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Insee Conjoncture Bretagne · Juin 2023 · n° 44
Insee Conjoncture BretagneBilan économique 2022 - Bretagne Malgré de forts vents contraires, l’économie bretonne garde le cap en 2022

En 2021, la Bretagne a connu un net rebond de son activité économique faisant suite à la crise sanitaire du Covid-19. En 2022, l’économie bretonne confirme ce regain de vitalité malgré de forts vents contraires (vague épidémique du variant Omicron, guerre en Ukraine, contexte inflationniste, persistance de difficultés d’approvisionnement et de recrutement).

En 2022, 20 000 emplois nets sont créés en Bretagne et le taux de chômage se maintient à un niveau bas. L’activité augmente dans tous les grands secteurs et le nombre de créations d’entreprises n’a jamais été aussi élevé. Les productions agricoles sont fortement valorisées, la fréquentation touristique dépasse son niveau d’avant la crise sanitaire et le trafic passagers dans les aéroports poursuit son redressement.

Toutefois, l’économie bretonne présente également des points de fragilité : un déficit commercial record, des perspectives baissières d’activité dans la construction de logements neufs et une forte tension dans la construction automobile.

Insee Conjoncture Bretagne
No 44
Paru le :Paru le01/06/2023

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2022 publiés par l'Insee.

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Emploi salarié - 20 000 emplois salariés supplémentaires en Bretagne en 2022 Bilan économique 2022

Agnès Palaric (Insee), Stéphane Moro (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités)

En 2022, l’emploi salarié en Bretagne poursuit sa croissance mais à un rythme moins soutenu qu’en 2021. La hausse annuelle est portée par le secteur tertiaire marchand grâce au dynamisme des services aux entreprises et aux ménages. L’intérim a peu progressé en 2022, dans un contexte de baisse au niveau national. L’augmentation de l’emploi dans la construction reste plus élevée qu’en France. Le tertiaire non marchand et l’industrie progressent modérément.

Insee Conjoncture Bretagne

No 44

Paru le :01/06/2023

En 2022, la progression de l’emploi breton subit un net ralentissement

Fin décembre 2022, la Bretagne compte près de 1 310 000 emplois salariés, soit 20 300 de plus que fin 2021. Après la forte augmentation observée en 2021 (+3,7 %), la hausse est plus faible en 2022 (+1,6 %) mais elle reste supérieure à celle observée en France hors Mayotte (+1,3 %) (figure 1). En 2022, la Bretagne se positionne au septième rang des régions françaises ayant les plus fortes augmentations de l’emploi salarié, derrière la Guyane, la Guadeloupe, La Réunion, la Martinique, l’Île-de-France et la Corse (figure 2).

Figure 1Évolution trimestrielle de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2016)
Évolution trimestrielle de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2016))
Emploi salarié total - Bretagne Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Bretagne Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2016 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2017 100,7 100,5 100,9 100,6
2ᵉ trim. 2017 101,2 100,9 101,6 101,1
3ᵉ trim. 2017 101,2 101,0 101,7 101,3
4ᵉ trim. 2017 101,6 101,3 102,2 101,8
1ᵉ trim. 2018 101,9 101,6 102,5 102,2
2ᵉ trim. 2018 102,1 101,6 102,8 102,4
3ᵉ trim. 2018 102,0 101,6 102,7 102,4
4ᵉ trim. 2018 102,4 101,8 103,3 102,6
1ᵉ trim. 2019 103,1 102,5 104,2 103,4
2ᵉ trim. 2019 103,3 102,7 104,4 103,7
3ᵉ trim. 2019 103,7 103,0 104,9 104,1
4ᵉ trim. 2019 104,1 103,3 105,5 104,4
1ᵉ trim. 2020 102,3 101,5 103,0 102,1
2ᵉ trim. 2020 102,8 101,3 103,9 102,1
3ᵉ trim. 2020 104,6 103,2 106,0 104,1
4ᵉ trim. 2020 104,6 103,0 105,9 103,9
1ᵉ trim. 2021 105,5 103,7 107,3 104,8
2ᵉ trim. 2021 106,7 105,0 108,7 106,3
3ᵉ trim. 2021 107,5 105,9 109,8 107,5
4ᵉ trim. 2021 108,5 106,6 111,1 108,5
1ᵉ trim. 2022 108,9 107,1 111,5 109,0
2ᵉ trim. 2022 109,3 107,5 112,0 109,5
3ᵉ trim. 2022 109,7 107,8 112,6 110,0
4ᵉ trim. 2022 110,2 108,0 113,0 110,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution trimestrielle de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution régionale de l'emploi salarié total entre fin 2021 et fin 2022

Évolution de l'emploi salarié total entre fin 2021 et fin 2022 (en %)
Évolution régionale de l'emploi salarié total entre fin 2021 et fin 2022 (Évolution de l'emploi salarié total entre fin 2021 et fin 2022 (en %))
Évolution de l'emploi salarié total entre fin 2021 et fin 2022 (en %)
Auvergne-Rhône-Alpes 1,4
Bourgogne-Franche-Comté 0,5
Bretagne 1,6
Centre-Val de Loire 0,8
Corse 1,8
France hors Mayotte 1,3
Grand Est 0,5
Guadeloupe 3,3
Guyane 3,3
Hauts-de-France 0,4
Île-de-France 1,9
La Réunion 2,2
Martinique 2,0
Normandie 0,7
Nouvelle-Aquitaine 1,1
Occitanie 1,4
Pays de la Loire 1,4
Provence-Alpes-Côte d'Azur 1,2
  • Lecture : les bornes comprennent une limite correspondant à l'évolution au niveau national (+1,3 % entre fin décembre 2021 et fin décembre 2022), ce qui permet de visualiser si les régions ont évolué plus ou moins vite comparativement au niveau national.
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total ; France hors Mayotte.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution régionale de l'emploi salarié total entre fin 2021 et fin 2022

  • Lecture : les bornes comprennent une limite correspondant à l'évolution au niveau national (+1,3 % entre fin décembre 2021 et fin décembre 2022), ce qui permet de visualiser si les régions ont évolué plus ou moins vite comparativement au niveau national.
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total ; France hors Mayotte.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

À l’échelle des départements bretons, la hausse de l’emploi en 2022 est plus prononcée en Ille-et-Vilaine (+2,1 %) et dans le Morbihan (+1,9 %). En revanche, l’emploi augmente au même rythme qu’en France dans le Finistère (+1,3 %) et sa progression est plus limitée dans les Côtes-d’Armor (+0,6 %) (figure 3).

Figure 3Emploi salarié total par département et par grand secteur d'activité - Bretagne

(en %)
Emploi salarié total par département et par grand secteur d'activité - Bretagne ((en %))
Zonage Emploi au 31/12/2022 (milliers) Évolution entre fin 2021 et fin 2022 Évolution entre fin 2019 et fin 2022
Agriculture Industrie Construction Tertiaire marchand dont Intérim Tertiaire non marchand Total
Côtes-d'Armor 207,3 2,3 0,2 2,1 0,9 -3,5 -0,2 0,6 4,2
Finistère 344,7 0,3 0,9 1,7 1,7 -5,3 0,9 1,3 5,0
Ille-et-Vilaine 482,6 2,6 0,2 1,4 3,0 4,6 1,5 2,1 6,5
Morbihan 275,0 0,1 2,3 2,0 2,6 5,1 0,9 1,9 6,6
Bretagne 1 309,6 1,3 0,9 1,7 2,3 0,9 0,9 1,6 5,8
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Fin 2022, l’emploi breton se situe nettement au-dessus de son niveau d’avant-crise de fin 2019 (+5,8 %, soit +71 600 emplois), grâce à la forte hausse observée en trois ans dans le Morbihan (+6,6 %) et en Ille-et-Vilaine (+6,5 %). En France, l’augmentation est moins marquée (+4,5 %).

1 600 emplois supplémentaires dans l’industrie en 2022

Fin 2022, 183 300 salariés travaillent dans l’industrie en Bretagne. Le secteur industriel emploie ainsi 14,0 % de l’ensemble des salariés bretons, une part un peu plus élevée que celle observée en France (12,0 %). Fin décembre 2022, l’emploi industriel dépasse son niveau de fin 2019 de 3,9 % en Bretagne (+1,6 % en France). Cependant, la croissance des emplois est modérée en 2022 (+0,9 %), après avoir fortement augmenté en 2021 (+2,6 %) (figure 4). Au niveau national, la hausse en 2022 est quasi identique à celle observée un an plus tôt (+1,2 %).

Figure 4Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Bretagne

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2016)
Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Bretagne ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2016))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2016 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2017 101,1 100,0 100,6 100,2
2ᵉ trim. 2017 102,0 100,4 101,1 100,2
3ᵉ trim. 2017 101,8 100,4 101,5 99,9
4ᵉ trim. 2017 102,2 100,6 102,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 103,2 100,7 102,5 100,0
2ᵉ trim. 2018 103,5 100,5 103,4 99,7
3ᵉ trim. 2018 104,3 100,5 103,4 99,5
4ᵉ trim. 2018 104,2 100,8 104,2 99,5
1ᵉ trim. 2019 105,7 101,3 105,1 99,6
2ᵉ trim. 2019 106,3 101,4 105,3 99,8
3ᵉ trim. 2019 107,2 101,9 105,8 100,1
4ᵉ trim. 2019 107,6 102,1 106,9 99,9
1ᵉ trim. 2020 108,4 101,9 105,4 99,9
2ᵉ trim. 2020 109,3 101,7 105,3 99,4
3ᵉ trim. 2020 110,6 102,0 107,3 100,5
4ᵉ trim. 2020 111,8 102,5 106,8 100,9
1ᵉ trim. 2021 113,4 103,4 108,2 100,8
2ᵉ trim. 2021 114,4 103,9 110,3 101,3
3ᵉ trim. 2021 115,4 104,7 111,8 101,4
4ᵉ trim. 2021 116,7 105,2 113,0 101,6
1ᵉ trim. 2022 117,3 105,3 113,9 102,0
2ᵉ trim. 2022 117,5 105,6 114,7 102,3
3ᵉ trim. 2022 118,4 105,8 115,4 102,3
4ᵉ trim. 2022 118,7 106,1 115,8 102,6
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Bretagne

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

En 2022, près des deux tiers des 1 600 emplois industriels supplémentaires se situent dans le Morbihan (+2,3 %). Dans le Finistère, l’emploi industriel progresse au même rythme que dans la région (+0,9 %), tandis qu’il augmente moins vite en Ille-et-Vilaine et dans les Côtes-d’Armor (+0,2 %).

L’agroalimentaire représente en Bretagne un peu plus de 40 % des emplois industriels. C’est le seul sous-secteur de l’industrie à présenter une baisse des effectifs en 2022 dans la région, alors que l’emploi y est en hausse au niveau national (+0,6 %) (figure 5). Après une augmentation de 2,4 % en 2021, l’emploi dans les industries agroalimentaires bretonnes diminue en effet de 0,3 % en douze mois (-200 emplois). La baisse est la plus importante dans le Finistère et en Ille-et-Vilaine (respectivement -1,1 % et -0,9 %), ce qui peut être révélateur de difficultés de recrutement dans la filière. En revanche, l’emploi augmente de 0,9 % dans le Morbihan, tandis qu’il est stable dans les Côtes-d’Armor.

Dans la fabrication de biens d’équipement, l’emploi est en hausse de 3,0 % en 2022 (+1,9 % en France). Près de la moitié des 600 emplois supplémentaires de ce sous-secteur s’observent dans le Finistère, où le groupe Thalès implanté à Brest augmente fortement ses recrutements.

La hausse de l’emploi dans le sous-secteur de l’énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage est plus élevée en Bretagne (2,8 % soit +400 emplois) qu’en France (+1,7 %).

Dans la fabrication de matériels de transport, après deux années de baisse, l’emploi se redresse fortement en 2022 (+3,4 %), nettement plus qu’au niveau national (+0,6 %). Dans le Morbihan, la hausse de 10,8 % s’explique notamment par le dynamisme de l’entreprise Naval Group. Inversement, l’Ille-et-Vilaine perd 300 emplois dans ce sous-secteur (-5,5 %), sous l’effet notamment de la pénurie mondiale de semi-conducteurs qui a conduit l’usine Stellantis du site de Rennes-La Janais à interrompre sa production plusieurs fois en 2022.

Dans les autres branches industrielles, l’emploi augmente faiblement (+0,7 % après +3,5 % en 2021), alors qu’il poursuit sa progression en France (+1,2 % après +0,9 %).

Figure 5Emploi salarié total par secteur d'activité - Bretagne

(en %)
Emploi salarié total par secteur d'activité - Bretagne ((en %))
Secteur d'activité Emploi au 31/12/2022 (milliers) Évolution entre fin 2021 et fin 2022 Évolution entre fin 2019 et fin 2022 Évolution annuelle moyenne entre fin 2016 et fin 2021 ¹
Bretagne Bretagne France hors Mayotte Bretagne France hors Mayotte Bretagne France hors Mayotte
Agriculture 27,5 1,3 1,4 8,0 5,8 2,1 2,1
Industrie 183,3 0,9 1,2 3,9 1,6 1,0 0,3
Industrie agroalimentaire 75,7 -0,3 0,6 2,9 6,0 1,3 1,8
Énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 13,9 2,8 1,7 6,8 4,0 0,7 0,6
Biens d'équipement 20,0 3,0 1,9 3,8 0,6 0,7 0,0
Matériels de transport 11,5 3,4 0,6 1,5 -3,6 -1,4 -0,8
Autres branches industrielles 62,2 0,7 1,2 5,1 0,6 1,3 -0,0
Construction 82,3 1,7 0,7 10,3 7,8 3,1 3,0
Tertiaire marchand 584,4 2,3 2,0 8,1 6,5 2,7 2,0
Commerce 165,3 0,8 0,7 6,3 5,5 1,9 1,5
Transports 61,7 0,3 0,7 0,6 1,8 1,0 1,0
Hébergement - restauration 53,8 4,3 4,7 8,1 7,3 3,2 2,5
Information - communication 34,6 5,2 5,3 14,4 13,1 3,4 3,5
Services financiers 36,5 2,2 2,1 5,9 4,8 1,3 0,9
Services immobiliers 10,2 2,8 0,0 16,0 3,3 5,2 1,5
Services aux entreprises hors intérim 113,9 2,9 2,8 11,5 8,4 4,3 2,7
Intérim 47,2 0,9 -1,2 6,4 4,7 4,9 3,7
Services aux ménages 61,2 4,7 2,7 13,5 8,5 1,8 0,9
Tertiaire non marchand 432,1 0,9 0,3 2,6 2,0 0,3 0,3
Total 1 309,6 1,6 1,3 5,8 4,5 1,6 1,3
  • ¹ : évolution qui aurait été observée pour l'emploi salarié total du secteur pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Une moindre augmentation des emplois dans la construction en 2022

La construction rassemble en Bretagne 82 300 salariés fin 2022, ce qui représente 6,3 % de l’ensemble des salariés bretons ; cette part est légèrement plus élevée que celle observée en France (5,9 %). L’emploi dans la construction se situe nettement au-dessus de son niveau de fin 2019 dans la région (+10,3 % soit +7 700 emplois), davantage qu’en France (+7,8 %).

Cependant, entre fin 2021 et fin 2022, l’emploi ralentit dans la construction (+1,7 % après +4,4 % en 2021), comme en France (+0,7 % après +3,3 %). Les Côtes-d’Armor (+2,1 %) et le Morbihan (+2,0 %) portent la moitié des 1 400 créations nettes d’emplois en 2022. L’augmentation dans le Finistère est identique à celle de la région, tandis qu’en l’Ille-et-Vilaine, elle est légèrement inférieure (+1,4 %).

Le tertiaire marchand est porté en particulier par les services aux entreprises et aux ménages

Le tertiaire marchand, composé du commerce et des services marchands, regroupe en Bretagne 584 400 salariés fin 2022. Il représente 44,6 % de l’ensemble des salariés bretons, une part moins élevée que celle observée en France (49,6 %). Entre fin 2019 et fin 2022, l’emploi dans le tertiaire marchand augmente de 8,1 % en Bretagne (+44 000 emplois), plus qu’en France (+6,5 %).

En 2022, 13 000 emplois nets sont créés dans ce secteur en Bretagne, soit une augmentation plus faible qu’en 2021 (+2,3 %, après +6,3 %). Ce ralentissement s’observe également en France (+2,0 % en 2022 après +5,9 % en 2021). L’Ille-et-Vilaine (+3,0 %) et le Morbihan (+2,6 %) contribuent le plus à la progression de l’emploi dans ce secteur. Le Finistère (+1,7 %) et les Côtes-d’Armor (+0,9 %) sont pénalisés en partie par leur composante intérimaire (respectivement -5,3 % et -3,5 %) (encadré).

Par sous-secteur, les services aux entreprises hors intérim (+2,9 %) contribuent le plus à la hausse du tertiaire marchand en un an, avec près de 3 300 emplois supplémentaires en Bretagne (+2,8 % en France). La hausse est nettement plus forte dans le Morbihan (+4,1 %) que dans les trois autres départements.

Dans les services aux ménages, l’emploi augmente de 4,7 % en 2022 (+2 800 emplois). Même si cette croissance est deux fois moins élevée qu’en 2021 (+9,6 %), elle reste supérieure à celle de la France (+2,7 %). Cette hausse s’observe particulièrement dans le Finistère (+6,1 %) et le Morbihan (+5,3 %).

Après l’effondrement de l’emploi dans l’hébergement et la restauration en 2020 (-5 500 emplois), le redressement entamé en 2021 se poursuit en Bretagne. En 2022, l’augmentation s’élève à 4,3 % (soit +2 200 emplois), un peu moins prononcée qu’en France (+4,7 %). La hausse est plus forte dans les Côtes-d’Armor (+7,4 % avec 500 emplois supplémentaires) ainsi qu’en Ille-et-Vilaine (+5,6 % avec +1 000 emplois).

Dans l’information et la communication, l’emploi croît de 5,2 % en un an en Bretagne (+1 700), comme en France (+5,3 %). L’Ille-et-Vilaine porte la hausse avec 1 500 emplois créés (+6,5 %), tandis que dans les Côtes-d’Armor, le nombre d’emplois baisse de 0,9 %.

Le commerce regroupe 28,3 % des emplois du tertiaire marchand dans la région et gagne 1 300 emplois en 2022. Néanmoins, cette hausse de 0,8 % en 2022 est bien inférieure à celle de 2021 (+4,6 %), comme au niveau national (+0,7 % après +4,3 %). Tous les départements bretons sont concernés par ce ralentissement, de +0,6 % dans le Morbihan à +1,0 % en Ille-et-Vilaine.

En 2022, les services financiers progressent quasiment au même rythme qu’en France (respectivement +2,2 % et +2,1 %). Dans les services immobiliers, l’emploi augmente de 2,8 % alors qu’au niveau national, il est stable.

Enfin, le sous-secteur des transports contribue peu à la hausse de l’emploi dans le tertiaire marchand en Bretagne. Il progresse de 0,3 %, plus faiblement qu’en France (+0,7 %).

L’emploi dans le tertiaire non marchand poursuit sa progression en 2022

En 2022, l’emploi salarié dans le totalise 432 100 emplois salariés en Bretagne. Fin 2022, il dépasse de 2,6 % son niveau de fin 2019 dans la région (+11 000 emplois). En France, cette hausse est moins prononcée (+2,0 %).

Entre fin 2021 et fin 2022, l’emploi dans le secteur tertiaire non marchand progresse de 0,9 % (+3 700 emplois), plus qu’en France (+0,3 %). Les sous-secteurs du social (+1,7 % soit +1 800 emplois) et de l’enseignement (+1,3 % soit +1 200) contribuent fortement à cette augmentation. À l’échelle des départements, la hausse de l’emploi est très soutenue en Ille-et-Vilaine (+1,5 %). Elle est égale à celle de la région dans le Morbihan et dans le Finistère. En revanche, le nombre d’emplois diminue de 0,2 % dans les Côtes-d’Armor, pénalisé par la baisse de 1,6 % dans l’administration publique.

Dans l’agriculture, l’emploi augmente au même rythme qu’en France

Fin 2022, l’agriculture rassemble en Bretagne 27 500 salariés, soit 2,1 % de l’ensemble des salariés bretons, une part plus importante que celle observée en France (1,2 %). L’emploi dans le secteur agricole breton se situe nettement au-dessus de son niveau de fin 2019 (+8,0 % soit +2 000 emplois), plus qu’au niveau national (+5,8 %).

En 2022, l’augmentation de l’emploi est inférieure à celle observée un an plus tôt (+1,3 % après +3,8 %), comme en France (+1,4 % après +2,3 %). Les 350 créations nettes d’emplois en 2022 se situent principalement en Ille-et-Vilaine (+2,6 %) et dans les Côtes-d’Armor (+2,3 %). Le Finistère et le Morbihan présentent une faible hausse (respectivement +0,3 % et +0,1 %).

Avertissement

Dans cette publication, le concept d'emploi se réfère aux critères du Bureau international du travail (BIT). Sont comprises dans l'emploi à la fois les personnes ayant travaillé au moins une heure rémunérée pendant une période donnée, mais également les personnes en emploi n’ayant pas travaillé pour certaines raisons (en particulier celles en chômage partiel et en arrêt maladie).

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) a pu transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations ont été réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. En particulier, au troisième trimestre 2022, une bascule vers la source DSN a été opérée pour la fonction publique de l’État. Ce changement de source a pu entraîner une rupture de la saisonnalité de la mesure de l’emploi public ; les ruptures les plus nettes ont été neutralisées, mais certaines moins évidentes et plus légères peuvent subsister.

Encadré - L’intérim en 2022 : une hausse modérée et concentrée dans quelques secteurs de l’industrie

L’évolution de l’activité intérimaire est sensible aux variations de l’activité économique. Ainsi, même s’il ne représente que 3,6 % de l’emploi salarié total à la fin de l’année 2022 en Bretagne, l’intérim constitue un indicateur avancé de l’emploi. Lors d’opérations de réduction d’effectifs salariés, les postes des intérimaires sont en général les premiers supprimés. Inversement, dans un contexte de reprise de l’activité, les entreprises recourent souvent à l’intérim avant des phases éventuelles de recrutement.

Après une année 2021 de forte reprise (+12,0 %), l’emploi intérimaire progresse peu en 2022. Ainsi, en fin d’année 2022, on dénombre 47 210 emplois intérimaires, soit 410 de plus qu’un an auparavant (+0,9 %). Cet effectif atteint toutefois un niveau historique. En baisse de 2,7 % au premier semestre, l’emploi intérimaire rebondit dans la deuxième moitié de l’année (+3,7 %) (figure 6). Au niveau national, on enregistre un tassement de 1,2 % en un an. Mesuré en équivalent temps plein (ETP) et en moyenne sur l’année 2022, le volume de l’activité intérimaire progresse de 5,1 % et dépasse son niveau de 2019.

Figure 6Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2016)
Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2016))
Bretagne France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2016 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2017 106,9 104,1
2ᵉ trim. 2017 113,9 108,9
3ᵉ trim. 2017 116,2 112,7
4ᵉ trim. 2017 119,8 116,8
1ᵉ trim. 2018 119,0 117,7
2ᵉ trim. 2018 116,6 115,7
3ᵉ trim. 2018 116,1 115,7
4ᵉ trim. 2018 117,6 112,8
1ᵉ trim. 2019 121,6 116,9
2ᵉ trim. 2019 120,6 115,7
3ᵉ trim. 2019 120,7 115,0
4ᵉ trim. 2019 120,5 113,0
1ᵉ trim. 2020 79,9 69,6
2ᵉ trim. 2020 96,2 84,7
3ᵉ trim. 2020 114,6 102,9
4ᵉ trim. 2020 113,4 106,7
1ᵉ trim. 2021 117,6 109,6
2ᵉ trim. 2021 119,5 112,7
3ᵉ trim. 2021 120,7 113,7
4ᵉ trim. 2021 127,1 119,7
1ᵉ trim. 2022 125,3 118,0
2ᵉ trim. 2022 123,6 115,3
3ᵉ trim. 2022 126,1 117,0
4ᵉ trim. 2022 128,2 118,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi intérimaire.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 6Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi intérimaire.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

La faible hausse de l’intérim en 2022 contribue peu à l’évolution totale du nombre d’emplois salariés dans la région. Ainsi, le nombre d’emplois augmente de 1,6 % en un an, avec ou sans l’intérim (figure 7).

Figure 7Évolution de l’emploi salarié total et dans les principaux secteurs ayant recours à l’intérim en Bretagne entre fin 2021 et fin 2022

(en %)
Évolution de l’emploi salarié total et dans les principaux secteurs ayant recours à l’intérim en Bretagne entre fin 2021 et fin 2022 ((en %))
Secteurs Emplois directs Emplois directs + intérimaires
Industrie agroalimentaire (IAA) -0,3 0,3
Industrie (hors IAA) 1,7 1,2
Construction 1,7 1,6
Tertiaire marchand 2,4 2,4
Ensemble 1,6 1,6
  • Note : les intérimaires sont affectés au secteur dans lequel ils effectuent leur mission.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre, hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi au 4e trimestre 2022 ; Dreets Bretagne.

Figure 7Évolution de l’emploi salarié total et dans les principaux secteurs ayant recours à l’intérim en Bretagne entre fin 2021 et fin 2022

  • Note : les intérimaires sont affectés au secteur dans lequel ils effectuent leur mission.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre, hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi au 4e trimestre 2022 ; Dreets Bretagne.

Globalement, la faible hausse de l’intérim dans l’industrie (+0,3 %) modifie peu le gain enregistré pour les emplois directs dans le secteur (+0,9 %) : l’évolution de l’emploi total (emplois directs et intérimaires) s’établit ainsi à +0,8 %. Au sein des grands secteurs industriels, le nombre d’intérimaires diminue fortement dans la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques (-7,1 %), ramenant la hausse des emplois de ce secteur de 3,0 % pour les seuls emplois directs à 2,2 %. De même, l’intérim chute de 10,0 % dans la fabrication d’autres produits industriels ; la petite augmentation observée pour l’emploi direct (+0,7 %) s’en trouve effacée pour l’emploi incluant l’intérim (-0,3 %). À l’inverse, le gain d’emplois intérimaires dans l’industrie agroalimentaire (+3,5 %), industrie qui concentre près de trois intérimaires sur dix, permet à ce secteur d’afficher un bilan positif (-0,3 % sans l’intérim, +0,3 % avec). Dans la fabrication de matériels de transport, la hausse de l’emploi intérimaire renforce celle de l’emploi direct (+3,3 %), l’emploi total augmentant ainsi de 7,2 %.

Le nombre d’intérimaires est stable dans la construction et a peu d’effet sur la croissance de l’emploi total dans ce secteur.

Dans le secteur tertiaire marchand, le recours à l’intérim est plus limité. La faible hausse de l’emploi intérimaire (+0,8 %) n’a pas d’effet au final sur celle de l’emploi (+2,4 %). L’impact de la hausse du nombre d’intérimaires est toutefois notable dans l’hébergement et restauration : alors que l’emploi direct progresse de 4,3 %, le gain s’établit à 4,7 % en comptabilisant l’intérim.

L’évolution de l’emploi intérimaire dans les départements bretons est contrastée. Tandis que les Côtes-d’Armor et le Finistère enregistrent des baisses respectives de 3,5 % et 5,3 %, l’Ille-et-Vilaine et le Morbihan voient leur nombre d’intérimaires grimper de 4,6 % et 5,1 %. Ces évolutions opposées s’expliquent en partie par celle de l’emploi intérimaire dans l’industrie. Le recul y est marqué dans les deux premiers départements (-5,3 % dans les Côtes-d’Armor, -9,0 % dans le Finistère) et concerne tous les grands secteurs industriels. L’industrie représente près de 90 % de la baisse totale du nombre d’intérimaires dans ces départements. À l’inverse, plus de la moitié de la hausse de l’effectif intérimaire en Ille-et-Vilaine provient de l’industrie (+6,7 %), et principalement de la fabrication de matériels de transport. Dans le Morbihan, l’industrie agroalimentaire porte la hausse de l’emploi intérimaire.

Publication rédigée par :Agnès Palaric (Insee), Stéphane Moro (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Pour comprendre

Emploi salarié

Par rapport aux bilans économiques publiés en 2022, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) sont révisées sur le passé à partir de l’année 2020 : elles ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi de fin 2020, elles-mêmes révisées en janvier 2023, avec pour principal impact de réhausser le niveau de l’emploi salarié en 2020 (voir l’Insee Focus no 288 « En 2021, l’emploi augmente de façon inédite » et la note méthodologique des ETE). Par ailleurs les séries sur l’alternance dans le secteur privé ont été révisées, en raison notamment d’une nouvelle correction des variations saisonnières, avec pour conséquence une légère révision de la dynamique infra-annuelle de l’emploi salarié privé depuis 2020.

Nomenclature

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié ».

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Nomenclature d'activités française / NAF :

La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.

La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.

La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .

La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.

Emploi (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Une personne en emploi au sens du Bureau International du Travail (BIT) est une personne de 15 ans ou plus ayant effectué au moins une heure de travail rémunéré au cours d’une semaine donnée ou absente de son emploi sous certaines conditions de motif (congés annuels, maladie, maternité,etc.) et de durée.

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Ce secteur comprend l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale.

Pour en savoir plus

(1) Insee, « Au quatrième trimestre 2022, l’emploi salarié augmente de 0,2 % », Informations rapides no 2023-62, mars 2023.

(2) Lardoux J.-M., Palaric A. (Insee), « 4ᵉ trimestre 2022 : l’emploi augmente et le nombre de demandeurs d’emploi se stabilise », Insee Conjoncture Bretagne no 43, avril 2023.

(3) Dreets Bretagne, Ouvrir dans un nouvel ongletL’intérim en Bretagne.

Ce secteur comprend l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale.