 3,00 | 3,17 |
20-24 | 2,00 | 2,40 | 2,55 | 2,66 | 2,79 | 2,90 |
25-29 | 2,06 | 2,07 | 2,44 | 2,45 | 2,85 | 2,82 |
30-34 | 2,44 | 2,36 | 2,72 | 2,62 | 3,09 | 2,96 |
35-39 | 2,76 | 2,57 | 2,98 | 2,85 | 3,20 | 3,07 |
40-44 | 2,86 | 2,75 | 3,04 | 2,95 | 3,14 | 3,08 |
45-49 | 3,39 | 3,24 | 3,42 | 3,32 | 3,40 | 3,34 |
50-54 | 3,42 | 3,22 | 3,46 | 3,32 | 3,39 | 3,29 |
55-59 | 3,49 | 3,18 | 3,47 | 3,26 | 3,34 | 3,17 |
60-64 | 3,92 | 3,44 | 3,55 | 3,23 | 3,23 | 2,96 |
65-69 | 4,29 | 3,79 | 3,62 | 3,28 | 3,15 | 2,83 |
70-74 | 3,73 | 3,27 | 3,11 | 2,73 | 2,68 | 2,34 |
75-79 | 2,51 | 2,10 | 2,17 | 1,78 | 1,88 | 1,52 |
80-84 | 2,25 | 1,67 | 2,04 | 1,48 | 1,75 | 1,22 |
85-89 | 1,91 | 1,13 | 1,73 | 1,01 | 1,43 | 0,80 |
90-94 | 1,14 | 0,50 | 1,05 | 0,45 | 0,83 | 0,35 |
95-99 | 0,40 | 0,13 | 0,37 | 0,11 | 0,28 | 0,08 |
100 | 0,02 | 0,00 | 0,02 | 0,00 | 0,01 | 0,00 |
- Source : Insee, recensement de la population 2018
graphiqueFigure 2 – Pyramide des âges de la Charente-Maritime
Un littoral marqué par la présence de nombreuses résidences secondaires
En 2018, 71 % des 436 900 logements sont occupés à titre de résidence principale, une part bien inférieure à la moyenne régionale (– 9 points). Les ménages charentais-maritimes sont plus souvent propriétaires de leur résidence principale (65 %) qu’en moyenne dans la région (62 %) et en France métropolitaine (58 %). Avec 22 % du parc total de logements, soit deux fois plus que la moyenne régionale, la part de résidences secondaires est la plus élevée des départements de la région. Ces dernières sont très concentrées sur le littoral, et particulièrement fréquentes dans les communes insulaires : elles constituent au moins la moitié des logements dans trois communes sur quatre des îles de Ré et d’Oléron. Ce taux atteint même 83 % dans la commune des Portes-en-Ré. Avec 7 % du parc, la proportion de logements vacants est comparable à celle observée dans les autres départements littoraux (les Landes ou la Gironde). La vacance des logements est plus forte dans les intercommunalités rurales, et augmente à mesure que l’on s’éloigne du littoral.
Comme dans l’ensemble de la région, la taille des ménages diminue progressivement sous les effets de la décohabitation liés aux changements de mode de vie et au vieillissement de la population. Si en 1968, un ménage comptait trois personnes en moyenne par résidence principale, il est actuellement de deux occupants.
Le secteur tertiaire représente trois emplois sur quatre
En raison de la forte présence d’une population âgée, la moitié des Charentais-Maritimes sont inactifs. Parmi les actifs de plus de 15 ans, les employés sont les plus nombreux (31 %). Ils sont surreprésentés par rapport aux niveaux régional et national, comme les artisans, commerçants et chefs d’entreprise. Les cadres et professions intellectuelles supérieures constituent 11 % des actifs, contre 14 % à l’échelle de la région.
Au 31 décembre 2019, la Charente-Maritime compte 242 400 emplois, soit un dixième de l’emploi total de la Nouvelle-Aquitaine (figure 3). Entre 2009 et 2019, la croissance de l’emploi départemental suit le rythme régional (+ 0,7 %). Le département est l’un des plus dynamiques de la région avec les Pyrénées-Atlantiques et les Landes et derrière la Gironde.
tableauFigure 3 – Emploi selon le secteur d’activité en Charente-Maritime
Emploi salarié au 31/12/2019 | Emploi total au 31/12/2019 | |||
---|---|---|---|---|
Charente-Maritime | Nouvelle-Aquitaine | Part du département en Nouvelle-Aquitaine (en %) | ||
Effectifs (en milliers) | 204 | 242 | 2 452 | 9,9 |
dont (en %) | ||||
Agriculture | 4,4 | 5,9 | 4,4 | 13,0 |
Industrie | 10,3 | 9,7 | 11,7 | 8,2 |
Construction | 6,2 | 7,4 | 6,7 | 10,8 |
Tertiaire marchand | 43,2 | 44,2 | 44,8 | 9,7 |
Tertiaire non marchand | 35,9 | 32,9 | 32,3 | 10,1 |
- Source : Estimations d’emploi localisées 2019
Le tertiaire rassemble les trois quarts des emplois du département. Les activités de service à la population, comme le commerce ou les activités bancaires – le siège social du Crédit Agricole de Charente-Maritime Deux-Sèvres est installé à Lagord, à côté de La Rochelle – figurent parmi les principaux employeurs, ainsi que certaines activités de services aux entreprises, comme Sitel, plateforme d’appels téléphoniques en périphérie de La Rochelle. Malgré la présence d’un port en eau profonde orienté vers la logistique, les activités de transport ne sont pas particulièrement surreprésentées dans le tissu économique du département. En revanche, certaines activités telles l’hébergement et la restauration s’appuient sur la forte attractivité touristique du département pour générer 8 000 emplois, auxquels s’ajoutent des emplois saisonniers lors du pic d’activité en été. En effet, avec 297 terrains de camping sur son territoire, la Charente-Maritime dispose d’un des plus grands parcs de l’hôtellerie de plein air en France, pour un total de 9,7 millions de nuitées en 2019 tous types d’hébergements confondus. Les communes littorales des Mathes et Saint-Georges-d’Oléron concentrent à elles seules plus de 12 000 emplacements de camping, soit le quart de la capacité d’accueil du département.
Les services non marchands sont parmi les plus gros employeurs du département. L’administration publique a un poids conséquent, avec la municipalité de La Rochelle et le Conseil départemental. Les activités liées à la santé humaine sont également bien implantées, avec l’hôpital Saint-Louis à La Rochelle, et les centres hospitaliers de Saintes et de Rochefort (figure 4).
tableauFigure 4 – Les principaux établissements publics et privés employeurs de la Charente-Maritime
Raison sociale | Tranche d’effectifs salariés | Activité | Commune |
---|---|---|---|
Public | |||
Hôpital Saint-Louis | 4 000 à 4 999 | Activités hospitalières | La Rochelle |
Mairie de La Rochelle | 1 500 à 1 999 | Administration publique générale | La Rochelle |
Centre hospitalier de Saintonge | 1 500 à 1 999 | Activités hospitalières | Saintes |
Centre hospitalier de Rochefort | 1 000 à 1 499 | Activités hospitalières | Rochefort |
Département de la Charente-Maritime | 1 000 à 1 499 | Administration publique générale | La Rochelle |
Privé | |||
Alstom Transport | 1 000 à 1 499 | Construction de locomotives et d'autre matériel ferroviaire roulant | Aytré |
Stelia Aerospace | 750 à 999 | Construction aéronautique et spatiale | Rochefort |
Sitel | 500 à 749 | Activités de centres d'appels | Périgny |
Atalian propreté Sud-Ouest | 500 à 749 | Autres activités de nettoyage des bâtiments et nettoyage industriel | Saint-Georges-des-Coteaux |
Caisse régionale du Crédit Agricole | 500 à 749 | Autres intermédiations monétaires | Lagord |
- Source : Insee, Flores 2018
Une industrie spécialisée dans la construction de matériels de transport
L’industrie représente 23 600 emplois en 2019, soit 10 % des emplois de la Charente-Maritime, après une très légère baisse lors de la dernière décennie, comme en Nouvelle-Aquitaine (– 0,2 %). Elle est spécialisée dans la construction de matériels de transport, activité qui emploie près de 4 700 salariés, soit un emploi industriel sur cinq. Premiers employeurs privés du département, l’usine Alstom Transport, située à Aytré, conçoit et assemble des trains, dont le TGV, ainsi que des tramways, et Stelia Aerospace, filiale d’Airbus Group dont le siège social est situé à Rochefort, assemble des éléments de fuselage d’avions et produit des sièges pour les plus importants constructeurs aéronautiques mondiaux. La construction et la réparation navale bénéficient de la proximité des ports de La Rochelle, notamment son port de plaisance, parmi les plus vastes au monde, et contribuent aussi à la spécialisation de l’industrie dans le matériel de transport. Plus généralement, le poids de l’économie maritime représente un emploi sur cinq dans les zones d’emploi de Royan et Rochefort.
Représentant un emploi industriel sur cinq également, les industries agroalimentaires sont l’autre pilier de la transformation au sein du département. Naturenvie, établissement de fabrication de produits alimentaires bio, est l’un des plus gros employeurs privés du département. Outre la production de cognac, les activités de transformation de produits laitiers et de fabrication sont également bien représentées.
Une agriculture entre céréales, vignobles et mer
Les activités agricoles assurent 14 000 emplois à la fin de l’année 2019, situant la Charente-Maritime au deuxième rang régional après la Gironde. Ce volume d’emplois reste stable ces dix dernières années, une tendance plutôt rare parmi les autres départements de la région.
Peu orientée vers les activités d’élevage malgré la présence de production laitière, l’agriculture est diversifiée, que ce soit dans la production végétale, ou l’aquaculture. Ainsi, près de 275 000 hectares concernent la culture de céréales (blé, orges), d’oléagineux (colza), ou de protéagineux, la deuxième plus importante surface de la Nouvelle-Aquitaine derrière la Vienne.
Également spécialisée dans la viti-viniculture, la Charente-Maritime produit la moitié du vin apte à la production d’eau-de-vie, fort de sa proximité avec le Cognaçais. La vigne est également présente sur l’île d’Oléron et le long de l’estuaire de la Gironde. La conchyliculture, emblème du département, profite d’un emplacement de choix sur le bassin d’Oléron avec des villes productrices comme Marennes-Hiers-Brouage, La Tremblade ou Le Château-d’Oléron. Le département a également conservé un savoir-faire ancestral dans la production de sel sur les îles d’Oléron et de Ré.
Un niveau de vie dans la moyenne, et un peu moins de pauvreté
En 2018, la moitié de la population dispose d’un niveau de vie supérieur à 21 280 euros, soit un revenu mensuel de 1 773 euros par unité de consommation. Il s’agit du quatrième revenu médian le plus élevé de la région, derrière la Gironde, les Pyrénées-Atlantiques et les Landes. Il est comparable aux revenus médians régional et national.
Le revenu disponible est composé, à 39 %, de pensions, retraites et rentes. Cette proportion est une des plus élevées de la région, et traduit la présence importante de personnes âgées dans certains territoires du département. Dans la Communauté d’agglomération de Royan-Atlantique notamment, les retraites constituent la moitié du revenu disponible, un des plus forts taux parmi les intercommunalités de France métropolitaine. À l’inverse, les revenus des actifs (salaires et traitements, indemnités chômage, et revenus des activités non salariées) forment une des plus faibles parts de la région, après celles de la Dordogne et la Creuse.
Avec 12,8 % des habitants vivant sous le seuil de pauvreté, le département est relativement épargné par rapport à la Nouvelle-Aquitaine (13,6 %). En revanche, les disparités au sein du territoire sont importantes. La pauvreté est moins présente dans le nord du département, les Communautés de communes d’Aunis Atlantique et de l’île de Ré, avec des taux de pauvreté monétaire respectifs de 8,7 % et 9,7 %. Les intercommunalités rurales et agricoles de la Haute-Saintonge et des Vals de Saintonge, situées à l’intérieur des terres sont davantage marquées par la pauvreté, avec des taux supérieurs à 16 % (figure 5). La situation est intermédiaire sur le reste du littoral, avec une pauvreté qui touche davantage les âges actifs, tout particulièrement entre 30 ans et 50 ans. La forte dépendance du tissu économique aux activités touristiques estivales va de pair avec des emplois moins souvent pérennes et peu rémunérés. C’est dans la zone d’emploi de Royan que le taux de chômage est le plus élevé, avec 9,6 % en moyenne en 2020 (8,3 % dans le département, qui est lui-même le plus fort taux de la région).
tableauFigure 5 – Taux de pauvreté par EPCI en Charente-Maritime
Département | Code de l’EPCI | EPCI | Taux de pauvreté en 2018 (en %) |
---|---|---|---|
Charente-Maritime | 200041523 | CC de la Haute-Saintonge | 16,3 |
Charente-Maritime | 200041614 | CC Aunis Sud | 11,0 |
Charente-Maritime | 200041762 | CA Rochefort Océan | 13,9 |
Charente-Maritime | 200041499 | CC Aunis Atlantique | 8,7 |
Charente-Maritime | 241700434 | CA de la Rochelle | 11,7 |
Charente-Maritime | 200041689 | CC des Vals de Saintonge Communauté | 16,2 |
Charente-Maritime | 241700640 | CA Royan Atlantique | 12,1 |
Charente-Maritime | 241700459 | CC de l'Île de Ré | 9,7 |
Charente-Maritime | 241700517 | CC Cœur de Saintonge | 12,2 |
Charente-Maritime | 241700632 | CC de Gémozac et de la Saintonge Viticole | 12,0 |
Charente-Maritime | 241700699 | CC du Bassin de Marennes | 13,4 |
Charente-Maritime | 200036473 | CA de Saintes | 13,0 |
Charente-Maritime | 241700624 | CC de l'Île d'Oléron | 13,1 |
Charente | 200029734 | CC des 4B Sud Charente | 15,2 |
Charente | 200043016 | CC Val de Charente | 19,5 |
Charente | 200068914 | CC La Rochefoucauld - Porte du Périgord | 13,4 |
Charente | 200070282 | CC Lavalette Tude Dronne | 18,9 |
Charente | 200070514 | CA du Grand Cognac | 11,9 |
Charente | 200071827 | CA du Grand Angoulême | 15,0 |
Charente | 200072023 | CC Cœur de Charente | 14,5 |
Charente | 200072049 | CC de Charente Limousine | 19,1 |
Charente | 241600303 | CC du Rouillacais | 13,4 |
Dordogne | 200027217 | CC Sarlat-Périgord Noir | 14,9 |
Dordogne | 200034197 | CC de Montaigne Montravel et Gurson | 17,9 |
Dordogne | 200034833 | CC des Bastides Dordogne-Périgord | 16,0 |
Dordogne | 200040095 | CC Isle Vern Salembre en Périgord | 14,5 |
Dordogne | 200040384 | CC Isle Double Landais | 17,0 |
Dordogne | 200040392 | CA Le Grand Périgueux | 13,8 |
Dordogne | 200040400 | CC du Périgord Ribéracois | 18,2 |
Dordogne | 200040830 | CC du Pays de Fénelon | 14,4 |
Dordogne | 200040889 | CC de Portes Sud Périgord | 18,2 |
Dordogne | 200041051 | CC Vallée de la Dordogne et Forêt Bessède | 19,3 |
Dordogne | 200041150 | CC du Terrassonnais en Périgord Noir Thenon Hautefort | 17,0 |
Dordogne | 200041168 | CC de la Vallée de l'Homme | 18,5 |
Dordogne | 200041440 | CC de Domme-Villefranche du Périgord | 19,4 |
Dordogne | 200041572 | CC Dronne et Belle | 15,3 |
Dordogne | 200069094 | CC Isle et Crempse-en-Périgord | 17,0 |
Dordogne | 200070647 | CA Bergeracoise | 17,2 |
Dordogne | 200071819 | CC du Périgord Nontronnais | 19,1 |
Dordogne | 242400752 | CC Périgord-Limousin | 17,8 |
Dordogne | 242400935 | CC du Pays de Saint-Aulaye | 21,3 |
Dordogne | 242401024 | CC Isle-Loue-Auvézère en Périgord | 16,6 |
Gironde | 200023794 | CC de Blaye | 15,3 |
Gironde | 200035533 | CC du Grand Saint-Émilionnais | 11,9 |
Gironde | 200043974 | CC du Sud Gironde | 13,9 |
Gironde | 200043982 | CC du Bazadais | 14,7 |
Gironde | 200044394 | CC du Réolais en Sud Gironde | 18,8 |
Gironde | 200069581 | CC Convergence Garonne | 11,2 |
Gironde | 200069599 | CC Rurales de l'Entre-deux-Mers | 15,0 |
Gironde | 200069995 | CC Médoc Cœur de Presqu'île | 15,7 |
Gironde | 200070092 | CA du Libournais | 15,4 |
Gironde | 200070720 | CC Médoc Atlantique | 14,2 |
Gironde | 243300316 | Bordeaux Métropole | 14,0 |
Gironde | 243300563 | CA Bassin d'Arcachon Sud-Pôle Atlantique (COBAS) | 10,4 |
Gironde | 243300811 | CC de l'Estuaire | 18,7 |
Gironde | 243301165 | CC Jalle-Eau-Bourde | 5,1 |
Gironde | 243301181 | CC Latitude Nord Gironde | 12,8 |
Gironde | 243301215 | CC du Créonnais | 8,3 |
Gironde | 243301223 | CC du Grand Cubzaguais | 11,1 |
Gironde | 243301249 | CC du Secteur de Saint-Loubès | 8,1 |
Gironde | 243301264 | CC de Montesquieu | 5,6 |
Gironde | 243301355 | CC des Coteaux Bordelais | 6,8 |
Gironde | 243301371 | CC du Pays Foyen | 21,7 |
Gironde | 243301389 | CC Médullienne | 7,9 |
Gironde | 243301397 | CC du Fronsadais | 9,1 |
Gironde | 243301405 | CC du Val de l'Eyre | 7,6 |
Gironde | 243301439 | CC des Portes de l'Entre-deux-Mers | 7,2 |
Gironde | 243301447 | CC Médoc Estuaire | 7,2 |
Gironde | 243301454 | CC Castillon/Pujols | 17,9 |
Gironde | 243301504 | CA du Bassin d'Arcachon Nord | 7,9 |
Deux-Sèvres | 200040244 | CA du Bocage Bressuirais | 12,4 |
Deux-Sèvres | 200041317 | CA du Niortais | 11,0 |
Deux-Sèvres | 200041333 | CC de Parthenay-Gâtine | 14,8 |
Deux-Sèvres | 200041416 | CC Airvaudais-Val du Thouet | 13,5 |
Deux-Sèvres | 200041994 | CC Haut Val de Sèvre | 10,2 |
Deux-Sèvres | 200069748 | CC Val de Gâtine | 11,4 |
Deux-Sèvres | 200069755 | CC Mellois-en-Poitou | 13,9 |
Deux-Sèvres | 247900798 | CC du Thouarsais | 14,0 |
Vendée | 200023778 | CC du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie | 8,3 |
Vendée | 200070233 | CC Terres-de-Montaigu, communauté de communes Montaigu-Rocheservière | 6,0 |
Vendée | 200071165 | CA Les Sables d'Olonne Agglomération | 8,9 |
Vendée | 200071629 | CC Challans-Gois Communauté | 9,9 |
Vendée | 200071900 | CC Vendée Grand Littoral | 9,2 |
Vendée | 200071918 | CC du Pays de Saint-Fulgent - Les Essarts | 6,5 |
Vendée | 200071934 | CC Pays de Fontenay-Vendée | 13,4 |
Vendée | 200072882 | CC de Vie et Boulogne | 7,4 |
Vendée | 200073260 | CC Sud Vendée Littoral | 11,3 |
Vendée | 248500191 | CC de l'Île de Noirmoutier | 11,1 |
Vendée | 248500258 | CC Océan Marais de Monts | 10,4 |
Vendée | 248500340 | CC Pays de Chantonnay | 9,6 |
Vendée | 248500415 | CC du Pays de la Châtaigneraie | 13,0 |
Vendée | 248500464 | CC du Pays de Pouzauges | 8,2 |
Vendée | 248500530 | CC du Pays des Achards | 8,5 |
Vendée | 248500563 | CC Vendée, Sèvre, Autise | 11,2 |
Vendée | 248500589 | CA La Roche-sur-Yon Agglomération | 10,6 |
Vendée | 248500621 | CC du Pays des Herbiers | 7,7 |
Vendée | 248500662 | CC du Pays de Mortagne | 6,1 |
- Source : Insee, Filosofi 2018
graphiqueFigure 5 – Taux de pauvreté par EPCI en Charente-Maritime
En Charente-Maritime, la quasi-totalité de la population (95 %) accède en moins de 7 minutes aux principaux services de la vie courante, comme les commerces, les bureaux de poste, les banques, les écoles, ou les médecins, ce qui en fait le deuxième département où les temps d’accès sont les plus bas derrière la Gironde. Cependant, quelques disparités existent d’une intercommunalité à l’autre au sein du département. Ainsi dans celles de La Rochelle ou de Royan, les plus peuplées, qui sont également urbanisées et bien dotées en équipements, la totalité de la population accède très rapidement aux services de proximité. À l’intérieur des terres, dans les intercommunalités plus rurales de La Haute-Saintonge et Vals de Saintonge, les temps de trajets sont supérieurs à 7 minutes pour 13 % des habitants. Dans ces espaces hors de l’influence des villes, l’éloignement aux services de la vie courante va de pair avec une pauvreté monétaire plus fréquente.
Définitions
Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre désignent les formes de coopération existant entre communes caractérisées par une fiscalité directe locale et par l’existence de compétences obligatoires. Ces intercommunalités sont composées en 2019 des communautés de communes, des communautés d’agglomération, des communautés urbaines et des métropoles.
L’aire d’attraction d’une ville définit l’étendue de l’influence d’une ville sur les communes environnantes. Elle désigne l’ensemble des communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi, et d’une couronne qui regroupe les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle. Ce zonage succède au zonage en aires urbaines de 2010. Les pôles sont déterminés principalement à partir de critères de densité et de population totale, suivant une méthodologie cohérente avec celle de la grille communale de densité. Un seuil d’emplois est ajouté de façon à éviter que des communes essentiellement résidentielles, comportant peu d’emplois, soient considérées comme des pôles. La commune la plus peuplée du pôle est appelée commune-centre. Les communes qui envoient au moins 15 % de leurs actifs travailler dans le pôle constituent la couronne de l’aire d’attraction du pôle. Les communes qui n’appartiennent ni à un pôle ni à une couronne sont les communes hors attraction des villes.
Le niveau de vie représente le revenu disponible du ménage rapporté au nombre d’unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour toutes les personnes d’un même ménage. Les unités de consommation sont généralement calculées de la façon suivante : 1 UC pour le premier adulte du ménage ; 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ; 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans. Par exemple un ménage composé d’un couple avec un enfant de moins de 14 ans et un de plus de 14 ans équivaut à 2,3 UC. Le revenu disponible de l’ensemble du ménage est alors divisé par 2,3.
Le revenu disponible est le revenu à la disposition du ménage pour consommer et épargner. Il comprend les revenus d’activité nets des cotisations sociales, les indemnités de chômage, les retraites et pensions, les revenus du patrimoine (fonciers et financiers) et les autres prestations sociales perçues, nets des impôts directs. Ces derniers incluent l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation, la contribution sociale généralisée – CSG –, contribution à la réduction de la dette sociale – CRDS – et les prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine. Il comprend une partie du solde des transferts inter ménages.
Une personne est considérée comme pauvre au sens de la pauvreté monétaire lorsque son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Le seuil est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l’ensemble de la population. L’Insee, comme Eurostat, privilégie le seuil à 60 % de la médiane, soit 1 063 euros par mois en 2018. Le taux de pauvreté mesure la part de la population dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté.
L’accessibilité est calculée pour des trajets en minutes en heures de pointe en voiture, grâce au distancier Metric. Elle prend en compte l’équipement le plus proche du domicile et est pondérée par la population de chaque commune. La possibilité de recourir à ces services près du lieu de travail ou sur le trajet entre domicile et travail n’est pas prise en compte. Pour un panier d’équipements, on calcule la moyenne des temps d’accès à chacun des équipements. La gamme de proximité regroupe les équipements les plus fréquents en matière de services aux particuliers (banque, poste, garage automobile, métiers du bâtiment, coiffeur, restaurant et agence immobilière), de commerces (épicerie-supérette, boulangerie, boucherie-charcuterie, fleuriste), d’enseignement (école maternelle et élémentaire), de santé (médecin, dentiste, infirmier, kiné, pharmacie), de transport (taxi) et de sports-loisirs et culture (boulodrome, tennis, terrain et salle de sport).
Pour en savoir plus
L’essentiel sur … la Nouvelle-Aquitaine.
Garçon N., « La Charente-Maritime à grands traits », Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine n° 13, mars 2016.
Lampin D., Régnier V., Bonotaux J., « Bordeaux-Aquitaine et Cognac-Charentes, piliers de la filière viti-vinicole », Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine n° 55, avril 2018.
Genebes L., « Le Grand Port Maritime de La Rochelle : des activités orientées vers la logistique », Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine n° 51, janvier 2018.
Dumartin S., « La façade Sud-Atlantique : un vivier de 50 000 emplois maritimes entre terre et mer », Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine n° 59, juin 2018.
Définitions
L’aire d’attraction d’une ville définit l’étendue de l’influence d’une ville sur les communes environnantes. Elle désigne l’ensemble des communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi, et d’une couronne qui regroupe les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle. Ce zonage succède au zonage en aires urbaines de 2010. Les pôles sont déterminés principalement à partir de critères de densité et de population totale, suivant une méthodologie cohérente avec celle de la grille communale de densité. Un seuil d’emplois est ajouté de façon à éviter que des communes essentiellement résidentielles, comportant peu d’emplois, soient considérées comme des pôles. La commune la plus peuplée du pôle est appelée commune-centre. Les communes qui envoient au moins 15 % de leurs actifs travailler dans le pôle constituent la couronne de l’aire d’attraction du pôle. Les communes qui n’appartiennent ni à un pôle ni à une couronne sont les communes hors attraction des villes.
Le revenu disponible est le revenu à la disposition du ménage pour consommer et épargner. Il comprend les revenus d’activité nets des cotisations sociales, les indemnités de chômage, les retraites et pensions, les revenus du patrimoine (fonciers et financiers) et les autres prestations sociales perçues, nets des impôts directs. Ces derniers incluent l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation, la contribution sociale généralisée – CSG –, contribution à la réduction de la dette sociale – CRDS – et les prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine. Il comprend une partie du solde des transferts inter ménages.
Le niveau de vie représente le revenu disponible du ménage rapporté au nombre d’unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour toutes les personnes d’un même ménage. Les unités de consommation sont généralement calculées de la façon suivante : 1 UC pour le premier adulte du ménage ; 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ; 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans. Par exemple un ménage composé d’un couple avec un enfant de moins de 14 ans et un de plus de 14 ans équivaut à 2,3 UC. Le revenu disponible de l’ensemble du ménage est alors divisé par 2,3.
Une personne est considérée comme pauvre au sens de la pauvreté monétaire lorsque son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Le seuil est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l’ensemble de la population. L’Insee, comme Eurostat, privilégie le seuil à 60 % de la médiane, soit 1 063 euros par mois en 2018. Le taux de pauvreté mesure la part de la population dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté.
Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre désignent les formes de coopération existant entre communes caractérisées par une fiscalité directe locale et par l’existence de compétences obligatoires. Ces intercommunalités sont composées en 2019 des communautés de communes, des communautés d’agglomération, des communautés urbaines et des métropoles.
L’accessibilité est calculée pour des trajets en minutes en heures de pointe en voiture, grâce au distancier Metric. Elle prend en compte l’équipement le plus proche du domicile et est pondérée par la population de chaque commune. La possibilité de recourir à ces services près du lieu de travail ou sur le trajet entre domicile et travail n’est pas prise en compte. Pour un panier d’équipements, on calcule la moyenne des temps d’accès à chacun des équipements. La gamme de proximité regroupe les équipements les plus fréquents en matière de services aux particuliers (banque, poste, garage automobile, métiers du bâtiment, coiffeur, restaurant et agence immobilière), de commerces (épicerie-supérette, boulangerie, boucherie-charcuterie, fleuriste), d’enseignement (école maternelle et élémentaire), de santé (médecin, dentiste, infirmier, kiné, pharmacie), de transport (taxi) et de sports-loisirs et culture (boulodrome, tennis, terrain et salle de sport).
Pour en savoir plus
L’essentiel sur … la Nouvelle-Aquitaine.
Dans la collection Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine, les portraits à grands traits de la région et des départements de la région parus en 2016.