En 2017, la Normandie s’affirme au 6^e  rang des régions françaises, contribuant à hauteur de 7,2 % aux échanges extérieurs de la France tant en matière d’exportations avec un montant de 33,2 milliards d’euros (Mds €), que d’importations avec 38,9 Mds €.

Si l’année marque une embellie des échanges comparés aux résultats de 2016, elle souligne cependant une nouvelle détérioration du taux de couverture qui tombe à - 17 % (contre - 8,5 % en 2016). Hors énergie, la balance commerciale offre un excédent de 5,6 Mds €, en hausse de 5,6 % par rapport à 2016 (figure 1, figure 2 et figure 3). Cette situation s’explique par la prédominance des produits pétroliers dans les flux de la région : 39 % des importations.

La structure des échanges extérieurs de la région souligne le lien fort entre les flux : les importations nourrissent essentiellement les principaux secteurs d’exportation de l’industrie normande.

Au-delà de la dépense énergétique, le secteur de la chimie reste le premier poste des importations normandes (figure 4). Il représente 12 % des achats, en hausse de 8 % en un an. En second poste, arrivent les matériels de transport (8 %), dont pour l’essentiel ceux relevant du secteur automobile.

L’Allemagne demeure le premier fournisseur de la Normandie (8,7 % des approvisionnements de la région), suivie par la Russie si l’on intègre les acquisitions de produits pétroliers (94 % des flux en provenance de ce pays). Hors énergie, la Belgique est le deuxième fournisseur de la région (2,1 Mds €), devant la Chine (1,7 Mds € ; figure 5).

les exportations sont dominées par le secteur de la chimie (20 % des ventes de la région) en hausse de 4 % par rapport à 2016. on relève aussi une belle évolution des expéditions de produits pharmaceutiques (+ 8 % en 2017) qui totalisent 4,8 Mds €, soit 14 % des exportations normandes. Elles sont suivies par celles du secteur des industries agro-alimentaires pour un montant de 4,6 Mds € avec 10 % de croissance en un an.

L’Union Européenne reste la principale destination des produits normands absorbant 5 % des exportations (figure 6). L’Allemagne est en première place avec 8,6 % (2,9 Mds €), suivie par les États-Unis (2,8 Mds €), puis les Pays-Bas (2,5 Mds €).

Considérant la participation des départements aux échanges de la Normandie, on constate que plus de 80 % des flux sont réalisés autour de l’axe Seine (figure 7).

La Seine-Maritime s’impose massivement sur de nombreux secteurs principalement grâce au transit portuaire et l’implantation d’entreprises très intégrées dans les flux mondiaux. Au même titre que la Seine-Maritime, l’Eure bénéficie de l’axe Seine, dominant sur les secteurs des produits pharmaceutiques et de la chimie.

Le Calvados s’inscrit plus particulièrement dans les flux liés aux matériels de transport, quand la Manche confirme son impact dans les échanges de produits des industries agro-alimentaires. L’Orne porte plus le secteur de la machine-outil.