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Insee Conjoncture Bretagne · Juillet 2021 · n° 34
Insee Conjoncture BretagneBilan économique 2020 - Bretagne En 2020, l’économie bretonne a été moins affectée par la crise que l’économie française

En 2020, les mesures exceptionnelles de lutte contre la pandémie de Covid-19 bouleversent la vie économique et sociale, en France comme à l’étranger. Dans ce contexte, les répercussions économiques prennent une ampleur inédite. La Bretagne n’y échappe pas mais les contrecoups y sont globalement moins prononcés que dans l’ensemble du pays.

Insee Conjoncture Bretagne
No 34
Paru le :Paru le08/07/2021

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2020 publiés par l'Insee.
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Transports - Des répercussions importantes de la crise sanitaire sur le trafic aérien Bilan économique 2020

Bruno Rul (Insee)

En 2020, la pandémie de Covid-19 a fait drastiquement baisser le nombre de passagers aériens. Le trafic des aéroports de Bretagne est en diminution de 67 % par rapport à celui de 2019.

Le nombre d’immatriculations de véhicules neufs baisse quant à lui de 17,6 %. Ce repli dépasse les 20 % pour les véhicules particuliers (– 20,4 %). Il est moins prononcé pour les véhicules utilitaires légers (– 6,8 %).

Insee Conjoncture Bretagne

No 34

Paru le :08/07/2021

Une année de crise pour le trafic aérien

Après des années de croissance, 2020 est une année de crise pour le secteur du transport aérien. Avec seulement 775 800 passagers, le trafic aérien en Bretagne diminue des deux tiers (– 67,0 %) par rapport à 2019. Cette baisse est similaire à celle constatée au niveau national (figure 1).

Figure 1Passagers des aéroports

en %
Passagers des aéroports (en %)
Bretagne France entière
Passagers 2020 (nombre) Évolution 2020/2019 Évolution annuelle moyenne 2019/2014 ¹ Évolution 2020/2019 Évolution annuelle moyenne 2019/2014 ¹
Lignes nationales 689 711 -61,7 3,7 -55,7 2,4
Lignes internationales 84 077 -83,9 7,2 -72,6 4,8
Transit 2 058 -93,5 26,4 -68,1 -3,9
Total 775 846 -67,0 4,6 -67,8 4,1
dont lignes à bas coût (low cost) 291 035 -66,3 11,5 -69,8 10,3
Part des lignes à bas coût (low cost) (%) 37,5 /// /// /// ///
  • Note : données brutes.
  • ¹ : taux d'évolution annuel qu'aurait connu le trafic passager si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • /// : absence de donnée due à la nature des choses.
  • Source : Union des aéroports français.

Le trafic des lignes nationales baisse un peu moins (– 61,7 %). Avec 689 700 passagers, ces lignes représentent 89 % de l’ensemble du trafic. Les lignes internationales ont pour leur part connu une baisse de 83,9 % de leur nombre de passagers.

En recul de 66,3 % en un an, le trafic aérien sur les lignes à bas coût (low cost) chute comme l’ensemble du trafic après un fort essor au cours des années précédentes (figure 2). En Bretagne, il représente en 2020 plus d’un tiers du trafic régional (37,5 %), un peu plus qu’au niveau national (31,8 %).

Figure 2Évolution du nombre de passagers des aéroports - Bretagne

indice base 100 en 2010
Évolution du nombre de passagers des aéroports - Bretagne (indice base 100 en 2010)
National International À bas coût (low cost)
2010 100 100 100
2011 113,4 83 108,4
2012 118,4 87,4 120,3
2013 114,5 89,3 112,3
2014 107,7 101,1 127,4
2015 110,1 110,2 144,4
2016 111,7 122,1 164
2017 113 147 176,7
2018 124 143,7 193,6
2019 129,3 143,3 220,1
2020 49,6 23,1 74,2
  • Source : Union des aéroports français.

Figure 2Évolution du nombre de passagers des aéroports - Bretagne

  • Source : Union des aéroports français.

En 2020, cinq aéroports bretons réalisent quasiment l’intégralité du trafic de la région : ceux de Brest (461 900 passagers), Rennes (256 500), Lorient (25 600), Dinard-Pleurtuit-Saint-Malo (18 600) et Quimper (7 300).

Représentant à lui seul 60 % du trafic aérien régional, l’aéroport de Brest voit sa fréquentation chuter de 62,6 % en 2020, avec en particulier une très forte diminution des passagers sur les lignes internationales (– 85,7 %).

De même, le nombre de passagers de l’aéroport de Rennes se replie vivement (– 69,9 %). Dans les trois autres aéroports, la fréquentation diminue plus fortement encore : baisse de 75,0 % pour celui de Lorient, de 80,6 % pour celui de Dinard-Pleurtuit-Saint-Malo et de 87,4 % pour celui de Quimper.

Une forte baisse des immatriculations de véhicules particuliers

En 2020, 97 700 véhicules neufs ont été immatriculés en Bretagne, soit 4,6 % de l’ensemble des immatriculations enregistrées en France (figure 3). Le nombre d’immatriculations a fortement baissé en Bretagne par rapport à l’année précédente (– 17,6 %). Au niveau national, la baisse est plus importante (– 23,1 %).

Figure 3Immatriculations de véhicules neufs

Immatriculations de véhicules neufs
Véhicules particuliers Véhicules utilitaires légers ¹ Véhicules industriels à moteur ² Ensemble immatriculations ³
2020 (nombre) Évolution 2020/2019 (%) 2020 (nombre) Évolution 2020/2019 (%) 2020 (nombre) Évolution 2020/2019 (%) 2020 (nombre) Évolution 2020/2019 (%)
Côtes-d'Armor 13 084 -23,2 4 114 -8,7 447 -15,7 17 665 -20,1
Finistère 19 539 -21,2 6 339 -0,8 426 -42,7 26 411 -17,5
Ille-et-Vilaine 22 046 -17,7 7 544 -11,1 1 267 -20,3 30 939 -16,3
Morbihan 16 714 -20,7 5 137 -5,7 767 -16,3 22 654 -17,6
Bretagne 71 383 -20,4 23 134 -6,8 2 907 -23,1 97 669 -17,6
France entière 1 684 697 -24,8 410 020 -15,6 43 877 -23,2 2 144 937 -23,1
  • Note : données brutes.
  • ¹ : camionnettes et véhicules automoteurs spécialisés <= 3,5 t de PTAC.
  • ² : camions, véhicules automoteurs spécialisés > 3,5 t de PTAC et tracteurs routiers.
  • ³ : y compris immatriculations de transports en commun.
  • Source : SDES, Rsvero.

Ce repli vaut pour toutes les catégories de véhicules, qu’il s’agisse des véhicules industriels à moteur, des véhicules utilitaires ou des véhicules particuliers.

La baisse des immatriculations de véhicules industriels à moteur est du même ordre en Bretagne (– 23,1 %) que dans l’ensemble du pays (– 23,2 %). En revanche, la baisse des immatriculations de véhicules utilitaires légers est moins prononcée en Bretagne (– 6,8 %) qu’en France (– 15,6 %).

Les immatriculations de véhicules particuliers – elles constituent les trois quarts des immatriculations de la région – sont en forte baisse en Bretagne (– 20,4 %) et le sont davantage encore au niveau national (– 24,8 %) (figure 4). Dans la région, ce repli est plus marqué dans les Côtes-d’Armor (– 23,2 %) et moins en Ille-et-Vilaine (– 17,7 %).

Figure 4Évolution du nombre d'immatriculations de véhicules particuliers neufs

indice base 100 en 2013
Évolution du nombre d'immatriculations de véhicules particuliers neufs (indice base 100 en 2013)
Bretagne France entière
2013 100 100
2014 100,8 100,6
2015 105,8 107,5
2016 109,6 113,1
2017 116,9 118,6
2018 124,9 122,1
2019 123,4 124,1
2020 98,2 93,3
  • Note : données brutes.
  • Source : SDES, Rsvero.

Figure 4Évolution du nombre d'immatriculations de véhicules particuliers neufs

  • Note : données brutes.
  • Source : SDES, Rsvero.

En 2020, les 71 400 véhicules particuliers immatriculés en Bretagne représentent 4,2 % du total des immatriculations françaises. À titre de comparaison, la part de la population bretonne dans l’ensemble du pays est de 5,0 %.

Avertissement

Les données sur le Transport Routier de Marchandises relatives à l’année 2020 produites par le Service de la Donnée et des Études Statistiques (SDES) ne sont pas disponibles au moment de la rédaction de ce bilan économique.

Publication rédigée par :Bruno Rul (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Immatriculations de véhicules neufs :

Les immatriculations de véhicules neufs sont issues du répertoire statistique des véhicules routiers (Rsvero) qui recense les véhicules routiers immatriculés sur le territoire français (départements d’outre-mer compris). Les immatriculations provisoires de véhicules neufs et celles des véhicules en transit temporaire ne sont pas comptabilisées.

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