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Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine · Juillet 2024 · n° 42
Insee Conjoncture Nouvelle-AquitaineBilan économique 2023 - Nouvelle-Aquitaine En 2023, la reprise de l'activité économique se poursuit avec des disparités sectorielles marquées

Malgré un contexte national et mondial toujours tendu en 2023, l’activité économique néo-aquitaine poursuit sa croissance, qui s’infléchit toutefois au second trimestre. Alors que les productions de marchandises ou de services sont en repli dans certains secteurs, les chiffres d’affaires se maintiennent ou progressent en partie grâce au report de l’augmentation des coûts de production sur les prix de vente. L’emploi salarié progresse peu, les recours à l’intérim et aux dispositifs d’aide à l’insertion professionnelle sont en retrait au profit d'emplois pérennes. Les offres d'emplois atteignent un niveau record. Pourtant, le chômage repart légèrement à la hausse avec une progression du nombre de demandeurs d’emploi et du taux de chômage.

Le secteur de la construction subit une diminution des commandes. Les mises en chantier de logements et de locaux non résidentiels reculent. Les demandes de construction autorisées en 2023, en baisse pour les logements, ne laissent pas entrevoir d’amélioration notable pour les mois à venir.

Le dynamisme global de l’industrie masque des situations différentes selon les secteurs. La fabrication de matériels de transport est en plein essor, portée essentiellement par les constructions navale et aéronautique. D'autres activités associées, comme la fabrication de produits électriques, électroniques et de machines, progressent aussi. En revanche, des secteurs subissent la contraction de la consommation comme les industries de boisson dont les ventes de vins et de Cognac reculent sur les marchés national et international.

Le bilan est mitigé pour les agriculteurs. Les productions végétales bénéficient de conditions climatiques favorables alors que la réduction de la majorité des élevages entraîne une baisse quasi généralisée des productions animales.

Le dynamisme du secteur tertiaire s’estompe en 2023. Le chiffre d’affaires de ces activités progresse légèrement et les effectifs se stabilisent. Si certaines branches tirent leur épingle du jeu, comme les services informatiques, d’autres rencontrent toujours des difficultés. C’est le cas des services immobiliers, qui subissent une nouvelle chute des ventes de logements, et des transports notamment de marchandises.

Dans ce climat quelque peu incertain, les créations d’entreprises sont un peu moins nombreuses en 2023 et le nombre de défaillances augmente.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine
No 42
Paru le :Paru le12/07/2024

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2023 publiés par l'Insee.

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Chômage et politiques de l’emploi - Le chômage repart à la hausse Bilan économique 2023

Frédérique Veillon (France Travail Nouvelle-Aquitaine), Benoît Lusson (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités Nouvelle-Aquitaine)

En Nouvelle-Aquitaine, la situation conjoncturelle moins dynamique en 2023 a des conséquences sur le marché du travail. Les demandes d'emploi repartent à la hausse, ainsi que le taux de chômage. L’augmentation des inscriptions sur les listes de France Travail et la diminution du nombre de sorties génèrent une hausse de 1 % du nombre de demandeurs d’emploi en un an, alors qu’il reculait depuis plus de trois ans. Les offres d’emploi enregistrées progressent encore dans la région, mais moins fortement depuis le second semestre.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine

No 42

Paru le :12/07/2024

Le nombre de demandeurs d’emploi progresse de nouveau

Au cours de l’année, dans un contexte de conflits internationaux, de crise de l’énergie et de forte inflation, le marché du travail est devenu moins favorable. Comparativement à l’année précédente, l’emploi salarié progresse moins, les recrutements sont orientés à la baisse et l’emploi intérimaire enregistre un fort repli. Conséquence de ce marché du travail dégradé, la demande d’emploi repart à la hausse. Le nombre d’offres d’emploi enregistrées par France Travail (ex Pôle emploi à partir du 1er janvier 2024) atteint pourtant un niveau record en 2023 avec un peu plus de 452 000 offres sur un an en Nouvelle-Aquitaine.

En 2023, l’accompagnement des entreprises afin de réduire les tensions de recrutement et l’accompagnement renforcé des demandeurs d’emploi (notamment les jeunes, les chômeurs de longue durée et les bénéficiaires de l’obligation d’emploi) constituent les principaux axes des actions de France Travail.

Fin 2023, 458 200 demandeurs d'emploi sont inscrits en catégories A, B et C en Nouvelle-Aquitaine, soit 3 840 de plus qu’un an auparavant (figure 1).

La moitié est sans activité (catégorie A) et l'autre moitié travaille en restant inscrite à France Travail (catégorie B ou C). Au niveau national, ils sont majoritairement sans activité (56 %).

Figure 1Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Décomposition Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2023 Évolution 2023 T4 / 2022 T4
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C (% de l'ensemble) Catégorie A (% de l'ensemble) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%)
Hommes 213 480 114 180 46,6 50,0 1,9 0,7
Femmes 244 720 114 050 53,4 50,0 -0,1 -1,4
Moins de 25 ans 58 370 32 310 12,7 14,2 4,2 5,8
De 25 à 49 ans 269 530 129 800 58,8 56,9 0,3 -0,9
50 ans ou plus 130 290 66 110 28,4 29,0 0,4 -2,2
Inscrits depuis un an ou plus 199 250 nd 43,5 nd -2,0 nd
dont inscrits depuis 2 ans ou plus 111 180 nd 24,3 nd -8,4 nd
Nouvelle-Aquitaine 458 200 228 220 100,0 100,0 0,8 -0,4
France hors Mayotte 5 397 900 3 032 000 100,0 100,0 0,3 -0,6
  • nd : données non disponibles.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Fin 2023, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A reste orienté à la baisse avec ‑0,4 % sur un an (‑0,6 % en France) (figure 2). En revanche, le nombre de demandeurs d’emploi de catégories B et C augmente nettement avec +2,1 % (+1,4 % en France).

Figure 2Évolution du nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois selon la catégorie – Nouvelle-Aquitaine

Évolution du nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois selon la catégorie – Nouvelle-Aquitaine
Cat. A - Demandeurs d’emploi en fin de mois Cat. BC - Demandeurs d’emploi en fin de mois Ensemble ABC - Demandeurs d’emploi en fin de mois
2013T4 278 220 156 820 435 040
2014T1 282 800 159 230 442 030
2014T2 286 160 163 270 449 430
2014T3 289 820 166 790 456 610
2014T4 295 870 170 610 466 480
2015T1 299 880 176 750 476 630
2015T2 302 810 184 710 487 520
2015T3 302 030 187 430 489 460
2015T4 305 020 187 290 492 310
2016T1 303 850 191 040 494 890
2016T2 302 100 191 810 493 910
2016T3 298 720 196 770 495 490
2016T4 293 940 201 950 495 890
2017T1 297 130 202 790 499 920
2017T2 295 740 208 340 504 080
2017T3 294 750 213 780 508 530
2017T4 294 550 218 510 513 060
2018T1 291 480 221 530 513 010
2018T2 289 980 222 430 512 410
2018T3 288 850 222 450 511 300
2018T4 288 760 223 890 512 650
2019T1 285 440 225 680 511 120
2019T2 283 650 223 800 507 450
2019T3 280 420 218 450 498 870
2019T4 276 340 218 170 494 510
2020T1 278 140 217 330 495 470
2020T2 353 500 175 030 528 530
2020T3 304 740 215 330 520 070
2020T4 295 360 217 690 513 050
2021T1 292 740 220 660 513 400
2021T2 287 850 220 710 508 560
2021T3 268 620 226 430 495 050
2021T4 255 000 226 660 481 660
2022T1 243 070 226 230 469 300
2022T2 239 860 219 490 459 350
2022T3 240 220 216 870 457 090
2022T4 229 070 225 290 454 360
2023T1 225 340 227 720 453 060
2023T2 222 600 228 240 450 840
2023T3 224 200 228 190 452 390
2023T4 228 220 229 980 458 200
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi d’un trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin de chaque mois du trimestre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Figure 2Évolution du nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois selon la catégorie – Nouvelle-Aquitaine

  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi d’un trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin de chaque mois du trimestre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Tandis que le nombre de demandeurs d’emploi (catégories A, B et C) est encore bien inférieur à la période d’avant-crise (-7,3 % par rapport à fin 2019 et, pour les seuls A, -17,4 %), ceux qui travaillent (catégories B et C) sont nettement plus nombreux (+5,4 % par rapport à fin 2019).

La majeure partie des départements est concernée par une augmentation annuelle de la demande d’emploi, davantage marquée en Gironde (+1,7 %). Seuls la Corrèze et le Lot-et-Garonne affichent une baisse des demandes d’emploi par rapport à fin 2022.

Parmi les différents profils de demandeurs d’emploi (catégories A, B et C), les évolutions annuelles sont plutôt hétérogènes. Dans un contexte de forte baisse de l’emploi intérimaire, la demande d’emploi des hommes et celle des jeunes augmentent fortement, respectivement +1,9 % et +4,2 %. Les seniors (+0,4 %) contribuent également à la hausse de la demande d’emploi, mais moins nettement. À l’inverse, le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée (inscrits depuis plus d’un an) continue de reculer avec une évolution de -2,0 %, notamment sous l’effet d’un net repli (-8,4 %) de la demande d’emploi de très longue durée (plus de deux ans).

Hausse des inscriptions à France Travail et baisse des sorties

Le nombre d’entrées sur les listes des demandeurs d’emploi de France Travail progresse de 2,2 % en 2023 comparativement à 2022. Les inscriptions à la suite d’une démission ou pour une reprise d’activité (après une période d'inactivité, de maladie, de maternité ou à la fin d’une formation) sont les principaux motifs qui expliquent cette évolution.

Le nombre de sorties des listes de France Travail recule de 3,1 % dans la région, notamment en lien avec la baisse des sorties pour reprise d’emploi.

Renversement de tendance à la hausse pour le taux de chômage

Le taux de chômage en Nouvelle-Aquitaine était orienté à la baisse depuis deux ans et a connu son plus bas niveau au 1er trimestre 2023 (figure 3).

Figure 3Évolution du taux chômage trimestriel

(en % de la population active)
Évolution du taux chômage trimestriel ((en % de la population active))
Nouvelle-Aquitaine France hors Mayotte France métropolitaine
4ᵉ trim. 2017 8,4 9,0 8,7
1ᵉ trim. 2018 8,6 9,3 9,0
2ᵉ trim. 2018 8,4 9,1 8,8
3ᵉ trim. 2018 8,2 8,9 8,6
4ᵉ trim. 2018 8,1 8,8 8,4
1ᵉ trim. 2019 8,0 8,8 8,5
2ᵉ trim. 2019 7,8 8,4 8,2
3ᵉ trim. 2019 7,7 8,3 8,1
4ᵉ trim. 2019 7,5 8,2 7,9
1ᵉ trim. 2020 7,2 7,9 7,7
2ᵉ trim. 2020 6,8 7,1 7,1
3ᵉ trim. 2020 8,3 9,0 8,8
4ᵉ trim. 2020 7,3 8,1 7,9
1ᵉ trim. 2021 7,4 8,2 8,0
2ᵉ trim. 2021 7,2 7,9 7,7
3ᵉ trim. 2021 7,1 7,9 7,7
4ᵉ trim. 2021 6,6 7,4 7,2
1ᵉ trim. 2022 6,6 7,4 7,2
2ᵉ trim. 2022 6,6 7,4 7,2
3ᵉ trim. 2022 6,5 7,3 7,1
4ᵉ trim. 2022 6,3 7,1 6,9
1ᵉ trim. 2023 6,2 7,1 6,9
2ᵉ trim. 2023 6,3 7,2 7,0
3ᵉ trim. 2023 6,5 7,5 7,2
4ᵉ trim. 2023 6,6 7,5 7,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 3Évolution du taux chômage trimestriel

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Sur les trois trimestres suivants, il repart à la hausse, atteignant 6,6 % en fin d’année (figure 4). Il progresse de 0,3 point en un an (+0,4 point en France) mais reste bien inférieur à son niveau d’avant-crise (-0,9 point en région et -0,7 point sur le plan national).

Figure 4Taux de chômage trimestriel par département

(en % de la population active)
Taux de chômage trimestriel par département ((en % de la population active))
Zonage 2023 T1 2023 T2 2023 T3 2023 T4 Évolution 2023 T4 / 2022 T4 (points de %)
Charente 6,6 6,8 7,0 7,2 0,6
Charente-Maritime 6,6 6,6 6,9 7,0 0,4
Corrèze 5,8 5,9 6,1 6,2 0,3
Creuse 6,8 6,9 7,1 7,3 0,5
Dordogne 7,0 7,0 7,2 7,3 0,2
Gironde 6,2 6,3 6,6 6,7 0,3
Landes 6,7 6,6 6,9 6,9 0,1
Lot-et-Garonne 7,2 7,1 7,2 7,4 0,1
Pyrénées-Atlantiques 5,5 5,5 5,7 5,8 0,2
Deux-Sèvres 5,1 5,1 5,3 5,4 0,3
Vienne 5,8 5,9 6,1 6,2 0,4
Haute-Vienne 6,2 6,4 6,6 6,7 0,4
Nouvelle-Aquitaine 6,2 6,3 6,5 6,6 0,3
France hors Mayotte 7,1 7,2 7,5 7,5 0,4
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Situations contrastées pour les dispositifs destinés à favoriser l’emploi

Afin de favoriser l’insertion professionnelle des personnes en difficulté sur le marché du travail, l’État subventionne certains types d’emplois, au moyen de différents dispositifs.

En Nouvelle-Aquitaine, les aides à l’emploi (contrats aidés et contrats en alternance) diminuent globalement de 2,8 % en 2023 (figure 5). Après une forte hausse les années précédentes, l’alternance marque le pas (+0,6 %) mais reste à un niveau élevé. Les contrats aidés diminuent de 9,0 % en 2023. S’adressant aux jeunes éloignés du marché de l’emploi ou reconnus travailleurs handicapés, le Contrat initiative emploi (CIE) diminue de 43,1 %. Il en est de même pour le Parcours emploi compétences (PEC) en baisse de 25,5 %.

Figure 5Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Nouvelle-Aquitaine

Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Nouvelle-Aquitaine
Type d'aide  2022   2023 
Aides à l'emploi (p) 119 942 116 633
dont contrats aidés (p) 42 146 38 373
Parcours emploi compétences (PEC) et contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) 8 454 6 296
Contrats initiative emploi (CUI-CIE) (p) 5 770 3 286
Insertion par l'activité économique (IAE) (p) 27 922 28 791
dont contrats en alternance 77 796 78 260
Apprentissage 67 996 68 094
Contrats de professionnalisation 9 800 10 166
Accompagnement des jeunes 46 476 57 946
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) 20 458 20 916
Contrat d’engagement jeune 26 018 37 030
dont premières entrées 21 938 25 226
Emplois francs (p) 997 1 015
  • (p) : année 2023 provisoire.
  • Note : extraction du 23/05/2024. Les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
  • Source : Dares.

Parmi les dispositifs d’accompagnement des jeunes, le Contrat d’Engagement Jeune (CEJ), apparu en mars 2022 en remplacement de la Garantie Jeune, est en plein essor : 37 000 personnes en bénéficient en 2023, soit une augmentation des entrées (conventions initiales et reconductions) de 42 % par rapport à l’année précédente.

Les Emplois francs, quant à eux, se stabilisent autour du millier d’entrées après une forte baisse en 2022.

Publication rédigée par :Frédérique Veillon (France Travail Nouvelle-Aquitaine), Benoît Lusson (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités Nouvelle-Aquitaine)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les demandeurs d'emploi sont regroupés en cinq catégories.

Chômeur (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Personne au chômage (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :

  • être sans emploi durant une semaine donnée
  • être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
  • avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.

Contrat d'apprentissage :

Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.

Contrat d’engagement jeune :

le contrat d’engagement jeune (CEJ) s’adresse à tous les jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus (ou 29 ans révolus lorsqu’ils disposent de la reconnaissance de travailleur handicapé), qui rencontrent des difficultés d'accès à l'emploi durable. Mis en œuvre à la fois par France Travail et les missions locales depuis le 1er mars 2022, il propose à ces jeunes éloignés de l’emploi un programme d’accompagnement intensif (avec un objectif de 15 à 20 heures d’accompagnement par semaine), et une mise en activité régulière. Le parcours est prévu pour durer de 6 à 12 mois. Le bénéficiaire peut toutefois quitter le dispositif de façon anticipée ou au contraire le prolonger jusqu’à 18 mois maximum. Les jeunes peuvent percevoir une allocation mensuelle pouvant aller jusqu’à 520 euros, en fonction de ses ressources et sous condition de respecter ses engagements. Contrairement à la Garantie jeunes qui s’inscrivait nécessairement dans un Pacea, le CEJ ne peut pas être concomitant avec un Pacea.

Contrat de professionnalisation :

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.

Contrat unique d'insertion / CUI :

Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Demande d'indemnisation pour activité partielle :

le dispositif de l’activité partielle (ou chômage partiel) permet aux établissements confrontés à des difficultés temporaires de diminuer ou suspendre leur activité tout en assurant aux salariés une indemnisation pour compenser leur perte de salaire. L’activité partielle fait l’objet de demandes d’autorisation préalables (DAP) déposées par les établissements souhaitant recourir à l’activité partielle en raison de la crise sanitaire, ainsi que les demandes d’indemnisation (DI). Lors de la phase d’indemnisation, il est possible que le nombre d’heures effectivement consommé soit inférieur à celui qui avait été demandé. L’ensemble des données présentées sur l’activité partielle sont susceptibles d’être révisées.

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Demandeurs d'emploi de très longue durée / DETLD :

les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits depuis deux ans ou plus.

Emplois francs :

expérimenté à partir du 1er avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1er janvier 2020, le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier d’une aide financière lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), en CDI ou en CDD d’au moins six mois.

Insertion par l’Activité Économique (IAE) :

l’insertion par l’activité économique (IAE) consiste en un accompagnement dans l’emploi destiné à aider les personnes très éloignées de l’emploi et rencontrant des difficultés sociales et professionnelles afin de faciliter leur insertion sur le marché du travail. La spécificité du parcours d’insertion consiste à proposer un contrat de travail, doublé d’un accompagnement social et professionnel personnalisé, de façon à lever les principaux freins d’accès à l’emploi. En complément de l’accompagnement dispensé, les salariés peuvent bénéficier de formations adaptées à leurs besoins.

Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) :

mis en place à partir de 2017, le PACEA est le cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus. Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.

En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune en PACEA, destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie.

Parcours emploi compétences (PEC) :

depuis janvier 2018, les contrats aidés du secteur non-marchand (CUI-CAE) sont transformés en parcours emploi compétences.

Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, est modulé selon le type de public (PEC « tout public », PEC QPV-ZRR, PEC Jeunes).

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Emploi (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Une personne en emploi au sens du Bureau International du Travail (BIT) est une personne de 15 ans ou plus ayant effectué au moins une heure de travail rémunéré au cours d’une semaine donnée ou absente de son emploi sous certaines conditions de motif (congés annuels, maladie, maternité,etc.) et de durée.

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).