En 2017, 6 millions de touristes ont visité la Normandie. Ils ont passé 11,5 millions de nuitées dans un hôtel ou un camping, soit 570 000 nuitées de plus sur un an. Après un recul en 2016, la fréquentation touristique rebondit en 2017 (+ 5,3 %), comme au niveau national (figure 1). L’année 2017 marque le retour de la clientèle étrangère (figure 2), particulièrement touchée par la baisse en 2016. Elle progresse ainsi de 7,4 %, soit trois points de plus que la clientèle française.

En Normandie, les hôteliers ont enregistré près de 7,9 millions de nuitées en 2017. La fréquentation des hôtels augmente de 3,8 % sur un an. Ce rythme de croissance s’approche de la moyenne nationale (+ 4,9 % ; figure 3).

À l’exception de l’Orne (– 6,0 %), le nombre de nuitées dans les hôtels augmente dans chaque département normand. En Seine-Maritime et dans l’Eure, les nuitées sont en hausse de plus de 5 %. Dans le Calvados et la Manche, la progression est moins soutenue (respectivement + 3,5 % et + 3,1 %). Entre 2011 et 2016, seuls les départements du Calvados et de la Seine-Maritime enregistrent une évolution annuelle moyenne à la hausse.

Dans la région, le poids de la clientèle étrangère est moins important qu’à l’échelle nationale. Celle-ci représente 23,9 % des nuitées, contre 36,0 % à l’échelle de la France métropolitaine. Mais la fréquentation étrangère a été plus dynamique, en hausse de 6,9 %, soit une progression deux fois supérieure à celle de la clientèle française.

Le nombre de nuitées augmente pour toutes les catégories d’établissements classés, et ce, d’autant plus que l’on monte en gamme (figure 4). Au niveau national, la fréquentation des hôtels 1 ou 2 étoiles s’est, à l’inverse, repliée en 2017. Alors que les nuitées des hôtels 4 ou 5 étoiles ont fortement progressé cette année en Normandie (+ 9,4 %), celles des établissements non classés ont diminué. Ces derniers affichent une baisse d’activité de 6,9 %, à la différence du niveau national (+ 17,0 %).

Sur la saison estivale, les touristes ont passé 3,6 millions de nuits dans un camping normand. Plus d’une nuit sur trois concerne un emplacement équipé (chalet, bungalow, mobil-home...). En France métropolitaine, cette proportion dépasse une nuitée sur deux (figure 5). La fréquentation des campings progresse cette année de 8,6 % en Normandie, soit 3 points de plus qu’au niveau national. Cet élan permet de retrouver le nombre de nuitées de 2015.

En 2017, la hausse de l’activité des campings est particulièrement sensible dans le Calvados (+ 19,7 %), plus modeste dans la Manche (+ 2,9 %). Ces deux départements concentrent néanmoins les trois quarts des nuitées régionales en camping. En Seine-Maritime, la fréquentation se replie pour la seconde saison consécutive mais reste supérieure aux niveaux de la période 2010-2014.

À la différence de la clientèle hôtelière, la part des campeurs étrangers est plus importante en Normandie que dans l’ensemble de la France métropolitaine (respectivement 38,3 % et 31,3 % en 2017). Ce sont en particulier les campeurs néerlandais, belges et britanniques qui privilégient la Normandie. En 2017, les clientèles française et étrangère se sont développées à des rythmes proches.

Comme pour les hôtels, la hausse de la fréquentation se concentre sur les campings de catégories supérieures, une tendance également nationale. Ainsi, le nombre de nuitées progresse de 11,7 % sur un an pour les établissements de 3 à 5 étoiles et se replie de 7,7 % dans les campings non classés (figure 6).

En 2017, le nombre de nuitées dans les hôtels a été supérieur à celui de 2016 au cours de la majorité des mois de l’année. Seuls les mois de mars, de juillet et d’octobre, tous trois en repli, et de décembre, qui reste stable, font exception. La fréquentation a notamment été stimulée en avril et en juin (respectivement + 23 % et + 10 %) par une météo particulièrement clémente.

Au cours de la saison d’été, d’avril à septembre, l’activité des campings a progressé chaque mois par rapport au même mois de l’année 2016, à l’exception de septembre. Les mois de juillet et d’août concentrent les deux tiers des nuitées en camping. Néanmoins, la saison tend à s’étaler. La fréquentation a ainsi nettement progressé en avril et en juin par rapport aux mêmes mois de 2016 (respectivement + 20 % et + 28 %).