À la rentrée 2022, 925 200 élèves sont scolarisés sous statut scolaire en Provence-Alpes-Côte d’Azur, de la maternelle au post-baccalauréat (sections de techniciens supérieurs ou STS et classes préparatoires aux grandes écoles ou CPGE), dans les écoles et établissements publics et privés sous contrat, hors établissements régionaux d'enseignement adapté (EREA).

Alors que les effectifs scolaires avaient légèrement diminué lors des deux rentrées précédentes, la région académique accueille, à la rentrée 2022, 1 970 élèves supplémentaires par rapport à la rentrée 2021, soit une augmentation de 0,2 %. Cet accroissement des effectifs contraste avec la baisse observée au niveau national (-0,6 % par rapport à la rentrée 2021, figure 1).

L’augmentation des effectifs scolaires en région est principalement soutenue par le second degré avec 3 060 élèves supplémentaires en 2022. En effet, le premier degré ne connaît qu’une légère augmentation (+270 élèves) tandis que le post-baccalauréat perd 1 360 élèves, soit une diminution de 6,3 % par rapport à la rentrée 2021 (données complémentaires).

La démographie scolaire est dynamique dans les Alpes-Maritimes (+1 710 élèves) et dans le Var (+850). Cette hausse résulte en partie de l’accueil d’un nombre conséquent, principalement dans les Alpes-Maritimes, de jeunes Ukrainiens dans le premier degré et au collège. Au contraire, les effectifs baissent dans les Bouches-du-Rhône, en Vaucluse et surtout dans les Hautes-Alpes (-320, figure 2).

Dans le premier degré, les effectifs scolaires sont en très légère hausse en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Dans l’élémentaire, la hausse résulte d’arrivées de jeunes élèves, dont les Ukrainiens, dans la région. Cette hausse fait plus que compenser la baisse dans le préélémentaire causée par le déclin de la natalité régionale.

Au niveau national, la tendance est plutôt à une diminution de la démographie scolaire dans le premier degré (-0,9 %).

Le nombre d’écoliers dans le premier degré baisse dans les Bouches-du-Rhône, les Hautes-Alpes et le Vaucluse alors qu’il augmente dans les Alpes-Maritimes, le Var et les Alpes-de-Haute-Provence (respectivement +0,9 %, +0,4 % et +0,3 %). L’académie de Nice est la seule académie de France métropolitaine à avoir des effectifs en hausse dans le premier degré à la rentrée 2022.

Dans le second degré, la croissance des effectifs se poursuit. Elle est notamment portée par le premier et le second cycle général et technologique (respectivement 2 580 et 1 060 élèves supplémentaires). À l’inverse, par rapport à 2021, les effectifs baissent de 1,3 % dans le second cycle professionnel et de 6,3 % dans les formations du post-baccalauréat. Dans le second degré, seul le département des Hautes-Alpes voit ses effectifs baisser alors que tous les départements sont touchés par la baisse dans le supérieur. Les sections de techniciens supérieurs (STS) sont particulièrement concernées avec une baisse de 3 500 élèves en trois ans qui peut s’expliquer par la hausse de 8 400 apprentis dans ces mêmes filières en 2 ans, entre 2019 et 2021.

Au 31 décembre 2021, 64 270 apprentis se forment dans un des 495 sites de formation implantés en Provence-Alpes-Côte d’Azur, soit 8 % des effectifs nationaux. Après une baisse entre 2011 et 2015, les effectifs d’apprentis dans la région se sont stabilisés avant de repartir à la hausse à la rentrée 2019. Ils ne cessent d’augmenter depuis (figure 3). Cette hausse est à relier à une offre de formation en apprentissage plus abondante, du fait de la loi du 5 septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », qui a pour ambition un développement massif de l’apprentissage, et à l’impulsion des mesures d’aides financières en faveur de l’embauche d’apprentis pendant la crise Covid.

La croissance des effectifs d’apprentis a été plus importante dans la région qu’au niveau national. Le nombre d’apprentis a plus que doublé entre 2019 et 2021 (+105 %, soit +32 853 apprentis) contre une hausse de 74 % au niveau national.

Au 31 décembre 2021, 43 % des apprentis de la région étudient dans les Bouches-du-Rhône et 28 % dans les Alpes-Maritimes. C’est dans ce dernier département que la hausse est la plus importante entre 2019 et 2021 (+169 %). Les effectifs progressent dans tous les autres départements de la région, sauf dans les Hautes-Alpes, qui enregistre une baisse du nombre d’apprentis dans le secondaire entre 2019 et 2021 (-35 %).

Au 31 décembre 2021, 34 340 apprentis étudient dans l’enseignement supérieur, soit 53 % des apprentis de la région. Entre 2019 et 2021, les effectifs dans le supérieur ont triplé ; ils étaient 11 469 en 2019. Malgré cette forte hausse, la part du supérieur dans l’apprentissage reste en deçà du niveau national (58 %) en 2022 (figure 4).

Les effectifs sont en hausse dans l’ensemble des départements de la région sur ces deux dernières années. Pour l’enseignement supérieur, les hausses les plus importantes ont eu lieu dans les départements du Var et des Alpes-Maritimes (respectivement +311 % et +248 %). La part de l’enseignement supérieur dans l’apprentissage est cependant la plus élevée dans les Bouches-du-Rhône (61 %). Elle est plus faible dans les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes (respectivement 38 % et 40 %).

Avec 50 % d’apprentis en plus sur deux ans, la hausse est moins prononcée avant le bac. Elle est toutefois très supérieure au niveau national (29 %). Elle approche 50 % pour les CAP dans la région (22 % au niveau national).

Dans la région, 43 % des apprentis sont des filles. Ce taux a fortement augmenté depuis 2019 où il était de 34 %. La hausse du nombre de filles en apprentissage a été nettement plus forte que celle des garçons (160 % contre 76 %, figure 5).

Leur poids varie selon le niveau et la spécialité de formation : 58 % dans les services contre 13 % dans la production et 50 % en enseignement général dans l’enseignement supérieur ( licence, master, doctorat, etc.). La hausse plus importante du nombre de filles en apprentissage s’explique en partie par une augmentation dans le secteur des services plus forte que celle du secteur de la production au cours de ces deux dernières années (+194 % dans les services soit 27 345 apprentis supplémentaires contre +30 % dans la production soit 5 062 apprentis).

Dans les services, les effectifs des filles et garçons ont doublé dans plusieurs BTS : les BTS du groupe de spécialité commerce, vente, le BTS gestion des transports et de logistique associée, le BTS professions immobilières et le BTS opticien lunetier. Le groupe de spécialités coiffure, esthétique et autres soins est également en forte hausse. La hausse concerne essentiellement les filles pour les formations « esthétique » et les deux sexes pour les métiers de la coiffure même si les filles représentent encore 80 % des effectifs.

Dans le secteur de la production, les effectifs ont plus que doublé pour le CAP pâtissier, le BTS bâtiment ainsi que pour trois CAP du groupe bâtiment et finitions.

Après avoir atteint un pic à 95,6 % en 2020 dans un contexte de modalités d’organisation adaptées à l’état d’urgence sanitaire, le taux de réussite au baccalauréat, toutes séries confondues, décroît de 1,8 point en 2021 et de 2,8 points en 2022 pour s’établir à 91,1 % (figure 6). Ce taux est proche du niveau national (+0,1 point). Au niveau régional, les taux de réussite aux baccalauréats général et technologique sont plus élevés dans l’académie d’Aix-Marseille, ce qui n’est pas le cas pour le baccalauréat professionnel.