En 2017, les outils de production ont été de plus en plus sollicités. Le taux d’utilisation des capacités de production a dépassé le seuil de 80 % en août 2017 (moyenne de longue période), pour atteindre 82,4 % en décembre. L’accélération de la demande a permis une hausse globale des chiffres d’affaires de 3,9 % (figure 1). Cette tendance se constate dans l’ensemble des secteurs observés : industries agro-alimentaires, équipements électriques/électroniques, fabrication de matériels de transport et fabrication d’autres produits industriels.

L’emploi total (intérimaires compris, cf encadré), s’est renforcé dans ces secteurs (+ 1,0 %), notamment dans les industries agro-alimentaires, où la hausse est importante (+ 3,3 %). Les prévisions pour 2018 tablent sur un solde de recrutements légèrement positif.

Les investissements ont été très importants (+ 10,4 %), tout particulièrement dans l’industrie agro-alimentaire et les matériels de transport, à la faveur de projets d’augmentations des capacités de production. Les industriels anticipent pour 2018 une accélération de leurs investissements (+ 18,8 %).

L’activité dans les services marchands s’est renforcée (figure 2), se traduisant par une hausse globale des chiffres d’affaires (+ 4,4 %). L’ensemble des secteurs observés est concerné par cette tendance : le transport de fret et par conduites, l’entreposage et les services auxiliaires de transports, les activités informatiques, les services d’information, les activités d’architecture, d’ingénierie, de contrôle et d’analyse technique. L’activité devrait être tout aussi favorable en 2018.

Cette évolution des facturations s’est accompagnée d’une légère hausse des effectifs (+ 1,6 %), sauf dans les transports routiers où la stabilité a prévalu. Les entreprises interrogées anticipent une poursuite de cette tendance haussière des effectifs, à l’exception des services auxiliaires de transports et d’entreposage.

Les dépenses d’investissement ont été dynamiques (3,7 %). Les volumes d’investissement ont néanmoins diminué dans les transports routiers de fret après des efforts passés importants liés aux impératifs de mise aux normes. Toutefois les prévisions tablent sur un rebond en 2018. Les flux d’investissement devraient globalement ralentir en 2018 tout en restant à des niveaux élevés.

Après plusieurs années de morosité et un exercice 2016 marqué par une timide reprise, le rebond de la construction s’amplifie en 2017 (+ 4 % ; figure 3). Le rattrapage se constate notamment à la faveur d’une activité plus favorable dans les travaux publics à partir du second semestre 2017. L’activité du BTP devrait continuer à se renforcer l’année prochaine (+ 1,9 %). L’augmentation de la production a eu un effet positif sur les effectifs (+ 1,3 %) qui devraient continuer à s’étoffer légèrement en 2018 (+ 0,7 %).

En 2017, les encours de crédits aux PME Normandes (indépendantes + micro ; figure 4) ont progressé à un rythme soutenu (+ 4,1 % en décembre 2017). Cette hausse concerne également les grandes entreprises (+ 4,2 %) et l’ensemble des secteurs économiques, à l’exception des activités transports/entreposage et services de soutien aux entreprises.

Les crédits à l’équipement ont été particulièrement dynamiques avec une progression de plus de 8 % (figure 5).

Dans le même temps, les crédits à l’habitat des particuliers ont aussi nettement augmenté (+ 6 %), en lien avec des conditions de financement attractives et un volume de renégociations qui diminue régulièrement mais reste significatif (figure 6).