Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'AzurBilan économique 2019 - Provence-Alpes-Côte d'Azur

Une économie régionale dynamique, avant la rupture

En 2019, la croissance économique mondiale ralentit, du fait des incertitudes liées au Brexit ou aux tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis. En France, l’activité a de nouveau ralenti en 2019, avant la baisse brutale début 2020, due à la crise sanitaire.

Dans ce contexte, l’activité économique reste globalement dynamique en 2019 en Provence-Alpes-Côte d’Azur. L’emploi progresse et le taux de chômage diminue significativement. Le nombre de bénéficiaires du revenu de solidarité active se réduit. Les créations d’entreprises restent dynamiques et les défaillances sont stables.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 29
Paru le :Paru le18/06/2020
Etienne Perron-Bailly (Insee)
Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur No 29- Juin 2020

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2019 publiés par l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.

Cette année, la situation exceptionnelle de la pandémie dans les premiers mois de 2020 introduit une rupture avec la dynamique de 2019 et remet en question les éventuelles prévisions réalisées précédemment. Ainsi, ces bilans rendent également compte de la crise, uniquement sur la période de confinement.

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Démographie des entreprises – La hausse des créations d’entreprises se poursuit Bilan économique 2019

Etienne Perron-Bailly (Insee)

En 2019, le nombre de créations d’entreprises augmente encore vivement en Provence-Alpes-Côte d’Azur (+16,3 % après +19,2 % en 2018). Cette hausse concerne tous les types d'entreprises : entreprises individuelles, micro-entreprises et sociétés. Le nombre de défaillances d’entreprises est stable sur un an.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur

No 29

Paru le :18/06/2020

80 660 entreprises créées en 2019 en Provence-Alpes-Côte d’Azur

En 2019, 80 660 entreprises on été créées en Provence-Alpes-Côte d'Azur dans l'ensemble des secteurs marchands non agricoles (figure 1). Cela représente une hausse de 11 300 créations par rapport à 2018, soit +16,3 %.

Le nombre d'entreprises créées progresse dans la région chaque année depuis 2015. La progression est un peu en deçà de la moyenne nationale en 2019 (+17,9 %), à la différence de 2018, particulièrement favorable à la région. Provence-Alpes-Côte d'Azur concentre toujours près d'un dixième des entreprises créées en France.

Figure 1Créations d'entreprises - Provence-Alpes-Côte d'Azur

Créations d'entreprises - Provence-Alpes-Côte d'Azur
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs
2010 17 120 11 499 41 324
2011 17 440 9 762 34 217
2012 16 879 8 577 36 078
2013 16 938 10 693 30 777
2014 17 199 9 948 30 628
2015 17 657 13 102 24 066
2016 19 483 14 120 22 275
2017 20 136 14 010 24 008
2018 20 429 17 259 31 640
2019 22 027 20 828 37 803
  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 1Créations d'entreprises - Provence-Alpes-Côte d'Azur

  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Rebond des créations d'entreprises individuelles

En 2019, les créations d'entreprises individuelles (hors micro-entreprises) bondissent de 20,7 % (+3 570) ; c'est la plus forte hausse depuis dix ans.

La hausse des immatriculations de micro-entreprises reste dynamique, bien que moins marquée que l'année précédente (+19,5 % contre +31,8 % en 2018). Cette tendance très positive sur deux ans fait suite aux évolutions législatives entrées en vigueur le 1ᵉʳ janvier 2018, notamment le doublement des seuils de chiffre d’affaires permettant d’accéder au régime fiscal simplifié de la micro-entreprise. Plus de la moitié de la hausse des créations est attribuable aux immatriculations de micro-entreprises (6 160 créations supplémentaires sur 11 330 créations tous types d'entreprises confondus).

Enfin, la création d’entreprises sous une forme sociétaire, c’est-à-dire dotée de la personnalité morale, augmente en 2019 à un rythme soutenu (+7,8 % soit 1 600 créations supplémentaires).

Au total, dans la région, les micro-entreprises représentent en 2019 un peu moins de la moitié des créations, quand les autres types d'entreprises représentent chacune un peu plus du quart.

La majorité des créations dans les services

En 2019, près de 60 % des nouvelles entreprises se consacrent aux activités de services (aux particuliers ou aux entreprises). Les activités de commerce-transport-hébergement-restauration représentent 23 % des créations, le reste concerne les activités de la construction (10 % des créations) et de l’industrie (9 %).

Par rapport à 2018, les créations augmentent fortement dans l'industrie (+37,9 %), tous types de créations confondus (figure 2). En particulier, cette hausse est portée par les entreprises individuelles hors micro-entrepreunariat, dont les créations atteignent leur niveau le plus élevé depuis 2000.

Dans les activités de commerce-transport-hébergement-restauration, le nombre de créations ralentit après la très forte hausse de 2018 (+12,3 %, après +25,8 %). Les créations de micro-entreprises dans ce secteur, qui intègre notamment la livraison à domicile, sont à leur plus haut niveau depuis 2010.

Comme en 2018, les créations d’entreprises augmentent aussi dans les services aux entreprises (+19,1 %), les services aux particuliers (+16,3 %) et la construction (+12,7 %).

Davantage qu'en 2018, la poussée du micro-entrepreneuriat se concentre sur quelques secteurs d'activité, notamment dans les domaines de l'industrie (+28,8 %) et des services aux entreprises (+26,0 %). Elle est plus mesurée pour le secteur de la construction (+5,8 %).

Figure 2Évolution du nombre de créations d'entreprises entre 2018 et 2019 - Provence-Alpes-Côte d'Azur

en %
Évolution du nombre de créations d'entreprises entre 2018 et 2019 - Provence-Alpes-Côte d'Azur (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs Ensemble
Ensemble 7,8 20,7 19,5 16,3
Industrie 26,7 60,4 28,8 37,9
Construction 5,5 29,8 5,8 12,7
Commerce, transport, hébergement, restauration 3 20,2 14,4 12,3
Services aux entreprises 11,2 15,2 26 19,1
Services aux particuliers 9,1 13,2 19,1 16,3
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 2Évolution du nombre de créations d'entreprises entre 2018 et 2019 - Provence-Alpes-Côte d'Azur

  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Forte hausse des créations dans tous les départements

L’immatriculation des entreprises progresse fortement dans tous les départements de la région. Dans les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes, le rythme est particulièrement élevé (figure 3).

La hausse est également très vive dans les Bouches-du-Rhône (+18,5 %, soit +5 000 créations par rapport à 2018), qui représentent 44 % du total des créations supplémentaires. Les Alpes-Maritimes enregistrent une progression légèrement moindre du nombre de créations sur un an (+13,3 %, soit +2 460 créations) et les trois quarts de cette hausse sont portés par les micro-entreprises.

Figure 3Créations d'entreprises par département

en %
Créations d'entreprises par département (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Régime de micro-entrepreneur Ensemble
Évolution 2019/2018 Évolution 2019/2018 Évolution 2019/2018 Créations en 2019 (nombre) Évolution 2019/2018
Alpes-de-Haute-Provence 21,1 16,0 29,7 1 942 22,8
Hautes-Alpes 9,3 10,4 27,6 1 742 17,3
Alpes-Maritimes 1,8 11,8 22,0 20 952 13,3
Bouches-du-Rhône 9,3 45,8 16,1 32 044 18,5
Var 10,5 14,4 21,8 16 079 16,0
Vaucluse 10,7 11,9 21,3 7 899 15,2
Provence-Alpes-Côte d'Azur 7,8 20,7 19,5 80 658 16,3
France entière 8,6 15,7 25,3 815 257 17,9
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Diminution des défaillances d’entreprises

En 2019, 5 242 entreprises de Provence-Alpes-Cote d'Azur ont fait l’objet d’une procédure judiciaire (redressement, liquidation ou procédure de sauvegarde), en raison de difficultés économiques majeures conduisant notamment à la cessation de paiement. Le nombre de défaillances d’entreprises est ainsi stable par rapport à l'an dernier (+0,4 %), après une baisse importante en 2018 (-12,6 %) (figure 4).

Au niveau national, le nombre de défaillances est en forte diminution (-5,2 % par rapport à 2018) et repart donc à la baisse après une légère hausse en 2018. La tendance depuis 2015, tant au niveau régional que national, est à la diminution du nombre de défaillances (figure 5).

Le nombre de défaillances évolue de façon variée selon les secteurs. Elles diminuent plus fortement dans l'industrie (-23,6 %) que dans les services aux particuliers (-5,7 %). Stables dans le commerce-transport-hébergement-restauration, elles augmentent dans les services aux entreprises (+10,2 %).

Figure 4Défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité

Défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité
Provence-Alpes-Côte d'Azur France entière
Défaillances 2019 (nombre) Évolution 2019/2018 (%) Défaillances 2019 (nombre) Évolution 2019/2018 (%)
Agriculture 70 22,8 1 400 -1,2
Industrie 252 -23,6 3 429 -12,0
Construction 1 163 3,3 11 064 -6,7
Commerce, transport, hébergement et restauration 2 187 -0,1 20 015 -3,9
Services aux entreprises 1 001 10,2 9 822 -3,6
Services aux particuliers 534 -5,7 5 110 -4,5
Ensemble 5 242 0,4 51 165 -5,2
  • Notes : données brutes, en date de jugement. La somme des secteurs peut ne pas correspondre au total de la région.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20 mars 2020).

Figure 5Évolution des défaillances d'entreprises

indice base 100 en décembre 2010
Évolution des défaillances d'entreprises (indice base 100 en décembre 2010)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France entière
déc. 2005 87 81,8
janv. 2006 84,9 81,1
févr. 2006 83,2 80,2
mars 2006 82,7 79,8
avril 2006 81,7 78,9
mai 2006 80,8 78,3
juin 2006 81,4 77,9
juil. 2006 81,8 77,9
août 2006 81,9 78,1
sept. 2006 80,8 78
oct. 2006 80,3 78,4
nov. 2006 81,2 78,9
déc. 2006 83 79,4
janv. 2007 84,7 80,1
févr. 2007 85,6 81,2
mars 2007 85,5 81,9
avril 2007 86,7 82,5
mai 2007 88 82,9
juin 2007 88,3 83,6
juil. 2007 88,6 84,5
août 2007 88,6 84,5
sept. 2007 89 84,5
oct. 2007 88,8 85,3
nov. 2007 88,8 85,1
déc. 2007 87,8 85,1
janv. 2008 87,9 85,1
févr. 2008 89,3 85,5
mars 2008 89,3 85,2
avril 2008 90,1 86,4
mai 2008 89,6 86,2
juin 2008 89,3 86,2
juil. 2008 89 86,6
août 2008 89,1 86,8
sept. 2008 90,3 88,1
oct. 2008 92,2 89,2
nov. 2008 92,3 90,2
déc. 2008 93,6 92,1
janv. 2009 94,4 93,4
févr. 2009 94,6 94,8
mars 2009 97 97,6
avril 2009 96,5 98,9
mai 2009 98,9 100,4
juin 2009 100,7 101,8
juil. 2009 103,7 103
août 2009 103,7 103,7
sept. 2009 105 105
oct. 2009 104,4 104,7
nov. 2009 106,1 105,1
déc. 2009 107,1 104,8
janv. 2010 107,9 104,8
févr. 2010 107,4 104,8
mars 2010 108,2 104,8
avril 2010 108,9 103,8
mai 2010 107,1 103,7
juin 2010 105,7 103,7
juil. 2010 104,5 103
août 2010 105,3 103,1
sept. 2010 103,8 102,1
oct. 2010 103,7 101,3
nov. 2010 101,9 100,9
déc. 2010 100 100
janv. 2011 100,1 100,1
févr. 2011 100,4 100
mars 2011 99,1 99,4
avril 2011 98,2 99
mai 2011 99,9 100,3
juin 2011 100,2 99,3
juil. 2011 99,1 98,7
août 2011 98,7 98,7
sept. 2011 98,7 98,4
oct. 2011 98,8 98,5
nov. 2011 99,7 98,8
déc. 2011 98,9 98,6
janv. 2012 99,4 99,4
févr. 2012 100 99,4
mars 2012 100,3 98,7
avril 2012 100,6 99
mai 2012 99,4 97,6
juin 2012 98 97,6
juil. 2012 100 99
août 2012 100 98,8
sept. 2012 99,4 98,4
oct. 2012 100,6 100
nov. 2012 99,6 100,1
déc. 2012 100,3 101,3
janv. 2013 99,5 101
févr. 2013 98,2 100,8
mars 2013 96,7 100,6
avril 2013 97,3 101,8
mai 2013 97,8 102
juin 2013 99,6 102,4
juil. 2013 99,4 103,1
août 2013 99,7 103
sept. 2013 100 103,8
oct. 2013 99,9 103,8
nov. 2013 99,6 103,6
déc. 2013 100,9 103,6
janv. 2014 101 103,8
févr. 2014 102,4 104,8
mars 2014 103,1 104,8
avril 2014 103,5 105
mai 2014 102,2 104,5
juin 2014 102,1 104,7
juil. 2014 102,5 104,7
août 2014 102 104,7
sept. 2014 103,1 105
oct. 2014 102,9 104,8
nov. 2014 103,5 104,9
déc. 2014 101,8 103,4
janv. 2015 103,4 103,9
févr. 2015 103,8 103,8
mars 2015 105,6 105,6
avril 2015 105,8 105,7
mai 2015 102,8 103,5
juin 2015 105,3 105
juil. 2015 105,3 104,5
août 2015 105 104,1
sept. 2015 104 104,3
oct. 2015 101,9 102,9
nov. 2015 102,7 103,2
déc. 2015 104 104,4
janv. 2016 102,7 103,2
févr. 2016 102,2 102,6
mars 2016 99,8 101,2
avril 2016 99 100,2
mai 2016 101,9 102,6
juin 2016 99 101,2
juil. 2016 96,9 99,7
août 2016 97 99,6
sept. 2016 96,1 98,6
oct. 2016 96,6 98,3
nov. 2016 96,5 97,8
déc. 2016 95,5 96,2
janv. 2017 95,3 95,9
févr. 2017 94,5 95
mars 2017 95,2 94,8
avril 2017 95,1 93,6
mai 2017 95,5 93,5
juin 2017 96 92,4
juil. 2017 96,8 92,1
août 2017 96,2 92,1
sept. 2017 96,1 91
oct. 2017 96 90,7
nov. 2017 96 90,1
déc. 2017 95,7 90,3
janv. 2018 94,3 89,5
févr. 2018 93,1 89
mars 2018 92,2 87,9
avril 2018 91,7 88,1
mai 2018 89,7 87,3
juin 2018 87,6 87,3
juil. 2018 86,4 87,7
août 2018 86,9 88,2
sept. 2018 85,9 88,5
oct. 2018 85,4 89,4
nov. 2018 83,7 89,3
déc. 2018 83,5 89,5
janv. 2019 83,2 90,1
févr. 2019 83 90,1
mars 2019 82,1 89,7
avril 2019 81,8 90
mai 2019 82,7 89,7
juin 2019 82,3 88,9
juil. 2019 83,6 88,9
août 2019 83,2 87,8
sept. 2019 83,1 87,1
oct. 2019 84,3 86,1
nov. 2019 83,5 85,3
déc. 2019 83,9 84,8
  • Notes : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20 mars 2020).

Figure 5Évolution des défaillances d'entreprises

  • Notes : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20 mars 2020).

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Cessation d'entreprise :

Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.

Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Micro-entrepreneur :

Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.

Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :

– du régime fiscal de la micro-entreprise ;

– du régime micro-social ;

– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.

Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.

Sont exclus du régime :

– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;

– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;

– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);

– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;

– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;

– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.

Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.

La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.

Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.

Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :

- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;

- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.

Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Remarque :
  • Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
  • Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Services rendus aux entreprises :

Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.

Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.

Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).

Services rendus aux particuliers :

Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, la blanchisserie ou la réparation sont des services aux particuliers, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les entreprises.