Insee Conjoncture OccitanieBilan économique 2019 - Occitanie

En 2019, l’emploi salarié accélère en Occitanie, progressant de 1,8 % après + 0,9 % en 2018. L’accélération dans la région est ainsi plus marquée qu’en France, où l’emploi progresse de 1,1 % après + 0,6 %. Dans le même temps, la croissance française décélère, avec une augmentation du PIB de 1,5 % après + 1,8 %. Mais en 2020, la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 a un très fort impact économique qui interrompt cette bonne dynamique de l’économie régionale. C’est particulièrement le cas dans la construction et le tourisme et de fortes incertitudes pèsent sur les secteurs liés à la filière aéronautique.

Insee Conjoncture Occitanie
No 22
Paru le :Paru le18/06/2020
Séverine Bertrand (Insee)
Insee Conjoncture Occitanie No 22- Juin 2020

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2019 publiés par l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.

Cette année, la situation exceptionnelle de la pandémie dans les premiers mois de 2020 introduit une rupture avec la dynamique de 2019 et remet en question les éventuelles prévisions réalisées précédemment. Ainsi, ces bilans rendent également compte de la crise, uniquement sur la période de confinement.

Consulter

Chômage et politiques de l’emploi - En 2019, nette diminution du taux de chômage et de la demande d’emploi en Occitanie Bilan économique 2019

Séverine Bertrand (Insee)

En 2019, en Occitanie, comme au niveau national, la baisse du taux de chômage se poursuit et s’intensifie. C’est en fin d’année que le recul est le plus important. Au dernier trimestre, 9,6 % de la population active est à la recherche d’un emploi dans la région, contre 8,1 % en France hors Mayotte.

Durant l’année, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi diminue, quelle que soit la catégorie (A, B, C), alors qu’il progressait de façon continue depuis 2008. L’amélioration concerne les demandeurs d’emploi âgés de moins de 50 ans, la demande d’emploi progressant encore pour les plus âgés.

Insee Conjoncture Occitanie

No 22

Paru le :18/06/2020

Le taux de chômage en net recul

En Occitanie, en 2019, la baisse du chômage s’accélère. Le taux de chômage est en recul de 0,7 point sur un an, après 0,3 point en 2018. C’est au dernier trimestre que l’amélioration est la plus nette. Fin 2019, 9,6 % de la population active est au chômage. En France, la baisse sur un an est de même ampleur, et le taux de chômage s’établit à 8,1 % au dernier trimestre 2019 (figure 1).

Figure 1Évolution trimestrielle du taux de chômage

en % de la population active
Évolution trimestrielle du taux de chômage (en % de la population active)
Occitanie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2005 10 9
1ᵉʳ trim. 2006 10,1 9,1
2ᵉ trim. 2006 9,9 9
3ᵉ trim. 2006 9,9 8,9
4ᵉ trim. 2006 9,4 8,4
1ᵉʳ trim. 2007 9,5 8,5
2ᵉ trim. 2007 9,2 8,1
3ᵉ trim. 2007 9 8
4ᵉ trim. 2007 8,5 7,5
1ᵉʳ trim. 2008 8,2 7,2
2ᵉ trim. 2008 8,3 7,3
3ᵉ trim. 2008 8,5 7,4
4ᵉ trim. 2008 8,8 7,7
1ᵉʳ trim. 2009 9,6 8,6
2ᵉ trim. 2009 10,1 9,2
3ᵉ trim. 2009 10,1 9,2
4ᵉ trim. 2009 10,5 9,5
1ᵉʳ trim. 2010 10,4 9,4
2ᵉ trim. 2010 10,3 9,3
3ᵉ trim. 2010 10,3 9,2
4ᵉ trim. 2010 10,3 9,2
1ᵉʳ trim. 2011 10,4 9,1
2ᵉ trim. 2011 10,3 9,1
3ᵉ trim. 2011 10,5 9,2
4ᵉ trim. 2011 10,7 9,4
1ᵉʳ trim. 2012 10,9 9,5
2ᵉ trim. 2012 11,2 9,7
3ᵉ trim. 2012 11,2 9,8
4ᵉ trim. 2012 11,6 10,1
1ᵉʳ trim. 2013 11,9 10,3
2ᵉ trim. 2013 12,1 10,5
3ᵉ trim. 2013 11,9 10,3
4ᵉ trim. 2013 11,8 10,1
1ᵉʳ trim. 2014 11,8 10,1
2ᵉ trim. 2014 11,9 10,2
3ᵉ trim. 2014 12 10,3
4ᵉ trim. 2014 12,2 10,4
1ᵉʳ trim. 2015 12,1 10,3
2ᵉ trim. 2015 12,3 10,5
3ᵉ trim. 2015 12,2 10,4
4ᵉ trim. 2015 12 10,2
1ᵉʳ trim. 2016 11,9 10,2
2ᵉ trim. 2016 11,7 10
3ᵉ trim. 2016 11,6 9,9
4ᵉ trim. 2016 11,8 10
1ᵉʳ trim. 2017 11,2 9,6
2ᵉ trim. 2017 11 9,5
3ᵉ trim. 2017 11,1 9,5
4ᵉ trim. 2017 10,6 9
1ᵉʳ trim. 2018 10,7 9,2
2ᵉ trim. 2018 10,6 9,1
3ᵉ trim. 2018 10,6 9
4ᵉ trim. 2018 10,3 8,8
1ᵉʳ trim. 2019 10,2 8,7
2ᵉ trim. 2019 10 8,4
3ᵉ trim. 2019 10 8,5
4ᵉ trim. 2019 9,6 8,1
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 1Évolution trimestrielle du taux de chômage

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Malgré ce net recul, l’Occitanie demeure la deuxième région de France métropolitaine la plus impactée par le chômage après les Hauts-de-France (10,0 %), et devant Provence-Alpes-Côte d’Azur (9,3 %). En 2019, le taux de chômage diminue dans l’ensemble des régions de France métropolitaine.

Il diminue également dans tous les départements d’Occitanie (figure 2). Cependant, quatre départements de la région figurent parmi les cinq départements métropolitains les plus touchés par le chômage. Les Pyrénées-Orientales affichent toujours le taux de chômage le plus élevé de France métropolitaine, malgré un net recul de 0,8 point sur l’année. L’Hérault et le Gard occupent la deuxième et quatrième place, même si la part de la population active à la recherche d’un emploi fléchit de 0,9 et 0,8 point en 2019. L’Aude reste en cinquième position avec une diminution du chômage de 1,1 point, la plus forte de France métropolitaine. À l’inverse, la Haute-Garonne enregistre un recul du taux de chômage beaucoup plus limité (0,3 point), bien que le marché du travail soit dynamique. Le chômage diminue aussi de façon moins marquée dans certains départements ruraux, à faible taux de chômage, comme l’Aveyron, le Gers ou la Lozère.

Figure 2Taux de chômage

en % de la population active
Taux de chômage (en % de la population active)
2018 T4 2019 T1 2019 T2 2019 T3 2019 T4 (p) Évolution 2019 T4 / 2018 T4 (en points de %)
Ariège 11,0 11,0 10,7 10,8 10,3 -0,7
Aude 12,0 11,9 11,5 11,4 10,9 -1,1
Aveyron 6,5 6,4 6,3 6,4 6,2 -0,3
Gard 12,2 12,2 11,9 12,0 11,4 -0,8
Haute-Garonne 8,1 8,1 7,9 8,1 7,8 -0,3
Gers 6,4 6,4 6,2 6,3 6,1 -0,3
Hérault 12,5 12,4 12,1 12,1 11,6 -0,9
Lot 8,6 8,6 8,3 8,4 8,1 -0,5
Lozère 5,5 5,5 5,4 5,3 5,1 -0,4
Hautes-Pyrénées 9,6 9,6 9,3 9,3 9,0 -0,6
Pyrénées-Orientales 14,1 14,1 13,8 13,8 13,3 -0,8
Tarn 9,3 9,2 8,9 9,0 8,5 -0,8
Tarn-et-Garonne 10,1 10,0 9,7 9,8 9,4 -0,7
Occitanie 10,3 10,2 10,0 10,0 9,6 -0,7
France hors Mayotte 8,8 8,7 8,4 8,5 8,1 -0,7
  • p : données provisoires.
  • Note : données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Baisse du nombre de demandeurs d’emploi

L’évolution favorable du marché du travail est confirmée par la diminution du nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM), inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C. Fin 2019, il s’élève à 568 900, soit 11 400 demandeurs d’emploi de moins en un an (figure 3). Cette baisse (- 2,0 %) est la première enregistrée depuis 2008. Elle est cependant moins élevée qu’au niveau national où le nombre de demandeurs d’emploi diminue de 3,0 % sur un an.

Dans la région, comme au niveau national, la baisse est plus forte pour les demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A : - 2,4 %), que pour ceux exerçant une activité réduite (catégories B et C : - 1,3 %).

Figure 3Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2019 Évolution 2019/2018 ¹
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C (en % de l'ensemble) Catégorie A (en % de l'ensemble) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%)
Hommes 270 280 175 910 47,5 50,1 -2,4 -3,0
Femmes 298 630 175 440 52,5 49,9 -1,6 -1,7
Moins de 25 ans 71 070 48 100 12,5 13,7 -4,5 -2,2
Entre 25 à 49 ans 342 980 204 240 60,3 58,1 -2,9 -3,4
50 ans ou plus 154 860 99 010 27,2 28,2 1,3 -0,4
Inscrits depuis un an ou plus 273 450 nd 48,1 nd 0,7 nd
dont inscrits depuis plus de 2 ans 158 220 nd 27,8 nd 5,3 nd
Occitanie 568 910 351 350 100,0 100,0 -2,0 -2,4
France entière 5 746 400 3 551 300 100,0 100,0 -3,0 -3,3
  • nd : données non disponibles.
  • ¹ : évolution de l'indicateur entre le quatrième trimestre 2018 et le quatrième trimestre 2019.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

La demande d’emploi diminue dans la quasi-totalité des départements d’Occitanie. Elle est stable dans les Pyrénées-Orientales. Le Tarn, l’Aude, les Hautes-Pyrénées, et le Gers enregistrent les plus fortes diminutions de demandeurs d’emploi de catégories A, B, C (de - 4,6 % à - 3,5 %). Dans les autres départements, la baisse est moindre. Sept départements enregistrent une baisse inférieure à la moyenne régionale, notamment la Haute-Garonne et l’Hérault.

Une évolution plus favorable pour les hommes et pour les jeunes

La baisse de la demande d’emploi dans la région profite aussi bien aux femmes qu’aux hommes, même si la situation est plus favorable pour ces derniers : le nombre d’hommes inscrits à Pôle emploi diminue de 2,4 % tandis que celui des femmes baisse de 1,6 %. Fin 2019, les femmes représentent plus de la moitié (52 %) des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi (catégories A, B, C). Elles sont notamment plus présentes parmi les demandeurs d’emploi exerçant une activité réduite (57 %).

L’évolution de la demande d’emploi des seniors est moins favorable que celle des jeunes ou de la tranche d’âge intermédiaire. Fin 2019, 154 900 demandeurs d’emploi sont âgés de 50 ans ou plus, et ce nombre est en augmentation de 1,3 %. Cette hausse est imputable au nombre d’inscrits en activité réduite (catégories B et C) qui progresse de 4,4 % alors que la demande d’emploi sans aucune activité est relativement stable (- 0,4 %). En revanche, pour les jeunes, l’amélioration est davantage marquée, et la demande d’emploi se replie pour la seconde année consécutive (- 4,5 % pour les moins de 25 ans). Les 25-49 ans sont eux aussi moins nombreux en recherche d’emploi fin 2019. Leur nombre diminue de 2,9 % par rapport à fin 2018.

La demande d’emploi de longue durée en légère hausse

Le nombre d’inscrits depuis moins d’un an recule dans la région pour la deuxième année consécutive (- 4,3 %). En revanche, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis un an ou plus poursuit sa hausse, mais à un rythme très ralenti par rapport à 2018 (+ 0,7 % après + 6,0 %). Fin 2019, en Occitanie, 273 500 personnes sont inscrites depuis plus d’un an à Pôle emploi. Ces demandeurs d’emploi de longue durée représentent 48 % de l’ensemble de la demande d’emploi régionale, une proportion en augmentation d’un point par rapport à fin 2018.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Pour comprendre

Depuis la modification des statistiques du marché du travail en 2018, les données des demandeurs d'emploi en fin de mois sont désormais présentées en moyenne trimestrielle. De plus, les données CVS – CJO (correction des variations saisonnières - correction des jours ouvrables) sont désormais prises en compte, au lieu des données brutes.

Définitions

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur les listes de France Travail est soumise à certaines conditions, mais les demandeurs d’emploi peuvent être ou non indemnisés, certains peuvent occuper un emploi. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, ils sont regroupés en cinq catégories :

  • catégorie A : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, sans emploi ;
  • catégorie B : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
  • catégorie C : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. plus de 78 heures au cours du mois) ;
  • catégorie D : demandeurs d'emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi (en raison d'un stage, d'une formation, d'une maladie, etc.), y compris les demandeurs d'emploi en convention de reclassement personnalisé (CRP), en contrat de transition professionnelle (CTP), sans emploi et en contrat de sécurisation professionnelle (CSP) ;
  • catégorie E : demandeurs d'emploi non tenus de faire de actes positifs de recherche d'emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés, créateurs d’entreprise).

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Remarque :

Définition internationale, adoptée en 1982 par une résolution du Bureau international du travail (BIT).

Contrat d'apprentissage :

Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.

La durée du contrat d'apprentissage peut varier de 6 mois à trois ans en fonction du type de profession et de la qualification préparée. L’apprenti perçoit un salaire calculé selon son âge et son ancienneté dans le dispositif. La conclusion d'un contrat d’apprentissage ouvre droit à des aides de l'État pour l’employeur.

Contrat d'insertion dans la vie sociale / CIVIS :

Le contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS), dans son volet « accompagnement vers l'emploi » a été mis en œuvre en 2005. Il s'adresse aux jeunes de 16 à 25 ans faiblement qualifiés et rencontrant des difficultés particulières d'insertion professionnelle. Il a pour objectif d'organiser les actions nécessaires à la réalisation de leur projet d'insertion dans un emploi durable. Ce contrat est conclu avec les missions locales ou les permanences d'accueil, d'information et d'orientation (PAIO). Sa durée est d'un an renouvelable. Les titulaires d'un CIVIS âgés d'au moins 18 ans peuvent bénéficier d'un soutien de l'État sous la forme d'une allocation versée pendant les périodes durant lesquelles ils ne perçoivent ni une rémunération au titre d'un emploi ou d'un stage, ni une autre allocation.

Remarque :

Le CIVIS n'est pas un contrat de travail. Il a pour principe la mobilisation de mesures dont dispose le service public de l'emploi (parmi lesquelles les emplois aidés) dans une logique de parcours.

Contrat unique d'insertion / CUI :

Crée par la loi n°2008-1249 du 1er décembre 2008 généralisant le revenu minimum de solidarité active et réformant les politiques d'insertion, le contrat unique d'insertion (CUI) est entré en vigueur au 1er janvier 2010 (dans les départements d'Outre-Mer entrée en vigueur prévue pour le 1er janvier 2011).

A compter du 1er janvier 2010 et suite à la mise en place de ce nouveau contrat, il n'est plus possible de conclure des contrats d'avenir et des contrats d'insertion - revenu minimum d'activité (CI-RMA).

Dans les départements d'Outre-Mer, la mise en œuvre du Contrat Unique d'Insertion (CUI) étant prévue au 1er janvier 2011, la conclusion de CIRMA et de contrats d'avenir reste possible jusqu'au 31 décembre 2010.

Le contrat unique d'insertion qui a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi, se décline sous deux formes :

  • le CUI- Contrat Initiative Emploi (CUI-CIE), s'adresse aux employeurs du secteur marchand et ouvre droit à une aide financière sans exonération spécifique de cotisations sociales ;
  • le CUI- Contrat d'Accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE), s'adresse aux employeurs du secteur non marchand et ouvre droit à une aide financière et à une exonération spécifique de cotisations sociales.
Remarque :

Le CUI succède aux Contrat d'accompagnement dans l'emploi (CAE) dans le non-marchand et aux Contrat initiative emploi (CIE) dans le marchand.

Contrat de professionnalisation :

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.

Le contrat de professionnalisation peut être un contrat à durée déterminée ou indéterminée. Il permet aux jeunes de 16-25 ans, aux demandeurs d’emploi de 26 ans ou plus ainsi qu’aux bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active, de l'Allocation Spécifique de Solidarité, de l'Allocation Adulte Handicapé et d'un Contrat Unique d'Insertion, d’acquérir une qualification professionnelle en relation avec les besoins identifiés par les branches professionnelles par le biais d’une formation en alternance.

Cette qualification professionnelle obtenue peut être un diplôme, un titre ou une qualification reconnue.

Depuis 2004, le contrat de professionnalisation s’est substitué aux contrats de qualification, d’adaptation et d’orientation.

Remarque :

Le contrat de professionnalisation a été créé par la loi du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle.

Emploi d'Avenir / EAV : L'emploi d'avenir (EAV) est un contrat d'aide à l'insertion destiné aux jeunes particulièrement éloignés de l'emploi, en raison de leur défaut de formation ou de leur origine géographique. Il comporte des engagements réciproques entre le jeune, l'employeur et les pouvoirs publics, susceptibles de permettre une insertion durable du jeune dans la vie professionnelle. À partir de 2018, seules les reconductions d’anciens emplois d’avenir sont autorisées.

Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) : Créé en août 2016, le PACEA est le nouveau cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus.
Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune intégrant un PACEA. Elle est destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie. Le montant mensuel de l’allocation ne peut pas excéder le montant mensuel du revenu de solidarité active (RSA) hors forfait logement. Au 1ᵉʳ avril 2018, cela correspond à un montant de 484,82 €.

Parcours emploi compétences (PEC) : Depuis janvier 2018, les contrats aidés sont transformés en parcours emploi compétences. Ceux-ci sont destinés aux publics les plus éloignés du marché du travail.
La mise en œuvre des parcours emploi compétences repose sur le triptyque emploi-formation-accompagnement : un emploi permettant de développer des compétences transférables, un accès facilité à la formation et un accompagnement tout au long du parcours tant par l’employeur que par le service public de l’emploi, avec pour objectif l’inclusion durable dans l’emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail.
Le parcours emploi compétences est prescrit dans le cadre de CUI-CAE dans le secteur non marchand, et dans le cadre de CUI-CIE dans les DOM ou par les conseils départementaux sous certaines conditions (voir définition du ).
L’objectif de durée d’un parcours est de 12 mois et les conventions initiales ne peuvent être inférieures à 9 mois.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, pourra être modulé entre 30 % et 60 %, dans la limite des enveloppes financières. Le taux de prise en charge est fixé par arrêté du préfet de région.

Pour en savoir plus

« Dans les territoires, des fragilités face au chômage malgré un emploi souvent dynamique », Insee Analyses Occitanie n° 85, novembre 2019