La France et ses territoires Édition 2021

Cet ouvrage offre un panorama des questions économiques, sociales et environnementales au niveau territorial. En utilisant les zonages d’études actualisés en 2020, l’ouvrage fait le point sur les disparités géographiques en France, sur les forces et faiblesses des divers territoires ainsi que sur les conditions de vie de la population.

Insee Références
Paru le :Paru le29/04/2021
La France et ses territoires- Avril 2021
Consulter
Sommaire

Disparités de niveau de vie

Insee Références

Paru le :29/04/2021

Avertissement

Le Fichier localisé social et fiscal (Filosofi) de 2017 couvre l’ensemble des ménages fiscaux ordinaires de France métropolitaine, de la Martinique et de La Réunion, dont le revenu disponible est positif ou nul hors population vivant en collectivités (foyers, hôpitaux, maisons de retraite, etc.).

Du fait de la moindre qualité des sources, la Guadeloupe, la Guyane et Mayotte ne sont pas intégrées dans Filosofi, l’enquête Budget de famille est donc utilisée pour ces départements. Cette enquête couvre les ménages ordinaires, hors population vivant en collectivités (foyers, hôpitaux, maisons de retraite, etc.).

En France métropolitaine, en Martinique et à La Réunion, la moitié de la population a un supérieur à 21 030 euros en 2017. Ce chiffre masque toutefois des situations contrastées selon les territoires.

Dans quatre départements, le niveau de vie est nettement plus élevé : Paris (27 400 euros), les Hauts-de-Seine (27 090 euros), les Yvelines (26 130 euros) et la Haute-Savoie (25 700 euros) (figure 1). Viennent ensuite les départements abritant la plupart des capitales régionales et d’autres situés dans le bassin parisien et le long des frontières allemande, suisse et italienne. À l’inverse, les niveaux de vie médians sont en net retrait dans les DOM et en Seine-Saint-Denis (inférieurs à 18 000 euros) et dans une moindre mesure dans les départements de l’Aude, du Pas de Calais, de la Creuse et des Pyrénées-Orientales (entre 18 000 et 19 000 euros). Au niveau intercommunal, les niveaux de vie sont plus élevés dans les territoires frontaliers et à proximité des grandes villes (figure 3).

Figure 1 – Niveau de vie médian en 2017

en euros
Figure 1 – Niveau de vie médian en 2017 (en euros) - Lecture : dans l’Ain, le niveau de vie médian annuel est de 22 640 euros.
Ain 22 640
Aisne 19 100
Allier 19 750
Alpes-de-Haute-Provence 19 940
Hautes-Alpes 20 350
Alpes-Maritimes 21 590
Ardèche 20 150
Ardennes 19 040
Ariège 19 190
Aube 19 820
Aude 18 560
Aveyron 20 090
Bouches-du-Rhône 20 800
Calvados 20 880
Cantal 19 880
Charente 20 070
Charente-Maritime 20 610
Cher 20 240
Corrèze 20 410
Côte-d'Or 21 680
Côtes-d'Armor 20 590
Creuse 18 820
Dordogne 19 540
Doubs 21 900
Drôme 20 440
Eure 21 060
Eure-et-Loir 21 360
Finistère 21 030
Corse-du-Sud 20 860
Haute-Corse 19 260
Gard 19 490
Haute-Garonne 22 510
Gers 20 130
Gironde 21 710
Hérault 19 850
Ille-et-Vilaine 21 470
Indre 19 620
Indre-et-Loire 21 100
Isère 22 260
Jura 21 050
Landes 20 800
Loir-et-Cher 20 720
Loire 20 220
Haute-Loire 20 140
Loire-Atlantique 21 910
Loiret 21 280
Lot 20 220
Lot-et-Garonne 19 300
Lozère 19 770
Maine-et-Loire 20 440
Manche 20 300
Marne 21 020
Haute-Marne 19 700
Mayenne 20 170
Meurthe-et-Moselle 20 990
Meuse 19 890
Morbihan 20 940
Moselle 21 050
Nièvre 19 810
Nord 19 490
Oise 21 500
Orne 19 530
Pas-de-Calais 18 610
Puy-de-Dôme 21 330
Pyrénées-Atlantiques 21 250
Hautes-Pyrénées 19 910
Pyrénées-Orientales 18 880
Bas-Rhin 22 090
Haut-Rhin 22 490
Rhône 22 410
Haute-Saône 20 090
Saône-et-Loire 20 230
Sarthe 20 490
Savoie 22 460
Haute-Savoie 25 700
Paris 27 400
Seine-Maritime 20 620
Seine-et-Marne 22 820
Yvelines 26 130
Deux-Sèvres 20 180
Somme 19 720
Tarn 19 880
Tarn-et-Garonne 19 560
Var 21 050
Vaucluse 19 400
Vendée 20 720
Vienne 20 350
Haute-Vienne 20 400
Vosges 19 660
Yonne 20 230
Territoire de Belfort 21 310
Essonne 23 360
Hauts-de-Seine 27 090
Seine-Saint-Denis 17 310
Val-de-Marne 22 290
Val-d'Oise 21 470
Guadeloupe 15 720
Martinique 17 580
Guyane 11 040
La Réunion 15 020
Mayotte 3 120
  • Lecture : dans l’Ain, le niveau de vie médian annuel est de 22 640 euros.
  • Champ : personnes appartenant à des ménages fiscaux en logement ordinaire dont le revenu disponible est positif ou nul ; Guadeloupe, Guyane, Mayotte, personnes appartenant à des ménages ordinaires.
  • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Filosofi 2017 pour la France métropolitaine, La Réunion, la Martinique ; Insee, enquête Budget de famille 2017 pour la Guadeloupe, Guyane, Mayotte.

Figure 1 – Niveau de vie médian en 2017

  • Lecture : dans l’Ain, le niveau de vie médian annuel est de 22 640 euros.
  • Champ : personnes appartenant à des ménages fiscaux en logement ordinaire dont le revenu disponible est positif ou nul ; Guadeloupe, Guyane, Mayotte, personnes appartenant à des ménages ordinaires.
  • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Filosofi 2017 pour la France métropolitaine, La Réunion, la Martinique ; Insee, enquête Budget de famille 2017 pour la Guadeloupe, Guyane, Mayotte.

Figure 2 – Taux de pauvreté en 2017

en %
Figure 2 – Taux de pauvreté en 2017 (en %) - Lecture : en 2017, dans l’Ain, 10,5 % de la population a un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté.
Ain 10,5
Aisne 18,5
Allier 15,4
Alpes-de-Haute-Provence 16,6
Hautes-Alpes 13,9
Alpes-Maritimes 15,5
Ardèche 14,3
Ardennes 18,9
Ariège 18,4
Aube 16,3
Aude 20,8
Aveyron 13,9
Bouches-du-Rhône 18,2
Calvados 12,3
Cantal 13,2
Charente 14,9
Charente-Maritime 13,0
Cher 14,7
Corrèze 12,9
Côte-d'Or 11,3
Côtes-d'Armor 11,8
Creuse 18,2
Dordogne 16,3
Doubs 11,9
Drôme 14,7
Eure 12,5
Eure-et-Loir 12,4
Finistère 10,6
Corse-du-Sud 16,5
Haute-Corse 20,6
Gard 19,3
Haute-Garonne 12,9
Gers 14,8
Gironde 12,6
Hérault 19,1
Ille-et-Vilaine 10,5
Indre 14,5
Indre-et-Loire 12,8
Isère 11,2
Jura 11,9
Landes 11,7
Loir-et-Cher 12,7
Loire 14,7
Haute-Loire 12,1
Loire-Atlantique 10,1
Loiret 13,4
Lot 14,8
Lot-et-Garonne 17,0
Lozère 14,9
Maine-et-Loire 11,4
Manche 12,1
Marne 14,4
Haute-Marne 15,1
Mayenne 11,4
Meurthe-et-Moselle 14,7
Meuse 15,1
Morbihan 11,2
Moselle 14,9
Nièvre 15,5
Nord 18,8
Oise 12,9
Orne 15,4
Pas-de-Calais 19,3
Puy-de-Dôme 12,7
Pyrénées-Atlantiques 12,2
Hautes-Pyrénées 15,0
Pyrénées-Orientales 20,5
Bas-Rhin 13,0
Haut-Rhin 12,9
Rhône 13,8
Haute-Saône 13,4
Saône-et-Loire 12,9
Sarthe 13,0
Savoie 9,8
Haute-Savoie 9,1
Paris 15,2
Seine-Maritime 14,5
Seine-et-Marne 11,6
Yvelines 9,4
Deux-Sèvres 12,3
Somme 16,6
Tarn 15,2
Tarn-et-Garonne 16,8
Var 15,4
Vaucluse 19,5
Vendée 9,3
Vienne 14,0
Haute-Vienne 15,1
Vosges 15,4
Yonne 14,4
Territoire de Belfort 14,2
Essonne 12,7
Hauts-de-Seine 11,8
Seine-Saint-Denis 27,9
Val-de-Marne 16,3
Val-d'Oise 16,6
Guadeloupe 34,5
Martinique 28,6
Guyane 52,9
La Réunion 38,3
Mayotte 77,3
  • Note : dans Filosofi, le seuil de pauvreté est fixé à 60 % du niveau de vie médian métropolitain, alors que dans l'enquête Budget de famille, il est fixé à 60 % du niveau de vie médian national.
  • Lecture : en 2017, dans l’Ain, 10,5 % de la population a un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté.
  • Champ : personnes appartenant à des ménages fiscaux en logement ordinaire dont le revenu disponible est positif ou nul ; Guadeloupe, Guyane, Mayotte, personnes appartenant à des ménages ordinaires.
  • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Filosofi 2017 pour la France métropolitaine, La Réunion, la Martinique ; Insee, enquête Budget de famille 2017 pour la Guadeloupe, Guyane, Mayotte.

Figure 2 – Taux de pauvreté par département en 2017

  • Note : dans Filosofi, le seuil de pauvreté est fixé à 60 % du niveau de vie médian métropolitain, alors que dans l'enquête Budget de famille, il est fixé à 60 % du niveau de vie médian national.
  • Lecture : en 2017, dans l’Ain, 10,5 % de la population a un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté.
  • Champ : personnes appartenant à des ménages fiscaux en logement ordinaire dont le revenu disponible est positif ou nul ; Guadeloupe, Guyane, Mayotte, personnes appartenant à des ménages ordinaires.
  • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Filosofi 2017 pour la France métropolitaine, La Réunion, la Martinique ; Insee, enquête Budget de famille 2017 pour la Guadeloupe, Guyane, Mayotte.

Ces disparités de niveau de vie se traduisent par des différences notables en matière de pauvreté. Avec un inférieur à 10 %, les situations de pauvreté sont moins fréquentes en Haute-Savoie, en Vendée, dans les Yvelines et en Savoie (figure 2). Au contraire, la pauvreté est plus marquée en Haute-Corse et dans les départements du nord et du pourtour méditerranéen (près de 20 %), tout en restant nettement en deçà de la Seine-Saint-Denis (28 %) et des DOM. En Martinique et en Guadeloupe, le taux de pauvreté est deux fois plus élevé que sur l’ensemble de la France (14,9 %). Il est même quatre fois plus élevé en Guyane et cinq fois plus à Mayotte. La Réunion est dans une situation intermédiaire avec un taux de pauvreté de 38 %. Au niveau intercommunal, les villes apparaissent souvent plus pauvres que leur environnement proche (figure 4).

Figure 3Niveau de vie médian par EPCI en 2017

Niveau de vie médian par EPCI en 2017
Les données détaillées sont disponibles dans le lien de téléchargement.

Figure 3Niveau de vie médian par EPCI en 2017

  • Champ : France métropolitaine, Martinique et La Réunion, personnes appartenant à des ménages fiscaux en logement ordinaire dont le revenu disponible est positif ou nul.
  • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Filosofi 2017, géographie au 01/01/2020.

Figure 4Taux de pauvreté par EPCI en 2017

Taux de pauvreté par EPCI en 2017
Les données détaillées sont disponibles dans le lien de téléchargement.

Figure 4Taux de pauvreté par EPCI en 2017

  • Champ : France métropolitaine, Martinique et La Réunion, personnes appartenant à des ménages fiscaux en logement ordinaire dont le revenu disponible est positif ou nul.
  • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Filosofi 2017, géographie au 01/01/2020.

Les disparités territoriales de revenu et de pauvreté sont marquées selon d’une part, la localisation au sein des (pôle ou couronne), et d’autre part, le nombre d’habitants de l’aire. Quelle que soit la taille de l’aire, à l’exception de celles de moins de 50 000 habitants, le taux de pauvreté varie quasiment du simple au double en passant de la couronne au pôle, la ville-centre au sein du pôle étant plus concernée, sauf à Paris (figure 5). Les niveaux de vie médians sont en effet généralement plus faibles dans les pôles que dans les couronnes. Hors de l’attraction des villes, ils sont un peu plus faibles qu’au niveau national et le taux de pauvreté lui est proche. Par ailleurs, le niveau de vie médian progresse au fur et à mesure que la population de l’aire s’accroît et le taux de pauvreté recule même si l’effet est moins net. Toutefois, les aires de moins de 50 000 habitants présentent des spécificités : la population des pôles y est moins défavorisée que dans les plus grands pôles en matière de pauvreté et de moindres différences apparaissent avec les habitants des couronnes environnantes.

Figure 5Taux de pauvreté et niveau de vie médian selon la taille d’aire d’attraction des villes en 2017

Taux de pauvreté et niveau de vie médian selon la taille d’aire d’attraction des villes en 2017
Taux de pauvreté (en %) Niveau de vie médian
(en euros par an)
Ville Couronne Ville Couronne
700 000 habitants ou plus 17,2 9,3 21 990 23 220
200 000 à 700 000 habitants 20,3 11,2 19 530 21 720
50 000 à 200 000 habitants 21,5 10,9 18 750 21 050
Moins de 50 000 habitants 17,6 12,3 19 230 20 350
Communes hors attraction des villes 14,9 19 760
  • Champ : France métropolitaine, Martinique et La Réunion, personnes appartenant à des ménages fiscaux en logement ordinaire dont le revenu disponible est positif ou nul.
  • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Fichier localisé social et fiscal (Filosofi) 2017.

Définitions

Le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d’unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour tous les individus d’un même ménage. Les unités de consommation sont calculées selon l’échelle d’équivalence dite de l’OCDE modifiée qui attribue 1 UC au premier adulte du ménage, 0,5 UC aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 UC aux enfants de moins de 14 ans.

Si on ordonne une distribution, la médiane partage cette distribution en deux parties d’effectifs égaux.

Le taux de pauvreté monétaire correspond à la proportion d’individus (ou de ménages) étant en situation de pauvreté monétaire. Un individu (ou un ménage) est considéré comme pauvre lorsqu’il vit dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. En France et en Europe, le seuil est le plus souvent fixé à 60 % du niveau de vie médian.

L’aire d’attraction d’une ville désigne un ensemble de communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi, et d’une couronne qui regroupe les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle. La commune la plus peuplée du pôle est appelée commune‑centre.


Les pôles sont déterminés principalement à partir de critères de densité et de population totale, suivant une méthodologie cohérente avec celle de la grille communale de densité.

Un seuil d’emplois est ajouté de façon à éviter que des communes essentiellement résidentielles, comportant peu d’emplois, soient considérées comme des pôles.

Les communes qui envoient au moins 15 % de leurs actifs travailler dans le pôle constituent la couronne de l’aire d’attraction du pôle.

Les aires sont classées suivant le nombre total d’habitants de l’aire.

Une très grande aire d’attraction des villes est une aire de 700 000 habitants ou plus (hors Paris).

Une grande aire d’attraction des villes est une aire de 200 000 à moins de 700 000 habitants.

Une moyenne aire d’attraction des villes est une aire de 50 000 à moins de 200 000 habitants.

Une petite aire d’attraction des villes est une aire de moins de 50 000 habitants.

Les communes qui n’appartiennent ni à un pôle ni à une couronne sont les communes hors attraction des villes.

Pour en savoir plus