Pendant la saison estivale, de mai à septembre, la Nouvelle-Aquitaine est la première région touristique : avec 39 millions de nuitées dans les campings, hôtels, villages de vacances et résidences de tourisme, elle devance l’Occitanie (38 millions) et la Provence-Alpes-Côte d’Azur (33 millions), l’Île-de-France étant toujours fortement pénalisée par la désaffection de la clientèle étrangère.

L’hôtellerie de plein air est choisie par deux vacanciers sur trois accueillis en Nouvelle-Aquitaine, région où l’offre d’hébergement est la plus importante (177 000 emplacements de camping).

Avec 24 millions de nuitées passées au cours de la période estivale, de mai à septembre, la baisse de la fréquentation est limitée : – 3,6 % par rapport à 2019, contre – 5,5 % en France métropolitaine (figure 1). Elle se concentre sur les mois de mai et juin.

Suite à la levée de certaines mesures limitant l’accueil et en dépit de la mise en place du pass sanitaire, les campings de la région retrouvent leur fréquentation d’avant-crise entre juillet et septembre. En effet, sur cette période, les touristes résidant en France sont particulièrement nombreux (+ 9 % de nuitées par rapport à 2019). Cette affluence compense la baisse de la clientèle venue de l’étranger, avec un quart de nuitées en moins par rapport à 2019. Les Allemands et les Hollandais, de retour cette année, représentent 70 % des touristes non résidents contre 55 % avant la crise sanitaire, tandis que les Britanniques et les Espagnols restent encore en retrait.

De mai à septembre, les hôtels néo-aquitains comptabilisent 7,7 millions de nuitées, soit 1,2 million de moins qu’en 2019. Sur la saison, 59 % des chambres sont occupées contre 66 % en 2019, avec néanmoins des taux d’occupation retrouvant leur niveau d’avant-crise au cœur de l’été (figure 2). Ce rebond entraîne une progression du chiffre d’affaires du secteur hôtelier de + 4,2 % en juillet et + 3,7 % en août, par rapport aux mêmes mois de 2019.

Cependant, sur l’ensemble de l’année, les hôtels néo-aquitains perdent 3,5 millions de nuitées par rapport à 2019. La fréquentation annuelle s’établit ainsi à 12,7 millions de nuitées.

Les limitations de déplacements et les incitations au travail à distance affectent la fréquentation de la clientèle professionnelle et perturbent le secteur dont le chiffre d’affaires est divisé par deux au premier trimestre (figure 3). L’activité s’effondre encore davantage en avril, subissant les effets d’une période de confinement qui couvre la totalité des vacances scolaires du printemps. La situation s’améliore sensiblement au deuxième semestre, avec une baisse de fréquentation (– 1,1 % par rapport à l’avant-crise) plus faible qu’au niveau national (– 15,7 %).

La Nouvelle-Aquitaine est ainsi la région dont la fréquentation rebondit le mieux, grâce à son attractivité estivale et sa moindre dépendance à la clientèle d’affaires et aux touristes étrangers.

En 2021, la restauration souffre à nouveau des conséquences de la pandémie avec un premier semestre marqué par la fermeture des salles de restaurant et les mesures de couvre-feu. La levée totale des contraintes sanitaires au début de l’été permet au secteur de respirer au mois de juillet, seul mois de l’année enregistrant un meilleur chiffre d’affaires qu’avant-crise. En août, les restaurants ne profitent pas pleinement de la présence des touristes freinée par la mise en place du pass sanitaire. La tendance à la baisse se poursuit jusqu’en décembre avec l’annulation de nombreuses festivités pour les fêtes de fin d’année, mesure de lutte contre la « cinquième vague » de l’épidémie de Covid-19.