La fréquentation des hébergements touristiques marchands (hôtels, campings et autres hébergements collectifs de tourisme (AHCT)), progresse de 3,7 % en 2017 en Occitanie et atteint 54,6 millions de nuitées. Sur l’ensemble de la France métropolitaine, le nombre de nuitées progresse encore plus fortement (+ 5,6 %), tiré par la fréquentation en Île-de-France ; cette hausse fait plus que compenser la baisse de la fréquentation observée en 2016, suite aux attentats de novembre 2015 et juillet 2016 (figure 1).

Avec 12,7 % des nuitées réalisées en France métropolitaine en 2017, l’Occitanie se place au quatrième rang des régions les plus touristiques, derrière l’Île-de-France, l’Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Dans la région, la hausse des nuitées est particulièrement dynamique dans les AHCT (+ 7,1 %), et dans une moindre mesure dans les campings (+ 3,8 %) ; elle est plus faible dans l’hôtellerie traditionnelle (+ 1,4 %) (figure 2).

En 2017, les hôtels de la région accueillent 9,1 millions de touristes pour un total de 16,3 millions de nuitées, représentant 30 % de la fréquentation des hébergements collectifs touristiques. La fréquentation hôtelière augmente pour la troisième année consécutive (+ 1,4 % en 2017) mais à un rythme plus modéré qu’en 2016 (+ 2,4 %). En France métropolitaine, la progression des nuitées dans les hôtels est plus marquée cette année : + 4,9 % (figure 3).

Dans la région comme en France métropolitaine, la hausse de la fréquentation hôtelière est essentiellement due aux touristes en provenance de l’étranger. Sur un an, les nuitées des non résidents augmentent de 6,1 % en Occitanie, alors qu’elles diminuent de 0,3 % pour les résidents. Conséquence de ces évolutions, la part de la clientèle étrangère dans les nuitées des hôtels progressede 1,2 point, pour atteindre 26,8 % en 2017. Cette part reste néanmoins bien inférieure à la moyenne de France métropolitaine (36 %).

Parmi la clientèle en provenance de l’étranger, les pays d’Europe sont très largement majoritaires dans les hôtels (82 % des nuitées) et le nombre de nuitées de ces clients européens continue de progresser (+ 3,7 %). Ces touristes séjournent principalement en zone urbaine, notamment dans la ville mariale de Lourdes, qui capte à elle seule près d’un tiers de la fréquentation étrangère. Toutefois, en raison d’une forte baisse de la clientèle résidant en France, les nuitées dans les hôtels de Lourdes diminuent de 5,1 % sur un an.

En revanche, la fréquentation hôtelière est en hausse dans les deux métropoles de la région (+ 4,6 % pour Toulouse Métropole et + 1,1 % pour Montpellier Méditerranée Métropole) et plus largement dans les deux départements de la Haute-Garonne et de l’Hérault. Elle augmente également dans les départements du littoral et en Ariège, mais diminue sur le reste du territoire régional.

Le début d’année est difficile pour les hôtels de la région, avec une baisse de 2,4 % de la fréquentation au premier trimestre, en raison notamment d’un effet calendaire : les fêtes de Pâques ont lieu en avril cette année, alors qu’elles tombaient en mars en 2016. Le bilan est décevant dans les hôtels des stations de ski pyrénéennes, dont le début de saison est marqué par des conditions d’enneigement et météorologiques défavorables.

En dehors du mois d'avril, boosté par les fêtes de Pâques (+ 12 % des nuitées), l'activité touristique hôtelière est également terne lors de la saison « estivale » (mai à septembre), qui capte près des deux tiers de la fréquentation annuelle. Les nuitées hôtelières diminuent en mai (- 2,3 %), juin (- 1,1 %) et juillet (- 1,1 %) et stagnent en août (+ 0,3 %). Ce n’est qu’en septembre que l’hôtellerie traditionnelle retrouve des couleurs (+ 3,4 %).

Au quatrième trimestre, l’activité s’améliore encore (+ 4,7 %) : grâce à d’importantes chutes de neige, la fin d’année profite largement aux hôtels des stations de sports d’hiver. Sur le mois de décembre, les nuitées augmentent de 18,5 % par rapport à décembre 2016 qui avait a contrario connu des chutes de neige historiquement faibles.

Sur l’ensemble de l’année 2017, le taux d’occupation des hôtels d’Occitanie s’établit à 53,3 %, soit 1,3 point de plus qu’en 2016. Cette évolution est surtout due à une baisse du nombre de chambres offertes (- 2,2 %), le nombre de chambres occupées n’augmentant que légèrement (+ 0,4 %).

Le taux d’occupation des hôtels d’Occitanie est le plus faible de l’ensemble des régions de métropole, et reste bien en deçà de la moyenne de France métropolitaine (61,2 %), qui progresse plus fortement (+ 2,8 points). Ce taux varie beaucoup durant l’année : sans surprise, c’est lors de la saison estivale qu’il est le plus élevé, avec un pic au mois d’août à 68,4 % en 2017 dans la région (figure 4).

L’évolution des nuitées est très variable selon la catégorie des hôtels. La fréquentation augmente pour les hôtels haut de gamme (4 et 5 étoiles), stagne pour les 3 étoiles et baisse pour les hôtels de gamme inférieure (1 et 2 étoiles). Mais la progression la plus forte concerne les hôtels non classés. Le nombre de chambres offertes par ces hôtels et leur fréquentation augmentent, dans la région comme en métropole (figure 5). En effet, certains hôtels anciennement classés 1 étoile renoncent, au moins provisoirement, à faire renouveler leur classement, notamment du fait des investissements nécessaires pour satisfaire les critères de la nouvelle classification. Ces hôtels rejoignent la catégorie des non classés et contribuent à l’augmentation de leurs nuitées.

D’avril à septembre 2017, les campings d’Occitanie accueillent 4,2 millions de touristes pour un total de 26,3 millions de nuitées. Les campings restent de loin le premier mode d’hébergement touristique marchand dans la région : alors qu’ils ne sont pour la plupart ouverts qu’une partie de l’année, ils concentrent néanmoins 48 % des nuitées annuelles et 58 % des nuitées de la saison estivale.

Sur la saison 2017, la fréquentation des campings est en hausse de 3,8 % par rapport à 2016, soit une augmentation plus faible qu’en France métropolitaine (+ 5,5 %).

Dans la région comme en métropole, les campings attirent en majorité une clientèle de touristes résidant en France. La fréquentation progresse de 3,6 % en 2017 pour cette clientèle, alors qu’elle était quasiment stable l’année dernière. Les nuitées étrangères augmentent à nouveau (+ 4,3 %) mais moins fortement qu’en 2016. Les touristes étrangers fréquentant les campings de la région sont pour la quasi totalité des résidents européens, venant surtout des Pays-Bas (36 % des nuitées étrangères), d’Allemagne (23 %) et de Belgique (19 %).

Dans la région, les adeptes du camping choisissent essentiellement les campings des départements du bord de mer. Ces campings totalisent 80 % de la fréquentation régionale de l’hôtellerie de plein air. La fréquentation y est particulièrement soutenue en 2017, en particulier dans le Gard (+ 7,7 %), et dans une moindre mesure dans les Pyrénées-Orientales et l’Hérault (plus de 4 %), l’Aude faisant néanmoins exception, avec une stagnation de la fréquentation (figure 6).

Pour l’ensemble des autres départements de la région, la hausse est globalement plus modérée : + 1,1 % des nuitées sur l’ensemble des départements n’ayant pas de littoral, avec une situation variable selon les départements. En particulier, le Lot et l’Aveyron, qui sont les deux départements ruraux où l’offre de campings est également importante, affichent un bilan contrasté avec une forte hausse de la fréquentation pour le premier et une quasi-stabilité pour le second.

En Occitanie comme dans les autres régions métropolitaines, le choix des campeurs se porte le plus souvent sur les structures haut de gamme, offrant de nombreux services. Ainsi, 9 nuitées sur 10 se déroulent dans un camping de catégorie 3, 4 ou 5 étoiles. La fréquentation de ces établissements augmente fortement cette année (+ 5,8 %), alors qu’elle baisse pour les campings 1 à 2 étoiles et surtout pour les campings non classés (figure 7).

Les campeurs privilégient également le confort apporté par les emplacements équipés (bungalows, mobile-homes, chalets, etc.), qui représentent 6 nuitées sur 10 en campings en 2017. La fréquentation de ces emplacements est à nouveau en hausse (+ 7,6 %), poursuivant la tendance observée depuis plusieurs années (figure 2), en lien avec l’augmentation du nombre d’emplacements équipés.

À l’inverse, la fréquentation des emplacements nus baisse légèrement en 2017 (- 1,0 %), aussi bien pour les touristes résidents que pour les non résidents, dans la région comme en France métropolitaine. Le nombre d’emplacements traditionnels offerts diminue également.

La hausse de la fréquentation des campings de la région en 2017 masque des évolutions contrastées au fil des mois. Après un mois d’avril favorable, suivi d’un mois de mai maussade, les nuitées sont à nouveau en forte augmentation en juin, marqué par de fortes chaleurs et une météo ensoleillée. En juillet, les nuitées sont à nouveau en baisse, en raison notamment des vacances scolaires tardives cette année, et d’une météo mitigée. La fréquentation progresse à nouveau en août, ainsi qu’au mois de septembre qui clôture positivement la saison.

Les autres types d’hébergements collectifs touristiques (AHCT), à savoir les résidences de tourisme ou hôtelières, les auberges de jeunesse et les villages vacances, accueillent 2,6 millions de touristes en 2017 dans la région, pour 12 millions de nuitées, soit une progression de 7,1 % par rapport à 2016 (figure 2). Cette évolution est semblable à la moyenne des autres régions métropolitaines.

La forte hausse de la fréquentation des AHCT est surtout le fait des touristes résidant en France, qui constituent l’essentiel de leur clientèle (89 % des nuitées). Néanmoins, la clientèle étrangère vient aussi plus nombreuse dans ces types d’hébergement en 2017 et pour des durées de séjour plus longues.

Le littoral, la montagne, notamment les stations de ski, ainsi que les zones urbaines concentrent l’essentiel des nuitées en AHCT.

Le taux d’occupation des AHCT de la région progresse de 3 points en 2017 pour s’établir 54,6 %.