Insee Conjoncture Nouvelle-AquitaineBilan économique 2016 - Nouvelle-Aquitaine

Dans un contexte national de reprise continue et progressive de l’activité économique, avec un PIB qui augmente de + 1,2 % en 2016 après + 1,1 % en 2015, la Nouvelle-Aquitaine présente encore en 2016 des indicateurs économiques régionaux dans le vert. Néanmoins, cette accélération de la croissance est légère et les entreprises du secteur marchand ne créent pas encore suffisamment d’emplois pour faire baisser fortement le chômage.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine
No 8
Paru le :Paru le23/05/2017
Hélène Decorme, Insee
Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine No 8- Mai 2017
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Emploi salarié - Portée par l’intérim, la hausse de l’emploi salarié marchand accélère en 2016 Bilan économique 2016

Hélène Decorme, Insee

En 2016, l’emploi salarié dans les secteurs marchands de Nouvelle-Aquitaine poursuit sa hausse entamée en 2015. Cette progression est légèrement supérieure à celle observée en France métropolitaine. Elle concerne tous les départements, de manière plus ou moins marquée. Cependant, cette croissance est entièrement tirée par le secteur tertiaire, en particulier l’intérim qui est largement utilisé dans l’industrie et la construction. Hors intérim, la construction et l’industrie continuent de perdre des emplois mais moins que les années précédentes.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine

No 8

Paru le :23/05/2017

Des gains d’emploi dans tous les départements de la région

En Nouvelle-Aquitaine, la hausse de l’emploi salarié marchand non agricole accélère en 2016 : + 1,4 % après + 0,8 % en 2015 (figure 1). L’emploi a progressé chaque trimestre pour atteindre 1 241 800 postes fin 2016, soit 17 200 de plus qu’en 2015. Le niveau d’emploi se rapproche ainsi de celui d’avant la crise de 2008. En France métropolitaine, l’emploi salarié continue d’augmenter, à un rythme légèrement inférieur à celui de la région (+ 1,2 % en 2016 après + 0,6 % en 2015).

Figure 1Emploi salarié des secteurs principalement marchands

en %
Emploi salarié des secteurs principalement marchands (en %)
Secteur d'activité - NAF rév. 2, 2008 2016 T4 (en milliers) Glissement annuel Glissement annuel moyen 2015/2010 (1)
Nouvelle-Aquitaine Nouvelle-Aquitaine France métropolitaine Nouvelle-Aquitaine France métropolitaine
Industrie 263,7 -0,4 -0,8 -0,7 -0,9
Industrie agro-alimentaire 55,5 1,2 0,7 -0,2 -0,1
Energie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 33,2 -1,8 -1,6 0,1 0,3
Biens d'équipement 30,4 -1,1 -2,0 -0,4 -1,2
Matériels de transport 29,8 0,0 -1,1 0,1 -0,7
Autres branches industrielles 114,8 -0,7 -0,7 -1,4 -1,5
Construction 118,0 -0,9 -0,8 -2,0 -1,9
Tertiaire marchand 860,1 2,3 2,0 0,6 0,6
Commerce 269,8 1,0 0,7 0,2 0,2
Transports 104,9 0,8 0,8 0,0 -0,1
Hébergement - restauration 82,9 3,6 2,1 1,5 1,2
Information - communication 31,8 3,0 3,1 1,1 0,6
Services financiers 69,7 1,2 1,0 1,4 0,6
Services immobiliers 17,1 3,9 0,7 0,5 -0,1
Services aux entreprises 160,8 1,8 2,1 1,2 1,5
Services aux ménages 67,0 2,2 1,9 0,9 0,5
Intérim 56,0 12,2 12,0 -0,1 -0,4
Total 1 241,8 1,4 1,2 0,1 0,0
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • (1) : glissement annuel qu'aurait connu l'emploi salarié du secteur, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Dans la région, tous les départements sont en croissance, particulièrement la Gironde (+ 2,9 %) et la Charente-Maritime (+ 1,6 %) (figure 2). Ces deux départements représentent 40 % de l’emploi salarié en Nouvelle-Aquitaine : leur dynamisme tire ainsi la croissance de l’emploi régional. Avec des hausses ne dépassant pas 0,5 %, l’emploi en Haute-Vienne, Dordogne et Vienne a plutôt tendance à se stabiliser.

Figure 2Emploi salarié par département et par secteur

en %
Emploi salarié par département et par secteur (en %)
2016T4 (en milliers) Glissement annuel
Industrie Construction Tertiaire marchand dont Commerce dont Intérim Total
Charente 73,5 -1,4 -3,5 2,7 1,3 8,1 0,8
Charente-Maritime 114,5 -2,0 -1,6 3,0 2,3 16,8 1,6
Corrèze 49,5 -0,4 -2,0 1,9 0,4 9,1 0,9
Creuse 15,6 -1,1 -1,8 1,5 -0,5 20,6 0,5
Dordogne 68,7 -0,9 -2,7 1,3 -0,4 9,3 0,3
Gironde 383,0 0,5 2,5 3,4 1,3 18,2 2,9
Landes 74,3 1,0 -1,0 1,0 0,9 4,4 0,8
Lot-et-Garonne 62,2 -1,0 -2,8 1,6 -0,1 12,8 0,6
Pyrénées-Atlantiques 148,8 -0,9 -0,4 1,7 2,9 4,4 0,9
Deux-Sèvres 89,8 -0,3 -3,8 1,9 0,2 7,5 0,9
Vienne 91,2 -0,0 -4,2 1,3 -0,8 10,6 0,4
Haute-Vienne 70,9 -0,4 -1,7 0,6 0,2 19,0 0,2
Nouvelle-Aquitaine 1 241,8 -0,4 -0,9 2,3 1,0 12,2 1,4
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

L’emploi soutenu par le tertiaire marchand

La hausse de l’emploi salarié marchand est exclusivement imputable au secteur tertiaire (+ 2,3 %) (figure 3). Ce dernier regroupe près de 70 % des emplois salariés de la région et en compte fin 2016 près de 20 000 de plus qu’en 2015. Toutes les activités de ce secteur contribuent à cette expansion. Dans les services immobiliers, l’hébergement-restauration et l’information-communication, l’augmentation du nombre d’emplois est comprise entre 3 % et 4 %. La progression est plus modérée dans les transports (+ 0,8 %). En volume, les emplois supplémentaires sont les plus nombreux dans l’hébergement-restauration, les services aux entreprises et le commerce (plus de 2 800 chacun). Ce dernier secteur retrouve, fin 2016, son niveau d’emploi régional d’avant-crise.

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Nouvelle-Aquitaine

en indice base 100 au 2005 T1
Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Nouvelle-Aquitaine (en indice base 100 au 2005 T1)
Industrie Construction Tertiaire principalement marchand hors intérim dont Commerce Emploi hors intérim Nouvelle-Aquitaine Emploi hors intérim France métropolitaine
1er trim. 2005 100 100 100 100 100 100
2e trim. 2005 99,43 101,16 99,98 99,82 99,96 100,08
3e trim. 2005 98,43 102,2 100,15 100,01 99,91 100,11
4e trim. 2005 98,37 103,53 100,54 100,19 100,28 100,25
1er trim. 2006 97,62 104,98 100,77 100,43 100,39 100,4
2e trim. 2006 97,73 106,61 101,29 100,88 100,91 100,75
3e trim. 2006 97,65 107,97 102,17 101,42 101,59 101,13
4e trim. 2006 97,13 109,01 102,36 101,39 101,69 101,3
1er trim. 2007 97,1 110,38 103,25 102,18 102,38 101,76
2e trim. 2007 96,92 110,79 103,72 102,65 102,68 102,1
3e trim. 2007 96,66 112,18 104,42 103,47 103,2 102,5
4e trim. 2007 96,57 113,1 104,4 103,53 103,26 102,76
1er trim. 2008 96,57 113,82 104,88 103,96 103,63 102,91
2e trim. 2008 96,13 113,71 104,72 103,68 103,4 102,77
3e trim. 2008 95,85 113,88 104,4 103,27 103,15 102,74
4e trim. 2008 95 113,25 104,5 103,01 102,92 102,41
1er trim. 2009 94,09 111,54 103,95 102,29 102,15 101,85
2e trim. 2009 93,05 110,69 103,65 101,97 101,6 101,28
3e trim. 2009 91,85 109,96 103,71 101,51 101,24 100,87
4e trim. 2009 91,17 109,15 104,25 101,72 101,32 100,75
1er trim. 2010 90,8 108,61 104,34 101,86 101,22 100,46
2e trim. 2010 90,26 108,53 104,28 101,69 101,03 100,32
3e trim. 2010 90,03 107,97 104,78 101,93 101,23 100,44
4e trim. 2010 89,83 107,46 104,89 101,76 101,19 100,51
1er trim. 2011 89,72 107,38 105,41 102,24 101,48 100,78
2e trim. 2011 89,95 107,06 106,01 102,49 101,89 101,03
3e trim. 2011 89,87 106,76 106,2 102,71 101,95 101,01
4e trim. 2011 89,63 106,46 106,14 102,77 101,82 101,13
1er trim. 2012 89,59 106,4 106,44 102,67 101,99 101,21
2e trim. 2012 89,25 105,92 106,36 102,51 101,8 101,18
3e trim. 2012 89,23 105,7 106,32 102,34 101,75 101,11
4e trim. 2012 89,3 105,53 106,38 102,1 101,79 100,93
1er trim. 2013 89,06 104,8 106,57 102,15 101,76 100,81
2e trim. 2013 88,75 104,05 106,06 101,65 101,28 100,52
3e trim. 2013 88,54 103,78 106,47 101,69 101,45 100,65
4e trim. 2013 88,56 103,24 106,66 101,96 101,52 100,7
1er trim. 2014 88,35 103,02 106,71 102,02 101,48 100,65
2e trim. 2014 88,09 102,3 106,94 102,09 101,48 100,6
3e trim. 2014 87,98 101,05 106,84 101,97 101,26 100,46
4e trim. 2014 87,72 99,82 107,07 101,97 101,2 100,48
1er trim. 2015 87,53 98,75 107,29 102,16 101,18 100,44
2e trim. 2015 87,23 98,11 107,61 102,29 101,23 100,52
3e trim. 2015 86,89 97,36 108,06 102,48 101,34 100,58
4e trim. 2015 86,85 97,33 108,55 102,62 101,64 100,84
1er trim. 2016 86,69 96,92 109,1 102,75 101,9 101,1
2e trim. 2016 86,53 96,88 109,64 103,11 102,19 101,3
3e trim. 2016 86,5 96,72 110,11 103,32 102,46 101,44
4e trim. 2016 86,5 96,48 110,37 103,7 102,6 101,63
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Nouvelle-Aquitaine

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

L’emploi dans le tertiaire s’accroît dans tous les départements : de 0,6 % en Haute-Vienne à 3,4 % en Gironde. Dans le commerce, qui regroupe près d’un tiers des effectifs du tertiaire, les évolutions sont plus contrastées : l’emploi progresse de 2,9 % dans les Pyrénées-Atlantiques alors qu’il diminue dans quatre départements (Vienne, Creuse, Dordogne et Lot-et-Garonne).

Rebond de l'intérim confirmé

La hausse d'emploi dans le tertiaire est fortement soutenue par l’intérim qui croît de 12,2 %. Ce rythme de croissance s’intensifie après un bond de 9,3 % en 2015. Il est de même ampleur en France métropolitaine.

L’intérim est ainsi le premier contributeur au dynamisme de l’emploi régional avec plus de 6 000 postes supplémentaires en 2016 (figure 4). Il atteint 56 000 postes suite à une progression dans les grands secteurs utilisateurs, particulièrement dans la construction (+ 22,2 %).

Figure 4Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

en indice base 100 au 2005 T1
Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire (en indice base 100 au 2005 T1)
Nouvelle-Aquitaine France métropolitaine
1er trim. 2005 100 100
2e trim. 2005 99,16 99,86
3e trim. 2005 102,09 101,93
4e trim. 2005 103,95 102,6
1er trim. 2006 102,21 101,7
2e trim. 2006 107,03 107,36
3e trim. 2006 108,68 107,31
4e trim. 2006 104,41 105,31
1er trim. 2007 117,99 114,94
2e trim. 2007 115,45 112,47
3e trim. 2007 114,03 110,87
4e trim. 2007 111,56 109,72
1er trim. 2008 115,3 114,35
2e trim. 2008 107,91 106,28
3e trim. 2008 103,53 99,93
4e trim. 2008 91,97 86,9
1er trim. 2009 82,04 73,86
2e trim. 2009 83,97 75,59
3e trim. 2009 86,77 79,59
4e trim. 2009 90,85 84,27
1er trim. 2010 96,73 88,79
2e trim. 2010 101,84 93,35
3e trim. 2010 103,94 97,12
4e trim. 2010 109,04 100,8
1er trim. 2011 106,09 101,31
2e trim. 2011 106,52 101,54
3e trim. 2011 108,2 100,51
4e trim. 2011 101,76 96,35
1er trim. 2012 104,76 95,18
2e trim. 2012 102,26 91,89
3e trim. 2012 97,74 88,11
4e trim. 2012 94,6 85,61
1er trim. 2013 99,35 88,45
2e trim. 2013 96,81 87,36
3e trim. 2013 100,48 89,01
4e trim. 2013 103,51 90,87
1er trim. 2014 100,67 89,18
2e trim. 2014 102,09 91,59
3e trim. 2014 97,95 87,72
4e trim. 2014 99,56 90,52
1er trim. 2015 98,25 89,92
2e trim. 2015 103,34 93,5
3e trim. 2015 105,68 96,03
4e trim. 2015 108,77 98,9
1er trim. 2016 108,2 99,39
2e trim. 2016 109,04 99,58
3e trim. 2016 113,79 104,44
4e trim. 2016 122,06 110,81
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 4Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

L’emploi intérimaire progresse dans tous les départements de la région. Les augmentations sont les plus fortes en Creuse, Haute-Vienne, Gironde et Charente-Maritime (plus de 16 %) et les plus faibles dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques (+ 4,4 %).

Ralentissement de l’érosion dans la construction et l’industrie

Comme en France métropolitaine, la contraction de l’emploi dans la construction et l’industrie se poursuit mais moins rapidement qu’en 2015.

Dans la construction, l’emploi hors intérim recule de nouveau mais moins fortement que les années précédentes. Il baisse de 0,9 % en 2016 (– 2,5 % en 2015) soit une perte de 1 000 emplois sur un an. Entre 2010 et 2015, les effectifs de ce secteur en Nouvelle-Aquitaine se sont réduits de 2,0 % en moyenne par an. Seul le département de la Gironde est en progression (+ 2,5 %). Les pertes d’emplois sont très importantes, en proportion et en volume, en Vienne (– 4,2 %), en Deux-Sèvres (– 3,8 %) et en Charente (– 3,5 %).

Le repli de l’emploi hors intérim dans l’industrie est plus modéré en 2016 : – 0,4 % après – 1,0 % en 2015, soit 1 000 emplois de moins en un an. La baisse annuelle moyenne est de 0,7 % entre 2010 et 2015. Depuis 2010, l’industrie a ainsi perdu plus de 10 000 emplois.

Néanmoins, l’emploi dans l’industrie se redresse dans les Landes (+ 1,0 %) et en Gironde (+ 0,5 %). Seule l’industrie agroalimentaire renforce ses effectifs en 2016 (+ 1,2 %). Le niveau d’emploi est stable dans le secteur des matériels de transport et diminue dans les autres, notamment dans celui de l’énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage (– 1,8 %).

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

A partir de 2009, les estimations d'emploi annuelles sont calculées à partir du dispositif Estel (Estimations d'emploi localisées), qui se fondent sur l'utilisation des sources administratives en niveau.

Pour les salariés, il s'agit des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS « grand format ») contenant, en plus des DADS stricto sensu, les données du fichier de paye des agents de l'État et celles des particuliers employeurs).

Pour les non salariés agricoles, les sources mobilisées sont les fichiers de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et pour les non salariés non agricoles, les fichiers de l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS) qui est la Caisse Nationale des Unions de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales (URSSAF).

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié » : l'emploi est mesuré sur la dernière semaine de l'année et tout emploi déclaré est comptabilisé.

Le passage à Estel permet la production des estimations d'emploi annuelles à un niveau géographique et sectoriel plus fin que l'ancien système (celui de la zone d'emploi croisée avec le niveau A38 de la nouvelle nomenclature d'activités au lieu du niveau départemental) ; de plus on disposera chaque année de la double localisation au lieu de résidence et au lieu de travail pour les salariés et d'informations sur le sexe et la tranche d'âge quinquennale des travailleurs salariés et non salariés.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Nomenclature d'activités française / NAF :

La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.

La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.

La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .

La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.

Pour en savoir plus

Site de l’Insee : Thème Marché du travail - Salaires

Site de la Direccte Nouvelle-Aquitaine : Ouvrir dans un nouvel ongletChiffres de l’intérim