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Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine · Juin 2023 · n° 37
Insee Conjoncture Nouvelle-AquitaineBilan économique 2022 - Nouvelle-Aquitaine En 2022, l’économie néo-aquitaine résiste malgré de nouvelles tensions

Après la crise sanitaire en 2020 et 2021 dont certaines conséquences persistent, l’économie doit faire face à un climat inflationniste et aux effets du conflit entre l’Ukraine et la Russie. Dans ce contexte, l’activité économique néo-aquitaine résiste mais de façon différenciée selon les secteurs. Le rebond amorcé mi-2021 se poursuit et soutient les créations d’emplois. En 2022, l’emploi salarié continue sa progression, à un niveau comparable à l’avant-crise. Le nombre de demandeurs d’emploi diminue et le taux de chômage se stabilise en fin d’année à 6,4 %. Toutefois, de nombreux secteurs sont toujours confrontés à des difficultés de recrutement et d’approvisionnement ainsi qu’à l’augmentation des prix des matières premières.

Malgré une activité en repli par rapport à 2021, les effectifs du secteur de la construction sont en progression. Les mises en chantier sont en recul en 2022 mais l’augmentation du nombre de permis de construire délivrés au cours de l’année laisse espérer une amélioration pour les années suivantes.

Dans l’industrie, soumise aux mêmes obstacles, la production et l’emploi sont en progression. Certains secteurs, en situation délicate les deux dernières années, retrouvent le chemin de la croissance à l’image de la filière aéronautique qui bénéficie de la reprise du transport aérien international. En revanche, l’industrie agroalimentaire, comme certains pans du secteur agricole, sont moins dynamiques. Ils sont notamment pénalisés par la baisse de la consommation des ménages. La production agricole, tant animale que végétale, est en recul en 2022.

Dans les services marchands, certains secteurs profitent enfin de la sortie de la crise sanitaire comme celui de l’hébergement-restauration. Ce secteur bénéficie notamment du retour des touristes. La fréquentation hôtelière se rapproche de son niveau de 2019 et celle de l’hôtellerie de plein air l’a déjà retrouvé. Ce regain d’activité se traduit par une progression de l’emploi de 5 % en un an. Le secteur des transports bénéficie également de ce retour à la normale des activités touristiques. Le trafic aérien de passagers renoue avec la croissance tout en restant bien inférieur à son niveau de 2019. En revanche, les ports néo-aquitains sont affectés par le conflit russo-ukrainien qui modifie sensiblement le trafic de marchandises.

Dans ce climat morose, les créations d’entreprises ne faiblissent pas mais le nombre de défaillances est de nouveau conforme à ce qu’il était en 2019.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine
No 37
Paru le :Paru le01/06/2023

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2022 publiés par l'Insee.

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Chômage et politiques de l’emploi - Le marché du travail reste dynamique Bilan économique 2022

Frédérique Veillon (Pôle emploi Nouvelle-Aquitaine), Benoît Lusson (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités Nouvelle-Aquitaine)

L’année 2022 confirme le dynamisme conjoncturel observé dès le deuxième semestre 2021. La forte hausse des offres d’emploi enregistrées par Pôle emploi et des recrutements sont favorables au marché du travail néo-aquitain. Fin 2022, le nombre total de demandeurs d’emploi est en baisse de 5,6 % par rapport à 2021, ce repli atteignant 10,0 % pour ceux sans aucune activité. Le taux de chômage s’établit à 6,4 % en Nouvelle-Aquitaine fin 2022 et reste inférieur à celui de la France (7,2 %).

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine

No 37

Paru le :01/06/2023

Le taux de chômage régional atteint son plus bas niveau depuis 2008

Au quatrième trimestre 2022, le taux de chômage en Nouvelle-Aquitaine (6,4 % et 7,2 % en France) est le plus bas depuis 2008 (figure 1).

Figure 1Évolution du taux chômage trimestriel

(en % de la population active)
Évolution du taux chômage trimestriel ((en % de la population active))
Nouvelle-Aquitaine France hors Mayotte France métropolitaine
4ᵉ trim. 2009 8,7 9,5 9,2
1ᵉ trim. 2010 8,5 9,4 9,0
2ᵉ trim. 2010 8,5 9,3 8,9
3ᵉ trim. 2010 8,5 9,2 8,9
4ᵉ trim. 2010 8,4 9,2 8,8
1ᵉ trim. 2011 8,5 9,2 8,8
2ᵉ trim. 2011 8,4 9,1 8,7
3ᵉ trim. 2011 8,5 9,2 8,8
4ᵉ trim. 2011 8,7 9,3 9,0
1ᵉ trim. 2012 8,9 9,5 9,1
2ᵉ trim. 2012 9,1 9,7 9,4
3ᵉ trim. 2012 9,1 9,7 9,4
4ᵉ trim. 2012 9,4 10,2 9,8
1ᵉ trim. 2013 9,6 10,3 10,0
2ᵉ trim. 2013 9,7 10,5 10,1
3ᵉ trim. 2013 9,5 10,3 9,9
4ᵉ trim. 2013 9,4 10,1 9,8
1ᵉ trim. 2014 9,4 10,1 9,8
2ᵉ trim. 2014 9,4 10,2 9,8
3ᵉ trim. 2014 9,5 10,3 9,9
4ᵉ trim. 2014 9,7 10,5 10,1
1ᵉ trim. 2015 9,7 10,3 10,0
2ᵉ trim. 2015 9,9 10,5 10,2
3ᵉ trim. 2015 9,7 10,3 10,0
4ᵉ trim. 2015 9,6 10,2 9,9
1ᵉ trim. 2016 9,6 10,2 9,9
2ᵉ trim. 2016 9,5 10,0 9,7
3ᵉ trim. 2016 9,3 9,9 9,6
4ᵉ trim. 2016 9,4 10,0 9,8
1ᵉ trim. 2017 9,0 9,6 9,3
2ᵉ trim. 2017 8,9 9,5 9,2
3ᵉ trim. 2017 8,8 9,5 9,2
4ᵉ trim. 2017 8,4 9,0 8,7
1ᵉ trim. 2018 8,6 9,3 8,9
2ᵉ trim. 2018 8,4 9,1 8,8
3ᵉ trim. 2018 8,2 9,0 8,6
4ᵉ trim. 2018 8,1 8,8 8,5
1ᵉ trim. 2019 8,0 8,7 8,4
2ᵉ trim. 2019 7,8 8,4 8,1
3ᵉ trim. 2019 7,7 8,4 8,1
4ᵉ trim. 2019 7,5 8,2 8,0
1ᵉ trim. 2020 7,2 7,9 7,6
2ᵉ trim. 2020 6,8 7,1 7,0
3ᵉ trim. 2020 8,3 9,0 8,8
4ᵉ trim. 2020 7,3 8,1 7,9
1ᵉ trim. 2021 7,4 8,2 8,0
2ᵉ trim. 2021 7,2 7,9 7,7
3ᵉ trim. 2021 7,1 8,0 7,8
4ᵉ trim. 2021 6,7 7,5 7,3
1ᵉ trim. 2022 6,5 7,3 7,1
2ᵉ trim. 2022 6,5 7,4 7,2
3ᵉ trim. 2022 6,5 7,3 7,1
4ᵉ trim. 2022 6,4 7,2 7,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 1Évolution du taux chômage trimestriel

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Dans le sillage des créations d’emplois, il recule de 0,3 point en un an et de 1,1 point par rapport à fin 2019, son niveau d’avant-crise sanitaire (figure 2). Cependant, la diminution du taux de chômage régional ralentit début 2022, comparativement à 2021, avant de se stabiliser sur le reste de l’année.

Figure 2Taux de chômage trimestriel par département

(en % de la population active)
Taux de chômage trimestriel par département ((en % de la population active))
Zonage 2022 T1 2022 T2 2022 T3 2022 T4 Évolution 2022 T4 / 2021 T4 (points de %) Évolution 2022 T4 / 2019 T4 (points de %)
Charente 6,9 7,0 7,0 6,7 -0,3 -1,2
Charente-Maritime 7,0 6,9 7,0 6,7 -0,5 -1,6
Corrèze 6,0 6,2 6,1 6,0 -0,1 -0,6
Creuse 7,0 7,1 7,0 6,9 -0,1 -0,7
Dordogne 7,1 7,3 7,3 7,2 0,0 -1,1
Gironde 6,6 6,6 6,5 6,4 -0,4 -1,4
Landes 6,8 6,8 6,9 6,9 -0,1 -1,0
Lot-et-Garonne 7,5 7,4 7,4 7,3 -0,3 -1,0
Pyrénées-Atlantiques 5,8 5,7 5,8 5,7 -0,2 -1,1
Deux-Sèvres 5,3 5,4 5,4 5,1 -0,3 -0,8
Vienne 5,8 5,9 6,0 5,8 -0,1 -0,8
Haute-Vienne 6,5 6,6 6,6 6,4 -0,2 -1,0
Nouvelle-Aquitaine 6,5 6,5 6,5 6,4 -0,3 -1,1
France hors Mayotte 7,3 7,4 7,3 7,2 -0,3 -1,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Les inscriptions à Pôle emploi et les sorties en hausse

Au cours de l’année 2022, le volume trimestriel d’entrées sur les listes de Pôle emploi est systématiquement supérieur à celui de 2021. Globalement, le nombre d’entrées en 2022 est en hausse de 3,4 % sur un an en Nouvelle-Aquitaine, notamment suite à des fins de contrats à durée déterminée (+10,2 %).

Les sorties des listes de Pôle emploi suivent également une tendance haussière mais de façon plus modérée que les entrées, avec une évolution de +0,8 % par rapport à 2021. Le nombre de sorties est supérieur à 2021 sur les deux premiers trimestres, avant de se replier aux troisième et quatrième trimestres 2022.

Les niveaux de flux d’inscriptions et de sorties restent en retrait par rapport à la période d’avant-crise.

Le nombre de demandeurs d’emploi poursuit sa baisse depuis deux ans

Fin 2022, le nombre total de demandeurs d’emploi atteint son plus bas niveau depuis 2014 : 455 000 personnes sont inscrites à Pôle emploi en Nouvelle-Aquitaine, soit 27 000 de moins qu’en 2021 (figure 3). La moitié d’entre elles sont sans aucune activité (catégorie A), les autres sont inscrites à Pôle emploi mais travaillent (catégories B et C).

Le dynamisme du marché du travail se traduit par des créations d’emplois : le nombre d’offres déposées à Pôle emploi en 2022 augmente de 23 % en un an.

Figure 3Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Décomposition Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2022 Évolution 2022 T4 / 2021 T4
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C (% de l'ensemble) Catégorie A (% de l'ensemble) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%)
Hommes 209 760 113 810 46,1 49,6 -5,3 -10,0
Femmes 245 230 115 840 53,9 50,4 -5,9 -10,1
Moins de 25 ans 56 300 30 790 12,4 13,4 -4,9 -11,2
De 25 à 49 ans 268 810 131 060 59,1 57,1 -6,2 -10,2
50 ans ou plus 129 890 67 800 28,5 29,5 -4,5 -9,1
Inscrits depuis un an ou plus 203 590 nd 44,7 nd -13,3 nd
dont inscrits depuis 2 ans ou plus 121 350 nd 26,7 nd -14,4 nd
Nouvelle-Aquitaine 454 990 229 650 100,0 100,0 -5,6 -10,0
France entière 5 389 500 3 052 700 100,0 100,0 -5,1 -9,2
  • nd : données non disponibles.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Fin 2022, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité recule de 10 % sur un an. Son évolution est orientée à la baisse depuis deux ans et son niveau nettement inférieur à celui d’avant-crise (figure 4). Le nombre de demandeurs d’emploi de catégories B et C diminue également mais de façon moins marquée (-0,6 %).

Figure 4Évolution des demandes d’emploi en fin de mois selon la catégorie – Nouvelle-Aquitaine

Évolution des demandes d’emploi en fin de mois selon la catégorie – Nouvelle-Aquitaine
Période Cat. A Cat. BC Ensemble ABC
2012T4 264 670 148 100 412 770
2013T1 270 600 150 420 421 020
2013T2 277 090 150 880 427 970
2013T3 276 770 152 510 429 280
2013T4 278 220 156 740 434 960
2014T1 282 930 159 110 442 040
2014T2 285 990 163 360 449 350
2014T3 290 010 166 770 456 780
2014T4 295 650 170 720 466 370
2015T1 299 820 176 680 476 500
2015T2 302 950 184 570 487 520
2015T3 302 110 187 530 489 640
2015T4 305 060 187 300 492 360
2016T1 303 830 190 810 494 640
2016T2 302 180 191 850 494 030
2016T3 298 790 196 910 495 700
2016T4 293 950 201 990 495 940
2017T1 296 960 202 660 499 620
2017T2 295 790 208 260 504 050
2017T3 295 030 213 800 508 830
2017T4 294 450 218 550 513 000
2018T1 291 320 221 480 512 800
2018T2 289 850 222 500 512 350
2018T3 289 100 222 490 511 590
2018T4 288 640 223 980 512 620
2019T1 285 260 225 730 510 990
2019T2 283 460 223 810 507 270
2019T3 280 790 218 400 499 190
2019T4 276 420 218 060 494 480
2020T1 277 900 217 520 495 420
2020T2 352 960 175 100 528 060
2020T3 305 130 215 260 520 390
2020T4 295 600 217 620 513 220
2021T1 292 430 221 000 513 430
2021T2 287 270 220 600 507 870
2021T3 269 220 225 820 495 040
2021T4 255 220 226 760 481 980
2022T1 242 730 226 770 469 500
2022T2 239 190 219 470 458 660
2022T3 240 720 216 130 456 850
2022T4 229 650 225 340 454 990
  • Note : données CVS-CJO
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi d’un trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin de chaque mois du trimestre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT

Figure 4Évolution des demandes d’emploi en fin de mois selon la catégorie – Nouvelle-Aquitaine

  • Note : données CVS-CJO
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi d’un trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin de chaque mois du trimestre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT

L’ensemble des départements néo-aquitains contribue à la tendance baissière du nombre de demandeurs d’emploi observée au quatrième trimestre 2022 par rapport à fin 2021.

Dans le même temps, le nombre de jeunes et de seniors demandeurs d’emploi en catégories ABC enregistrent des baisses similaires (respectivement -4,9 % et -4,5 %). En comparaison avec l’avant-crise, le recul est nettement plus marqué pour les jeunes demandeurs d’emploi (-13,6 %) que pour les seniors (-1,7 %). Le chômage de longue durée diminue également fortement (-13,3 % en un an) dans un contexte où le marché du travail est plus dynamique et avec la mise en place d’actions par Pôle emploi en faveur des demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an. Il s’agit, par exemple, d’une prime à l’embauche pour l’employeur qui recrute en contrat de professionnalisation un demandeur d’emploi de longue durée âgé de plus de 30 ans ou d’une prime versée aux chômeurs de longue durée qui acceptent de se former en entreprise sur des métiers dits « en tension ».

Des mesures d’accompagnement en hausse, portées par l’apprentissage et le Contrat d’engagement Jeune (CEJ)

Afin de favoriser l’insertion professionnelle des personnes en difficulté sur le marché du travail, l’État subventionne certains types d’emplois, au moyen de différents dispositifs.

Les aides à l’emploi augmentent de 3,2 % en 2022, tirées par l’apprentissage qui poursuit son essor, de 12 % par rapport à 2021 et de 52 % par rapport à 2020 (figure 5). A contrario, les contrats aidés diminuent de 8 % en 2022 après une forte progression en 2021. S’adressant aux jeunes éloignés du marché de l’emploi ou reconnus travailleurs handicapés, le nombre de Contrat initiative emploi (CIE) recule de 20 %, après la fin de la pandémie qui avait entraîné une remobilisation des contrats aidés. Il en est de même pour le Parcours emploi compétences (PEC).

Pour l’accompagnement des jeunes, le Contrat d’engagement Jeune (CEJ), apparu en mars 2022 en remplacement de la Garantie Jeune, est une mesure phare. Avec 26 200 bénéficiaires, le nombre d’entrées dans ce nouveau dispositif est le double de celui en Garantie Jeune de 2021.

Mesure d’aide à l’emploi la moins utilisée, les Emplois francs diminuent de 23 %.

Figure 5Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Nouvelle-Aquitaine

Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Nouvelle-Aquitaine
Type d'aide  2021   2022 
Aides à l'emploi 116 793 120 473
dont contrats aidés 45 927 42 191
Parcours emploi compétences (PEC) et contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) 10 767 8 471
Contrats initiative emploi (CUI-CIE) 7 234 5 791
Insertion par l'activité économique (IAE) ¹ 27 926 27 929
dont contrats en alternance 70 866 78 282
Apprentissage 60 899 68 330
Contrats de professionnalisation 9 967 9 952
Accompagnement des jeunes 36 337 46 680
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) 36 337 20 458
dont Garantie jeunes 12 886 2 412
Contrat d’engagement jeune nd 26 222
dont premières entrées nd 22 248
Emplois francs 1 230 943
  • ¹ : année glissante de décembre N-1 à novembre N.
  • nd : non disponible.
  • Note : les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
  • Source : Dares, extraction du 13/04/2023.
Publication rédigée par :Frédérique Veillon (Pôle emploi Nouvelle-Aquitaine), Benoît Lusson (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités Nouvelle-Aquitaine)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les demandeurs d'emploi sont regroupés en cinq catégories.

Chômeur (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Personne au chômage (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :

  • être sans emploi durant une semaine donnée
  • être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
  • avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.

Contrat d'apprentissage :

Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.

Contrat de professionnalisation :

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.

Contrat unique d'insertion / CUI :

Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Demande d'indemnisation pour activité partielle :

le dispositif de l’activité partielle (ou chômage partiel) permet aux établissements confrontés à des difficultés temporaires de diminuer ou suspendre leur activité tout en assurant aux salariés une indemnisation pour compenser leur perte de salaire. L’activité partielle fait l’objet de demandes d’autorisation préalables (DAP) déposées par les établissements souhaitant recourir à l’activité partielle en raison de la crise sanitaire, ainsi que les demandes d’indemnisation (DI). Lors de la phase d’indemnisation, il est possible que le nombre d’heures effectivement consommé soit inférieur à celui qui avait été demandé. L’ensemble des données présentées sur l’activité partielle sont susceptibles d’être révisées.

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Demandeurs d'emploi de très longue durée / DETLD :

les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits à Pôle emploi depuis deux ans ou plus.

Emplois francs :

expérimenté à partir du 1er avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1er janvier 2020, le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier d’une aide financière lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), en CDI ou en CDD d’au moins six mois.

Garantie jeunes :

expérimentée à partir d'octobre 2013 puis généralisée en janvier 2017, la Garantie jeunes est un dispositif à destination des jeunes de 16 à 25 ans révolus, ni en études, ni en emploi, ni en formation (NEET) et en situation de précarité. Elle mêle d’une part un accompagnement vers l’emploi et la formation, assuré par les missions locales, et d’autre part le versement d’une allocation mensuelle selon les revenus du jeune. Sa durée initiale est de 9 ou 12 mois, pouvant atteindre 18 mois après renouvellement. La Garantie jeunes est une modalité et une phase d’accompagnement spécifique du Pacea. Au 1er mars 2022, la Garantie jeunes est remplacée par le Contrat d’engagement jeune.

Insertion par l’Activité Économique (IAE) :

l’insertion par l’activité économique (IAE) consiste en un accompagnement dans l’emploi destiné à aider les personnes très éloignées de l’emploi et rencontrant des difficultés sociales et professionnelles afin de faciliter leur insertion sur le marché du travail. La spécificité du parcours d’insertion consiste à proposer un contrat de travail, doublé d’un accompagnement social et professionnel personnalisé, de façon à lever les principaux freins d’accès à l’emploi. En complément de l’accompagnement dispensé, les salariés peuvent bénéficier de formations adaptées à leurs besoins.

Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) :

mis en place à partir de 2017, le PACEA est le cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus. Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.

En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune en PACEA, destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie.

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Parcours emploi compétences (PEC) :

depuis janvier 2018, les contrats aidés du secteur non-marchand (CUI-CAE) sont transformés en parcours emploi compétences.

Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, est modulé selon le type de public (PEC « tout public », PEC QPV-ZRR, PEC Jeunes).

Contrat d’engagement jeune :

le contrat d’engagement jeune (CEJ) s’adresse à tous les jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus (ou 29 ans révolus lorsqu’ils disposent de la reconnaissance de travailleur handicapé), qui rencontrent des difficultés d'accès à l'emploi durable. Mis en œuvre à la fois par Pôle emploi et les missions locales depuis le 1er mars 2022, il propose à ces jeunes éloignés de l’emploi un programme d’accompagnement intensif (avec un objectif de 15 à 20 heures d’accompagnement par semaine), et une mise en activité régulière. Le parcours est prévu pour durer de 6 à 12 mois. Le bénéficiaire peut toutefois quitter le dispositif de façon anticipée ou au contraire le prolonger jusqu’à 18 mois maximum. Les jeunes peuvent percevoir une allocation mensuelle pouvant aller jusqu’à 520 euros, en fonction de ses ressources et sous condition de respecter ses engagements. Contrairement à la Garantie jeunes qui s’inscrivait nécessairement dans un Pacea, le CEJ ne peut pas être concomitant avec un Pacea.