La France et ses territoires Édition 2021

Cet ouvrage offre un panorama des questions économiques, sociales et environnementales au niveau territorial. En utilisant les zonages d’études actualisés en 2020, l’ouvrage fait le point sur les disparités géographiques en France, sur les forces et faiblesses des divers territoires ainsi que sur les conditions de vie de la population.

Insee Références
Paru le :Paru le29/04/2021
La France et ses territoires- Avril 2021
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Aires d’attraction des villes

Insee Références

Paru le :29/04/2021

Le zonage en 2020 définit l’étendue de l’influence d’une ville sur les communes environnantes. Une aire est composée d’un , défini à partir de critères de densité de population, de population totale et d’emploi, et d’une , constituée des communes dont au moins 15 % des actifs occupés travaillent dans le pôle. Au sein du pôle, la commune la plus peuplée est appelée . Dans certains cas, dont Paris, l’aire peut comprendre plusieurs pôles. Les aires d’attraction des villes sont des entités économiques cohérentes. Une politique publique ciblée sur un pôle pourra avoir des conséquences sur l’ensemble de l’aire. Cette approche fonctionnelle de la ville permet d’étudier les disparités territoriales selon deux dimensions : la taille de l’aire et la distinction entre centre et périphérie.

La définition des plus grandes aires d’attraction des villes est cohérente avec celle des cities et « aires urbaines fonctionnelles » utilisées par Eurostat et l’OCDE pour analyser le fonctionnement des villes. Ce zonage facilite ainsi les comparaisons internationales et permet de visualiser l’influence en France des grandes villes étrangères. Ainsi, sept aires sur le territoire français ont pour commune-centre une ville localisée à l’étranger (Bâle, Charleroi, Genève, Lausanne, Luxembourg, Monaco et Sarrebruck).

En France, 93 % de la population vit dans l’une des 699 aires d’attraction des villes, dont 682 aires en France métropolitaine et 17 aires dans les DOM (figure 1). Avec 13 millions d’habitants, l’aire d’attraction de Paris concentre à elle seule près d’un habitant sur cinq. Treize autres comptent 700 000 habitants ou plus : Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille, Toulouse, Bordeaux, Genève-Annemasse, Nantes, Luxembourg, Strasbourg, Sarrebruck, Montpellier, Rennes et Grenoble (figure 2). Les 14 très grandes aires et les 47 (200 000 à moins de 700 000 habitants) représentent ensemble 30 % des communes et accueillent 63 % de la population.

Figure 1 - Aires d’attraction des villes selon le nombre d’habitants en 2017

Figure 1 - Aires d’attraction des villes selon le nombre d’habitants en 2017
Les données de cette figure sont disponibles dans le fichier en téchargement.

Figure 1 - Aires d’attraction des villes selon le nombre d’habitants en 2017

  • Champ : France, limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020.
  • Source : Insee, zonage en aires d’attraction des villes 2020.

Figure 2 – Répartition des communes et de la population selon la taille des aires d’attraction des villes en 2017

Figure 2 – Répartition des communes et de la population selon la taille des aires d’attraction des villes en 2017 - Lecture : en 2017, il y a 47 aires de 200 000 à 700 000 habitants en France qui regroupent 16,3 % des communes et 23,6 % des habitants.
Nombre d’aires Communes Population
Nombre Répartition
(en %)
Nombre d’habitants Répartition
(en %)
Aire de Paris 1 1 929 5,5 13 024 518 19,5
700 000 habitants ou plus (hors Paris) 13 2 733 7,8 13 136 668 19,7
200 000 à moins de 700 000 habitants 47 5 698 16,3 15 731 876 23,6
50 000 à moins de 200 000 habitants 126 7 824 22,4 12 295 213 18,4
Moins de 50 000 habitants 512 7 852 22,5 8 125 598 12,2
Communes hors attraction des villes /// 8 932 25,5 4 466 984 6,7
Ensemble 699 34 968 100,0 66 780 857 100,0
  • /// : absence de résultat due à la nature des choses.
  • Note : pour les aires dont le pôle est situé à l'étranger, la taille est définie à partir de la population totale, tandis que le nombre de communes et le nombre d'habitants se réfèrent à la partie française uniquement.
  • Lecture : en 2017, il y a 47 aires de 200 000 à 700 000 habitants en France qui regroupent 16,3 % des communes et 23,6 % des habitants.
  • Champ : France entière, limites territoriales communales en vigueur au 1er janvier 2020.
  • Source : Insee, recensement de la population 2017.

Sur l’ensemble des aires, la population est plus présente dans les pôles (51 % de la population) que dans les couronnes (43 %). Les regroupent, elles, moins de 7 % de la population. Au sein des aires, la répartition de la population entre les pôles et les couronnes varie selon la taille de l’aire. Par ailleurs, le poids de la commune-centre par rapport au reste du pôle est d’autant plus important que l’aire est petite (figure 3).

Figure 3 – Répartition de la population selon la taille des aires d'attraction des villes et la catégorie des communes en 2017

en %
Figure 3 – Répartition de la population selon la taille des aires d'attraction des villes et la catégorie des communes en 2017 (en %) - Lecture : en 2017, dans les aires de 200 000 à 700 000 habitants, 30,7 % de la population vit dans la commune-centre d'une aire.
Communes-centres Autres communes en pôle Communes des couronnes Communes hors attraction des villes Ensemble
Aire de Paris 16,8 64,1 19,1 /// 100,0
700 000 habitants ou plus (hors Paris) 27,4 24,5 48,1 /// 100,0
200 000 à moins de 700 000 habitants 30,7 15,4 53,9 /// 100,0
50 000 à moins de 200 000 habitants 34,3 6,0 59,6 /// 100,0
Moins de 50 000 habitants 46,7 6,6 46,7 /// 100,0
Communes hors attraction des villes /// /// /// 100,0 100,0
Ensemble 27,9 22,9 42,6 6,7 100,0
  • /// : absence de résultat due à la nature des choses.
  • Lecture : en 2017, dans les aires de 200 000 à 700 000 habitants, 30,7 % de la population vit dans la commune-centre d'une aire.
  • Champ : France, limites territoriales communales en vigueur au 1er janvier 2020.
  • Source : Insee, recensement de la population 2017.

Les cadres et les professions intellectuelles supérieures sont fortement représentés dans les pôles : 12 % des personnes de 15 ans ou plus vivant dans les pôles, 7 % dans les couronnes et 4 % dans les communes hors attraction des villes (figure 4). Ce phénomène s’intensifie dans les très grandes aires : 20 % dans les communes-centres et 15 % dans les autres communes en pôle. Dans six très grandes aires, les cadres représentent plus de 12 % de la population de 15 ans ou plus : Paris, Toulouse, Grenoble, Nantes, Lyon et Rennes. En revanche leur présence diminue avec la taille de l’aire : 8 % dans les grandes aires et moins de 6 % dans les (50 000 à moins de 200 000 habitants) et (moins de 50 000 habitants). Les ouvriers ont une localisation moins centrale, les pôles d’emplois industriels étant souvent situés en périphérie. Plus l’aire est grande, moins les ouvriers sont présents : ils ne représentent que 10 % des 15 ans ou plus dans les très grandes aires et 15 % dans les petites aires. Les employés sont représentés de façon homogène dans toutes les catégories de commune, quelle que soit la taille de l’aire, avec une présence moindre dans les communes-centres des très grandes aires. La part des professions intermédiaires décroît avec la taille de l’aire.

Figure 4 – Catégorie socioprofessionnelle selon la catégorie des communes de résidence et la taille des aires en 2017

en %
Figure 4 – Catégorie socioprofessionnelle selon la catégorie des communes de résidence et la taille des aires en 2017 (en %) - Lecture : en 2017, 11,7 % des habitants des pôles (âgés de 15 ans ou plus) sont cadres ou exercent une profession intellectuelle supérieure.
Agriculteurs Artisans Cadres Professions intermédiaires Employés Ouvriers Retraités Autres personnes sans activité professionnelle 1 Ensemble
Catégorie des communes
Pôles 0,1 3,0 11,7 13,9 16,3 10,7 24,3 19,9 100,0
Communes-centres 0,2 3,0 11,1 13,0 15,6 10,8 25,6 20,9 100,0
Autres communes du pôle 0,1 3,0 12,6 15,1 17,2 10,6 22,8 18,7 100,0
Communes des couronnes 1,2 4,0 7,3 14,9 16,4 13,5 28,5 14,1 100,0
Communes hors attraction des villes 3,2 4,6 3,8 10,4 14,5 15,2 35,4 13,0 100,0
Taille des aires
700 000 habitants ou plus 0,2 3,3 14,5 15,9 16,3 9,9 21,6 18,2 100,0
200 000 à moins de 700 000 habitants 0,5 3,4 7,7 14,2 16,6 12,1 27,1 18,4 100,0
50 000 à moins de 200 000 habitants 0,9 3,5 5,9 13,2 16,5 14,0 30,2 15,8 100,0
Moins de 50 000 habitants 1,5 3,8 4,4 11,3 15,7 15,4 33,3 14,6 100,0
Ensemble 0,8 3,5 9,3 14,1 16,2 12,2 26,9 17,0 100,0
  • 1. Chômeurs n'ayant jamais travaillé et inactifs divers autres que retraités (militaires du contingent, étudiants et élèves de 15 ans ou plus, etc).
  • Lecture : en 2017, 11,7 % des habitants des pôles (âgés de 15 ans ou plus) sont cadres ou exercent une profession intellectuelle supérieure.
  • Champ : France, limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, population âgée de 15 ans ou plus.
  • Source : Insee, recensement de la population 2017, exploitation complémentaire.

Définitions

Aire d’attraction d’une ville

L’aire d’attraction d’une ville désigne un ensemble de communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi, et d’une couronne qui regroupe les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle.

La commune la plus peuplée du pôle est appelée commune-centre.

Les pôles sont déterminés principalement à partir de critères de densité et de population totale, suivant une méthodologie cohérente avec celle de la grille communale de densité. Un seuil d’emplois est ajouté de façon à éviter que des communes essentiellement résidentielles, comportant peu d’emplois, soient considérées comme des pôles.

Les communes qui envoient au moins 15 % de leurs actifs travailler dans le pôle constituent la couronne de l’aire d’attraction du pôle.

Les aires sont classées suivant le nombre total d’habitants de l’aire.

Une très grande aire d’attraction des villes est une aire de 700 000 habitants ou plus (hors Paris).

Une grande aire d’attraction des villes est une aire de 200 000 à moins de 700 000 habitants.

Une moyenne aire d’attraction des villes est une aire de 50 000 à moins de 200 000 habitants.

Une petite aire d’attraction des villes est une aire de moins de 50 000 habitants.

Les communes qui n’appartiennent ni à un pôle ni à une couronne sont les communes hors attraction des villes.

Aire d’attraction d’une ville
L’aire d’attraction d’une ville désigne un ensemble de communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi, et d’une couronne qui regroupe les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle.
La commune la plus peuplée du pôle est appelée commune-centre.
Les pôles sont déterminés principalement à partir de critères de densité et de population totale, suivant une méthodologie cohérente avec celle de la grille communale de densité. Un seuil d’emplois est ajouté de façon à éviter que des communes essentiellement résidentielles, comportant peu d’emplois, soient considérées comme des pôles.
Les communes qui envoient au moins 15 % de leurs actifs travailler dans le pôle constituent la couronne de l’aire d’attraction du pôle.
Les aires sont classées suivant le nombre total d’habitants de l’aire.
Une très grande aire d’attraction des villes est une aire de 700 000 habitants ou plus (hors Paris).
Une grande aire d’attraction des villes est une aire de 200 000 à moins de 700 000 habitants.
Une moyenne aire d’attraction des villes est une aire de 50 000 à moins de 200 000 habitants.
Une petite aire d’attraction des villes est une aire de moins de 50 000 habitants.
Les communes qui n’appartiennent ni à un pôle ni à une couronne sont les communes hors attraction des villes.

Aire d’attraction d’une ville
L’aire d’attraction d’une ville désigne un ensemble de communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi, et d’une couronne qui regroupe les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle.
La commune la plus peuplée du pôle est appelée commune-centre.
Les pôles sont déterminés principalement à partir de critères de densité et de population totale, suivant une méthodologie cohérente avec celle de la grille communale de densité. Un seuil d’emplois est ajouté de façon à éviter que des communes essentiellement résidentielles, comportant peu d’emplois, soient considérées comme des pôles.
Les communes qui envoient au moins 15 % de leurs actifs travailler dans le pôle constituent la couronne de l’aire d’attraction du pôle.
Les aires sont classées suivant le nombre total d’habitants de l’aire.
Une très grande aire d’attraction des villes est une aire de 700 000 habitants ou plus (hors Paris).
Une grande aire d’attraction des villes est une aire de 200 000 à moins de 700 000 habitants.
Une moyenne aire d’attraction des villes est une aire de 50 000 à moins de 200 000 habitants.
Une petite aire d’attraction des villes est une aire de moins de 50 000 habitants.
Les communes qui n’appartiennent ni à un pôle ni à une couronne sont les communes hors attraction des villes.