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Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur · Juillet 2021 · n° 34
Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'AzurBilan économique 2020 - Provence-Alpes-Côte d'Azur L’économie régionale particulièrement touchée par la crise, un choc amorti sur l’emploi

En 2020, l’activité mondiale est avant tout déterminée par l’épidémie de Covid-19 et par les mesures d’endiguement adoptées. Dans la plupart des pays, la limitation des déplacements a pesé sur la consommation des ménages. En France, la croissance chute fortement, davantage que dans la zone euro.

L’économie de Provence-Alpes-Côte d’Azur, particulièrement exposée par sa composante touristique, est plus affectée que la moyenne des régions de France. L’emploi se contracte, mais le choc économique est amorti par le recours massif à l’activité partielle. Les mesures de soutien de l’État limitent aussi les défaillances d’entreprises à travers un accroissement de l’encours de crédits bancaires. Les créations d’entreprises ne résistent à la crise que grâce aux immatriculations de micro-entrepreneurs. Les premières conséquences sociales de la crise se manifestent par une hausse de la demande d’emploi et une envolée du nombre de bénéficiaires du revenu de solidarité active.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 34
Paru le :Paru le08/07/2021

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2020 publiés par l'Insee.
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Synthèse régionale - Contexte national Bilan économique 2020

Kendal Masson, Etienne Perron-Bailly, Aliette Cheptitski (Insee)

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur

No 34

Paru le :08/07/2021

Synthèse régionale – L’économie régionale particulièrement touchée par la crise, un choc amorti sur l’emploi

L’activité économique au rythme des restrictions sanitaires

En 2020, l’activité économique en Provence-Alpes-Côte d’Azur est très affectée par les effets de la crise sanitaire. Mesurée par le par les employeurs (hors activité partielle), la baisse serait de 10 % sur l’ensemble de l’année. Du fait de la structure de son économie, marquée par la forte présence des secteurs touristiques, la région est davantage touchée que la moyenne nationale (figure 1). Entre mars et décembre, la baisse d’activité dans la région excéderait celle de la France de près de 2 points.

Les restrictions pour lutter contre la propagation de l’épidémie de Covid-19 au cours de l’année ont rythmé l’activité économique, qui a alterné les phases de ralentissement et de rebond.

De mars à mai, le confinement de la population a provoqué l’arrêt d’une grande partie de l’activité (-38 % d’heures rémunérées en avril). L’hébergement-restauration et les autres services marchands, la construction et l’industrie ont tous été fortement affectés au printemps (figure 2).

À partir de juin et durant l’été, la levée des restrictions a permis une reprise progressive de l’activité, à un niveau toutefois inférieur à l’avant-crise (–5 % en août). En particulier, les activités directement liées au tourisme ont tourné au ralenti (–16 % en août dans l’hébergement-restauration).

La situation sanitaire s’est de nouveau dégradée en fin d’année, entraînant un nouveau coup de frein, plus limité toutefois que celui du printemps. Le deuxième confinement de la population décrété fin octobre a pesé sur les services marchands, sans trop affecter l’activité dans l’industrie et la construction. Dans la région, toujours plus touchée que l’ensemble de la France, le volume d’heures rémunérées a atteint un nouveau point bas en novembre (–12,4 %, soit 2,6 points de moins qu’au niveau national).

C’est dans les Alpes-Maritimes que la baisse de l’activité est la plus marquée, tout au long de l’année 2020. Les heures rémunérées ont plongé dès le mois d’avril, et ont continuellement été inférieures à la moyenne régionale. L’absence de touristes en provenance de l’étranger a particulièrement affecté l’économie de ce département et pesé sur son activité globale. La baisse des activités liées au tourisme affecte le Var, dans des proportions toutefois moindres que dans les Alpes-Maritimes. Dans les Hautes-Alpes, c’est à la fin de l’année que la baisse d’activité a été la plus sensible, conséquence de la fermeture des remontées mécaniques dans les stations de ski.

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année 2019 - Provence-Alpes-Côte d'Azur

en %
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année 2019 - Provence-Alpes-Côte d'Azur (en %)
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchand Ensemble - Provence-Alpes-Côte d'Azur Ensemble - France
janv. 2020 0,4 3,4 4,3 1,9 1,7 2 1,9
févr. 2020 0,8 3,2 5,1 2,1 1,3 2,2 1,8
mars 2020 -10,2 -30 -37,6 -14,1 -8,5 -16,2 -13,3
avril 2020 -26 -56,2 -83,1 -35,3 -21,4 -38,2 -33,3
mai 2020 -18,2 -24 -77,7 -23,3 -14,3 -26,4 -22,5
juin 2020 -7,1 -7 -41,3 -10,9 -3,7 -12,1 -10,3
juil. 2020 -4,3 -4,9 -21,7 -7 -2,3 -7,4 -6,8
août 2020 -3,5 1,2 -15,9 -4,8 -1,5 -5 -4,5
sept. 2020 -3,9 -3,6 -20,5 -4,6 -0,3 -5,4 -4,4
oct. 2020 -3,2 -3,6 -29,8 -4,4 -0,3 -5,7 -4,7
nov. 2020 -4,3 -3 -63,8 -12 -1 -12,4 -9,8
déc. 2020 -2,5 -4,1 -63,2 -6 0,9 -8,7 -6,7
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : France hors Mayotte.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année 2019 - Provence-Alpes-Côte d'Azur

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : France hors Mayotte.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 2Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année 2019 - Provence-Alpes-Côte d'Azur

variation en %, contributions en points
Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année 2019 - Provence-Alpes-Côte d'Azur (variation en %, contributions en points)
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchand Ensemble - Provence-Alpes-Côte d'Azur
janv. 2020 0,1 0,3 0,3 1,1 0,2 2
févr. 2020 0,1 0,3 0,4 1,2 0,2 2,2
mars 2020 -1,3 -2,9 -2,9 -7,9 -1,1 -16,2
avril 2020 -3,4 -5,3 -6,9 -19,7 -2,9 -38,2
mai 2020 -2,3 -2,3 -6,9 -12,9 -1,9 -26,4
juin 2020 -0,9 -0,7 -4 -6 -0,5 -12,1
juil. 2020 -0,5 -0,4 -2,3 -3,9 -0,3 -7,4
août 2020 -0,4 0,1 -1,8 -2,7 -0,2 -5
sept. 2020 -0,5 -0,3 -1,9 -2,6 0 -5,4
oct. 2020 -0,4 -0,4 -2,5 -2,4 0 -5,7
nov. 2020 -0,6 -0,3 -4,7 -6,7 -0,1 -12,4
déc. 2020 -0,3 -0,3 -4,7 -3,4 0,1 -8,7
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : France hors Mayotte.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 2Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année 2019 - Provence-Alpes-Côte d'Azur

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : France hors Mayotte.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Les paiements par carte bancaire reculent brutalement pendant les confinements

Les mesures d’interdiction de déplacements et les fermetures d’établissements ont aussi pesé sur consommation, avec notamment un recul des achats par carte bancaire effectués « au guichet ». Les montants payés par carte bancaire (hors vente à distance) montrent le choc engendré par le premier confinement. L’écart avec le niveau de dépenses de 2019 atteint presque 60 % fin mars (figure 3). Pendant l’été, ces dépenses ont davantage rebondi en Provence-Alpes-Côte d’Azur qu’au niveau national, du fait de la forte présence de touristes résidant en France. Les mesures prises lors du confinement automnal, moins restrictives, ont moins pesé sur l’évolution des montants dépensés.

Figure 3Évolution hebdomadaire des montants des transactions 2020 par carte bancaire CB par rapport à la même semaine de 2019

en %
Évolution hebdomadaire des montants des transactions 2020 par carte bancaire CB par rapport à la même semaine de 2019 (en %)
semaine Provence-Alpes-Côte d'Azur France entière
2 2,7 3,3
3 3,0 4,1
4 2,5 6,9
5 6,3 4,5
6 3,3 2,8
7 6,0 2,3
8 4,4 4,0
9 -0,6 0,0
10 1,2 4,1
11 7,1 8,3
12 -40,8 -40,5
13 -58,2 -57,9
14 -54,3 -54,4
15 -47,5 -46,6
16 -52,0 -48,4
17 -46,8 -41,5
18 -47,9 -44,9
19 -37,9 -34,4
20 1,0 3,9
21 -4,3 -1,2
22 -4,0 2,9
23 0,7 2,5
24 2,8 4,3
25 10,8 7,2
26 1,0 -4,2
27 2,2 -1,5
28 8,2 6,0
29 12,7 8,7
30 13,2 12,1
31 8,4 5,8
32 18,1 15,5
33 16,4 12,4
34 16,5 11,0
35 9,7 4,9
36 8,7 6,0
37 7,9 5,4
38 6,9 4,6
39 2,0 0,8
40 -0,1 0,9
41 4,2 2,4
42 11,1 7,3
43 5,6 2,2
44 0,2 -2,4
45 -34,1 -33,5
46 -30,0 -29,7
47 -24,4 -28,4
48 -25,4 -27,0
49 4,4 4,7
50 -1,4 -1,7
51 -7,3 -7,7
52 -0,1 -1,7
53 -5,6 -4,5
  • Note : transactions par carte bancaire CB en face-à-face qui n'incluent pas la vente à distance (internet).
  • Champ : France.
  • Sources : Cartes bancaires CB, calculs Insee.

Figure 3Évolution hebdomadaire des montants des transactions 2020 par carte bancaire CB par rapport à la même semaine de 2019

  • Note : transactions par carte bancaire CB en face-à-face qui n'incluent pas la vente à distance (internet). Les traits verticaux indiquent les dates de fermeture et réouverture des commerces « non essentiels » lors des deux confinements.
  • Champ : France.
  • Sources : Cartes bancaires CB, calculs Insee.
Avertissement

Les données utilisées proviennent de Cartes Bancaires CB et couvrent l'essentiel des transactions par carte bancaire, à l'exception des transactions CB en vente à distance (internet). Elles sont issues d'une extraction de transactions anonymisées et agrégées à l'échelle départementale afin de respecter les exigences de confidentialité.

L’impact différencié des deux confinements se mesure aussi dans les comportements de déplacements des habitants de la région. En comparaison de la période d’avant-crise sanitaire, les lieux de travail, désertés entre mars en mai 2020 (–63 % selon les données de Google Mobility), ont été plus fréquentés lors du deuxième confinement (–27 %). De même, la fréquentation des commerces et des parcs a été bien moins affectée à l’automne. À l’inverse, la présence au domicile, qui a bondi de 26 % lors du premier confinement, ne croît que de 12 % durant le deuxième (figure 4).

Figure 4Indicateur de fréquentation dans certains lieux de Provence-Alpes-Côte d’Azur

Écart au niveau d’avant-crise (janvier et février 2020), en %
Indicateur de fréquentation dans certains lieux de Provence-Alpes-Côte d’Azur (Écart au niveau d’avant-crise (janvier et février 2020), en %)
Confinement 1 : du 17 mars au 10 mai Confinement 2 : du 31 octobre au 14 décembre
Présence à domicile 26,3 11,8
Commerces de détail et loisirs -80,5 -43,0
Parcs -66,1 -24,6
Lieux de travail -62,5 -27,4
Commerce alimentaires, pharmacies -41,0 -7,2
  • Source : Google Mobility Reports, calculs Insee.

Figure 4Indicateur de fréquentation dans certains lieux de Provence-Alpes-Côte d’Azur

  • Source : Google Mobility Reports, calculs Insee.

Un recul de l’emploi limité par le recours à l’activité partielle

La baisse d’activité ne se traduit pas par un repli de l’emploi de même ampleur. Même si l’emploi se contracte sur l’ensemble de l’année en Provence-Alpes-Côte d’Azur, il ne diminue que de 16 000 postes (soit –0,8 %). Ainsi, fin 2020, la région compte 1 862 300 postes, public et privé confondus. Le recul est un peu moins fort qu’au niveau national (–1,1 %).

La chronique de l’emploi a suivi celle des restrictions sanitaires. Après un effondrement au premier semestre (–61 500 emplois), l’emploi salarié a rebondi durant l’été, puis progressé légèrement au quatrième trimestre. Le tertiaire marchand, directement touché par les mesures de restriction, est toutefois très affecté. En particulier, les effectifs reculent de 12,1 % sur an dans l’hébergement-restauration, soit –14 000 emplois. L’ensemble des départements de la région sont concernés, mais la structure productive des Alpes-Maritimes et des Hautes-Alpes les expose davantage.

La résistance de l’emploi, au regard de la baisse de l’activité, s’explique par le recours massif à l’, qui a amorti le choc brutal au printemps (figure 5). L’ajustement de l’emploi à l’activité est aussi passé par le gel des embauches et la baisse du recours à l’intérim, qui a plongé au premier semestre, avant de se rétablir.

Figure 5Activité partielle : nombre de salariés concernés par une demande d'indemnisation

nombre de salariés
Activité partielle : nombre de salariés concernés par une demande d'indemnisation (nombre de salariés)
Provence-Alpes-Côte d'Azur
mars 2020 490 490
avril 2020 595 810
mai 2020 493 115
juin 2020 195 335
juil. 2020 102 085
août 2020 59 235
sept. 2020 77 705
oct. 2020 121 940
nov. 2020 237 815
déc. 2020 169 435
  • Note : données mensuelles brutes, provisoires pendant un an.
  • Source : ASP-DGEFP-Dares - Extraction du SI APART du 19 avril 2021.

Figure 5Activité partielle : nombre de salariés concernés par une demande d'indemnisation

  • Note : données mensuelles brutes, provisoires pendant un an.
  • Source : ASP-DGEFP-Dares - Extraction du SI APART du 19 avril 2021.

Un choc atténué sur le marché du travail

Le taux de chômage baisse légèrement dans la région et s’établit fin 2020 à 8,9 % (–0,1 point par rapport à la fin 2019). Cette évolution contre-intuitive s’explique par l’interruption de la recherche active d’emploi ou l’indisponibilité pour travailler pendant le confinement de novembre-décembre, qui a eu pour conséquence de faire sortir provisoirement un grand nombre de personnes de la définition officielle du chômeur au sens du Bureau international du travail. Toutefois, le nombre d’inscrits à Pôle emploi dans les catégories A, B ou C progresse pour la première fois depuis douze ans (+3,6 %). Cette augmentation est cependant bien plus faible que celle de la crise de 2008-2009.

La hausse des créations d’entreprises ne se poursuit que grâce aux micro-entreprises

La création d’entreprises résiste à la crise en Provence-Alpes-Côte d’Azur (+3,2 % après +16,3 % en 2019), grâce à la hausse du nombre d’entreprises créées sous le régime du micro-entrepreneur. À l’inverse, les créations de sociétés et d’entreprises individuelles « classiques » reculent. Malgré la crise, le nombre de défaillances d’entreprises diminue largement sur un an, notamment en raison de mesures gouvernementales exceptionnelles de soutien aux finances des entreprises, par le biais des prêts garantis par l’État notamment.

Avec les prêts garantis par l’État, les crédits bancaires accélèrent

L’encours des crédits bancaires progresse de façon marquée en Provence-Alpes-Côte d’Azur (+11,8 %). La hausse est due à l’accroissement des crédits de trésorerie dans le contexte de l’octroi des prêts garantis par l’État, mis en place pour faire face aux difficultés financières des entreprises. En raison d’un tissu économique composé d’entreprises plus exposées aux restrictions, notamment dans le secteur touristique, l’encours progresse plus fortement que dans l’ensemble des régions de province.

Comme au plan national, les résidents de la région ont constitué une épargne de précaution pendant la crise. L’encours des comptes à vue, où l’argent déposé est immédiatement disponible, s’accroît fortement.

Une activité affectée et des perspectives assombries dans la construction

En 2020, la construction de logements neufs recule de 12 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur, du fait de la chute des mises en chantier pendant le confinement du printemps. Malgré un redressement à l’été, les perspectives restent dégradées : les autorisations, les mises en vente et les réservations de logements neufs se replient nettement sur l’année. Sur le marché non résidentiel neuf, les surfaces autorisées à la construction chutent de façon inédite.

Le tourisme frappé comme nul autre secteur

La fréquentation touristique s’effondre en 2020, conséquence directe de la crise sanitaire. Le nombre de nuitées chute quasiment de moitié dans les hôtels de la région. La plupart des établissements sont restés fermés au printemps suite au premier confinement de la population. L’activité a repris pendant l’été grâce aux touristes venus de France, qui ont partiellement compensé l’absence de visiteurs étrangers. En particulier, la fréquentation a résisté dans les départements alpins. En fin d’année, avec les nouvelles restrictions du second confinement, la fréquentation touristique est de nouveau en berne, entraînant à la baisse chiffre d’affaires et emploi.

Les restrictions sanitaires affectent durement le transport de voyageurs

L’année 2020 marque une rupture pour le secteur des transports, du fait de la crise sanitaire et des changements de comportement des agents économiques. Le transport maritime de passagers et le transport de voyageurs par avion s’effondrent, directement victimes de la fermeture des frontières et des restrictions de déplacements internationaux tout au long de l’année 2020.

La crise a également lourdement pesé sur les achats de véhicules neufs, qu’ils soient à destination des ménages ou des entreprises.

Le trafic routier a très fortement diminué pendant le premier confinement, un peu moins lors des suivants. Dans le transport de marchandises, l’activité se replie moins fortement que dans le transport de voyageurs.

La crise sanitaire perturbe la commercialisation des produits agricoles

La commercialisation de produits agricoles de Provence-Alpes-Côte d’Azur est également perturbée par la crise sanitaire. À la fermeture des restaurants s’ajoute un comportement différent des consommateurs : recherche de produits emballés stockables, hausse des quantités moyennes par achat, attention accrue à l’origine locale et à la vente directe.

Les volumes et calendriers de production subissent aussi les conditions météorologiques erratiques. La baisse des volumes produits pour la plupart des fruits et légumes permet toutefois le maintien des cours à un niveau élevé, du fait d’une demande qui est restée soutenue.

Envolée du nombre d’allocataires du RSA

Les premières conséquences sociales de la crise se sont manifestées en cours d’année. Le recours au revenu de solidarité active (RSA) augmente fortement : le nombre d’allocataires s’accroît de 12 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur, contre +7,5 % au niveau national. Tous les départements de la région sont plus touchés que la moyenne nationale, et les Alpes-Maritimes sont particulièrement affectées (+21,7 %). Le nombre de bénéficiaires de la prime d’activité s’accroît de 4 % sur l’année, au terme de fortes variations dues à la chute puis à un rebond de l’emploi.

Amorce de la baisse des effectifs scolarisés

Les effectifs scolarisés reculent très légèrement en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2020, conséquence de la baisse du nombre des naissances ces dernières années et de la chute du taux de redoublement dans les classes de terminale.

La crise sanitaire a pesé sur l’organisation des examens de fin d’année et a conduit à une hausse des taux de réussite au baccalauréat.

Contexte national - En 2020, la crise sanitaire a pesé lourdement sur l’activité économique mondiale

L’activité mondiale en 2020 a été avant tout déterminée par l’évolution de la pandémie de Covid-19 et par les mesures d’endiguement adoptées dans les différents pays. La Chine, où le confinement strict et la chute de l’activité ne se sont pas étendus au-delà du premier trimestre, a enregistré un PIB en croissance de 2,3 % en moyenne sur l’année. Les États-Unis – où l’épidémie s’est peu à peu intensifiée, entraînant la mise en place de restrictions locales – et le Japon – bien que relativement épargné – ont en revanche connu une chute du PIB de -3,5 % et -4,7 % respectivement. De même, et de façon plus marquée, le PIB a diminué de 6,7 % en moyenne dans la zone euro, laquelle a connu deux vagues épidémiques, au printemps et à l’automne, et instauré des restrictions nationales strictes. Dans la plupart des pays, la consommation des ménages a souffert des mesures limitant les déplacements et les opportunités de consommer ; la production des branches du commerce, des services de transport et de l’hébergement-restauration ont été particulièrement affectées.

En France, l’activité en 2020 a davantage chuté que dans la moyenne de la zone euro

Après une croissance de 1,8 % en 2019, l’activité économique française a chuté fortement à -8,0 % (figure 6). L’effet de la crise sanitaire a donc été du même ordre de grandeur qu’en Italie (-8,9 %), nettement plus prononcé qu’en Allemagne (-5,1 %) et un peu moins qu’au Royaume-Uni et en Espagne (respectivement -9,8 % et -10,8 %).

Tous les principaux postes de la demande (hors stocks) participent à cette chute. La plus forte contribution est , de -3,7 points : les mesures de restriction ont grandement limité les opportunités de consommer des ménages, avec – entre autres – la fermeture pendant plusieurs mois des magasins « non essentiels », des restaurants et cafés ou encore des activités culturelles et sportives. Bien que, de manière inhabituelle, la baisse de l’investissement n’ait guère été amplifiée par rapport à celle de l’activité, ce poste contribue à hauteur de -2,1 points à la chute du PIB – l’investissement des entreprises contribuant plus que celui des ménages et que celui des administrations publiques. La contribution des échanges extérieurs suit, à -1,1 point : les exportations ont en effet davantage diminué que les importations, bien que les deux aient pâti de la situation économique dégradée de la France et de ses principaux partenaires (notamment européens).

Figure 6Variations annuelles du PIB et contribution des principaux postes de la demande

Variations annuelles du PIB et contribution des principaux postes de la demande - Lecture : en 2020, le PIB a diminué de - 8,0 % ; la contribution de la consommation privée des ménages a été de – 3,7 points.
PIB (en %) Consommation des ménages (en points) Investissement des ménages (en points) Investissement des entreprises (en points) Investissement des administrations publiques (en points) Echanges extérieurs (en points) Stocks (en points)
2016 1,0 0,9 0,1 0,3 0,0 -0,4 -0,4
2017 2,5 0,9 0,3 0,7 0,0 0,0 0,2
2018 1,8 0,5 0,1 0,5 0,1 0,5 0,0
2019 1,8 1,0 0,2 0,4 0,3 -0,3 0,0
2020 -8,0 -3,7 -0,7 -1,1 -0,2 -1,1 -0,2
  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : en 2020, le PIB a diminué de - 8,0 % ; la contribution de la consommation privée des ménages a été de – 3,7 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Figure 6Variations annuelles du PIB et contribution des principaux postes de la demande

  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : en 2020, le PIB a diminué de - 8,0 % ; la contribution de la consommation privée des ménages a été de – 3,7 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Cette forte baisse du PIB en moyenne sur l’année recouvre cependant de grandes disparités mensuelles, au gré de l’évolution de la pandémie et des mesures de restrictions (figure 7). Le creux d’activité le plus marqué s’est situé au mois d’avril, à environ -30 % (en écart au niveau d’avant-crise, à savoir le quatrième trimestre 2019) : il reflète la sévérité du confinement mis en place entre le 17 mars et le 11 mai au moment de la première vague épidémique (fermeture d’une partie de l’économie et interdiction de sortir du domicile hors motifs autorisés) mais aussi sa soudaineté, obligeant de nombreuses entreprises à réduire ou cesser leur activité du fait de l’absence de protocoles sanitaires ou de la difficulté à instaurer massivement le télétravail. Le rebond a cependant été particulièrement vif en mai et juin, l’activité se stabilisant entre août et octobre à près de -3 % par rapport à son niveau d’avant-crise. La résurgence de l’épidémie et le confinement instauré en novembre ont ensuite conduit à une nouvelle baisse de l’activité, mais d’ampleur bien moindre, celle-ci se situant ce mois-ci à -7 % en écart à l’avant-crise : les mesures mises en place entre le 30 octobre et le 15 décembre ont en effet été moins strictes, et les ménages et les entreprises se sont davantage adaptées à la situation sanitaire (protocoles sanitaires, télétravail).

Figure 7Pertes d’activité mensuelles estimées, écart au quatrième trimestre 2019

en %
Pertes d’activité mensuelles estimées, écart au quatrième trimestre 2019 (en %) - Lecture : en novembre, l’activité économique a été en retrait d’environ – 7 % par rapport au niveau du quatrième trimestre 2019.
Perte d'activité mensuelle
Janv. 2020 -0,4
Fév -0,6
Mars -16,5
Avr -30,0
Mai -17,3
Juin -7,6
Juil -4,6
Août -2,4
Sept -2,4
Oct -2,8
Nov -7,1
Déc -4,0
  • Lecture : en novembre, l’activité économique a été en retrait d’environ – 7 % par rapport au niveau du quatrième trimestre 2019.
  • Source : calculs Insee à partir de sources diverses.

Figure 7Pertes d’activité mensuelles estimées, écart au quatrième trimestre 2019

  • Lecture : en novembre, l’activité économique a été en retrait d’environ – 7 % par rapport au niveau du quatrième trimestre 2019.
  • Source : calculs Insee à partir de sources diverses.

L’impact de la pandémie a été contrasté suivant les différentes branches d’activité

En 2020, la valeur ajoutée totale a dans l’ensemble davantage baissé que la consommation privée, avec néanmoins des différences selon les branches (figure 8). La chute de la valeur ajoutée a été la plus forte dans l’hébergement-restauration (-42 %) – en lien avec les fermetures réglementaires et l’arrêt d’une grande partie du tourisme –, dans les matériels de transport (-28 %) et les services de transport (-23 %) – qui ont souffert de la baisse des déplacements nationaux et internationaux –, dans la construction (-16 %) – qui a surtout été affectée pendant le premier confinement –, et dans les autres services aux ménages (-23 %) – qui regroupent les activités culturelles et sportives. Au total, les contributions les plus fortes à la baisse totale de la valeur ajoutée sont celles de l’hébergement-restauration, des services de transport et – en raison de leur poids dans la valeur ajoutée et dans le sillage de la situation économique globalement dégradée – des services aux entreprises ; chacune à hauteur d’environ -1 point.

Figure 8Variation annuelle et contribution des branches en 2020Valeur ajoutée

Variation annuelle et contribution des branches en 2020 - Lecture : en 2020, la valeur ajoutée totale a baissé de - 8,2 % ; l’hébergement-restauration a contribué à cette baisse à hauteur de – 1 point.
Agriculture (en points) Autres branches industrielles (en points) Industrie agro-alimentaires (en points) Matériels de transport (en points) Construction (en points) Autres services marchands (en points) Commerce (en points) Transport (en points) Hébergement-restauration (en points) Services aux entreprises (en points) Services aux ménages (en points) Services non marchands (en points)
Agriculture 0,0
Industrie -0,8 -0,1 -0,4
Construction -0,9
Services marchands -0,4 -0,7 -1,1 -1,2 -0,9 -0,7
Services non marchands -1,0
  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO). La valeur ajoutée totale est calculée hors impôts et subventions sur produits (contrairement au PIB).
  • Lecture : en 2020, la valeur ajoutée totale a baissé de - 8,2 % ; l’hébergement-restauration a contribué à cette baisse à hauteur de – 1 point.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Figure 8Variation annuelle et contribution des branches en 2020Valeur ajoutée

  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO). La valeur ajoutée totale est calculée hors impôts et subventions sur produits (contrairement au PIB).
  • Lecture : en 2020, la valeur ajoutée totale a baissé de - 8,2 % ; l’hébergement-restauration a contribué à cette baisse à hauteur de – 1 point.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Avec l’utilisation massive de l’activité partielle, l’emploi a beaucoup moins baissé que l’activité économique

Après une accélération en 2019 (+266 100 emplois en fin d’année par rapport à la fin d’année 2018, après 171 500), l’emploi salarié privé a diminué en 2020 (-332 300) : l’ampleur de la baisse a cependant été bien moindre (-1,7 % par rapport à fin 2019) que pour l’activité économique. Le dispositif d’activité partielle, considérablement renforcé dès le début de la crise sanitaire, a été massivement utilisé par les entreprises afin de conserver une grande partie de leurs salariés empêchés de travailler : en avril 2020, .

Le taux de chômage a connu des mouvements contraires et atypiques en 2020 : le contexte des deux confinements a en effet rendu difficiles, voire impossibles, les démarches de recherche active d’emploi, affectant par conséquent la . Ces effets « en trompe-l’œil » expliquent la baisse du taux de chômage au deuxième trimestre et en partie la baisse survenue également au quatrième trimestre : le taux de chômage s’y est situé à 8 % de la population active, soit quasiment le même niveau qu’un an auparavant (après 8,1 % fin 2019).

En moyenne, le pouvoir d’achat des ménages et le taux de marge des entreprises ont été préservés, grâce aux mesures de soutien

Après une évolution particulièrement dynamique en 2019 (+3,4 %), le revenu disponible brut des ménages a progressé plus modérément en 2020 (+1,0 %). D’une part, la masse salariale a diminué (-4,1 %, conséquence des destructions d’emploi et de la mise au chômage partiel de nombreux salariés). C’est aussi le cas des revenus de la propriété (-12,6 %) – reflétant en particulier le recul des dividendes versés. Cependant, les dispositifs de soutien (activité partielle et fonds de solidarité), ainsi que les stabilisateurs automatiques (assurance chômage, RSA, impôts) ont permis au revenu des ménages de globalement résister. Les prestations sociales ont ainsi augmenté de 9,5 %, tandis que les impôts sur le revenu et le patrimoine ont diminué à -3,6 %. Le fonds de solidarité a notamment limité la baisse de l’excédent brut d’exploitation des entrepreneurs individuels (-0,6 %). Par ailleurs, le déflateur de la consommation des ménages a ralenti avec l’inflation en 2020, à +0,6 % après +0,8 %. Finalement, le pouvoir d’achat a fortement ralenti à 0,4 %, après 2,6 % (figure 9) ; tandis que le pouvoir d’achat par unité de consommation s’est maintenu (0,0 %).

Du côté des entreprises, la valeur ajoutée (CVS-CJO) des sociétés non financières a chuté de 8,5 %. Le taux de marge a certes baissé lui aussi, mais dans une moindre mesure, à 31,7 % (après 33,4 % en 2019), soutenu par les dispositifs de soutien mentionnés précédemment (fonds de solidarité notamment et chômage partiel). Il revient ainsi à un niveau proche de celui observé entre 2015 et 2018, après avoir temporairement augmenté en 2019 sous l’effet principalement de l’enregistrement du CICE.

Figure 9Variations annuelles du pouvoir d’achat et contribution de ses principaux déterminants

Variations annuelles du pouvoir d’achat et contribution de ses principaux déterminants - Lecture : en 2020, le pouvoir d’achat des ménages a ralenti à 0,4 % ; les revenus d’activités ont contribué à hauteur de près de – 3 points.
Revenus d'activité (en points) Prestations (en points) EBE des ménages purs (en points) Revenus de la propriété (en points) Impôts et cotisations (en points) Prix à la consommation des ménages (en points) Pouvoir d'achat (en %)
2017 2,3 0,6 0,3 -0,1 -0,8 -0,8 1,8
2018 1,9 0,8 0,3 0,7 -0,6 -1,7 1,4
2019 2,2 1 0,4 -0,1 -0,1 -0,8 2,6
2020 -2,7 3,4 0,2 -0,7 0,8 -0,6 0,4
  • Note : les données sont corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : en 2020, le pouvoir d’achat des ménages a ralenti à 0,4 % ; les revenus d’activités ont contribué à hauteur de près de – 3 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Figure 9Variations annuelles du pouvoir d’achat et contribution de ses principaux déterminants

  • Note : les données sont corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : en 2020, le pouvoir d’achat des ménages a ralenti à 0,4 % ; les revenus d’activités ont contribué à hauteur de près de – 3 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.
Publication rédigée par :Kendal Masson, Etienne Perron-Bailly, Aliette Cheptitski (Insee)

Sources

Déclaration sociale nominative

La déclaration sociale nominative (DSN) est un fichier mensuel produit à partir des données de paie des salariés. Elle a notamment pour but de remplacer un grand nombre de déclarations administratives qui étaient adressées jusqu’alors à des acteurs différents (CPAM, Urssaf, AGIRC-ARRCO, Organismes complémentaires, Pôle emploi, Centre des impôts, Caisses régimes spéciaux, etc.). La DSN regroupe des informations sur le salarié dans une déclaration unique pour communiquer ensuite les informations nécessaires à la gestion de la protection sociale des salariés aux organismes concernés.

Les données transmises dans la DSN mensuelle sont donc le reflet de la situation d’un salarié au moment où la paie a été réalisée ; elle relate les évènements survenus (activité partielle, maladie, maternité, fin de contrat de travail…) dans le mois ayant eu un impact sur la paie.

Dispositif d’activité partielle (ou chômage partiel)

Lorsqu’une entreprise réduit son activité au-dessous de l’horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu’elle n’entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au dispositif d’activité partielle (ou chômage partiel).

Le système d’indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d’activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l’année civile.

Le dispositif a pour but d’éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d’activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Données des cartes bancaires

Les données utilisées proviennent de Cartes bancaires CB et couvrent l’essentiel des transactions par carte bancaire, à l’exception des transactions CB en vente à distance (internet). Elles sont issues d’une extraction de transactions anonymisées et agrégées à l’échelle départementale afin de respecter les exigences de confidentialité.

Estimations d’emploi

Comptes nationaux trimestriels

Définitions

Heures rémunérées :

le volume d’heures rémunérées correspond à la durée pour laquelle le salarié est rémunéré sur une période. Cela inclut notamment les heures supplémentaires mais aussi les absences pour lesquelles le salarié perçoit une rémunération, comme les congés payés, les jours fériés ou les jours attribués au titre de la réduction du temps de travail. Ce volume d’heures rémunérées est une composante importante de l’activité économique, même s’il ne la mesure pas directement : d’une part, certaines absences sont considérées comme du travail rémunéré et d’autre part, la rémunération des salariés ne reflète pas toujours les fluctuations de leur productivité.

Demande d'indemnisation pour activité partielle :

le dispositif de l’activité partielle (ou chômage partiel) permet aux établissements confrontés à des difficultés temporaires de diminuer ou suspendre leur activité tout en assurant aux salariés une indemnisation pour compenser leur perte de salaire. L’activité partielle fait l’objet de demandes d’autorisation préalables (DAP) déposées par les établissements souhaitant recourir à l’activité partielle en raison de la crise sanitaire, ainsi que les demandes d’indemnisation (DI). Lors de la phase d’indemnisation, il est possible que le nombre d’heures effectivement consommé soit inférieur à celui qui avait été demandé. En complément des données administratives (DAP et DI), les réponses des entreprises à l’enquête mensuelle Acemo-Covid-19 sont mobilisées. Elles permettent d’estimer le nombre de salariés qui ont été effectivement placés en activité partielle chaque mois, et d’anticiper ainsi les demandes d’indemnisations qui vont arriver, les entreprises disposant, pour un mois donné, d’un délai d’un an pour faire leur demande. L’ensemble des données présentées sur l’activité partielle sont susceptibles d’être révisées.

Transactions par cartes bancaires :

les montants des transactions par carte bancaire en face‑à‑face proviennent de Cartes Bancaires CB. Elles sont anonymisées et agrégées à l‘échelle départementale. Elles concernent tout détenteur de carte bancaire CB sur le territoire français, ce qui, outre les ménages, peut couvrir aussi des entreprises. Elles couvrent l’essentiel des transactions bancaires, avec et sans contact, à l’exception des transactions en vente à distance (internet). Elles permettent de suivre une partie de la consommation des ménages. Les transactions réalisées par d’autres moyens de paiement (espèces, chèque, ticket restaurant, etc.) ne sont pas suivies.

Revenu disponible brut des ménages (comptabilité nationale) :

revenu dont disposent les ménages pour consommer ou investir, après opérations de redistribution. Il comprend l’ensemble des revenus d’activité (rémunérations salariales y compris cotisations légalement à la charge des employeurs, revenu mixte des non-salariés), des revenus de la propriété (intérêts, dividendes, revenus d’assurance-vie…) et des revenus fonciers (y compris les revenus locatifs imputés aux ménages propriétaires du logement qu’ils occupent). On y ajoute principalement les prestations sociales en espèces reçues par les ménages et on en retranche les cotisations sociales et les impôts versés.

Valeur ajoutée :

solde du compte de production. Elle est égale à la valeur de la production diminuée de la consommation intermédiaire.

Taux de marge :

rapport de l'excédent brut d'exploitation (EBE) à la valeur ajoutée.

Estimation prenant en compte la correction des variations saisonnières et les effets des jours ouvrables.

Contrairement à la crise de 2008-2009, où la contribution négative de l’investissement dominait.

Situation sur le marché du travail au 26 avril 2020, Dares.

Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus, sans emploi durant une semaine donnée, disponible pour travailler dans les deux semaines, et qui a effectué au cours des quatre dernières semaines une démarche active de recherche d’emploi.

Pour en savoir plus

Baleyte J., Bourgeois A., Favetto B., Heam J.-C., Lequien M., Ralle P. (Insee), « L’économie française en 2020 : une année de bouleversements », Insee Analyses n° 64, mai 2021

Notes et points de conjoncture

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d’Azur

Estimation prenant en compte la correction des variations saisonnières et les effets des jours ouvrables.

Contrairement à la crise de 2008-2009, où la contribution négative de l’investissement dominait.

Situation sur le marché du travail au 26 avril 2020, Dares.

Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus, sans emploi durant une semaine donnée, disponible pour travailler dans les deux semaines, et qui a effectué au cours des quatre dernières semaines une démarche active de recherche d’emploi.