Bilan économique 2016 - Nouvelle-Aquitaine
Dans un contexte national de reprise continue et progressive de l’activité économique, avec un PIB qui augmente de + 1,2 % en 2016 après + 1,1 % en 2015, la Nouvelle-Aquitaine présente encore en 2016 des indicateurs économiques régionaux dans le vert. Néanmoins, cette accélération de la croissance est légère et les entreprises du secteur marchand ne créent pas encore suffisamment d’emplois pour faire baisser fortement le chômage.
Économie - La reprise graduelle se confirme ; la perspective d’une progression plus favorable s’amplifie Bilan économique 2016
Pôle études économiques, Direction des affaires régionales Banque de France
Avec un emploi globalement préservé et un regain de dynamisme en fin d’année, l’industrie néo-aquitaine conforte son redressement en 2016. Les projets d’investissement s’accélèrent. Les services marchands enregistrent une vigueur inégalée au cours des cinq dernières années. La reprise se construit plus lentement dans le BTP. Pour 2017, les prévisions d’activité anticipent une année de croissance dans tous les secteurs. L’emploi progresserait peu, en revanche, le redémarrage de l’investissement contribuerait au redressement de la compétitivité de l’économie régionale. Les encours de crédits, à destination des entreprises comme des ménages, prolongent leur croissance.
Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine
No 8
Paru le :23/05/2017
Des projets d’investissements attendus dans l’industrie
En 2016, l’effet positif de l’accélération du rythme des livraisons dans la construction navale et automobile, la pharmacie et la production de boissons est atténué par les à-coups dans l’aéronautique et la filière avicole. La légère hausse du chiffre d’affaires global de l’industrie régionale confirme cependant le redressement amorcé l’an passé. La tendance devrait s’amplifier, portée tant par les ETI que par les structures de plus petite taille.
L’emploi, dans les entreprises suivies, a été globalement préservé sur l’année. Si des embauches ciblées sont envisagées, la trajectoire pour 2017 devrait confirmer un maintien des emplois permanents (figure 1).
tableauFigure 1 – Variations brutes dans l'industrie en Nouvelle-Aquitaine et prévisions
2016/2015 | Prévisions 2017/2016 | |
---|---|---|
Chiffre d'affaires HT | 0,8 | 3,9 |
Effectifs | 0,1 | 0,2 |
Investissement | -3,3 | 7,3 |
- Source : Banque de France
graphiqueFigure 1 – Variations brutes dans l'industrie en Nouvelle-Aquitaine et prévisions
En deçà des prévisions sur l’année écoulée, les investissements sont anticipés en hausse. La dynamique productive privilégierait une optimisation des processus de fabrication et une adaptation technologique plutôt qu’une augmentation des capacités de production. L’industrie alimentaire et la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et autres machines participent largement à l’émergence de ces nouveaux projets.
Les exportations ont soutenu l’activité industrielle. La vigueur des débouchés externes profite particulièrement à l’industrie alimentaire, et principalement à sa filière fabrication de boissons, ainsi qu’aux marchés de la fabrication de matériel de transports. L’effet favorable du CICE a contribué à une évolution modérée de la rentabilité d’exploitation. En 2017, pour près de 35 % des industriels néo-aquitains interrogés, l’accroissement du chiffre d’affaires s’accompagnerait d’une amélioration de la rentabilité.
Services : belle progression d’activité, effets bénéfiques sur l’emploi
L’activité dans le secteur des services marchands s’est raffermie de manière significative, au-delà des prévisions exprimées un an auparavant, ce qui s’est traduit par une hausse globale de 4,5 % des chiffres d’affaires (figure 2). Cette progression des facturations s’est accompagnée d’un accroissement des effectifs du panel dans des proportions comparables (+ 3,2 %).
tableauFigure 2 – Variations brutes dans les services marchands en Nouvelle-Aquitaine et prévisions
2016/2015 | Prévisions 2017/2016 | |
---|---|---|
Chiffre d'affaires HT | 4,5 | 2,9 |
Effectifs | 3,2 | 2,7 |
Investissement | -8,4 | 1,5 |
- Source : Banque de France
graphiqueFigure 2 – Variations brutes dans les services marchands en Nouvelle-Aquitaine et prévisions
Après les investissements réalisés en 2015, accentués par des impératifs de mise aux normes dans certaines branches, les enveloppes accusent un retrait notable en 2016 (– 8,4 %). Elles devraient s’étoffer de nouveau pour l’année en cours. Le volume d’affaires est attendu en hausse pour 2017 permettant d’envisager une poursuite des embauches.
Le BTP amorce une timide reprise
Dans un secteur qui souffre depuis plusieurs années, l’exercice 2016 s’est achevé sur une progression des volumes produits de près de 2 %, au-delà des attentes. L’effet de rattrapage dans les travaux publics et une activité soutenue dans le bâtiment résidentiel à la faveur de conditions de financement attractives y ont participé. Le marché des logements collectifs est le plus dynamique, accompagné de frémissements prometteurs dans le domaine des maisons individuelles. La tendance haussière devrait se poursuivre en 2017 puisqu’une hausse de 3,3 % est attendue (figure 3). Toutefois, l’augmentation de la production n’a pas eu d’impact positif sur les effectifs en 2016, situation qui devrait perdurer en 2017. Une nouvelle contraction des investissements a été observée avec un statu quo pour l’année en cours ; la circonspection générale sur les perspectives d’amélioration des marges n’encourage pas les projets.
tableauFigure 3 – Évolution de la production du BTP en Nouvelle-Aquitaine en 2016 et perspectives 2017
2016 | 2017 | |
---|---|---|
Ensemble du BTP | 1,9 | 3,3 |
Gros œuvre | 1,2 | 6,0 |
Second œuvre | 2,1 | 2,4 |
Travaux publics | 2,4 | 1,0 |
- Source : Banque de France
graphiqueFigure 3 – Évolution de la production du BTP en Nouvelle-Aquitaine en 2016 et perspectives 2017
Croissance soutenue des crédits aux entreprises et aux ménages
Le rythme de croissance des encours de crédits bancaires mobilisés par les entreprises en Nouvelle-Aquitaine progresse de 3,7 % en un an (figure 4). Cet affermissement concerne toutes les catégories d’entreprises (TPE + 2,8 %, GE + 4,4 % notamment) et la majorité des secteurs de l’économie. Il s’élève à 2,6 % dans l’industrie, 2,5 % dans l’hébergement et 1,3 % dans la construction. En revanche, l’encours des crédits mobilisés est en recul dans le transport (– 1,3 %).
tableauFigure 4 – Taux de variation, en glissement annuel, des encours de crédits mobilisés
France | Nouvelle-Aquitaine | |
---|---|---|
dec-15 | 3,82 | 2,95 |
janv-16 | 4,02 | 3,00 |
fév-16 | 3,61 | 2,99 |
mars-16 | 3,87 | 3,38 |
avr-16 | 3,94 | 3,21 |
mai-16 | 4,00 | 3,42 |
juin-16 | 4,00 | 3,61 |
juil-16 | 3,92 | 2,67 |
août-16 | 3,95 | 3,62 |
sept-16 | 4,21 | 3,89 |
oct-16 | 4,16 | 3,75 |
nov-16 | 4,10 | 3,46 |
dec-16 | 4,75 | 3,49 |
- Source : Banque de France
graphiqueFigure 4 – Taux de variation, en glissement annuel, des encours de crédits mobilisés
Les crédits d’investissement à long et moyen terme progressent régulièrement (+ 4,7 % en 2016) tandis que le financement court terme se contracte légèrement sur l’année (– 1,5 %) (figure 5).
tableauFigure 5 – Crédits d'investissement et d'exploitation aux entreprises en Nouvelle-Aquitaine
Crédits d'investissement (en millions d'euros) | Crédits d'exploitation (en millions d'euros) | |
---|---|---|
J 2010 | 37 279 | 7 268 |
F | 37 430 | 7 255 |
M | 37 622 | 7 412 |
A | 37 927 | 7 506 |
M | 38 109 | 7 318 |
J | 38 354 | 7 248 |
J | 38 436 | 7 158 |
A | 38 601 | 7 013 |
S | 38 936 | 7 234 |
O | 38 956 | 7 220 |
N | 39 096 | 7 250 |
D | 39 256 | 7 080 |
J 2011 | 39 298 | 7 143 |
F | 39 496 | 7 278 |
M | 39 711 | 7 359 |
A | 39 827 | 7 377 |
M | 40 141 | 7 437 |
J | 40 204 | 7 697 |
J | 40 609 | 7 663 |
A | 40 781 | 7 470 |
S | 41 012 | 7 531 |
O | 41 118 | 7 747 |
N | 41 682 | 7 797 |
D | 41 993 | 7 567 |
J 2012 | 42 195 | 7 763 |
F | 42 354 | 7 847 |
M | 42 376 | 7 970 |
A | 41 887 | 8 167 |
M | 41 788 | 8 196 |
J | 42 168 | 8 263 |
J | 42 632 | 8 479 |
A | 42 719 | 8 308 |
S | 42 671 | 8 334 |
O | 42 864 | 8 459 |
N | 43 030 | 8 603 |
D | 43 410 | 8 583 |
J 2013 | 43 289 | 8 520 |
F | 43 519 | 8 546 |
M | 43 526 | 8 804 |
A | 43 481 | 9 096 |
M | 43 116 | 9 288 |
J | 43 426 | 9 292 |
J | 43 550 | 9 449 |
A | 43 442 | 9 127 |
S | 43 396 | 9 377 |
O | 44 044 | 9 515 |
N | 44 045 | 9 496 |
D | 44 341 | 9 467 |
J 2014 | 44 403 | 9 488 |
F | 44 653 | 9 710 |
M | 44 684 | 10 008 |
A | 44 789 | 10 054 |
M | 44 939 | 9 912 |
J | 45 126 | 10 195 |
J | 45 455 | 10 131 |
A | 45 440 | 10 079 |
S | 45 397 | 10 097 |
O | 45 559 | 10 150 |
N | 45 490 | 10 302 |
D | 45 600 | 10 202 |
J 2015 | 45 730 | 10 044 |
F | 45 826 | 10 261 |
M | 45 748 | 10 428 |
A | 45 990 | 10 446 |
M | 46 115 | 10 205 |
J | 46 353 | 10 284 |
J | 46 777 | 10 537 |
A | 46 434 | 10 320 |
S | 46 439 | 10 385 |
O | 46 688 | 10 320 |
N | 46 935 | 10 375 |
D | 47 229 | 10 217 |
J 2016 | 47 416 | 10 034 |
F | 47 554 | 10 210 |
M | 47 751 | 10 321 |
A | 48 048 | 10 201 |
M | 48 155 | 10 090 |
J | 48 557 | 10 126 |
J | 48 573 | 10 273 |
A | 48 728 | 10 081 |
S | 48 855 | 10 180 |
O | 49 017 | 10 128 |
N | 49 152 | 10 139 |
D | 49 382 | 10 068 |
- Source : Banque de France
graphiqueFigure 5 – Crédits d'investissement et d'exploitation aux entreprises en Nouvelle-Aquitaine
Au cours de l’année 2016, la croissance des encours de crédits distribués aux ménages a été plus rapide dans la région (+ 6,3 %) qu’en France (+ 4,5 %). Avec un nombre croissant de financements d’acquisitions et/ou d’entretien de logements, les crédits à l’habitat poursuivent leur trajectoire haussière (figure 6), à la faveur de conditions de financement attractives. La croissance des crédits à la consommation continue son accélération.
tableauFigure 6 – Crédits à l'habitat et crédits à la consommation distribués aux ménages en Nouvelle-Aquitaine
Crédits à l'habitat (en millions d'euros) | Crédits à la consommation (en millions d'euros) | |
---|---|---|
J 2010 | 51 320 | 7 187 |
F | 51 540 | 7 179 |
M | 51 857 | 7 280 |
A | 52 126 | 7 286 |
M | 52 365 | 7 375 |
J | 52 893 | 7 402 |
J | 53 410 | 7 357 |
A | 53 746 | 7 297 |
S | 54 147 | 7 309 |
O | 54 607 | 7 305 |
N | 54 882 | 7 391 |
D | 55 807 | 7 422 |
J 2011 | 56 120 | 7 374 |
F | 56 427 | 7 408 |
M | 56 875 | 7 456 |
A | 57 215 | 7 495 |
M | 57 636 | 7 547 |
J | 58 079 | 7 649 |
J | 58 522 | 7 613 |
A | 58 740 | 7 601 |
S | 59 047 | 7 589 |
O | 59 285 | 7 618 |
N | 59 499 | 7 632 |
D | 59 956 | 7 635 |
J 2012 | 60 419 | 7 592 |
F | 60 433 | 7 536 |
M | 60 621 | 7 598 |
A | 60 734 | 7 642 |
M | 60 858 | 7 697 |
J | 61 119 | 7 712 |
J | 61 389 | 7 692 |
A | 61 487 | 7 590 |
S | 61 603 | 7 565 |
O | 61 808 | 7 638 |
N | 62 013 | 7 690 |
D | 62 304 | 7 727 |
J 2013 | 62 483 | 7 625 |
F | 62 609 | 7 576 |
M | 62 839 | 7 604 |
A | 63 100 | 7 675 |
M | 63 306 | 7 653 |
J | 63 786 | 7 555 |
J | 64 244 | 7 600 |
A | 64 470 | 7 492 |
S | 65 291 | 7 529 |
O | 65 581 | 7 445 |
N | 65 749 | 7 414 |
D | 66 198 | 7 481 |
J 2014 | 66 286 | 7 436 |
F | 66 558 | 7 383 |
M | 66 608 | 7 437 |
A | 66 743 | 7 484 |
M | 66 896 | 7 496 |
J | 67 094 | 7 552 |
J | 67 401 | 7 596 |
A | 67 537 | 7 466 |
S | 67 629 | 7 491 |
O | 67 819 | 7 575 |
N | 67 872 | 7 514 |
D | 68 198 | 7 587 |
J 2015 | 68 330 | 7 517 |
F | 68 483 | 7 487 |
M | 68 765 | 7 547 |
A | 68 999 | 7 633 |
M | 69 222 | 7 659 |
J | 69 734 | 7 770 |
J | 70 342 | 7 853 |
A | 70 646 | 7 774 |
S | 71 125 | 7 762 |
O | 71 508 | 7 792 |
N | 71 820 | 7 855 |
D | 72 281 | 7 888 |
J 2016 | 72 483 | 7 821 |
F | 72 631 | 7 876 |
M | 72 886 | 7 935 |
A | 73 095 | 8 023 |
M | 73 435 | 8 139 |
J | 73 945 | 8 229 |
J | 74 472 | 8 214 |
A | 74 905 | 8 195 |
S | 75 358 | 8 247 |
O | 75 729 | 8 323 |
N | 76 176 | 8 315 |
D | 76 885 | 8 371 |
- Source : Banque de France