Insee Conjoncture OccitanieBilan économique 2017 - Occitanie

Dans un contexte de retour à une croissance solide en France, avec une augmentation du PIB de 2,2 % en 2017, l’économie est bien orientée en Occitanie. La reprise de l'emploi salarié régional amorcée en 2015 se confirme et gagne cette année le secteur de la construction. Le dynamisme de l’emploi se traduit par une baisse de plus d’un point du taux de chômage dans la région.

Insee Conjoncture Occitanie
No 13
Paru le :Paru le31/05/2018
Séverine Bertrand (Insee), Marielle Dhune (Direccte)
Insee Conjoncture Occitanie No 13- Mai 2018
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Emploi salarié - L’emploi salarié privé continue d’augmenter en 2017 Bilan économique 2017

Séverine Bertrand (Insee), Marielle Dhune (Direccte)

En Occitanie, l’emploi salarié marchand progresse à nouveau en 2017, confirmant l’amélioration amorcée en 2015. La croissance de l’emploi dans la région est légèrement plus élevée qu’au niveau national (France hors Mayotte).

L’emploi progresse dans l’ensemble des secteurs marchands non agricoles, mais à un rythme ralenti par rapport à 2016. Seule exception, la construction enregistre une forte hausse de l’emploi, après neuf années de baisse. Le tertiaire marchand reste dynamique, en particulier grâce à l’intérim, l’information-communication, les services aux entreprises, l’hébergement-restauration et le commerce. L’industrie régionale continue de progresser.

L’évolution de l’emploi est différenciée selon les départements de la région : la Haute-Garonne et l’Hérault, qui concentrent la moitié des emplois salariés marchands, regroupent à eux seuls les trois quarts des créations nettes d’emploi en 2017.

Insee Conjoncture Occitanie

No 13

Paru le :31/05/2018

Fin 2017, l’Occitanie compte 1 213 000 salariés dans les secteurs marchands non agricoles hors particuliers employeurs. Le nombre de salariés augmente de 21 500 au cours de l’année 2017, soit + 1,8 % en un an (figure 1 et 2). Ainsi, la reprise de l’emploi salarié régional amorcée en 2015 se poursuit, mais à un rythme légèrement inférieur à 2016 (+ 2,0 %). L’évolution est plus dynamique dans la région qu’au niveau national, où l’emploi salarié progresse de 1,6 % en 2017 (France hors Mayotte), et ceci dans une majorité des secteurs d’activité.

Figure 1Évolution régionale de l'emploi salariéFrance hors Mayotte : 1,6 %

Glissement annuel 2017-2016 (en %)
Évolution régionale de l'emploi salarié (Glissement annuel 2017-2016 (en %))
zonage valeur
11 1.88
24 0.62
27 1.06
28 0.56
32 0.90
44 0.96
52 2.78
53 2.39
75 1.74
76 1.80
84 1.90
93 1.32
94 1.57
  • Note : données CVS.
  • Champ : France hors Mayotte. Emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution régionale de l'emploi salariéFrance hors Mayotte : 1,6 %

Bonne dynamique du secteur tertiaire marchand...

Le tertiaire marchand, qui emploie les deux tiers des salariés de la région, progresse au même rythme qu’au niveau national (+ 2 %) et gagne 17 300 salariés au cours de l’année.

Ainsi, 10 500 emplois sont créés dans les services marchands qui emploient 574 000 personnes hors intérimaires fin 2017 en Occitanie, soit un salarié sur deux. Le rythme d’évolution est plus modéré qu’en 2016 : + 1,9 % après + 2,9 %, mais supérieur à celui observé en France (+ 1,6 %).

La plus forte progression concerne l’information-communication (+ 4,9 %) (figure 2). Confirmant les bons résultats de 2016, ce secteur gagne plus de 2 300 emplois sur un an. Les services aux entreprises sont dynamiques cette année encore : + 3,4 %, soit + 6 600 emplois. L’hébergement et la restauration, après une évolution déjà très positive en 2016, augmentent à nouveau en 2017 (+ 2,1 %), mais à un rythme plus faible qu’au niveau national (+ 3,0 %). L’emploi progresse faiblement dans les transports (+ 0,4 %) et stagne dans les services financiers. En revanche, les secteurs des activités immobilières (- 0,3 %) et celui des services aux ménages (- 0,8 %) perdent des emplois dans la région.

Avec 256 700 salariés hors intérimaires fin 2017, le commerce concentre 21 % de l’emploi salarié marchand en Occitanie. Après une année 2016 favorable, les effectifs de ce secteur continuent d’augmenter mais à un rythme moins soutenu. Le secteur compte 2 800 salariés supplémentaires en 2017, soit une hausse de 1,1 %, supérieure au niveau national (+ 0,8 %).

Figure 2Emploi salarié des secteurs principalement marchands

en %
Emploi salarié des secteurs principalement marchands (en %)
Secteur d'activité - NAF rév. 2, 2008 2017 T4 (en milliers) Glissement annuel Glissement annuel moyen 2016/2011 (1)
Occitanie Occitanie France hors Mayotte Occitanie France hors Mayotte
Industrie 220,2 + 0,5 + 0,0 + 0,6 - 0,9
Industrie agro-alimentaire 41,7 + 0,7 + 1,2 + 0,5 + 0,2
Énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 30,6 - 1,3 - 1,2 + 0,4 - 0,1
Biens d'équipement 23,4 - 0,2 - 0,2 - 0,1 - 1,4
Matériels de transport 45,3 + 2,1 - 0,1 + 3,1 - 1,2
Autres branches industrielles 79,3 + 0,3 + 0,0 - 0,4 - 1,4
Construction 111,6 + 2,9 + 2,3 - 2,3 - 2,0
Tertiaire marchand 881,1 + 2,0 + 2,0 + 1,2 + 0,8
Commerce 256,7 + 1,1 + 0,8 + 0,5 + 0,1
Transports 96,9 + 0,4 + 0,6 + 0,7 - 0,0
Hébergement - restauration 84,8 + 2,1 + 3,4 + 1,3 + 1,1
Information - communication 50,3 + 4,9 + 3,0 + 2,3 + 0,9
Services financiers 52,0 + 0,1 + 0,4 + 0,7 + 0,5
Services immobiliers 17,1 - 0,3 - 0,7 - 0,4 + 0,2
Services aux entreprises 199,4 + 3,4 + 3,0 + 2,2 + 1,7
Services aux ménages 73,3 - 0,8 - 0,2 + 0,8 + 0,7
Intérim 50,6 + 8,5 + 8,2 + 2,4 + 3,1
Total 1 212,9 + 1,8 + 1,6 + 0,7 + 0,2
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • (1) : glissement annuel qu'aurait connu l'emploi salarié du secteur, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

… avec une confirmation de la reprise de l’intérim

En 2017, le nombre d’intérimaires augmente à nouveau fortement en Occitanie (+ 8,5 %), même si ce rythme est nettement ralenti par rapport à 2016 (+ 16,1 %) (figure 3).

Le tertiaire reste le premier secteur employeur d’intérimaires dans la région, devant l’industrie et la construction. Le volume moyen de travail en intérim dans le tertiaire représente ainsi près de 19 000 équivalents-emplois à temps plein (EETP) 1 en 2017, dont 30 % dans les transports et l’entreposage et 28 % dans le commerce. Il augmente de 26 % en 2017 dans l’ensemble du tertiaire. Les plus fortes augmentations de l’intérim en EETP concernent les activités de services administratifs et de soutien, avec plus de 50 % de hausse chacune. Le nombre d’EETP recule uniquement dans les activités financières et d’assurance.

Dans l’industrie, le volume d’emploi intérimaire en EETP continue d’augmenter (+ 11 % comme au niveau national), pour atteindre 16 000 intérimaires en EETP fin 2017. Pour la première fois, l’intérim industriel retrouve le niveau d’emploi d’avant-crise. La hausse est marquée dans les industries agro-alimentaires et la fabrication de matériels de transport, qui concentrent 20 % des EETP chacune, ainsi que dans la métallurgie.

La construction emploie 20 % des intérimaires en EETP (soit 12 800) fin 2017. La reprise se confirme aussi dans ce secteur, avec une hausse de 12 % du volume moyen de travail sur l’année (+ 16 % en France hors Mayotte). Néanmoins, la construction ne retrouve pas encore son niveau d’emplois intérimaires d’avant-crise, avec 1 500 emplois en EETP de moins par rapport à 2007.

La Haute-Garonne est le département de la région qui a le plus recours à l’emploi d’intérimaires, avec 37 % de l’ensemble des EETP de la région en 2017. Viennent ensuite l’Hérault et le Gard avec respectivement 16 % et 10 % du volume d’emplois intérimaires.

1 Les équivalents-emplois à temps plein sur l’année (EETP) mesurent un volume moyen de travail en intérim sur l’année, et se différencient donc du nombre d'intérimaires qui donne une mesure du stock en fin d’année.

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

en indice base 100 au 2005 T1
Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire (en indice base 100 au 2005 T1)
Occitanie France hors Mayotte
1er trim. 2005 100 100
2e trim. 2005 96,77 97,81
3e trim. 2005 104,23 103,17
4e trim. 2005 109,62 106,12
1er trim. 2006 108,28 104,05
2e trim. 2006 113,08 109,62
3e trim. 2006 110,78 108,81
4e trim. 2006 117,15 110,81
1er trim. 2007 121,7 118,25
2e trim. 2007 119,74 115,02
3e trim. 2007 116,91 112,46
4e trim. 2007 113,32 111,43
1er trim. 2008 119,98 116,66
2e trim. 2008 112,37 109,20
3e trim. 2008 110,45 102,89
4e trim. 2008 98,45 88,67
1er trim. 2009 91,02 76,99
2e trim. 2009 90,53 77,38
3e trim. 2009 92,39 81,21
4e trim. 2009 95,20 85,18
1er trim. 2010 96,55 89,87
2e trim. 2010 102,19 93,69
3e trim. 2010 104,00 97,37
4e trim. 2010 106,83 101,59
1er trim. 2011 110,92 103,20
2e trim. 2011 117,07 102,31
3e trim. 2011 114,27 102,02
4e trim. 2011 109,40 100,80
1er trim. 2012 105,95 96,87
2e trim. 2012 101,98 94,01
3e trim. 2012 97,53 89,56
4e trim. 2012 95,41 86,55
1er trim. 2013 97,15 90,08
2e trim. 2013 93,60 89,20
3e trim. 2013 95,87 91,43
4e trim. 2013 95,57 91,67
1er trim. 2014 96,15 91,45
2e trim. 2014 95,88 93,52
3e trim. 2014 95,80 90,54
4e trim. 2014 97,72 91,39
1er trim. 2015 98,05 92,22
2e trim. 2015 103,78 96,01
3e trim. 2015 105,74 98,87
4e trim. 2015 106,25 100,84
1er trim. 2016 105,72 102,41
2e trim. 2016 108,49 103,78
3e trim. 2016 112,46 107,49
4e trim. 2016 123,32 117,57
1er trim. 2017 123,96 117,86
2e trim. 2017 128,31 122,69
3e trim. 2017 128,15 124,53
4e trim. 2017 133,78 127,19
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Reprise de l’emploi dans la construction

La construction emploie 111 600 salariés hors intérimaires fin 2017 en Occitanie. Alors qu’il diminuait continûment dans la région depuis la crise de 2008, l’emploi salarié progresse de 2,9 % en 2017 (figure 4). Ce secteur bénéficie des effets de la reprise de l’activité, notamment dans la construction de logements, amorcée en 2015. Cette hausse représente un solde net de 3 200 créations d’emplois sur un an. En France (hors Mayotte), la reprise dans la construction se confirme également avec une hausse de 2,3 % de l’emploi salarié. L’Occitanie enregistre la plus forte progression des régions de France métropolitaine, hors Île-de-France.

Figure 4Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Occitanie

en indice base 100 au 2005 T1
Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Occitanie (en indice base 100 au 2005 T1)
Industrie Construction Tertiaire principalement marchand hors intérim dont Commerce Emploi hors intérim Occitanie Emploi hors intérim France hors Mayotte
1er trim. 2005 100 100 100 100 100 100
2e trim. 2005 99,57 101,57 99,96 99,96 100,04 100,04
3e trim. 2005 99,32 103,21 100,66 100,52 100,64 100,06
4e trim. 2005 99,06 104,77 100,56 100,16 100,68 100,20
1er trim. 2006 98,98 106,29 100,72 100,32 100,93 100,34
2e trim. 2006 99,34 107,72 101,33 100,54 101,58 100,67
3e trim. 2006 99,14 109,18 102,37 101,18 102,39 101,05
4e trim. 2006 98,81 110,72 102,67 101,21 102,69 101,28
1er trim. 2007 98,74 112,48 103,11 101,86 103,16 101,78
2e trim. 2007 98,70 113,46 103,39 102,05 103,44 102,13
3e trim. 2007 98,55 114,95 104,19 102,42 104,11 102,62
4e trim. 2007 98,45 116,14 104,53 102,61 104,44 102,86
1er trim. 2008 98,27 117,23 105,14 102,59 104,93 103,06
2e trim. 2008 97,78 117,37 104,91 102,36 104,69 102,97
3e trim. 2008 97,40 116,52 104,25 101,83 104,07 102,89
4e trim. 2008 97,19 115,91 104,73 101,92 104,28 102,55
1er trim. 2009 96,13 114,38 104,66 101,60 103,84 101,98
2e trim. 2009 95,36 112,83 104,63 101,36 103,49 101,43
3e trim. 2009 94,87 112,25 104,86 101,58 103,48 101,01
4e trim. 2009 94,23 111,98 105,66 102,35 103,86 100,86
1er trim. 2010 93,96 111,18 105,99 102,11 103,94 100,64
2e trim. 2010 93,66 110,94 106,19 102,39 103,99 100,55
3e trim. 2010 93,20 110,90 106,58 102,45 104,15 100,64
4e trim. 2010 93,09 110,26 106,77 102,34 104,18 100,66
1er trim. 2011 92,88 110,53 107,15 102,81 104,42 100,92
2e trim. 2011 92,88 110,40 107,89 103,29 104,91 101,11
3e trim. 2011 93,22 109,70 108,09 103,07 105,05 101,08
4e trim. 2011 93,29 109,27 107,97 102,88 104,94 101,15
1er trim. 2012 93,82 108,68 108,41 102,99 105,29 101,25
2e trim. 2012 93,92 107,89 108,80 102,95 105,49 101,28
3e trim. 2012 94,38 106,97 108,93 103,03 105,58 101,24
4e trim. 2012 94,55 105,58 108,66 102,37 105,29 101,07
1er trim. 2013 94,80 104,68 109,01 102,42 105,48 100,98
2e trim. 2013 94,60 103,97 108,72 101,54 105,17 100,68
3e trim. 2013 94,88 103,49 108,95 101,92 105,34 100,79
4e trim. 2013 95,17 102,49 109,22 102,12 105,47 100,84
1er trim. 2014 95,37 101,56 109,18 101,82 105,39 100,81
2e trim. 2014 95,54 100,58 109,47 101,94 105,52 100,78
3e trim. 2014 95,54 99,73 109,27 101,87 105,30 100,62
4e trim. 2014 95,59 99,11 109,73 102,18 105,56 100,63
1er trim. 2015 95,56 98,79 109,86 102,49 105,60 100,57
2e trim. 2015 95,49 98,09 110,14 102,88 105,70 100,63
3e trim. 2015 95,50 97,62 110,67 103,16 106,01 100,67
4e trim. 2015 95,54 97,54 111,11 103,30 106,31 100,85
1er trim. 2016 95,73 97,18 112,05 104,11 106,95 101,12
2e trim. 2016 95,69 97,16 112,60 104,14 107,32 101,34
3e trim. 2016 95,76 97,22 113,44 104,63 107,91 101,57
4e trim. 2016 96,02 97,08 114,01 105,28 108,33 101,64
1er trim. 2017 96,01 97,78 114,56 105,30 108,78 101,99
2e trim. 2017 96,18 98,38 115,48 106,19 109,51 102,32
3e trim. 2017 96,26 98,75 115,51 106,19 109,58 102,55
4e trim. 2017 96,45 99,93 115,87 106,46 109,99 102,97
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Occitanie

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Créations d’emploi dans l’industrie

L’industrie concentre 18 % de l’emploi salarié marchand hors intérimaires fin 2017. Ce secteur gagne à nouveau des emplois : + 1 000 salariés, soit une hausse de 0,5 %. L’emploi industriel est porté par le secteur de la fabrication de matériels de transport, qui inclue la construction aéronautique et spatiale, en hausse de 2,1 %. Il s’agit de la plus forte progression des secteurs industriels dans la région, mais la croissance est moindre qu’en 2016 (+ 3,0 %). Dans l’industrie agro-alimentaire et dans les autres secteurs industriels, l’emploi augmente plus modérément, à l’exception des deux secteurs de l’énergie, de l’eau et du traitement des déchets et de celui de la fabrication de biens d’équipements, qui perdent tous deux des emplois en 2017 comme en 2016.

Une progression de l’emploi dans tous les départements, sauf dans les Hautes-Pyrénées et en Lozère

Fin 2017, l’emploi progresse dans 11 départements sur les 13 que compte la région Occitanie (figure 5). La hausse est particulièrement soutenue en Haute-Garonne et dans l’Hérault (+ 2,6 %) qui concentrent 54 % de l’emploi salarié marchand régional. La Haute-Garonne compte 10 500 salariés supplémentaires, soit la moitié des créations nettes de 2017. La hausse est cependant moins forte dans ce département qu’en 2016 (+ 4,0 %). L’Hérault gagne 5 900 salariés, soit un quart des créations nettes de la région. Dans ces deux départements, la croissance est tirée par la construction et le tertiaire marchand.

La hausse de l’emploi est également importante dans le Tarn, le Tarn-et-Garonne, le Gers et les Pyrénées-Orientales. Les effectifs augmentent plus modérément dans les autres départements, sauf en Lozère et dans les Hautes-Pyrénées où ils diminuent légèrement.

Figure 5Emploi salarié par département et par secteur

en %
Emploi salarié par département et par secteur (en %)
2017 T4 (en milliers) Glissement annuel
Industrie Construction Tertiaire marchand dont Commerce dont Intérim Total
Ariège 24,1 - 0,5 - 0,4 + 1,6 + 0,9 + 15,2 + 0,7
Aude 56,8 + 1,5 + 1,9 + 0,6 + 1,7 + 1,3 + 0,8
Aveyron 54,5 - 0,8 + 1,5 + 1,0 - 0,5 + 19,8 + 0,5
Gard 123,6 - 0,2 + 0,2 + 0,5 + 0,6 + 8,6 + 0,3
Haute-Garonne 413,0 + 0,7 + 4,8 + 2,9 + 1,2 + 1,0 + 2,6
Gers 30,4 - 0,2 + 2,3 + 2,3 + 0,1 + 20,3 + 1,8
Hérault 236,0 + 0,7 + 4,8 + 2,6 + 1,7 + 12,7 + 2,6
Lot 31,3 - 0,8 + 2,1 + 0,8 + 0,1 + 6,2 + 0,4
Lozère 12,4 + 1,3 - 3,6 - 1,1 + 0,8 - 40,5 - 0,8
Hautes-Pyrénées 41,2 + 0,5 + 1,7 - 0,5 - 1,1 + 26,5 - 0,0
Pyrénées-Orientales 80,4 + 2,9 + 1,6 + 1,2 + 1,7 + 19,5 + 1,4
Tarn 65,9 + 0,4 + 2,8 + 2,5 + 1,2 + 21,9 + 2,0
Tarn-et-Garonne 43,3 + 0,5 + 1,6 + 2,3 + 2,1 + 8,6 + 1,9
Occitanie 1 212,9 + 0,5 + 2,9 + 2,0 + 1,1 + 8,5 + 1,8
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Avertissement

L’introduction progressive de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement des relevés mensuels de mission (RMM) peut transitoirement affecter les comportements déclaratifs des agences d’intérim. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations sont réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi intérimaire. Ces modifications sont susceptibles de générer des révisions accrues sur les données.

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

A partir de 2009, les estimations d'emploi annuelles sont calculées à partir du dispositif Estel (Estimations d'emploi localisées), qui se fondent sur l'utilisation des sources administratives en niveau.

Pour les salariés, il s'agit des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS « grand format ») contenant, en plus des DADS stricto sensu, les données du fichier de paye des agents de l'État et celles des particuliers employeurs).

Pour les non salariés agricoles, les sources mobilisées sont les fichiers de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et pour les non salariés non agricoles, les fichiers de l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS) qui est la Caisse Nationale des Unions de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales (URSSAF).

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié » : l'emploi est mesuré sur la dernière semaine de l'année et tout emploi déclaré est comptabilisé.

Le passage à Estel permet la production des estimations d'emploi annuelles à un niveau géographique et sectoriel plus fin que l'ancien système (celui de la zone d'emploi croisée avec le niveau A38 de la nouvelle nomenclature d'activités au lieu du niveau départemental) ; de plus on disposera chaque année de la double localisation au lieu de résidence et au lieu de travail pour les salariés et d'informations sur le sexe et la tranche d'âge quinquennale des travailleurs salariés et non salariés.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Nomenclature d'activités française / NAF :

La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.

La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.

La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .

La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.

Pour en savoir plus

« Hausse de l'emploi et baisse du chômage au quatrième trimestre 2017 », Insee Conjoncture Occitanie n° 12, avril 2018