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Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur · Juin 2023 · n° 44
Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'AzurBilan économique 2022 - Provence-Alpes-Côte d'Azur L’activité se normalise dans un contexte économique incertain

Au cours de cette année 2022, marquée par la persistance de tensions sur les approvisionnements liées notamment à la crise sanitaire et à la guerre en Ukraine et par une inflation élevée, l’économie française résiste. Toutefois, en raison de la hausse des prix de l’énergie et du renchérissement des produits alimentaires, la consommation des ménages s’est repliée, notamment au quatrième trimestre 2022.

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’activité économique dépasse son niveau d’avant-crise. L’emploi franchit le cap des deux millions, mais il progresse lentement au second semestre. Parallèlement, le taux de chômage recule sur tout le territoire. Sur le plan social, le nombre de bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) diminue, de manière inégale sur le territoire, et le nombre d’allocataires de la prime d’activité est en hausse. Les créations d’entreprises poursuivent leur essor, portées par les micro-entreprises. La fréquentation touristique est dynamique, malgré un retour encore partiel des touristes étrangers. La reprise est nette dans l’industrie.

Cependant, les défaillances d’entreprises accélèrent avec l’arrêt progressif des mesures de soutien « Covid », et les difficultés sont palpables dans la construction. Les marchés agricoles sont perturbés par des conditions climatiques défavorables. Le transport de passagers reprend, sans revenir à son niveau de 2019.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 44
Paru le :Paru le01/06/2023

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2022 publiés par l'Insee.

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Chômage et politiques de l’emploi - La bonne orientation du marché du travail se confirme en 2022 Bilan économique 2022

Mathieu Sauviac (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités Provence-Alpes-Côte d’Azur)

Fin 2022, le taux de chômage en Provence-Alpes-Côte d’Azur diminue encore pour s’établir à 8,0 % de la population active. Ce taux est le plus bas observé dans la région depuis trente ans avec la méthode de mesure actuelle. Le repli observé concerne tous les départements de la région. Parallèlement, le nombre d’inscrits à Pôle emploi en catégorie A, B et C poursuit sa baisse (-4,6 % sur un an), portée par le recul des demandeurs d’emploi sans activité. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis un an ou plus recule très fortement pour s’établir à 43 % des inscrits. Le nombre de bénéficiaires de contrat aidé se réduit fortement tandis que la croissance du nombre d’apprentis se modère.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur

No 44

Paru le :01/06/2023

Un taux de chômage historiquement bas

Fin 2022, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, le taux de chômage s’établit à 8,0 % de la population active, soit le plus faible taux depuis trente ans avec la méthode de mesure actuelle. Sur un an, il recule de 0,4 point (figure 1). Par rapport à son niveau d’avant-crise (quatrième trimestre 2019), la baisse s’élève à 1,3 point.

La région demeure toutefois la troisième de France métropolitaine où le chômage est le plus élevé, après les Hauts-de-France (8,7 %) et l’Occitanie (8,6 %). En France (hors Mayotte), le taux de chômage au sens du bureau international du travail (BIT) se replie également pour atteindre 7,2 % fin 2022 (-0,3 point sur un an et -1,0 point par rapport au niveau d’avant-crise). Exception faite du niveau en du printemps 2020, c’est le taux le plus bas depuis 2008 (figure 2).

Sur un an, le taux de chômage recule dans tous les départements de Provence-Alpes-Côte d’Azur (entre -0,1 point en Vaucluse et -0,6 point dans les Alpes-Maritimes). Par rapport à fin 2019, la baisse est comprise entre -1,1 point (Hautes-Alpes et Vaucluse) et -1,5 point (Var). Le taux de chômage demeure le plus élevé en Vaucluse (9,5 %) et le plus faible dans les Hautes-Alpes (6,7 %), seul département où il est inférieur à la moyenne nationale. Dans le Var, le taux de chômage (7,2 %) atteint son plus bas niveau depuis la nouvelle méthode de mesure. Exception faite du niveau observé en 2020, le taux de chômage est également au plus bas dans les Bouches-du-Rhône (8,6 %).

Figure 1Taux de chômage trimestriel par département

(en % de la population active)
Taux de chômage trimestriel par département ((en % de la population active))
Zonage 2022 T1 2022 T2 2022 T3 2022 T4 Évolution 2022 T4 / 2021 T4 (points de %) Évolution 2022 T4 / 2019 T4 (points de %)
Alpes-de-Haute-Provence 8,2 8,2 8,4 8,1 -0,2 -1,2
Hautes-Alpes 7,1 6,9 6,9 6,7 -0,3 -1,1
Alpes-Maritimes 7,6 7,3 7,3 7,2 -0,6 -1,3
Bouches-du-Rhône 8,8 8,8 8,7 8,6 -0,2 -1,2
Var 7,5 7,4 7,5 7,2 -0,4 -1,5
Vaucluse 9,4 9,4 9,5 9,5 -0,1 -1,1
Provence-Alpes-Côte d'Azur 8,3 8,2 8,2 8,0 -0,4 -1,3
France hors Mayotte 7,3 7,4 7,3 7,2 -0,3 -1,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 2Évolution du taux chômage trimestriel

(en % de la population active)
Évolution du taux chômage trimestriel ((en % de la population active))
Provence-Alpes-Côte d'Azur France hors Mayotte France métropolitaine
4ᵉ trim. 2009 10,3 9,5 9,2
1ᵉ trim. 2010 10,2 9,4 9,0
2ᵉ trim. 2010 10,1 9,3 8,9
3ᵉ trim. 2010 10,1 9,2 8,9
4ᵉ trim. 2010 10,2 9,2 8,8
1ᵉ trim. 2011 10,3 9,2 8,8
2ᵉ trim. 2011 10,3 9,1 8,7
3ᵉ trim. 2011 10,4 9,2 8,8
4ᵉ trim. 2011 10,5 9,3 9,0
1ᵉ trim. 2012 10,6 9,5 9,1
2ᵉ trim. 2012 10,8 9,7 9,4
3ᵉ trim. 2012 10,8 9,7 9,4
4ᵉ trim. 2012 11,2 10,2 9,8
1ᵉ trim. 2013 11,3 10,3 10,0
2ᵉ trim. 2013 11,5 10,5 10,1
3ᵉ trim. 2013 11,3 10,3 9,9
4ᵉ trim. 2013 11,2 10,1 9,8
1ᵉ trim. 2014 11,2 10,1 9,8
2ᵉ trim. 2014 11,2 10,2 9,8
3ᵉ trim. 2014 11,4 10,3 9,9
4ᵉ trim. 2014 11,6 10,5 10,1
1ᵉ trim. 2015 11,4 10,3 10,0
2ᵉ trim. 2015 11,7 10,5 10,2
3ᵉ trim. 2015 11,5 10,3 10,0
4ᵉ trim. 2015 11,4 10,2 9,9
1ᵉ trim. 2016 11,3 10,2 9,9
2ᵉ trim. 2016 11,1 10,0 9,7
3ᵉ trim. 2016 11,1 9,9 9,6
4ᵉ trim. 2016 11,4 10,0 9,8
1ᵉ trim. 2017 10,9 9,6 9,3
2ᵉ trim. 2017 10,8 9,5 9,2
3ᵉ trim. 2017 10,8 9,5 9,2
4ᵉ trim. 2017 10,4 9,0 8,7
1ᵉ trim. 2018 10,6 9,3 8,9
2ᵉ trim. 2018 10,4 9,1 8,8
3ᵉ trim. 2018 10,2 9,0 8,6
4ᵉ trim. 2018 10,1 8,8 8,5
1ᵉ trim. 2019 10,1 8,7 8,4
2ᵉ trim. 2019 9,6 8,4 8,1
3ᵉ trim. 2019 9,5 8,4 8,1
4ᵉ trim. 2019 9,3 8,2 8,0
1ᵉ trim. 2020 8,9 7,9 7,6
2ᵉ trim. 2020 8,2 7,1 7,0
3ᵉ trim. 2020 10,1 9,0 8,8
4ᵉ trim. 2020 9,1 8,1 7,9
1ᵉ trim. 2021 9,3 8,2 8,0
2ᵉ trim. 2021 9,0 7,9 7,7
3ᵉ trim. 2021 8,9 8,0 7,8
4ᵉ trim. 2021 8,4 7,5 7,3
1ᵉ trim. 2022 8,3 7,3 7,1
2ᵉ trim. 2022 8,2 7,4 7,2
3ᵉ trim. 2022 8,2 7,3 7,1
4ᵉ trim. 2022 8,0 7,2 7,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 2Évolution du taux chômage trimestriel

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.
Avertissement sur les demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM)

La généralisation du nouveau formulaire d’actualisation en fin de mois des demandeurs d’emploi, intervenue par étapes au cours de l’année 2022, a un impact pérenne à la baisse sur le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, en contrepartie d'une hausse des catégories B et C liées à la meilleure déclaration des heures d’activité réduite et d’une légère hausse des sorties de listes.

Pour plus de détails, voir la note de la Dares : « Ouvrir dans un nouvel ongletIncidents et changements de procédure » (pages 4 et 5).

Nouvelle baisse du nombre de demandeurs d’emploi

En moyenne au quatrième trimestre 2022, 451 600 personnes sont inscrites à Pôle emploi dans les catégories A, B, C. Par rapport à l’année précédente, ce chiffre recule de 4,6 %, soit 21 800 demandeurs d’emploi de moins (après -5,6 % fin 2021, figure 3). Par rapport au niveau d’avant-crise, la baisse est encore plus prononcée (-6,7 %, soit -32 200 demandeurs d’emploi). Ce repli s’explique cette année encore par la très franche diminution du nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A : -8,8 %, après -12,5 % en 2021), tandis que le nombre de demandeurs d’emploi en activité réduite continue de progresser, à un rythme toutefois ralenti (catégories B et C : +2,0 %, après +8,0 %).

La baisse de la demande d’emploi des catégories A, B et C concerne l’ensemble des départements de la région. Elle est plus marquée dans les Alpes-Maritimes (-5,9 %) et moins prononcée en Vaucluse (-3,8 %) ainsi que dans les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes (-3,4 %). Dans les Bouches-du-Rhône et le Var, le recul est proche du niveau régional (respectivement -4,5 % et -4,4 %). En France (hors Mayotte), le nombre de demandeurs d’emploi diminue plus vite que dans la région (-5,1 % sur un an). Par rapport à son niveau d’avant-crise, la baisse y est un peu plus modérée cependant (-6,4 %).

Figure 3Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Décomposition Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2022 Évolution 2022 T4 / 2021 T4
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C (% de l'ensemble) Catégorie A (% de l'ensemble) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%)
Hommes 218 160 131 660 48,3 49,8 -5,1 -9,6
Femmes 233 480 132 550 51,7 50,2 -4,1 -8,0
Moins de 25 ans 51 230 31 880 11,3 12,1 -4,6 -9,3
De 25 à 49 ans 269 150 153 900 59,6 58,2 -4,9 -8,9
50 ans ou plus 131 260 78 420 29,1 29,7 -4,1 -8,6
Inscrits depuis un an ou plus 192 730 nd 42,7 nd -14,5 nd
dont inscrits depuis 2 ans ou plus 112 260 nd 24,9 nd -16,3 nd
Provence-Alpes-Côte d'Azur 451 640 264 210 100,0 100,0 -4,6 -8,8
France entière 5 389 500 3 052 700 100,0 100,0 -5,1 -9,2
  • nd : données non disponibles.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Très fort recul du nombre de demandeurs d’emploi de longue durée

Fin 2022, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C se replie un peu plus rapidement pour les hommes (-5,1 % sur un an, après -6,5 % fin 2021) que pour les femmes (-4,1 %, après -4,7 %). Par rapport à la période d’avant-crise, les demandes d’emploi masculine et féminine baissent à des rythmes similaires (respectivement -6,8 % et -6,5 %). Le nombre de femmes inscrites à Pôle emploi en catégories A, B, C demeure plus élevé que celui des hommes.

La demande d’emploi des jeunes de moins de 25 ans continue de reculer en 2022, à un rythme toutefois bien inférieur à celui de l’année précédente (-4,6 %, après -12,1 %). La baisse par rapport à la période d’avant-crise reste franche (-11,9 %).

Chez les 50 ans ou plus, le nombre d’inscrits diminue aussi de façon marquée (-4,1 %, après -1,8 %) et s’établit désormais à un niveau inférieur à celui de la période ante Covid (-2,5 %).

Pour la deuxième année consécutive, le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée (inscrits depuis un an ou plus) diminue très fortement (-14,5 %, après -7,1 %), atteignant un niveau bien en deçà de celui d’avant-crise (-14,1 %). Fin 2022, ils représentent ainsi 43 % des inscrits de la région, un taux en baisse de 4,9 points sur un an et de 3,7 points par rapport à fin 2019. En France (hors Mayotte), cette part s’élève à 45,2 % (-4,3 points sur un an et -2,6 points par rapport à l’avant-crise).

En revanche, le nombre d’inscrits depuis moins d’un an repart à la hausse cette année (+4,3 %, après -4,2 %) et retrouve quasiment son niveau de la période précédant la crise sanitaire (-0,2 %).

Un net repli du recours aux contrats aidés

Après avoir augmenté de façon continue entre mi-2020 et mi-2022 en réponse à la crise sanitaire, le nombre de bénéficiaires de contrat aidé recule en Provence-Alpes-Côte d’Azur pour s’établir à 10 000 fin 2022, soit 4 200 de moins que fin 2021 (-29 %).

La baisse est plus vive dans le secteur marchand que dans le secteur non marchand (respectivement -39 % et -26 %). Le secteur non marchand concentre 76 % des bénéficiaires fin 2022, une part en hausse de près de 4 points en un an.

Dans le détail, les contrats uniques d’insertion (CUI) - contrats initiative emploi (CIE) se réduisent fortement (-1 500, après +2 800, après avoir été réactivés dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » (figure 4). Le nombre de parcours emploi compétences anciennement CUI du secteur non marchand) recule également (-2 800, après +700). À l’inverse, le nombre de contrats à durée déterminée d’insertion (CDDI) continue de progresser, aussi bien dans les secteurs marchand que non marchand (respectivement +40 et +180, après +70 et +410).

Figure 4Contrats aidés et contrats d’apprentissage

Contrats aidés et contrats d’apprentissage
Contrats Nombre Évolution annuelle
fin 2021 fin 2022 en nombre en %
Secteur non marchand 10 240 7 580 -2 660 -26
parcours emploi compétences (PEC) 6 060 3 220 -2 840 -48
contrats à durée déterminée d’insertion (CDDI1) 4 180 4 360 180 4
Secteur marchand 3 890 2 380 -1 500 -39
contrats uniques d’insertion – contrats initiative emploi (CUI-CIE) 2 940 1 400 -1 540 -52
contrats à durée déterminée d’insertion (CDDI1) 950 990 40 4
Total Contrats Aidés (marchand + non marchand) 14 120 9 960 -4 160 -29
Contrats d'apprentissage 60 670 67 880 7 210 12
  • 1 : le CDDI peut être réalisé soit dans un atelier et chantier d’insertion (ACI) (secteur non marchand), soit dans une entreprise d'insertion (EI) (secteur marchand).
  • Note : les données sont arrondies et provisoires, de ce fait le nombre total des contrats aidés peut légèrement différer de la somme des contrats des secteurs marchand et non marchand.
  • Source : ASP ; Système d'information sur l'apprentissage de la Dares - traitements : Dares.

Une croissance ralentie du nombre d’apprentis

Fin 2022 en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 67 900 jeunes sont en contrat d’apprentissage dans les secteurs public et privé. Si la hausse demeure importante sur un an (+12 %, soit +7 200), elle est bien inférieure à celle de fin 2021 (+32 %).

En France métropolitaine, la croissance annuelle est divisée par deux (+14 %, après +30 %) et le nombre d’apprentis s’élève à 958 000 fin 2022.

Publication rédigée par :Mathieu Sauviac (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités Provence-Alpes-Côte d’Azur)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les demandeurs d'emploi sont regroupés en cinq catégories.

Chômeur (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Personne au chômage (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :

  • être sans emploi durant une semaine donnée
  • être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
  • avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.
Contrat à durée déterminée d’insertion (CDDI) :

le contrat à durée déterminée d'insertion (CDDI) s'applique aux personnes recrutées par une structure d'insertion par l'activité économique (IAE) : une entreprise d'insertion (EI), une association intermédiaire (AI) ou un atelier et chantier d'insertion (ACI). Il a pour objet de faciliter l’insertion professionnelle des personnes sans emploi et rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières.

Le CDDI est signé pour une durée minimale de 4 mois. Il est renouvelable dans la limite d'une durée totale de 2 ans. Il est à temps partiel ou complet et sa durée hebdomadaire de travail doit être d’au moins 20 heures.

Contrat d'apprentissage :

Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.

Contrat d’engagement jeune :

le contrat d’engagement jeune (CEJ) s’adresse à tous les jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus (ou 29 ans révolus lorsqu’ils disposent de la reconnaissance de travailleur handicapé), qui rencontrent des difficultés d'accès à l'emploi durable. Mis en œuvre à la fois par Pôle emploi et les missions locales depuis le 1er mars 2022, il propose à ces jeunes éloignés de l’emploi un programme d’accompagnement intensif (avec un objectif de 15 à 20 heures d’accompagnement par semaine), et une mise en activité régulière. Le parcours est prévu pour durer de 6 à 12 mois. Le bénéficiaire peut toutefois quitter le dispositif de façon anticipée ou au contraire le prolonger jusqu’à 18 mois maximum. Les jeunes peuvent percevoir une allocation mensuelle pouvant aller jusqu’à 520 euros, en fonction de ses ressources et sous condition de respecter ses engagements. Contrairement à la Garantie jeunes qui s’inscrivait nécessairement dans un Pacea, le CEJ ne peut pas être concomitant avec un Pacea.

Contrat de professionnalisation :

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.

Contrat unique d'insertion / CUI :

Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Demande d'indemnisation pour activité partielle :

le dispositif de l’activité partielle (ou chômage partiel) permet aux établissements confrontés à des difficultés temporaires de diminuer ou suspendre leur activité tout en assurant aux salariés une indemnisation pour compenser leur perte de salaire. L’activité partielle fait l’objet de demandes d’autorisation préalables (DAP) déposées par les établissements souhaitant recourir à l’activité partielle en raison de la crise sanitaire, ainsi que les demandes d’indemnisation (DI). Lors de la phase d’indemnisation, il est possible que le nombre d’heures effectivement consommé soit inférieur à celui qui avait été demandé. L’ensemble des données présentées sur l’activité partielle sont susceptibles d’être révisées.

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Demandeurs d'emploi de très longue durée / DETLD :

les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits à Pôle emploi depuis deux ans ou plus.

Emplois francs :

expérimenté à partir du 1er avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1er janvier 2020, le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier d’une aide financière lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), en CDI ou en CDD d’au moins six mois.

Garantie jeunes :

expérimentée à partir d'octobre 2013 puis généralisée en janvier 2017, la Garantie jeunes est un dispositif à destination des jeunes de 16 à 25 ans révolus, ni en études, ni en emploi, ni en formation (NEET) et en situation de précarité. Elle mêle d’une part un accompagnement vers l’emploi et la formation, assuré par les missions locales, et d’autre part le versement d’une allocation mensuelle selon les revenus du jeune. Sa durée initiale est de 9 ou 12 mois, pouvant atteindre 18 mois après renouvellement. La Garantie jeunes est une modalité et une phase d’accompagnement spécifique du Pacea. Au 1er mars 2022, la Garantie jeunes est remplacée par le Contrat d’engagement jeune.

Insertion par l’Activité Économique (IAE) :

l’insertion par l’activité économique (IAE) consiste en un accompagnement dans l’emploi destiné à aider les personnes très éloignées de l’emploi et rencontrant des difficultés sociales et professionnelles afin de faciliter leur insertion sur le marché du travail. La spécificité du parcours d’insertion consiste à proposer un contrat de travail, doublé d’un accompagnement social et professionnel personnalisé, de façon à lever les principaux freins d’accès à l’emploi. En complément de l’accompagnement dispensé, les salariés peuvent bénéficier de formations adaptées à leurs besoins.

Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) :

mis en place à partir de 2017, le PACEA est le cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus. Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.

En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune en PACEA, destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie.

Parcours emploi compétences (PEC) :

depuis janvier 2018, les contrats aidés du secteur non-marchand (CUI-CAE) sont transformés en parcours emploi compétences.

Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, est modulé selon le type de public (PEC « tout public », PEC QPV-ZRR, PEC Jeunes).

Plan « 1 jeune, 1 solution » :

lancé à l’été 2020, ce plan vise à offrir une solution d’emploi à chaque jeune. Avec plus de 9 milliards d’euros investis, il mobilise un ensemble de leviers : aides à l’embauche, formations, accompagnements, aides financières aux jeunes en difficulté, etc. Il permet en particulier de favoriser l’entrée dans la vie professionnelle des jeunes, (avec notamment des aides financières proposées aux entreprises qui embauchent un jeune) et des plans de formation, d’orientation et d’accompagnement.

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Les confinements ont rendu difficiles les démarches de recherche active d’emploi, ce qui influe sur la mesure du taux de chômage : en effet, un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus, sans emploi durant une semaine donnée, disponible pour travailler dans les deux semaines, et qui a effectué au cours des quatre dernières semaines une démarche active de recherche d’emploi.

Les confinements ont rendu difficiles les démarches de recherche active d’emploi, ce qui influe sur la mesure du taux de chômage : en effet, un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus, sans emploi durant une semaine donnée, disponible pour travailler dans les deux semaines, et qui a effectué au cours des quatre dernières semaines une démarche active de recherche d’emploi.