Début mai 2024, à la clôture des inscriptions pour les élections au Parlement européen, en France hors Nouvelle-Calédonie, 49,3 millions d’électeurs sont inscrits sur les listes électorales (figure 1). Parmi eux, 47,4 millions sont des électeurs français inscrits sur une liste communale principale, 1,6 million sont inscrits sur une liste consulaire à l’étranger et 269 100 sont des ressortissants d’un autre État membre de l’Union européenne (UE) inscrits sur une liste complémentaire des communes. Avec les 222 000 électeurs de Nouvelle-Calédonie, le corps électoral pour les élections au Parlement européen compte 49,5 millions d’électeurs. Il en comptait 47,3 millions pour les élections européennes de 2019.

Les Français résidant hors de France peuvent s’inscrire sur l’une des 213 listes consulaires. Cinq d’entre elles comptent plus de 50 000 électeurs : le poste consulaire de Genève gère la liste la plus importante (132 000 électeurs), suivi par ceux de Londres, Bruxelles, Montréal et Tel Aviv.

En France métropolitaine et dans les DROM, 95 % des Français en âge de voter sont inscrits sur une liste électorale communale, comme pour l’élection présidentielle de 2022 (figure 2). Tous les jeunes adultes (entre 18 et 24 ans) sont inscrits, du fait principalement de la procédure de l’inscription d’office des jeunes à 18 ans. Le taux d’inscription diminue ensuite avec l’âge et est plus faible pour les électeurs de 40 à 54 ans (91 %). En effet, tous les électeurs ne se réinscrivent pas sur la liste de leur nouvelle commune après un déménagement, alors qu’ils peuvent être radiés de l’ancienne liste par la mairie qui constate leur perte d’attache communale. Au-delà de 54 ans, le taux d’inscription augmente pour atteindre 96 % aux âges de 80 ans ou plus.

Depuis l’élection présidentielle de 2022, le nombre d’inscrits sur les listes électorales (hors Nouvelle-Calédonie) a augmenté de 536 500 personnes (+1,1 %) (figure 3). Parmi les électeurs français, 1,8 million de jeunes nés entre mi-2004 et début 2006, atteignant 18 ans, ont été inscrits d’office au cours de cette période, alors que 1,2 million de décès ont entraîné des radiations des listes, soit un solde net de +609 600 inscrits. À cela s’ajoutent 121 600 inscriptions d’office liées à l’acquisition de la nationalité française. Les mouvements démographiques naturels et les acquisitions de nationalité conduisent ainsi à une hausse de 731 100 électeurs.

Par ailleurs, 2,6 millions d’électeurs ont engagé une démarche volontaire d’inscription. Pour 2,2 millions d’entre eux, elle fait suite à un déménagement et entraîne une radiation des listes dans la commune de départ. Les communes ont également opéré des radiations pour perte d’attache communale (529 900 radiations pour ce motif entre mars 2022 et mai 2024) et les juridictions ou commissions de contrôle ont aussi fait procéder à des radiations ou inscriptions. L’ensemble de ces mouvements a conduit à une diminution de 194 600 inscrits.

Sur les 1,1 million de citoyens européens majeurs établis en France, seuls 328 800 sont inscrits sur au moins une des deux listes complémentaires des communes leur permettant de voter dans un bureau de vote français. Les ressortissants d’un autre État membre de l’UE résidant en France peuvent voter à deux types d’élections : les élections municipales et les élections des représentants au Parlement européen. Ainsi, 269 100 électeurs européens sont inscrits sur les listes permettant de voter aux élections européennes.

Parmi ces 269 100 électeurs européens inscrits pour voter en juin 2024, les Portugais sont les plus nombreux (88 500 inscrits), suivis par les Belges (42 100), les Italiens (39 800), les Allemands (30 200) et les Espagnols (27 500) (figure 4).