Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'AzurBilan économique 2019 - Provence-Alpes-Côte d'Azur

Une économie régionale dynamique, avant la rupture

En 2019, la croissance économique mondiale ralentit, du fait des incertitudes liées au Brexit ou aux tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis. En France, l’activité a de nouveau ralenti en 2019, avant la baisse brutale début 2020, due à la crise sanitaire.

Dans ce contexte, l’activité économique reste globalement dynamique en 2019 en Provence-Alpes-Côte d’Azur. L’emploi progresse et le taux de chômage diminue significativement. Le nombre de bénéficiaires du revenu de solidarité active se réduit. Les créations d’entreprises restent dynamiques et les défaillances sont stables.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 29
Paru le :Paru le18/06/2020
Kendal Masson, Étienne Perron-Bailly (Insee), Laure Senia (Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales)
Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur No 29- Juin 2020

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2019 publiés par l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.

Cette année, la situation exceptionnelle de la pandémie dans les premiers mois de 2020 introduit une rupture avec la dynamique de 2019 et remet en question les éventuelles prévisions réalisées précédemment. Ainsi, ces bilans rendent également compte de la crise, uniquement sur la période de confinement.

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Emploi - L’emploi salarié dynamique en 2019 Bilan économique 2019

Kendal Masson, Étienne Perron-Bailly (Insee), Laure Senia (Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales)

En amont du choc économique lié à la crise sanitaire de 2020, le nombre d’emplois a poursuivi sa progression dans la région au cours de l’année 2019. Ainsi, fin 2019, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur compte 1 881 000 emplois salariés, publics et privés confondus. Avec 23 000 postes de plus en un an, l’emploi accélère par rapport à 2018 (+1,3 % après +0,9 %). La hausse dépasse légèrement celle constatée au niveau national (+1,1 %). Tous les départements de la région sont concernés.

Le tertiaire marchand, stimulé par la vigueur des créations d’emplois dans l’hébergement-restauration et l’information-communication, génère à lui seul les deux tiers des emplois supplémentaires de la région. L’industrie progresse à nouveau légèrement et la construction reste sur une dynamique positive, sur la lancée des trois années précédentes.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur

No 29

Paru le :18/06/2020

L’emploi salarié progresse à un rythme soutenu en 2019

En 2019, la croissance de l’emploi salarié est restée robuste en Provence-Alpes-Côte d’Azur : +1,3 % après +0,9 % en 2018 et +1,4 % en 2017 (figure 1). On compte au total 23 000 emplois supplémentaires en un an. La croissance du nombre d’emplois est régulière tout au long de l’année 2019 (+0,3 % à chaque trimestre). En France hors Mayotte, l’emploi salarié progresse à un rythme semblable (+1,1 %, après +0,6 % en 2018).

L’emploi privé, en hausse de +1,5 % sur un an, est le moteur de la hausse. Il s’accroît pour la troisième année consécutive et représente plus de trois emplois sur quatre. Le secteur privé est à l’origine de près de 90 % des 23 000 emplois créés dans la région. Dans le même temps, l’emploi public augmente plus lentement (+0,6 %, soit +2 800 emplois, après +0,4 % en 2018).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Provence-Alpes-Côte d'Azur Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Provence-Alpes-Côte d'Azur Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100 100 100 100
1ᵉʳ trim. 2011 100,1 100,2 100,2 100,3
2ᵉ trim. 2011 100,2 100,3 100,3 100,4
3ᵉ trim. 2011 100,1 100,2 100 100,4
4ᵉ trim. 2011 100,4 100,3 100,4 100,4
1ᵉʳ trim. 2012 100,5 100,3 100,4 100,4
2ᵉ trim. 2012 100,3 100,3 100,2 100,3
3ᵉ trim. 2012 100,2 100,1 100 100,1
4ᵉ trim. 2012 100,2 100 100,1 99,9
1ᵉʳ trim. 2013 100,2 100 100,1 99,9
2ᵉ trim. 2013 100,3 99,9 100 99,7
3ᵉ trim. 2013 100,5 100,1 100,2 99,8
4ᵉ trim. 2013 100,8 100,4 100,3 99,9
1ᵉʳ trim. 2014 101 100,4 100,3 99,9
2ᵉ trim. 2014 100,9 100,4 100,3 99,9
3ᵉ trim. 2014 100,9 100,3 100,3 99,8
4ᵉ trim. 2014 101,1 100,4 100,4 99,8
1ᵉʳ trim. 2015 101,1 100,4 100,3 99,8
2ᵉ trim. 2015 101,4 100,6 100,7 100
3ᵉ trim. 2015 101,3 100,7 100,7 100,1
4ᵉ trim. 2015 101,8 100,9 101,2 100,3
1ᵉʳ trim. 2016 102,2 101 101,6 100,5
2ᵉ trim. 2016 102,6 101,3 102,1 100,8
3ᵉ trim. 2016 102,8 101,6 102,3 101,2
4ᵉ trim. 2016 102,9 101,7 102,4 101,3
1ᵉʳ trim. 2017 103,3 102,1 102,8 101,8
2ᵉ trim. 2017 103,6 102,5 103,2 102,2
3ᵉ trim. 2017 103,9 102,7 103,8 102,6
4ᵉ trim. 2017 104,3 103,1 104,4 103,2
1ᵉʳ trim. 2018 104,9 103,3 105,1 103,4
2ᵉ trim. 2018 105 103,3 105,2 103,6
3ᵉ trim. 2018 105 103,4 105,3 103,7
4ᵉ trim. 2018 105,2 103,7 105,5 104
1ᵉʳ trim. 2019 105,5 104,1 105,9 104,5
2ᵉ trim. 2019 105,9 104,3 106,3 104,8
3ᵉ trim. 2019 106,2 104,5 106,6 105
4ᵉ trim. 2019 106,5 104,9 107 105,5
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Hausse dans tous les départements

La progression du nombre d’emploi salariés concerne chacun des départements de la région (figure 2). Les créations d’emploi restent vives dans les Bouches-du-Rhône (+1,4 % en 2019) et dans les Alpes-Maritimes (+1,1 %). Elles accélèrent dans le Var (+1,5 %) et en Vaucluse (+0,8 %) par rapport à l’année précédente. Après une baisse en 2018, la tendance s’inverse dans les Alpes-de-Haute-Provence (+1,0 %) et dans les Hautes-Alpes (+1,5 %), soutenue par les activités liées au tourisme.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié total par département

en % par rapport au 4ᵉ trimestre de l'année précédente
Évolution de l'emploi salarié total par département (en % par rapport au 4ᵉ trimestre de l'année précédente)
2018T4 2019T4
Alpes-de-Haute-Provence -0,7 1
Hautes-Alpes -1 1,5
Alpes-Maritimes 1 1,1
Bouches-du-Rhône 1,2 1,4
Var 0,7 1,5
Vaucluse 0,3 0,8
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Le tertiaire marchand toujours moteur de l’emploi régional

En 2019, le tertiaire marchand demeure le principal secteur pourvoyeur d’emplois en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Sa progression cette année (+1,6 %) dépasse légèrement le rythme moyen de la période 2013-2018 (+1,4 %) (figure 3). Par rapport à 2018, cela représente 15 500 emplois salariés supplémentaires dans la région.

Figure 3Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Provence-Alpes-Côte d'Azur

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Provence-Alpes-Côte d'Azur (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2010 100 100 100 100
1ᵉʳ trim. 2011 99,7 100,5 100,4 100,1
2ᵉ trim. 2011 99,9 100,9 100,7 100
3ᵉ trim. 2011 98,6 100,5 100,3 100,4
4ᵉ trim. 2011 98,6 101 100,6 100,4
1ᵉʳ trim. 2012 98,1 100,8 100,9 100,8
2ᵉ trim. 2012 97,2 100,9 100,8 100,8
3ᵉ trim. 2012 96,3 101,1 100,9 101
4ᵉ trim. 2012 96 101 100,8 101
1ᵉʳ trim. 2013 94,8 101 100,9 100,9
2ᵉ trim. 2013 94,6 100,7 100,7 101,4
3ᵉ trim. 2013 94,6 100,7 101 101,5
4ᵉ trim. 2013 93,9 100,6 101,1 102,4
1ᵉʳ trim. 2014 93,6 100,5 101,1 102,9
2ᵉ trim. 2014 92,5 100,4 101,3 102,7
3ᵉ trim. 2014 91,8 100 101,3 103
4ᵉ trim. 2014 90,5 100 101,5 103,5
1ᵉʳ trim. 2015 89,9 99,8 101,5 103,6
2ᵉ trim. 2015 89,2 99,8 101,8 103,9
3ᵉ trim. 2015 88,8 99,8 101,9 103,5
4ᵉ trim. 2015 88,9 99,6 102,3 104,1
1ᵉʳ trim. 2016 89 99,7 103 104,2
2ᵉ trim. 2016 89,1 99,4 103,3 104,7
3ᵉ trim. 2016 89 99,2 103,5 104,8
4ᵉ trim. 2016 89,2 98,9 103,4 105,1
1ᵉʳ trim. 2017 89,6 98,7 103,7 105,1
2ᵉ trim. 2017 89,7 98,8 104,3 105,3
3ᵉ trim. 2017 90 98,8 105 104,8
4ᵉ trim. 2017 90,5 99,2 105,5 104,6
1ᵉʳ trim. 2018 91,2 99,7 106,3 104,8
2ᵉ trim. 2018 91,2 100 106,4 104,9
3ᵉ trim. 2018 92,1 100,2 106,4 104,8
4ᵉ trim. 2018 92,3 100,3 106,6 105
1ᵉʳ trim. 2019 93,7 100,4 107,1 104,9
2ᵉ trim. 2019 94,5 100,4 107,6 105,2
3ᵉ trim. 2019 94,9 100,5 107,8 105,5
4ᵉ trim. 2019 95,9 100,7 108,3 105,6
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Provence-Alpes-Côte d'Azur

  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

La hausse du nombre d’emplois concerne la quasi-totalité des secteurs qui composent le tertiaire marchand, à l’exception des services financiers (-1,0 %) et immobiliers (-1,2 %) (figure 4).

Les créations d’emploi sont particulièrement dynamiques dans l’hôtellerie-restauration (+5,0 % en 2019 contre +1,2 % en moyenne entre 2013 et 2018). L’emploi accélère aussi dans les secteurs du commerce (+1,5 % contre +0,9 % en moyenne quinquennale), du transport (+1,3 % contre +0,8 % en moyenne), et de l’information-communication (+3,4 % après +2,4 % en moyenne).

Dans les services aux entreprises (hors intérim), l’emploi continue à augmenter (+1,4 % en 2019), mais à un rythme moins soutenu que lors des cinq années précédentes, et que dans le reste de la France.

Figure 4Emploi salarié total par secteur d'activité - Provence-Alpes-Côte d'Azur

en %
Emploi salarié total par secteur d'activité - Provence-Alpes-Côte d'Azur (en %)
Secteur d'activité Emploi au 31/12/2019 (en milliers) Glissement annuel Glissement annuel moyen 2018/2013 ¹
Provence-Alpes-Côte d'Azur Provence-Alpes-Côte d'Azur France hors Mayotte Provence-Alpes-Côte d'Azur France hors Mayotte
Agriculture 22,7 -0,7 1,1 2,0 0,7
Industrie 155,7 0,4 0,3 -0,1 -0,5
Industrie agro-alimentaire 28,9 2,0 1,5 1,1 0,8
Energie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 30,8 -1,4 0,7 0,6 -0,0
Biens d'équipement 17,4 0,8 0,2 -0,3 -1,0
Matériels de transport 15,3 0,7 0,4 -1,2 -1,0
Autres branches industrielles 63,3 0,3 -0,2 -0,6 -0,8
Construction 105,3 3,9 3,3 -0,3 -0,6
Tertiaire marchand 954,2 1,6 1,6 1,4 1,4
Commerce 254,8 1,5 1,2 0,9 0,6
Transports 109,6 1,3 1,2 0,8 0,6
Hébergement - restauration 117,1 5,0 4,4 1,2 1,9
Information - communication 44,6 3,4 2,5 2,4 2,3
Services financiers 50,9 -1,0 0,5 0,0 0,5
Services immobiliers 22,2 -1,2 0,2 0,6 0,8
Services aux entreprises hors intérim 201,4 1,4 2,6 1,9 2,1
Intérim 52,1 1,8 -0,3 7,9 7,0
Services aux ménages 101,3 0,4 0,4 0,2 -0,1
Tertiaire non marchand 643,4 0,6 0,3 0,5 0,2
Total 1 881,2 1,3 1,1 0,9 0,7
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • ¹ : glissement annuel qu'aurait connu l'emploi salarié total du secteur, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi intérimaire (figure 5), intégré au secteur tertiaire marchand, croît à un rythme plus modéré depuis deux ans (+1,8 % en 2019, et +1,1 % en 2018, après +15,5 % en 2017). Toutefois, la tendance reste positive dans la région, à l’inverse de la France (-0,3 % en 2019, -3,3 % en 2018).

Figure 5Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2007 98,7 109,5
1ᵉʳ trim. 2008 104 115,4
2ᵉ trim. 2008 98,8 106,7
3ᵉ trim. 2008 98,3 101,1
4ᵉ trim. 2008 90,8 87
1ᵉʳ trim. 2009 83,5 75,7
2ᵉ trim. 2009 84,9 76
3ᵉ trim. 2009 85,8 79,8
4ᵉ trim. 2009 87,7 84
1ᵉʳ trim. 2010 91,1 88,1
2ᵉ trim. 2010 95,2 91,7
3ᵉ trim. 2010 97,6 95,6
4ᵉ trim. 2010 100 100
1ᵉʳ trim. 2011 99 101,1
2ᵉ trim. 2011 96 101,5
3ᵉ trim. 2011 97,4 100,1
4ᵉ trim. 2011 98,1 99,4
1ᵉʳ trim. 2012 93 95
2ᵉ trim. 2012 91,6 92
3ᵉ trim. 2012 91 88
4ᵉ trim. 2012 88,5 85,4
1ᵉʳ trim. 2013 90,3 88,2
2ᵉ trim. 2013 89,9 87,2
3ᵉ trim. 2013 89,7 89,8
4ᵉ trim. 2013 90,8 90,3
1ᵉʳ trim. 2014 90 89,3
2ᵉ trim. 2014 88,5 91,2
3ᵉ trim. 2014 87,7 88,9
4ᵉ trim. 2014 91 90,1
1ᵉʳ trim. 2015 87,6 89,8
2ᵉ trim. 2015 96,1 93,4
3ᵉ trim. 2015 97,5 97
4ᵉ trim. 2015 98,9 99,6
1ᵉʳ trim. 2016 101 99,3
2ᵉ trim. 2016 105,5 102,2
3ᵉ trim. 2016 107,2 105,5
4ᵉ trim. 2016 113,5 110,9
1ᵉʳ trim. 2017 117,7 115,4
2ᵉ trim. 2017 120,1 120,3
3ᵉ trim. 2017 124,3 124,3
4ᵉ trim. 2017 131,1 130,9
1ᵉʳ trim. 2018 130,8 129,5
2ᵉ trim. 2018 130,9 127,8
3ᵉ trim. 2018 132,2 127,8
4ᵉ trim. 2018 132,5 126,7
1ᵉʳ trim. 2019 132 127,3
2ᵉ trim. 2019 132,1 126,9
3ᵉ trim. 2019 133,8 126,5
4ᵉ trim. 2019 134,8 126,2
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Le nombre d’emplois salariés du tertiaire marchand s’accroît au sein des six départements de la région en 2019 (figure 6). Sous l’impulsion du commerce et de l’hébergement-restauration, les créations redémarrent dans les Hautes-Alpes (+2,0 % sur un an, après -1,0 % en 2018), les Alpes-de-Haute-Provence (+2,4 % après -1,3 %) et en Vaucluse (+1,6 % après -0,8 %). Ces deux secteurs sont aussi à l’origine de l’accélération de l’emploi dans les Alpes-Maritimes (+1,3 % après +0,9 %). S’y ajoute dans le Var (+2,2 % après +0,4 %) l’orientation très favorable des services aux entreprises. Dans les Bouches-du-Rhône, l’emploi tertiaire marchand reste dynamique (+1,6 % après +2,0 %) et bénéficie aussi de la vigueur de l’hébergement-restauration.

Figure 6Emploi salarié total par département et par grand secteur d'activité - Provence-Alpes-Côte d'Azur

en %
Emploi salarié total par département et par grand secteur d'activité - Provence-Alpes-Côte d'Azur (en %)
Emploi au 31/12/2019 (en milliers) Glissement annuel
Agriculture Industrie Construction Tertiaire marchand dont Intérim Tertiaire non marchand Total
Alpes-de-Haute-Provence 49,7 -8,0 1,6 1,5 2,4 -2,0 -0,4 1,0
Hautes-Alpes 49,0 -3,3 2,2 -0,4 2,0 4,6 1,4 1,5
Alpes-Maritimes 411,5 -2,2 1,0 3,0 1,3 3,5 0,4 1,1
Bouches-du-Rhône 828,5 1,6 0,4 5,6 1,6 0,1 0,7 1,4
Var 339,6 1,4 2,5 3,1 2,2 4,2 0,3 1,5
Vaucluse 202,9 -2,7 -3,4 2,4 1,6 5,1 0,9 0,8
Provence-Alpes-Côte d'Azur 1 881,2 -0,7 0,4 3,9 1,6 1,8 0,6 1,3
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Légère croissance de l’emploi dans l’industrie

Dans l’industrie, le nombre d’emploi salariés augmente légèrement en 2019 (+0,4 %, soit 570 emplois supplémentaires), après le redémarrage entamé en 2018 (+1,0 %). Le nombre d’emplois industriels retrouve son niveau de 2013, pic d’effectif avant quatre ans de lente érosion.

L’orientation est favorable dans l’agroalimentaire (+2,0 %), ainsi que dans les secteurs des biens d’équipement et du matériel de transport (+0,8 % et +0,7 %). En revanche, l’emploi se replie dans le secteur regroupant l’énergie, l’eau, les déchets, la cokéfaction et le raffinage (-1,4 %). Les effectifs dans le secteur des autres produits industriels augmentent modérément (+0,3 %).

Au niveau départemental, c’est dans le Var que l’emploi industriel est le plus dynamique : 530 emplois supplémentaires en 2019 (+2,5 %, après +2,8 % en 2018). Il redémarre dans les Alpes-Maritimes (+1,0 % après -0,2 % en 2018) et ralentit dans les Bouches-du-Rhône (+0,4 % après +0,8 %). Dans les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence, la hausse est sensible (respectivement +1,2 % et +1,6 %) mais doit être relativisée par la faible part que l’industrie représente dans le tissu économique local. En Vaucluse, le nombre d’emplois dans l’industrie diminue (-3,4 %) mais après des créations très dynamiques l’année précédente (+3,1 % en 2018).

L’emploi en hausse depuis quatre ans dans la construction

L’année 2019 est bénéfique pour le secteur de la construction, avec près de 4 000 emplois supplémentaires en un an, soit une hausse plus importante que celle enregistrée en 2018 (+3,9 % après +2,0 %). Ce rythme est très légèrement supérieur à celui enregistré au niveau national.

Tous les départements sont concernés, à l’exception des Hautes-Alpes. Les Bouches-du-Rhône concentrent 60 % de la hausse des effectifs (+2 350 emplois), alors que le département représente 40 % de l’emploi du secteur.

Avertissement

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations sont réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. Ces modifications sont susceptibles de générer des révisions accrues sur les données. Par ailleurs, depuis le premier trimestre 2017, les données sont établies en coproduction avec l'Acoss (champ hors intérim) et la Dares (sur l’intérim).

Encadré - La croissance de l’embauche se maintient en 2019

Avec plus de 2,1 millions de contrats signés dans la région, la croissance de l’embauche se poursuit en 2019 (+2,3 %). Tous les types de contrats ainsi que l’ensemble des secteurs d’activité contribuent à cette embellie. Au niveau départemental, les embauches diminuent seulement dans le département des Hautes-Alpes (-7,7 %). Elles sont les plus dynamiques dans le Var (+5,2 %).

La hausse des embauches en CDI se poursuit cette année, atteignant +1,9 %. L’ensemble des secteurs et des départements sont concernés. Comme en 2018, la progression la plus soutenue concerne le Vaucluse (+5,1 % après +10,9 %).

Le nombre d’embauches en contrat à durée déterminée de plus d’un mois est stable en 2019. Il s’accroît faiblement dans le commerce (+0,2 %), qui représente 17 % de l’ensemble des secteurs. Dans les autres secteurs, l’évolution est négative (de -0,1 % dans les services à -0,8 % dans l’industrie). Les déclarations d’embauche en CDD de longue période ne sont dynamiques que dans les Bouches-du-Rhône (+1,3 %). Elles sont stables ou en décroissance dans les autres départements.

Figure 7Évolution annuelle des embauches par type de contrat (base 100 en 2014)

Évolution annuelle des embauches par type de contrat (base 100 en 2014)
Année Nombre d’embauches Évolution annuelle des embauches Évolution annuelle des embauches (base 100 en 2014)
CDI Ensemble des CDD CDD long CDD court CDI Ensemble des CDD CDD Long CDI Ensemble des CDD CDD long CDD court
2014 251 781 1 598 585 311 811 1 286 774 100,0 100,0 100,0 100,0
2015 260 552 1 652 703 329 067 1 323 636 3,5% 5,5% 3,4% 103,5 103,4 105,5 102,9
2016 279 522 1 679 698 348 348 1 331 351 7,3% 5,9% 1,6% 111,0 105,1 111,7 103,5
2017 306 043 1 717 143 355 556 1 361 586 9,5% 2,1% 2,2% 121,6 107,4 114,0 105,8
2018 337 416 1 754 179 363 224 1 390 955 10,3% 2,2% 2,2% 134,0 109,7 116,5 108,1
2019 343 967 1 797 163 363 599 1 433 564 1,9% 0,1% 2,5% 136,6 112,4 116,6 111,4
  • Source : Acoss, Urssaf.

Figure 7Évolution annuelle des embauches par type de contrat (base 100 en 2014)

  • Source : Acoss, Urssaf.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Pour comprendre

  • Auparavant, les estimations trimestrielles d'emploi, publiées au niveau localisé (région et département) portaient seulement sur les salariés du secteur marchand – hors agriculture et activités des particuliers employeurs – en France métropolitaine. Depuis 2018, le champ des estimations localisées est étendu à l'ensemble de l'emploi salarié et aux départements d'outre-mer (hors Mayotte). Par rapport à la situation antérieure, sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l'agriculture et de l'ensemble des particuliers employeurs.
  • Les estimations trimestrielles régionales et départementales sont construites selon une méthodologie identique à celle employée au niveau national : les évolutions trimestrielles sont calculées à partir de données administratives, qui sont ensuite recalées pour chaque zone géographique sur les estimations annuelles au 31 décembre.
  • La source principale des évolutions d’emploi provient de la statistique établie par les Urssaf à partir des déclarations des établissements versant des cotisations sociales. En ce qui concerne l’emploi intérimaire, l’indicateur est élaboré par la Dares (ministère du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social), à partir des déclarations mensuelles des entreprises de travail temporaire adressées à Pôle emploi.

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

A partir de 2009, les estimations d'emploi annuelles sont calculées à partir du dispositif Estel (Estimations d'emploi localisées), qui se fondent sur l'utilisation des sources administratives en niveau.

Pour les salariés, il s'agit des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS « grand format ») contenant, en plus des DADS stricto sensu, les données du fichier de paye des agents de l'État et celles des particuliers employeurs).

Pour les non salariés agricoles, les sources mobilisées sont les fichiers de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et pour les non salariés non agricoles, les fichiers de l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS) qui est la Caisse Nationale des Unions de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales (URSSAF).

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié » : l'emploi est mesuré sur la dernière semaine de l'année et tout emploi déclaré est comptabilisé.

Le passage à Estel permet la production des estimations d'emploi annuelles à un niveau géographique et sectoriel plus fin que l'ancien système (celui de la zone d'emploi croisée avec le niveau A38 de la nouvelle nomenclature d'activités au lieu du niveau départemental) ; de plus on disposera chaque année de la double localisation au lieu de résidence et au lieu de travail pour les salariés et d'informations sur le sexe et la tranche d'âge quinquennale des travailleurs salariés et non salariés.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Nomenclature d'activités française / NAF :

La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.

La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.

La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .

La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.