Insee Focus43 % des personnes à très haut revenu habitent en Île-de-France

Marina Robin (division Statistiques régionales et locales, Insee), Simon Guevara (pôle Revenus fiscaux et sociaux, Insee)

En France, en 2017, 43 % des personnes appartenant à un ménage à très haut revenu, c'est-à-dire les 1 % les plus aisées, résident en Île-de-France. Elles sont aussi très présentes dans les territoires frontaliers, littoraux et métropolitains. Comme pour l'ensemble des ménages, leur principale source de revenu provient d'activités salariées. Toutefois, ces ménages perçoivent plus souvent des revenus non salariaux et du patrimoine. Il s'agit plus fréquemment de couples sans enfant ou de ménages dont au moins un membre a plus de 60 ans. Le profil de ces ménages, ainsi que leurs niveaux et composition de revenus, varient selon la densité de leur territoire de résidence.

Insee Focus
No 192
Paru le :Paru le12/05/2020
Marina Robin (division Statistiques régionales et locales, Insee), Simon Guevara (pôle Revenus fiscaux et sociaux, Insee)
Insee Focus No 192- Mai 2020

Les 1 % les plus aisées : au moins 9 000 euros de revenu par mois pour une personne seule

Une personne se situe parmi les « très hauts revenus », c'est-à-dire les 1 % les plus aisées de la population, si le annuel de son par (UC) dépasse 108 670 euros. Ce seuil correspond à un revenu mensuel de 9 060 euros pour une personne seule et de 19 020 euros pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans. Les « », les 0,1 % les plus riches, appartiennent à des ménages dont le revenu initial annuel par UC est supérieur à 268 350 euros. Cela est équivalent à un revenu mensuel supérieur à 22 360 euros pour une personne seule et à 46 960 euros pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans.

Quatre personnes à très haut revenu sur dix vivent en Île-de-France

Alors que la région Île-de-France regroupe 19 % de l'ensemble de la population, 43 % des personnes à très haut revenu et 54 % des très aisées y résident (figure 1). En particulier, 20 % des très hauts revenus habitent à Paris et 10 % dans les Hauts-de-Seine. Cette concentration en Île-de-France s'explique notamment par le poids économique du territoire : l'Île-de-France est la première région économique française et les cadres y représentent 30 % de l'emploi, contre 18 % au niveau national.

Figure 1 – Répartition des personnes selon le revenu initial du ménage fiscal en 2017

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Figure 1 – Répartition des personnes selon le revenu initial du ménage fiscal en 2017 (en %) - Lecture : parmi les personnes appartenant à un ménage fiscal à très haut revenu, 43,1 % résident en Île-de-France. Cette proportion est de 18,7 % pour l’ensemble des ménages.
Ménages à très haut revenu Ménages très aisés Ensemble des ménages
Île-de-France 43,1 54,3 18,7
Auvergne-Rhône-Alpes 11,5 8,6 12,0
Hauts-de-France 5,4 4,3 9,1
Nouvelle-Aquitaine 5,8 4,8 9,1
Occitanie 5,9 4,5 8,8
Grand Est 6,3 5,1 8,3
Provence-Alpes-Côte-d’Azur 7,2 6,5 7,8
Pays de la Loire 3,2 2,6 5,8
Bretagne 2,7 2,1 5,1
Normandie 2,8 2,2 5,0
Bourgogne-Franche-Comté 2,5 1,8 4,2
Centre-Val de Loire 2,2 1,8 3,9
La Réunion 0,8 0,6 1,4
Martinique 0,3 0,3 0,5
Corse 0,4 0,4 0,4
  • Lecture : parmi les personnes appartenant à un ménage fiscal à très haut revenu, 43,1 % résident en Île-de-France. Cette proportion est de 18,7 % pour l’ensemble des ménages.
  • Champ : France métropolitaine, Martinique et La Réunion, personnes appartenant à des ménages fiscaux en logement ordinaire dont le revenu déclaré est positif ou nul.
  • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Fichier localisé social et fiscal (Filosofi) 2017.

Figure 1 – Répartition des personnes selon le revenu initial du ménage fiscal en 2017

  • Lecture : parmi les personnes appartenant à un ménage fiscal à très haut revenu, 43,1 % résident en Île-de-France. Cette proportion est de 18,7 % pour l’ensemble des ménages.
  • Champ : France métropolitaine, Martinique et La Réunion, personnes appartenant à des ménages fiscaux en logement ordinaire dont le revenu déclaré est positif ou nul.
  • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Fichier localisé social et fiscal (Filosofi) 2017.

En dehors de l'Île-de-France, les très hauts revenus sont davantage présents dans certains départements frontaliers, en particulier avec la Suisse (figure 2) : la Haute-Savoie (2,0 % de très hauts revenus dans la population), l'Ain (1,3 %) et le Haut-Rhin (1,2 %). Le département du Rhône, avec la métropole de Lyon, comprend lui aussi plus de 1 % de très hauts revenus parmi ses résidents (1,3 %). Dans ce département, les cadres représentent 23 % des emplois, ce qui le situe à la 8e place des départements français. Plus au sud, les départements du littoral méditerranéen de la Côte-d'Azur et de la Corse ont également une part de très hauts revenus plus élevée. Elle atteint 1,3 % de la population dans les Alpes-Maritimes, département cumulant les aspects frontaliers (Monaco et Italie) et littoraux (Côte-d'Azur).

Figure 2a - Part de la population à très haut revenu selon la région en 2017

Figure 2a - Part de la population à très haut revenu selon la région en 2017 - Lecture : en Martinique, 2 100 personnes vivent dans des ménages à très haut revenu, soit 0,6 % de la population.
Nombre de personnes des ménages à très haut revenu Part des personnes des ménages à très haut revenu (en %)
Île-de-France 275 900 2,31
Auvergne-Rhône-Alpes 73 300 0,95
Corse 2 500 0,95
Provence-Alpes-Côte-d’Azur 46 300 0,93
Grand Est 40 600 0,77
Occitanie 37 600 0,67
Nouvelle-Aquitaine 37 100 0,64
Martinique 2 100 0,61
La Réunion 5 100 0,59
Hauts-de-France 34 300 0,59
Bourgogne-Franche-Comté 15 700 0,58
Normandie 18 200 0,57
Centre-Val de Loire 13 800 0,55
Pays de la Loire 20 200 0,55
Bretagne 17 100 0,53
Guadeloupe nd nd
Guyane nd nd
Mayotte nd nd
  • Note : le seuil de revenus des très hauts revenus est de 108 670 euros par an pour une personne seule.
  • Note : nd : non disponible.
  • Lecture : en Martinique, 2 100 personnes vivent dans des ménages à très haut revenu, soit 0,6 % de la population.
  • Champ : France métropolitaine, Martinique et La Réunion, personnes appartenant à des ménages fiscaux en logement ordinaire dont le revenu déclaré est positif ou nul.
  • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Fichier localisé social et fiscal (Filosofi) 2017.

Figure 2a - Part de la population à très haut revenu selon la région en 2017

  • Note : le seuil de revenus des très hauts revenus est de 108 670 euros par an pour une personne seule.
  • Lecture : en Martinique, 2 100 personnes vivent dans des ménages à très haut revenu, soit 0,6 % de la population.
  • Champ : France métropolitaine, Martinique et La Réunion, personnes appartenant à des ménages fiscaux en logement ordinaire dont le revenu déclaré est positif ou nul.
  • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Fichier localisé social et fiscal (Filosofi) 2017.

Davantage de revenus issus d’activités non salariées parmi les très hauts revenus

Pour les ménages à très haut revenu, comme pour l'ensemble des ménages, les activités salariées constituent l'origine principale des revenus initiaux (figure 3). En particulier, près d'un ménage à très haut revenu sur deux est dans ce cas. Cette proportion est la plus élevée en Île-de-France (57 %) et en Auvergne-Rhône-Alpes (51 %).

Par ailleurs, 20 % des ménages à très haut revenu tirent principalement leurs revenus des activités non salariées, contre 3 % pour l'ensemble des ménages. Cette proportion est particulièrement importante à La Réunion (39 %), en Corse (33 %) et en Bourgogne-Franche-Comté (31 %), les emplois de cadres étant notamment moins présents dans ces régions.

Figure 3 – Principales caractéristiques des ménages selon la catégorie en 2017

en %
Figure 3 – Principales caractéristiques des ménages selon la catégorie en 2017 (en %) - Lecture : 37,1 % des ménages à très haut revenu sont formés de couples sans enfant.
Ménages à très haut revenu Ménages très aisés Ensemble des ménages
Âge du référent fiscal
Moins de 30 ans 0,8 1,1 8,4
30-39 ans 7,0 4,8 15,4
40-49 ans 16,9 15,5 18,0
50-59 ans 27,1 27,2 18,8
60-74 ans 35,9 38,4 24,4
75 ans ou plus 12,3 12,9 15,1
Type de ménage
Homme seul 14,9 18,3 14,7
Femme seule 10,9 11,2 19,7
Couple sans enfant 37,1 36,4 24,1
Couple avec enfant(s) 29,9 26,8 26,5
Famille monoparentale 4,4 4,7 11,0
Ménage complexe 2,8 2,6 4,0
Statut d'occupation du logement
Propriétaire 85,6 84,6 58,6
Locataire 14,4 15,4 41,4
Origine principale du revenu initial
Salaires et traitements 47,4 39,8 55,1
Indemnités de chômage 0,2 0,0 3,3
Revenus des activités non salariées 19,6 22,2 3,1
Pensions, retraites et rentes 10,2 3,2 33,6
Revenus du patrimoine 21,9 33,8 4,6
Revenus exonérés perçus à l’étranger et autres revenus 0,7 0,9 0,4
  • Lecture : 37,1 % des ménages à très haut revenu sont formés de couples sans enfant.
  • Champ : France métropolitaine, Martinique et La Réunion, personnes appartenant à des ménages fiscaux en logement ordinaire dont le revenu déclaré est positif ou nul.
  • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Fichier localisé social et fiscal (Filosofi) 2017.

Les constituent la principale source de revenu pour 22 % des ménages à très haut revenu, et même 34 % des ménages très aisés, comparé à 5 % pour l'ensemble des ménages. Cette proportion est particulièrement importante en Corse et en Provence-Alpes-Côte-d'Azur (30 %).

D'un territoire à l'autre, les ménages à très haut revenu n'ont pas le même profil ni les mêmes niveaux de revenu. Les très hauts revenus habitant dans les territoires les plus , qui correspondent aux grands pôles d'emploi, détiennent davantage de revenus d'activités salariées, tandis que ceux présents dans des territoires moins denses tirent davantage leurs ressources d'activités non salariées ou de leur patrimoine (figure 4). Les ménages à très haut revenu des communes densément peuplées perçoivent en moyenne 192 800 euros par an et par UC contre 168 190 euros dans les communes très peu denses.

Figure 4a - Composition du revenu initial des ménages à très haut revenu selon le type de territoire en 2017

Figure 4a - Composition du revenu initial des ménages à très haut revenu selon le type de territoire en 2017 - Lecture : dans les communes denses, les revenus du patrimoine constituent 24,0 % du revenu initial des ménages à très haut revenu.
Salaires, traitements et indemnités de chômage (bruts de CSG) Revenus du patrimoine Revenus des activités non salariées (bruts de CSG) Pensions, retraites et rentes Revenus exonérés perçus à l'étranger et autres revenus
Communes denses 49,7 24,0 16,0 8,9 1,4
Communes de densité intermédiaire 42,3 26,7 21,2 8,9 0,8
Communes peu denses 38,2 28,4 23,3 9,0 1,1
Communes très peu denses 31,3 30,8 26,8 10,1 1,0
Ensemble 46,3 25,3 18,3 8,9 1,3
  • Lecture : dans les communes denses, les revenus du patrimoine constituent 24,0 % du revenu initial des ménages à très haut revenu.
  • Champ : ensemble France métropolitaine, Martinique et La Réunion, personnes appartenant à des ménages fiscaux en logement ordinaire dont le revenu déclaré est positif ou nul.
  • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Fichier localisé social et fiscal (Filosofi) 2017.

Figure 4a - Composition du revenu initial des ménages à très haut revenu selon le type de territoire en 2017

  • Lecture : dans les communes denses, les revenus du patrimoine constituent 24,0 % du revenu initial des ménages à très haut revenu.
  • Champ : ensemble France métropolitaine, Martinique et La Réunion, personnes appartenant à des ménages fiscaux en logement ordinaire dont le revenu déclaré est positif ou nul.
  • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Fichier localisé social et fiscal (Filosofi) 2017.

Les très hauts revenus sont plus souvent des couples sans enfant ou des ménages âgés

Les ménages à très haut revenu présentent des spécificités. Ainsi, la moitié d'entre eux ont un de plus de 60 ans, contre quatre sur dix pour l'ensemble des ménages. Par ailleurs, 37 % des ménages à très haut revenu sont des couples sans enfant, comparé à 24 % parmi l'ensemble des ménages. Alors que les femmes vivant seules représentent un ménage fiscal sur cinq, leur part se réduit à un ménage sur dix parmi les très hauts revenus. En revanche, la part des hommes vivant seuls est identique (15 %). Les ménages à très haut revenu sont aussi moins fréquemment des familles monoparentales. Ces dernières représentent 4 % des ménages à très haut revenu contre 11 % de l'ensemble des ménages. Enfin, 86 % des ménages à très haut revenu sont propriétaires de leur logement, contre 59 % parmi l'ensemble des ménages.

Les très hauts revenus payent 30 % d'impôts directs

Du fait notamment du barème progressif de l’impôt sur le revenu, les ménages à très haut revenu reversent 30 % de leur revenu initial sous forme d’ ; cette proportion atteint 35 % pour les très aisés, contre 15 % pour l’ensemble de la population. Au niveau régional, la plus forte proportion s'observe en Île-de-France, en Provence-Alpes-Côte-d'Azur et en Corse, où les très hauts revenus ont des revenus particulièrement élevés. À l'inverse, en Auvergne-Rhône-Alpes et à La Réunion, les très hauts revenus payent 27 % d'impôts directs. Cette plus faible proportion peut s'expliquer en Auvergne-Rhône-Alpes par l'importance de revenus perçus et imposés en Suisse, et à la Réunion par des revenus moins élevés.

Sources

Les statistiques présentées ici sont issues du Fichier localisé social et fiscal (FiLoSoFi) de 2017.

Le champ couvert est celui de l'ensemble des ménages fiscaux ordinaires de France métropolitaine, de la Martinique et de La Réunion, dont le revenu déclaré est positif ou nul : il exclut les personnes sans domicile ou vivant en institution (prisons, foyers, maisons de retraite, etc.). La qualité d’appariement des fichiers fiscaux de la Guadeloupe, la Guyane et Mayotte ne permet pas de reconstituer les ménages fiscaux comme pour la France métropolitaine, la Martinique et La Réunion. C’est pourquoi les statistiques sur les revenus ne sont pas diffusées pour ces trois DOM.

Les ménages sont localisés au lieu de déclaration des revenus, sachant qu’une partie de ces ménages peuvent bénéficier d’une double résidence.

Définitions

Revenu initial : revenu perçu avant toute imposition directe (impôts sur le revenu, taxe d’habitation, CSG et CRDS) et perception des prestations sociales. Il s’agit de l’ensemble des revenus d’activité, de remplacement et du patrimoine (y compris non imposables), nets de cotisations sociales. En sont exclus les revenus exceptionnels (plus-values notamment).

Ménage fiscal : un ménage fiscal est un ménage constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident une déclaration indépendante de revenus (dite déclaration n°2042) et l'occupation d'un logement connu à la taxe d'habitation (TH).

Par exemple, un couple de concubins, où chacun remplit sa propre déclaration de revenus constitue un seul ménage fiscal parce qu'ils sont répertoriés dans le même logement, même s'ils constituent deux contribuables distincts au sens de l'administration fiscale.

Sont exclus des ménages fiscaux :

- Les ménages constitués de personnes qui ne sont pas fiscalement indépendantes (le plus souvent des étudiants). Ces personnes sont en fait comptabilisées dans le ménage où elles sont déclarées à charge (ménages de leur(s) parent(s) dans le cas des étudiants).

- Les contribuables vivant en collectivité (foyers de travailleurs, maisons de retraite, maisons de détention...).

- Les sans-abri.

Remarque :

Le ménage fiscal ne coïncide pas nécessairement avec les notions habituelles du ménage (que ce soit au sens du recensement de la population ou au sens des enquêtes auprès des ménages).

Unité de consommation : système de pondération attribuant un coefficient à chaque membre du ménage et permettant de comparer les niveaux de vie de ménages de tailles ou de compositions différentes. Avec cette pondération, le nombre de personnes est ramené à un nombre d'unités de consommation (UC).

Pour comparer le niveau de vie des ménages, on ne peut s'en tenir à la consommation par personne. En effet, les besoins d'un ménage ne s'accroissent pas en stricte proportion de sa taille. Lorsque plusieurs personnes vivent ensemble, il n'est pas nécessaire de multiplier tous les biens de consommation (en particulier, les biens de consommation durables) par le nombre de personnes pour garder le même niveau de vie.

Aussi, pour comparer les niveaux de vie de ménages de taille ou de composition différente, on utilise une mesure du revenu corrigé par unité de consommation à l'aide d'une échelle d'équivalence. L'échelle actuellement la plus utilisée (dite de l'OCDE) retient la pondération suivante :

- 1 UC pour le premier adulte du ménage ;

- 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ;

- 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans.

Personnes à très haut revenu : personnes se situant parmi les 1 % de la population des ménages fiscaux dont le revenu initial par unité de consommation est le plus élevé.

Personnes très aisées : personnes se situant parmi les 0,1 % de la population des ménages fiscaux dont le revenu initial par unité de consommation est le plus élevé.

Revenus du patrimoine : revenu des actifs mobiliers et immobiliers déclarés auxquels s’ajoutent les revenus financiers imputés à partir de l’enquête Patrimoine 2014-2015 afin d’intégrer les revenus des actifs financiers non soumis à déclaration fiscale (produits d’assurance-vie, livrets exonérés, plans d’épargne en actions, livrets d’épargne populaire, comptes épargne logement, plans d’épargne logement).

Référent fiscal : les données disponibles sur les ménages fiscaux proviennent des déclarations effectuées par les contribuables à l'administration fiscale (déclaration de revenus dite déclaration n°2042, taxe d'habitation). Elles ne permettent pas d'identifier la personne de référence de la même manière que dans les enquêtes réalisées auprès des ménages ou dans le recensement de la population. Par défaut, on établit alors la notion de « référent fiscal » dont les caractéristiques sont celles du contribuable identifié en tant que payeur de la taxe d'habitation au sein du ménage fiscal reconstitué.

Impôts directs : impôt sur le revenu, taxe d’habitation, CSG et CRDS, prélèvements sur les revenus déclarés des valeurs mobilières, hors taxe foncière et impôt sur la fortune.

Grille de densité : elle caractérise les communes en fonction de la répartition de la population sur leur territoire. Elle définit quatre niveaux de densité : les communes densément peuplées, de densité intermédiaire, peu denses ou très peu denses. Plus la population est concentrée et nombreuse, plus la commune est considérée comme dense. Définie par Eurostat, la grille de densité permet de comparer le degré d’urbanisation des pays européens, avec une méthodologie homogène et relativement indépendante des découpages administratifs de chaque pays.

Pour en savoir plus

Publications régionales parues simultanément.

« Ménages fiscaux et revenu disponible en 2017 », comparaisons régionales et départementales, Chiffres-clés, janvier 2020.

Reynard R., Vallès V., « Les emplois se concentrent très progressivement sur le territoire, les déplacements domicile-travail augmentent », Insee Première n° 1771, septembre 2019.

Cazenave-Lacrouts M.-C., « Les très hauts revenus en 2015 », in Les revenus et le patrimoine des ménages, coll « Insee Références », édition 2018.

Brière L., Robin M., « Transferts sociaux versés aux ménages : des effets différenciés selon les territoires », Insee Focus n° 97, novembre 2017.