Fin 2021, la Bourgogne-Franche-Comté compte 971 700 salariés. Après une année 2020 marquée par la crise sanitaire et des effets conséquents sur l’activité économique, l’emploi repart à la hausse avec 12 000 salariés supplémentaires (+ 1,2 % sur un an). Cette amélioration repose sur l’emploi privé, qui augmente de 2,0 %, alors que l’emploi public recule de 0,9 % (figure 1). La situation est cependant moins favorable qu’au niveau national, où la hausse de l’emploi atteint 2,8 %. Affichant la progression la plus faible des régions de France, la Bourgogne-Franche-Comté est la seule où l’emploi total demeure légèrement en dessous de son niveau d’avant-crise, - 0,3 % soit 2 800 emplois.

L’emploi augmente cependant dans tous les départements de la région, notamment en Côte-d’Or (+ 1,5 %) et en Saône-et-Loire (+ 1,9 %). Ces derniers représentent à eux seuls plus de la moitié des gains d’emplois régionaux de l’année. L’emploi reste stable dans le Territoire de Belfort (+ 0,1 %) (figure 2).

Après avoir été fortement touché en 2020 par la crise sanitaire, le secteur tertiaire marchand hors intérim est celui qui gagne le plus d’emplois (figure 3).

En 2021, la région bénéficie d’un gain de près de 9 500 emplois, + 2,7 %, compensant presque les pertes de l’année précédente. Cette hausse est cependant moins forte que celle constatée au niveau national. Avec une création de plus de 3 600 emplois (+ 12,4 %), l’hébergement-restauration est le moteur de cette croissance et se rapproche de son niveau d’avant-crise. Les secteurs des services aux ménages et du commerce repartent également à la hausse. Avec 1 800 salariés supplémentaires, le commerce dépasse son niveau d’emplois de fin 2019. Seuls les secteurs des transports et des services immobiliers perdent des emplois sur l’année (figure 4).

Après plusieurs années de repli, l’emploi industriel se stabilise en 2021 (- 0,1 %), quand les effectifs nationaux augmentent de 0,7 %. Contraint par des difficultés d’approvisionnement, l’emploi diminue dans les secteurs des matériels de transport et des biens d’équipement. L’industrie agro-alimentaire compense ces pertes avec un gain d’emplois de 3,1 %. L’évolution de l’emploi industriel dans les départements est portée par des spécificités locales. Il progresse de 1,9 % en Haute-Saône, grâce au secteur agro-alimentaire (+ 7,7 %). À l’inverse, le Territoire de Belfort perd 3,0 % de ses effectifs industriels, notamment dans le secteur des biens d’équipement (- 6,5 %).

Après un début d’année à la croissance modérée, l’emploi intérimaire connaît une forte progression au dernier trimestre 2021. L’emploi intérimaire augmente de 8,7 % sur l’année, soit un gain de plus de 3 000 emplois. Les intérimaires sont souvent les premiers à bénéficier de la reprise économique. Cette hausse est cependant moins forte qu’au niveau national (+ 12,5 %) (figure 5).

En Saône-et-Loire, la progression atteint 15,0 %, avec plus de 1 000 emplois supplémentaires. Elle est également importante en Côte-d’Or et dans le Jura. Après de fortes baisses en 2020, les emplois intérimaires continuent de diminuer dans le Doubs (- 1,5 %). Le secteur de la fabrication de matériel de transports recourt nettement moins à l’intérim (- 26,8 %).

La région gagne plus de 1 100 emplois dans la construction en 2021, un rythme (+ 2,2 %) proche du niveau national (+ 2,5 %). La progression est forte au cours du premier trimestre et plus ténue ensuite. L’emploi dans la construction augmente dans tous les départements, excepté dans le Territoire de Belfort où il reste stable. Les hausses les plus marquées concernent la Nièvre (+ 4,0 %) et l’Yonne (+ 3,5 %).

En Bourgogne-Franche-Comté, le tertiaire non marchand perd près de 2 000 emplois, soit - 0,6 % contre + 0,6 % au niveau national. Tous les départements sont concernés par cette baisse d’effectifs, hormis la Saône-et-Loire qui gagne 430 emplois. La Haute-Saône est le département le plus touché, avec près de 600 emplois de moins (- 2,5 %).