Insee Conjoncture NormandieBilan économique 2017 - Normandie

Après quatre années de baisse, 2016 avait marqué une reprise sur le terrain de l’emploi en Normandie, avec un gain de 3 700 salariés, soit + 0,5 % par rapport à 2015. L’année 2017 confirme cette embellie. Pour la deuxième année consécutive, l'emploi salarié marchand augmente en Normandie de 4 000 salariés, soit + 0,6 % par rapport à 2016. Cette progression reste toutefois près de trois fois moins soutenue dans notre région qu'au niveau national (+ 1,6 %).

En lien avec cette reprise de l’emploi, l’année 2017 est marquée par une amélioration de la situation du marché du travail. À la fin de l’année, le taux de chômage s’élève à 8,9 %. Cela traduit une baisse sensible par rapport à fin 2016 (- 1,1 point), identique à celle observée au niveau national. Le taux de chômage poursuit ainsi sa tendance à la baisse observée depuis 2016. Il affiche même, en Normandie, son chiffre le plus bas depuis 2009.

Comme le marché du travail, la démographie d’entreprises affiche un dynamisme soutenu en 2017. Après le recul de 2015, la reprise des créations se confirme (+ 3,7 % par rapport à l’année précédente). Cette tendance haussière est essentiellement portée par les créations de sociétés et concerne principalement le secteur des services aux entreprises. Parallèlement, les défaillances continuent de diminuer (- 7,3 %), particulièrement dans l’industrie.

La conjoncture favorable dont témoigne l'évolution de l'emploi est confirmée par les enquêtes réalisées auprès des entreprises normandes. Quel que soit le secteur interrogé, elles signalent pour 2017 une progression de leur chiffre d'affaires, une amélioration de leur rentabilité, des projets d'investissement soutenus, voire un léger renforcement de leurs effectifs. Et leurs prévisions convergent vers une hausse globale de l’activité pour 2018.

Insee Conjoncture Normandie
No 13
Paru le :Paru le31/05/2018
Thibaut Louza (Insee Normandie)
Insee Conjoncture Normandie No 13- Mai 2018
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Démographie des entreprises - La reprise des créations et le recul des défaillances se confirment Bilan économique 2017

Thibaut Louza (Insee Normandie)

En 2017, 18 800 entreprises ont été créées en Normandie, soit 3,7 % de plus qu’en 2016. Après le recul de 2015, la reprise des créations se confirme, essentiellement portée par les créations de sociétés. Ce dynamisme concerne principalement le secteur des services aux entreprises. Parallèlement, les défaillances continuent de diminuer (– 7,3 %), particulièrement dans l’industrie.

Insee Conjoncture Normandie

No 13

Paru le :31/05/2018

En 2017, 18 800 entreprises ont été créées en Normandie : 6 600 sous le régime de micro-entrepreneur, 6 200 entreprises individuelles classiques et 6 000 sociétés (figure 1). Le volume des créations augmente pour la deuxième année consécutive, à un rythme néanmoins plus faible qu'en 2016 (+ 3,7 % contre + 4,7 %). Cette hausse est également moins accentuée que pour l’ensemble de la métropole. La progression est principalement portée par le dynamisme des créations de sociétés (+ 7,4 %).

Figure 1Créations d'entreprises dans la région Normandie

Créations d'entreprises dans la région Normandie
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs
2009 4494 4161 12553
2010 4703 3740 13730
2011 4950 3610 10857
2012 4648 3114 11428
2013 4546 4427 9405
2014 4997 4333 9867
2015 5075 5440 6784
2016 5592 5982 6538
2017 6004 6230 6553
  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 1Créations d'entreprises dans la région Normandie

  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

L'Eure, seul département où les créations baissent

L’Eure est le seul département normand au sein duquel les créations d’entreprises sont en recul (– 2,8 %). À l’inverse des autres départements, les créations de sociétés y sont en repli (figure 2). Les immatriculations de micro-entrepreneurs reculent également et l’augmentation du nombre de création d’entreprises individuelles classiques ne compense pas les deux baisses précitées.

Les créations restent stables dans le département de l’Orne (+ 0,3 %). L’augmentation de sociétés et d’entreprises individuelles classiques compense la baisse d’immatriculation de micro-entrepreneurs.

Dans la Manche, les créations sont en hausse de + 1,8 %, exclusivement portées par les créations de sociétés. En revanche, les créations d’entreprises individuelles classiques baissent alors qu’elles augmentent dans le reste de la région.

Les départements de la Seine-Maritime et du Calvados se distinguent par une forte augmentation du nombre de créations (+ 7,3 % et + 5,4 %), comme en 2016. Cette progression concerne tous les statuts, mais plus encore les sociétés.

Figure 2Créations d'entreprises par département

en %
Créations d'entreprises par département (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Régime de micro-entrepreneur Ensemble
Évolution 2017/2016 Évolution 2017/2016 Évolution 2017/2016 Créations en 2017 (nombre) Évolution 2017/2016
Calvados 7,6 5,8 3,3 4 721 5,4
Eure -2,1 2,3 -7,8 3 419 -2,8
Manche 13,0 -4,6 -0,2 2 210 1,8
Orne 4,7 6,6 -9,7 1 332 0,3
Seine-Maritime 11,0 7,1 4,3 7 105 7,3
Normandie 7,4 4,1 0,2 18 787 3,7
France métropolitaine 4,8 6,8 8,6 575 200 6,8
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Créations en forte hausse dans les services aux entreprises

En Normandie, les créations dans les services aux entreprises se sont envolées en 2017 (+ 14,6 %). Il s’agit de la plus forte hausse depuis 2010. Tous les types de créations sont concernés (figure 3). Cette croissance touche l’ensemble des départements mais apparaît très marquée en Seine-Maritime (+ 20,3 %). Elle est portée par le dynamisme des créations dans les activités immobilières, de conseil en gestion et de programmation informatique. Cependant, la croissance est atone dans les services aux particuliers, contrairement à la métropole (+ 5,0 %).

Les créations progressent moins dans le commerce, les transports, l’hébergement et la restauration (+ 1,2 % contre + 6,5 % en métropole), bien que la dynamique reste forte en Seine-Maritime (+ 5,0 %). Il y a donc un essoufflement de la croissance régionale des créations de ce secteur par rapport à 2016 (+ 4,0 %).

En revanche, les créations diminuent dans l’industrie et la construction (– 1,8 % et – 4,7 %). Dans la construction, le repli provient de la diminution spectaculaire des immatriculations de micro-entrepreneurs (– 39,9 %). Pour l'industrie, la baisse des créations de micro-entreprises est également importante (– 15,9 %) ; mais c’est aussi le cas des créations de sociétés (– 15,1 %).

Figure 3Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2016 et 2017 dans la région Normandie

en %
Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2016 et 2017 dans la région Normandie (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs Ensemble
Ensemble 7,37 4,15 0,23 3,73
Industrie -15,14 20,28 -15,91 -1,81
Construction 6,41 5,97 -39,89 -4,68
Commerce, Transport, Hébergement, Restauration 1,02 4,04 -2,38 1,2
Services aux entreprises 17,99 10,1 13,8 14,58
Services aux particuliers 9,36 -3,5 0,28 -0,2
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 3Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2016 et 2017 dans la région Normandie

  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Le recul des défaillances se confirme

Pour la deuxième année consécutive, les défaillances d’entreprises baissent en Normandie (– 7,3 %, figure 4). Le recul se confirme après cinq années consécutives de hausse, de 2011 à 2015. Celui-ci ne concerne toutefois que trois départements normands : la Seine-Maritime, le Calvados et l’Eure. Dans la Manche et l’Orne, les défaillances repartent à la hausse après une nette diminution en 2016.

Tous les secteurs bénéficient de ce repli, excepté les services aux particuliers. Les défaillances baissent très fortement dans l’industrie (– 23,1 %) alors qu’elles étaient stables en 2016 (figure 5).

Figure 4Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Normandie

en indice base 100 en janvier 2005
Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Normandie (en indice base 100 en janvier 2005)
Normandie France métropolitaine
janv. 2005 100 100
févr. 2005 99,38 100,52
mars 2005 99,94 100,57
avril 2005 97,93 101,22
mai 2005 98,38 102,01
juin 2005 100,34 102,31
juil. 2005 98,21 102,08
août 2005 97,93 101,95
sept. 2005 97,71 102,18
oct. 2005 98,94 101,8
nov. 2005 99,33 101,61
déc. 2005 99,83 101,36
janv. 2006 99,38 100,49
févr. 2006 101,06 99,45
mars 2006 99,66 98,95
avril 2006 98,66 97,81
mai 2006 95,97 97,15
juin 2006 96,19 96,75
juil. 2006 97,48 96,78
août 2006 96,87 97
sept. 2006 97,54 97,05
oct. 2006 96,81 97,57
nov. 2006 98,43 98,29
déc. 2006 98,43 98,95
janv. 2007 100,11 99,82
févr. 2007 98,66 101,14
mars 2007 100,78 102
avril 2007 100,45 102,72
mai 2007 102,8 103,16
juin 2007 101,79 103,95
juil. 2007 103,25 105,07
août 2007 104,53 104,94
sept. 2007 104,53 104,96
oct. 2007 105,88 105,76
nov. 2007 105,37 105,6
déc. 2007 104,31 105,6
janv. 2008 103,97 105,64
févr. 2008 105,82 106,12
mars 2008 104,53 105,69
avril 2008 106,72 107,11
mai 2008 108,06 106,87
juin 2008 108,73 106,86
juil. 2008 108,28 107,4
août 2008 107,55 107,64
sept. 2008 109,4 109,11
oct. 2008 110,13 110,52
nov. 2008 111,53 111,76
déc. 2008 115,61 114,05
janv. 2009 119,25 115,7
févr. 2009 120,87 117,53
mars 2009 126,08 121,06
avril 2009 132,4 122,8
mai 2009 132,01 124,72
juin 2009 136,88 126,52
juil. 2009 137,38 128,01
août 2009 137,49 128,99
sept. 2009 138,78 130,67
oct. 2009 140,24 130,38
nov. 2009 141,3 130,96
déc. 2009 140,91 130,57
janv. 2010 140,35 130,72
févr. 2010 140,57 130,54
mars 2010 140,63 130,66
avril 2010 137,38 129,35
mai 2010 137,6 129,3
juin 2010 137,38 129,4
juil. 2010 139,62 128,48
août 2010 140,79 128,64
sept. 2010 142,19 127,41
oct. 2010 141,97 126,45
nov. 2010 140,79 125,86
déc. 2010 140,18 124,77
janv. 2011 139,96 124,84
févr. 2011 142,64 124,79
mars 2011 141,91 123,94
avril 2011 142,64 123,42
mai 2011 144,43 125
juin 2011 142,14 123,63
juil. 2011 140,35 122,9
août 2011 141,52 122,95
sept. 2011 140,68 122,44
oct. 2011 140,35 122,53
nov. 2011 141,24 122,76
déc. 2011 141,97 122,57
janv. 2012 144,32 123,52
févr. 2012 141,75 123,51
mars 2012 141,52 122,56
avril 2012 140,51 122,9
mai 2012 140,35 121,25
juin 2012 140,51 121,36
juil. 2012 143,03 122,97
août 2012 143,31 122,83
sept. 2012 142,14 122,24
oct. 2012 142,87 124,24
nov. 2012 143,87 124,54
déc. 2012 144,99 125,94
janv. 2013 144,54 125,66
févr. 2013 143,7 125,49
mars 2013 143,48 125,31
avril 2013 146,05 126,74
mai 2013 145,55 127,01
juin 2013 147,68 127,46
juil. 2013 147,34 128,46
août 2013 146,5 128,3
sept. 2013 150,31 129,3
oct. 2013 152,15 129,28
nov. 2013 153,44 129
déc. 2013 151,99 129,05
janv. 2014 153,55 129,18
févr. 2014 157,92 130,34
mars 2014 155,51 130,34
avril 2014 156,13 130,61
mai 2014 155,57 129,98
juin 2014 154,95 130,21
juil. 2014 156,07 130,25
août 2014 158,53 130,31
sept. 2014 156,63 130,73
oct. 2014 156,63 130,61
nov. 2014 155,4 130,81
déc. 2014 157,86 129,09
janv. 2015 157,08 129,83
févr. 2015 155,68 129,65
mars 2015 160,44 132,04
avril 2015 160,6 132,11
mai 2015 157,41 129,41
juin 2015 160,1 131,28
juil. 2015 160,94 130,7
août 2015 157,64 130,16
sept. 2015 159,43 130,38
oct. 2015 158,65 128,57
nov. 2015 159,04 128,89
déc. 2015 159,37 130,52
janv. 2016 156,74 128,94
févr. 2016 156,91 128,21
mars 2016 154,95 126,53
avril 2016 152,6 125,17
mai 2016 156,91 128,31
juin 2016 154,22 126,5
juil. 2016 152,21 124,49
août 2016 152,77 124,28
sept. 2016 148,18 122,96
oct. 2016 148,29 122,51
nov. 2016 147,96 121,9
déc. 2016 142,92 119,83
janv. 2017 142,7 119,55
févr. 2017 140,18 118,32
mars 2017 140,4 118,05
avril 2017 138,72 116,52
mai 2017 138,22 116,5
juin 2017 137,05 115,11
juil. 2017 135,87 114,81
août 2017 136,15 114,86
sept. 2017 133,74 113,64
oct. 2017 131,28 113,22
nov. 2017 129,38 112,45
déc. 2017 132,51 112,58
  • Note : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20/3/18).

Figure 4Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Normandie

  • Note : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20/3/18).

Figure 5Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2016 et 2017 dans la région Normandie

en %
Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2016 et 2017 dans la région Normandie (en %)
Normandie France Métropolitaine
Ensemble (1) -7,28 -6,04
Industrie -23,08 -3,42
Construction -10,07 -11,74
Commerce, Transport, Hébergement, Restauration -3,34 -3,57
Services aux entreprises -14,5 -8,88
Services aux particuliers (2) 6,81 -3,01
  • (1) : y compris agriculture.
  • (2) : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20/3/18).

Figure 5Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2016 et 2017 dans la région Normandie

  • (1) : y compris agriculture.
  • (2) : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20/3/18).

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Cessation d'entreprise :

Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.

Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Micro-entrepreneur :

Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.

Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :

– du régime fiscal de la micro-entreprise ;

– du régime micro-social ;

– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.

Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.

Sont exclus du régime :

– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;

– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;

– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);

– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;

– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;

– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.

Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.

La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.

Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.

Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :

- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;

- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.

Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Remarque :
  • Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
  • Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Services rendus aux entreprises :

Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.

Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.

Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).

Services rendus aux particuliers :

Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, la blanchisserie ou la réparation sont des services aux particuliers, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les entreprises.